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Thérapie narrative EDU 5671 – Le counselling: théories et pratique I. Georges Esso Sophie Galiana Marie-Lyne Girard Manon Sanscartier Shellie Warnock. Plan de la présentation. Survol Origines de la thérapie narrative Position historique Fondements Philosophiques Postmodernisme
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Thérapie narrative EDU 5671 – Le counselling: théories et pratique I Georges Esso Sophie Galiana Marie-Lyne Girard Manon Sanscartier Shellie Warnock
Plan de la présentation • Survol • Origines de la thérapie narrative • Position historique • Fondements Philosophiques • Postmodernisme • Développement de la théorie • Concept théorique • Vision de la nature humain • Le terme “Narratif” • Les présuppositions philosophiques postmodernes • Concepts clés dans la pratique de thérapie narrative • La relation thérapeutique • Le rôle du conseiller • La relation conseiller-client
Plan de la présentation (suite) • Implications de la thérapie narrative • Évaluation • Buts • Processus thérapeutique • Techniques thérapeutiques • Questions • Métaphores • Documents thérapeutiques • L’écriture thérapeutique • Recherches empiriques • Critique de l’approche • Période de discussion • Références
Survol • Dans la thérapie narrative, la vie du client est perçue comme une histoire en progression basée sur sa propre vision de la réalité. • Le thérapeute: • tente de comprendre «le scénario dominant» dans la vie du client; • aide le client à élaborer sur le récit en trouvant des sous-scénarios et des scénarios alternatifs plus adaptifs. • Comment est-ce que ceci promouvoit le changement? • aide le client à considérer de nouvelles possibilités dans la vie; • aide le client à découvrir de nouvelles manières d’interagir avec les autres; • offre au client plus de choix pour affronter de nouvelles situations.
Historique de l’approche • À partir du modernisme, nous en sommes venus à croire que la vérité réside dans l’analyse empirique des analyses et des faits, soit la méthode scientifique. • Critique majeure de l’empirisme: l’individu à la recherche de vérité ne peut être impartial à propos de son sujet d’étude puisqu’il ne peut se détacher de celui-ci de façon objective (Weingarten, 1998). • Un proverbe africain illustre bien ceci: “Until the lions have their own historians, tales of hunting will always glorify the hunter.”
Fondements philosophiques • Le mouvement philosophique postmoderniste a grandement influencé la thérapie narrative. • Foucault (1965) a eu une influence marquée sur les concepts de la thérapie narrative. • Il a étudié comment les sociétés jugent ce qui définit une personne comme étant normale ou anormale. • Il croyait que ceux en position d’autorité déterminaient ce que signifie être un citoyen. • Il croyait que les connaissances et le pouvoir étaient imbriqués. • Il croyait que la classe professionnelle décidait qui avait un mot à dire dans la direction de la société en imposant des étiquettes.
Fondements philosophiques (suite) • Gergen (1992) a influencé le fondement philosophique de la thérapie narrative. • Il a perçu un danger dans l’hypothèse que seule l’analyse objective d’un expert permet de déterminer ce qui est vrai ou faux. • Il a estimé que cette pratique conduit à une sur-dépendance sur la généralisation des règles et des principes en ce qui concerne l'activité humaine.
Le postmodernisme • Les postmodernistes préfèrent reconnaître le biais personnel, les souvenirs sélectifs et le besoin individuel d’imposer une signification à nos expériences. • Hypothèse philosophique de la thérapie narrative: il n’y a pas de meilleur point d'observation pour percevoir la «vérité» que celui de la personne même. • Les narratifs formulés par le client au sujet de ses expériences sont plus importants que de déterminer si les faits objectifs supportent leurs croyances. • Pour changer, le client doit être en mesure d’adopter une différente perspective et rééditer sa vie et son avenir selon ses nouvelles visions. (Archer & McCarthy, 2007)
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Développement de la théorie • La thérapie narrative est basée sur les travaux de Michael White et David Epston. • Concept: Ils voulaient développer une approche thérapeutique reconnaissant la vie de chaque personne comme une histoire en progression pouvant être considérée selon diverses perspectives et pouvant avoir une multitude de résultats. • L’inspiration pour l’approche narrative provient de l’insuffisance croissante des techniques utilisées en thérapie familiale durant les années 1970 et 1980. • Les histoires des clients sont vues comme des mécanismes à travers lesquels ils communiquent leur vie à un conseiller qui lui -même est de part influencé par le processus. (Freedman & Combs, 1996)
Vision de la nature humaine • La thérapie narrative supporte une vision optimiste basée sur l’idée que nous sommes capable d’accorder un sens à notre vie et de rééditer le sens que nous attachons à nos expériences. • Il n’y a pas de vérité objective ultime. • Avantage: liberté et flexibilité • Désavantage:chute libre psychologique (Doan, 1997)
Le terme «Narratif» • L’aspect philosophique du terme «narratif» est fondamental à la compréhension de la thérapie narrative. • Un narratif n’est pas seulement une réitération des évènements et problèmes dont on se souvient. • La sélection est influencée par plusieurs facteurs sociaux et façonne notre vision de la réalité.
Hypothèsespostmodernistes et philosophiques • Les réalités sont socialement construites. • Les réalités sont constituées à travers le langage. • Les réalités sont organisées et maintenues par les histoires. • Il n'y a pas de vérités essentielles. (Freedman & Combs, 1996)
Les concepts clés dans la pratique de la thérapie narrative • Discours • Scénarios dominants et scénarios contradictoires • Déconstruction (McKenzie & Monk, 1997)
Discours • Le discours se réfère à la transmission des idées portant sur un sujet qui peut être abordé selon différentes perspectives. • Le point de vue le plus favorisé est définit par les postmodernistes comme étant le «discours dominant». • Le discours dominant en société peut être très puissant et difficile à contredire en dépit des arguments appuyés par des faits. • Le discours alternatif est suivi par ceux et celles qui décident de ne pas suivre le discours dominant.
Le Panopticon (Jeremy Bentham, 1791)
Scénarios dominants et sous-scénarios • Tout comme une société construit un «discours dominant» sur un sujet donné, les clients en thérapie narrative arrivent avec un scénario dominant décrivant leur vie. • Souvent, le scénario dominant du client tourne autour des problèmes et offre peu d’opportunité pour un succès dans le futur.
Déconstruction • Durant le processus, le thérapeute aide le client à déconstruire les récits et les scénarios qui leur causent du tord. • Les clients sont encouragés à développer de nouvelles histoires en utilisant leur créativité. Ceci permet la résolution des problèmes.
Rôle du thérapeute • Le conseiller doit agir en tant que facilitateur lors de conversations thérapeutiques. • Il doit adopter un point de vue postmoderniste du monde. • Il doit reconnaître que les réalités sont également construites dans le dialogue entre le client et le conseiller. • Pour faciliter ce type de dialogue, le thérapeute doit: • éviter de supposer qu'il sait ce qu’il y a de mieux pour le client; • contribuer et à générer de nouvelles idées, en conservant deux questions en tête; • être ouvert avec ses propres préjugés, valeurs et croyances. (Biever & McKenzie, 1995)
La relation thérapeutique “ Therapeutic interaction is a two-way phenomenon. We get together with people for a period of time over a range of issues, and all our lives are changed for this.” (Michael White, 1995, p.7 in Combs & Freedman, 1996, p.264)
La relation thérapeutique (suite) • La relation est basée sur le partage d’autorité. • Le client et le thérapeute sont tous deux des auteurs et doivent donc partager la responsabilité par rapport à la conversation qui se produit durant la thérapie narrative. • Le thérapeute narratif rejette l’idée que le thérapeute joue le rôle d’un spécialiste.
Éthique et positionnement dans la relation thérapeutique (Combs & Freedmann, 1996, p.270)
Évaluation • Les thérapeutes narratifs ne procèdent pas à une évaluation formelle du client. • La nature constructiviste de la thérapie narrative ne rejette pas systématiquement l’évaluation, ils utilisent seulement une approche différente (Sharf, 2006)
Buts • Les buts sont établis par le client et, lors de la thérapie narrative, il est assumé que la réédition du scénario dominant du client peut d’elle-même conduire à l’atteinte de ceux-ci. • White and Epston (1990) décrivent les buts de la thérapie narrative de la manière suivante: • le client décrit le problème (scénario dominant); • le client est encouragé à adopter des perspectives alternatives à travers la déconstruction des récits actuels; • le thérapeute aide le client à créer des récits plus utiles et plus satisfaisants.
Processus Thérapeutique Éléments Adaptifs Éléments contradictoires Sous-Scénarios Discours dominant (Problème) Déconstruction Édition Perspective du client
Questions • Types de questionnement: • Interrogation sur l’influence relative • Questions sur les préférences • Questions sur le développement de l’histoire • Questions sur la signification (White & Epston, 1990; Freedman & Combs, 1996)
Movie time!!! Frasier (saison 1, épisode 1): Lupe Velez Burrow, James (Director) (1993, September 16). The good son [Television Episode]. In Frasier. Los Angeles: CBS Television Distribution.
Métaphores • La métaphore est un outil crucial dans la thérapie narrative. • Les thérapeutes narratifs utilisent les métaphores pour symboliser l’expérience des clients. • Ils l’utilisent également pour aider à la construction de nouveaux narratifs. • En thérapie narrative, le thérapeute utilise des métaphores qui situent le problème à l’extérieur de la personne. (Payne, 2000)
Documents thérapeutiques • Documents écrits pour résumer les découvertes et le progrès du client. • Le client et le thérapeute collaborent pour écrire le document. • Exemples de documents écrits au cours de la thérapie narrative: • le renforcement d’un nouveau narratif adapté par le client; • le certificat de terminaison de la thérapie; • la peinture expressive (spécialement avec les enfants). (White & Epston, 1990)
L’écriture thérapeutique • L’acte d’écrire est perçu comme étant une thérapie en soi. • Les clients et les conseillers peuvent tous deux utiliser l’écriture comme médium pour commenter et élaborer sur différents aspects de l’expérience. • Les thérapeutes narratifs utilisent des lettres d’invitation pour: • aborder les clients retissant; • soulager de certaines tâches; • prédire les résultats positifs pour les récits nouvellement construits. (Pennebacker, 1990)
Recherches empiriques • Son efficacité a été démontrée chez des femmes souffrant de dépression et de troubles alimentaires. Amélioration des symptômes dépressifs et diminution de l’autocritique. L’externalisation a entraîné un changement d’attitude par rapport aux habitudes alimentaires quotidiennes (Weber, Davis, & McPhie, 2006). • Une étude sur des enfants et adolescents hispaniques issus d’un milieu défavorisé a démontré une amélioration significative de leurs problématiques lorsque le récit était adapté à l’âge et au contexte culturel. Amélioration observée pour les troubles de conduites, les phobies, l’anxiété, l’abus de substances illicites. Aucune amélioration rapportée pour la dépression (Malgady & Constantino, 2003).
Recherches empiriques (suite) • Une étude a examiné l’efficacité de la thérapie narrative dans la réduction de conflits parent-enfant. Réduction du comportement problématique de l’enfant [ne pas effectuer les tâches demandées, rétorquer, ne pas faire ses devoirs, …etc.] allant de 88 à 98% pour cinq des six familles participantes. Aucune amélioration n’a été observée en absence de thérapie narrative.(Besa, 1994).
Critique de la Thérapie Narrative • Manque de recherches empiriques sur l’efficacité de cette approche. • Isole l’individu et son récit narratif du contexte dans lequel il vit. • Les professionnels de cette approche soutiennent qu’iln’y pas devérité absolue mais il est impossible qu’un intervenant soit tout à fait neutre.
Critique de la Thérapie Narrative (suite) • Ne propose pas de solutions concrètes. • Serait difficile à appliquer pour certaines problématiques (abus, traumatismes). • Requiert une connaissance approfondie de la philosophie postmoderne. • Est-ce réellement une approche thérapeutique en soi ou simplement des techniques d’intervention? (Dyck, 2000; Sharf, 2008)
Références Antunes-Leckey, Margarida (2005). L’approche narrative de Michael White et la pratique du service social (Thèse de maîtrise, Universitéd’Ottawa, 2005). Archer Jr., J. & McCarthy, C.J. (2007). Narrative Therapy. In A.C. Benson & M. Harlan (Eds.), Theories of Counseling and Psychotherapy: Contemporary Applications (pp.418-447). Pearson/Merrill Prentice Hall, Upper Saddle River, N.J. Besa, D. (1994). Evaluating narrative family therapy using single system research designs. Research on Social Work Practice, 4, 309-326. Biever, J.L. & McKenzie, K. (1995). Stories and solutions in psychotherapy with adolescents. Adolescence, 30, 491-500. Burrow, James (Director) (1993, September 16). The good son [Television Episode]. In Frasier. Los Angeles: CBS Television Distribution. Dyck, T. (2000). Narrative therapy for individual adults (Master thesis, University of Manitoba, 2000). Retrieved November 10, 2008, from http://mv.ezproxy.com.proxy.bib.uottawa.ca/redirect/item&iid=1993/2656&bsid=6052 Doan, R.E. (1997). Narrative therapy, postmodernism, social constructivism and constructivism: Discussion and distinctions. Transactional Analysis Journal, 27, 128-133. Dwivedi, K. N. (1997). The therapeutic use of stories. London; New-York: Routledge. Foucault, M. (1965). Madness and civilization: A history of insanity in the age of reason. New York: Random House. Freedman, J., & Combs, G. (1996). Narrative therapy. New York: Norton. Gergen, K. (1992). The postmodern adventure. Family Therapy Networker, 52, 56-57.
Références (suite) McKenzie, W. & Monk, G. (1997). Learning and teaching narrative ideas. In G. Monk, J. Winslade, K. Cocket, & D. Epston (Eds.), Handbook of solution-focused brief therapy (pp. 251-271). San-Francisco: Jossey-Bass. Malgady, R. G., & Constantino, G. (2003). Narrative therapy for hispanic children and adolescents. In A. E. Kazdin, & J. R. Weisz (Eds.), Evidence-based psychotherapies for children and adolescents (pp. 425-435). New York: Guilford press. Parry, A. & Doan, R.E. (1994). Story re-visions: Narrative therapy in a postmodern world. New York: Guilford Press. Payne, M. (2000). Narrative Therapy: An introduction for counselors. Thousand Oaks, CA: Sage. Pennebaker, J.W. (1990). Opening up. New York: Guilford Press. Sharf, R. S. (2008). Theories of psychotherapy and counseling: Concepts and cases (4th ed.). Toronto, ON: Thompson Brooks/Cole. Sharf, R.S. (2006). Constructivist and narrative approaches to career development. In L. Gebo & Arvin, M. (Eds.), Applying career development theory to counselling (pp. 263-285). Belmont, CA: Thomson, Brooks/Cole. Weber, M., Davis, K., & McPhie, L. (2006). Narrative therapy, eating disorders and groups: Enhancing outcomes in rural NSW. Australian Social Work, 59(4), 391-405. Weingarten, K. (1998). The small and the ordinary: The daily practice of a postmodern narrative therapy. Family Process, 37, 2-15. White, M., & Epston, D. (1990). Narrative means to therapeutic ends. New York: Norton Press.