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PETITE HISTOIRE DE L’ORDRE DE CITEAUX. L’abbaye de Soleilmont est une abbaye cistercienne ,…. … elle fait donc partie de la famille cistercienne … actuellement présente sur tous les continents. La famille cistercienne est issue de la grande famille bénédictine ….
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… elle fait donc partie de la famille cistercienne… actuellement présente sur tous les continents.
La famille cistercienne est issue de la grande famille bénédictine…
En fait, ce qu’on appelle la famille bénédictine peut être comparée à un grand arbre avec de nombreuses branches…, un grand arbre dont les racines plongent très loin…
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Orval Brecht Chimay Maredsous Le « tronc bénédictin » a ses racines dans le désert d'Egypte oùnous trouvons dès le 4ème siècle des « ermites » qui, comme Saint Antoine, ont choisi le désert, la solitude, pour mieux trouver Dieu. Sénanque Makkyad Lérins Clerlande Cluny Clairvaux Citeaux St Antoine
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Orval Brecht Chimay Un autre moine égyptien nommé Pacôme rassemblera des disciples autour de lui et deviendra ainsi le fondateur de la vie monastique communautaire. Plus tard, Saint Augustin, Saint Basileet d’autres encore fonderont eux aussi des communautés monastiques, dans les villes, cette fois… Maredsous Sénanque Makkyad Lérins Clerlande Cluny Clairvaux Citeaux St Augustin St Basile St Jérôme St Antoine
1 1 1 1 1 1 1 Orval Brecht Chimay C’est un peu plus tard,en 480, à Norcia, à 110 km de Rome, que naît Benoît de Nursie. Vers ses 20 ans, il se retire seul dans une grotte, au fond d'un lieu solitaire à Subiaco. Ensuite, il établit, sur le Mont Cassin, un monastère pour lequel il rédigera une Règle de vie, fruit de sa longue expérience. Pour cela, il s’inspire largement de ceux qui l’ont précédé. Saint Benoît est appelé le Père des moines d’Occident car il est à l’origine de la tradition bénédictine qui va connaître une grande expansion… Maredsous Sénanque Makkyad Lérins Clerlande Cluny Clairvaux Citeaux
Orval Brecht Chimay Chevetogne Maredsous Rochefort Quévy Brialmont Clerlande Ermeton Nazareth Citeaux Cluny Branche des Cisterciens Branche des Bénédictins « Ecoute mon fils, le conseil d’un tendre Père » Prologue de la Règle de SaintBenoît
Toutes les communautés du grand arbre bénédictin, qu’elles soient de la branche bénédictine ou de la branche cistercienne suivent la Règle de Saint Benoît. En fait, même si elle est très ancienne, c’est une petite merveille d’équilibre, une vraie perle, qui indique un chemin tout inspiré de l’Evangile.
Abbaye de Cluny 11ème siècle Mais comment est née la branche cistercienne ? Au cours des siècles, la vie bénédictine s’est quelque peu écartée du bel équilibre entre prière et travail de la Règle de Saint Benoît. Le désir d’une ferveur nouvelle passionne le cœur de certains moines.
11ème siècle C’est ainsi que le 21 mars 1098, une vingtaine de moines, sous la conduite de leur abbé, Robert, quitte l’abbaye de Molesmes à Langres et se rendent dans un lieu désert, Citeaux, au sud de Dijon, pour y fonder le « Nouveau Monastère », comme on l’appelle. La liturgie y est plus sobre, le travail manuel, remis à l’honneur.
Robert, Albéric et Etienne, les trois premiers abbés de Citeaux. Ce sont les trois fondateurs de l’Ordre Cistercien.
Etienne Harding accueille Bernard et ses 3O compagnons 12ème siècle Au printemps 1113, frappe à la porte de Cîteaux, Bernard de Fontaine… avec une trentaine de ses parents et amis ! A partir de cette date, la jeune communauté connaît un élan prodigieux.
1115 - Clairvaux 1115 - Morimond 1113 - La Ferté 1114 - Pontigny 12ème siècle A peine deux ans après l’arrivée de Saint Bernard, Cîteaux compte déjà 4 fondations : La Ferte, Pontigny, Clervaux (dont Saint Bernard deviendra abbé) et Morimond. 1098 - Citeaux
12ème siècle Devant l’accroissement de l’Ordre, Etienne, 3ème abbé de Citeaux, rédige un célèbre document qu’on appelle la «Charte de Charité ». Comme son nom l’indique, cette Charte donne la charité comme fondement de la nouvelle fondation monastique. Cela se concrétise dans 2 institutions qui sont encore très importantes de nos jours : le Chapitre général(réunion de tous les abbés ) et la Visite Régulière (visite du Père Abbé à sa maison fille) .
12ème siècle Ainsi l’Ordre Cistercien trouve son visage personnel et spécifique avec des caractéristiques telles que : - paix et joie, propres à tous les fils de Saint Benoît. - simplicité et sobriété dans l’architecture, la liturgie. - authenticité. - valeur du travail manuel.
13ème siècle En 1298, bénéficiant du charisme et de l’action de Saint Bernard, l’abbaye de Cîteaux est à la tête d’un grand Ordre constitué de près de 500 monastères. A côté des monastères masculins, s’organise la vie cistercienne féminine. Au point que vers 1300, les communautés féminines sont au nombre de 800 environ ! Il semble que les moniales soient venues nombreuses dans l’Ordre de Citeaux parce qu’elles y trouvaient une meilleure sauvegarde de leur autonomie et de leur indépendance. C’est à cette époque que Soleilmont est rattachée à l’Ordre Cistercien (1237).
Sainte Gertrude la Grande Sainte Lutgarde Comme témoins de l’intensité de la vie spirituelle des monastères féminins, nous trouvons de grandes figures comme Sainte Lutgarde, Sainte Alice, Sainte Béatrice de Nazareth, les trois Ide (de Louvain, de Nivelle et de Léau) et les saintes de Helfta, Mechtildede Magdebourg, Mechtlide de Hackeborn, sa sœur Gertrude et surtout Gertrudela Grande(ces trois dernières se rattachaient à l’Ordre de Cîteaux par leur spiritualité et leurs observances, sans lui appartenir officiellement).
14 et 15ème siècles A l’essor du XIIIème siècle succède le temps des calamités : guerres (guerre de Cent Ans…), épidémies ( de peste…), schismes (exil des Papes d’Avignon…), provoquèrent des décadences dans la vie monastique. Notre Ordre ne fut pas épargné. Cà et là, des mouvements de réforme essayent de redresser la situation.
Abbaye Notre-Dame du Vivier de Marche-les-Dames 14 et 15ème siècles Le Chapitre Général prend des mesures. Ainsi par exemple, en 1413, il décide la suppression de 4 monastères en Belgique, dont Soleilmont ! Mais heureusement, de l’abbaye de Marche-Les-Dames où la réforme a été établie quelques années auparavant, une religieuse, Marie de Senzeilles descend à Soleilmont et y rétablit la discipline monastique dans toute sa ferveur.
17ème siècle La réforme la plus importante est celle de la Trappe, en France, au XVIIème siècle. A cette époque, l’abbé Armand Jean Le Bouthiller de Rancé, intellectuel brillant et mondain, à la suite d’une forte expérience intérieure se présente au monastère de la Trappe de Soligny en Normandie. Il y trouve une communauté moribonde. Les moines jouent à la pétanque dans un monastère en ruine… décadence…
17ème siècle Fort de son expérience de prière et d’un tempérament énergique Dom Armand s’avère un réformateur zélé. Il restaure la régularité monastique ainsi que la vie fraternelle. Il est à l’origine du mouvement réformateur « trappiste »ou « Etroite Observance ».
18ème siècle Au XVIIIème siècle, les trappistes n’échappent pas à la tourmente révolutionnaire et sont expulsés de leurs monastères. En 1791, sous la direction de Dom Augustin de Lestrange, le successeur de Dom Armand, un groupe de moines se réfugie en Suisse dans le monastère de la Valsainte rejoint par d’autres moines et moniales. En 1798, devant l’invasion des troupes napoléoniennes, il faut fuir. Deux cent cinquante personnes dont une centaine d’enfants s’exilent en Russie. Dom Augustin de Lestrange
Moines de Salem et régiment autrichien en 1804 19ème siècle Les religieux ne reviennent qu’en 1802 en plusieurs groupes, trois de moines, en Amérique, en Allemagne et en Suisse avec Dom Augustin, et trois de moniales, en Angleterre, en Allemagne et en Suisse. Peu à peu, le mouvement regagne l’Europe. A la fin du XIXème siècle, les 3 congrégations marquées de la réforme de la Trappe se regroupent pour former l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance.
Abbaye de Hauterive (Suisse) Vernissage de l’exposition « Ars monastica » en 2007 20ème siècle Actuellement, la famille cistercienne est donc constituée de plusieurs groupes, parmi lesquels deux Ordres principaux : l’Ordre Cistercien (O.C) et l’Ordre Cistercien de la Stricte Observance ( O.C.S.O, les « Trappistes » ).
Les Bernardines d’Esquernes 20ème siècle Il y a également d’autres branches commes les moniales de Saint Bernard (Las Huelgas, juridiquement rattachée à l’OCSO) et plusieurs communautés de moniales de tradition cistercienne qui entretiennent un lien spirituel avec l’un des deux Ordres : les Bernardines de Colombey et de Géronde, les Bernardines d’Esquernes, d’Audenarde, les Cisterciennes de la Charité.
21 mars 1998 Neuvième centenaire de la création de l’ordre 20ème siècle Les diverses tendances cisterciennes tentent de se rapprocher, notamment dans une mémorable rencontre en mars 1998 à Cîteaux pour le neuf-centième anniversaire de la naissance du Nouveau Monastère.
- L’Ordre cistercien Trappiste s’étend en Afrique, Amérique Latine, Asie, ce qui lui donne un nouveau visage. Il bénéficie du souffle apporté dans l’Eglise par le Concile Vatican II, caractérisé par la spiritualité de communion et l’ouverture au monde. Réparti sur tous les continents, il compte actuellement 141 communautés de moines et moniales et près de 41OO membres.
4° Rencontre Internationale des Laïcs Cisterciens 2008 Santa María de Huerta (Soria), Espagne Les dernières années voient une plus grande complémentaritévécue entre moines et monialesnotamment au niveau du gouvernement ainsi que l’émergence de groupes de « laïcs cisterciens » affiliés à l’Ordre.
Crédit photographique Archives de l’abbaye de Soleilmont Les nombreux hôtes qui nous envoyent de bien beaux souvenirs Pascal Degée Production et réalisation Nicodème Goreux Abbaye de Soleilmont Soleilmont, novembre 2008