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Plénière - Mercredi 15 Décembre. Josiane Morel Professeur à l’IUFM de Clermont-Ferrand Département des Lettres Les lycéens de la voie professionnelle et leur rapport à la lecture
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Plénière - Mercredi 15 Décembre Josiane Morel Professeur à l’IUFM de Clermont-Ferrand Département des Lettres Les lycéens de la voie professionnelle et leur rapport à la lecture «Nous sommes nourris par les livres, et ce sont eux qui nous habitent le plus longtemps.»Jean-Louis Curtis, Questions à la littérature, 1973.
Les français et la lecture Selon, O. Donnat, 6 rapports à la lecture : • 25% de non-lecteurs • 12% de faibles lecteurs, rapport distant et épisodique • 13% d’une minorité féminine de lectrices exclusives de fictions • 25% rapport ordinaire lecteurs de presse et fictions • 12,5% lectures fréquentes de tous supports • 12,5% lectures intellectuelles www.anlci.gouv.fr
Les adolescents et la lecture, selon F. de Singly Trois rapports à la lecture : • Gourmandise : « pilier de bibliothèque, amateur de suspense et de genre romantique »; futurs lecteurs intellectuels • Modestie : « futuristes, fouineurs et aventuriers » ; rapport ordinaire • Inappétence : « les lecteurs exclusivement scolaires, les déchiffreurs et des bédéphiles »; rapport faible et distant à la lecture.
Les adolescents et la lecture, selon C. Baudelot • Deux modes différents de lecture : • La lecture ordinaire : La lecture ordinaire reste au premier degré et s’associe à la satisfaction d’intérêts pratiques • La lecture savante : la lecture savante atteint le second degré et se lie à l’idée d’un plaisir esthétique autosuffisant. • Importance « d’une continuité entre lecture pour le plaisir et lecture pour l’école » afin d’assurer le passage du statut de « lecteur ordinaire » au statut de « lecteur savant » en soulignant
Les adolescents et la lecture, selon C. Baudelot • C. Baudelot souligne l’importance « d’une continuité entre lecture pour le plaisir et lecture pour l’école » afin d’assurer le passage du statut de « lecteur ordinaire » au statut de « lecteur savant » en soulignant • Il démontre que seule l’institution scolaire et les approches méthodologiques de lecture qu’elle développe, favorisent la pratique de la lecture ordinairepuis sa possible métamorphose en lecture savante.
Les adolescents et la lecture, selon C. Baudelot • Lecture ordinaire : pratique développée au collège, elle focalise tout son intérêt sur le contenu du livre, sans chercher à le resituer dans un contexte de production ou d’intertextualité. • Elle s’effectue dans et pour le temps présent sans recherche de projection future ou d'implantation passée. Le livre lu subit une exploitation d’ordre externe, soit à des fins utilitaristes.
Les adolescents et la lecture, selon C. Baudelot • Lecture savante : étroitement liée à l’esthétique de l’écriture du livre, elle touche au concept de « l’art pour l’art » selon Théophile Gautier qu’il est possible de formaliser par « lire pour lire ». • Elle établit un lien réflexif du livre au livre, sans distracteur : la relation fonctionne de manière exclusivement interne…même si certains lycéens, « lecteurs savants », l’exploitent aussi à des fins extérieures, scolaires, comme par exemple pour réussir une évaluation notée.
Les adolescents et la lecture, selon C. Baudelot • Cette distinction entre « lecture ordinaire » et « lecture savante » correspond à l’évocation de Pierre Bourdieu qui distingue « deux grands ordres de disposition » à l’égard des biens culturels : • l’une éthique, pour les classes populaires, • l’autre esthétique, pour les classes cultivées.
Les adolescents et la lecture, selon C. Baudelot • Sur le plan didactique, l’accès à la lecture savante a donné lieu à de nombreuses formes d’approches allant de l’explication de texte à la lecture méthodique en passant par la composition française et la lecture analytique. • Celles-ci incitent à une prise de distance avec l’écrit et ainsi à l’entrée dans la dimension symbolique du texte, celle qui fonde la lecture savante. Le passage au lycée engendre une transition de la lecture ordinaire des collégiens à la lecture savante avec laquelle se familiarisent progressivement les lycéens.
Les adolescents et la lecture, selon C. Baudelot Selon les résultats de la recherche longitudinale de C. Baudelot, les adolescents entrant au lycée professionnel, y arriveraient avec des acquis du collège leur donnant accès à la pratique de la lecture ordinaire.
Les lycéens de la voie professionnelle et la lecture • Les lycéens de la voie professionnelle, qui rejettent l’enseignement général, donc le domaine littéraire, parviennent-ils à entretenir des rapports autres qu’ordinaire ou savant à la lecture ? • Les lycéens de la voie professionnelle, qui rejettent l’enseignement général, donc le domaine littéraire, parviennent-ils à entretenir des rapports autres qu’ordinaire ou savant à la lecture ?
Traitement d’un exemple précis • Outils exploités : • Questionnaire • Entretiens semi-directifs • Public concerné : • 63 élèves enquêtés, dont 1 issu de l’immigration récente, en provenance de Turquie; ascendance française à 98,5% • L’âge moyen de la population enquêtée est de 18,9 ans.
Traitement d’un exemple précis • Situation scolaire de la population concernée : • Durée moyenne de scolarisation en lycée professionnel : 3 ans environ avec une variabilité oscillant de 1 à 6 ans. • Filière industrielle : 22% des effectifs sondés, • Filière tertiaire : 78% • Tous ces adolescents ont déjà obtenu un diplôme professionnel (B.E.P) • 74,6% possèdent le « diplôme national du brevet », soit 36% pour les garçons et 64% pour les filles.
Traitement d’un exemple précis • Sur 215 citations d’ouvrages, leurs lectures scolaires préférées : • 42 % de nouvelles • 44% relèvent du genre romanesque • 14% relèvent du genre théâtral • Aucune n'appartient au genre poétique • Tant la forme que le fond du livre lu sont évoqués pour justifier leurs préférences . Ils citent les termes de : • « science-fiction, suspense, réaliste, quiproquo, rebondissements » et les associent à une écriture alerte, vive, rythmée, dans un univers soit réaliste soit surréaliste; • « détresse, très belle histoire d’amour, action, émotion, sujet passionnant, personnage attachant, juif, amitié, passé des campagnes » qui se référent non plus au style, mais davantage au sujet de la fiction.
Traitement d’un exemple précis • Sur 215 citations d’ouvrages, leurs lectures scolaires préférées : • Les trois grands thèmes très appréciés des lecteurs sont l’Histoire, l’intrigue policière et l’amour. • Le genre romanesque domine l'ensemble des préférences élues parmi les livres scolaires avec une représentation atteignant 56,6 %. La nouvelle obtient, quant à elle, 26,6 % et le genre théâtral 16,6%.
Traitement d’un exemple précis Leurs lectures personnelles …
Traitement d’un exemple précis • Policiers (27,5 %) : énigme policière, enquêtes policières et goût prononcé des lectures libres pour le genre romanesque policier (G. Simenon et Maigret et le clochard, E. Winslow et Vengeance fatale - collection Harlequin) • Contemporains (13%) : un auteur contemporain "classique" A. Camus, L‘Etranger, La Peste, La Chute. • Autres écrivains, plus proches chronologiquement des lecteurs - Lévy, Jardin, Queffélec, Werber. • Thèmes fréquemment développés : les relations humaines dans la société actuelle, les faits les plus marquants de l'actualité ou encore des projections futuristes à travers des fictions romancées.
Traitement d’un exemple précis • Stephen King (13 %) : cette troisième classification romanesque se consacre exclusivement à l'auteur contemporain américain, bien que certains de ses écrits pourraient être classés dans la rubrique des romans policiers. Au sein de l'ensemble des citations de romans, il se retrouve vingt fois nommé : il s'agit d'œuvres traduites, très fréquemment éditées en collection de poche. • Littérature adolescente (13 %) : sujets proches des jeunes (drogue, prostitution, famille, l'amour … • A noter la citation de Vipère au poing d’ H. Bazin : motifs thématiques englobant les sujets de préoccupation adolescente, comme la relation entre parents et enfants.
Traitement d’un exemple précis • Ruraux / régionalistes (10 % ) : Écrits réalistes contemporains avec célébration des valeurs rurales et des bienfaits de la nature (Jean Anglade ; Claude Michelet ; Marcel Pagnol) • Légendaires (9 %) : Romans aux fictions légendaires : l'auteur sud-africain J.R.R. Tolkien se démarque des autres écrivains par la fréquence de citation ; La Bête du Gévaudan de H. Ménatory et F. Fabre constitue l'un des rares récits légendaires cités se rattachant à une région française.
Traitement d’un exemple précis • Histoire (7,5%) :Plusieurs périodes de l'histoire sont particulièrement prisées, comme l'Égypte ancienne (C. Jacq), la Seconde Guerre Mondiale (R. Merle, R. Desforges, A. Franck et M.Gray). • XIXe Siècle (6%):4 écrivains français cités (G. de Maupassant, J. Verne; V. Hugo Les Misérables, T. Gautier Le Roman de la momie); • Deux directions empruntées par le choix des lectures personnelles : les courants épopée romantique, réalisme et humanisme et la ligne fantastique. • Langue anglaise (1% ): Une lectrice nomme deux romans de langue anglaise, écrits policiers, dont l'un a été traduit en français.
Traitement d’un exemple précis Leurs lectures personnelles …
Traitement d’un exemple précis Lectures personnelles et justifications … • Fictions à portée légendaire : « idoles, époque et valeurs, la fascination du monde des loups, passionnant, légendaire, magique, irréel ». • Romans à portée historique : appréciés pour les accents "émotionnels, profonds" et l'ancrage dans un "passé", certes romancé, avec une base "historique, réaliste". • Romans dits "contemporains": touchent l'attention des lecteurs par leurs caractéristiques "réalistes, sensibles, affectives, écologiques". • Romans à thématique adolescente : mobilisent des intéressés par "la sincérité" dans une ambiance "réaliste et dure", propice à la réflexion.
Traitement d’un exemple précis Lectures personnelles et justifications … • Romans policiers : accrochent pour les atmosphères "énigmatiques et mystérieuses" et "le suspense" en permanence soutenu. • Stephen King,: « suspense » et « l'action » scandent la fiction de ses romans. • Romans "régionalistes, ruraux" : intéressent par "leur réalisme" et la mise à l’honneur de l’Auvergne. • XIX siècle :" de belles histoires". • Roman anglais :élu comme préféré... parce que cette lecture a permis "d'améliorer l’anglais".
Traitement d’un exemple précis Les pratiques d’emprunt : 79,5% d’élèves inscrits dans une structure, 20,5% non inscrits Les rythmes d’emprunt :
Traitement d’un exemple précis Lectures scolaires et représentations …
Traitement d’un exemple précis Lectures personnelles …
Traitement d’un exemple précis Les familles de lecteurs …
Traitement d’un exemple précis • Les lecteurs précaires (14,5%) • Garçons de la filière industrielle, âgés de 18 à 20 ans ; questionnaire complété avec négligence. • Depuis leur scolarisation au lycée professionnel (environ 3 ans), ils n‘ont lu aucun livre . • Ils n'expriment aucune préférence de lecture, car ils considèrent la lecture comme un travail exclusivement scolaire, une corvée, avec un lien de cause à effet entre activité scolaire et corvée. • La lecture se pratique à partir de supports écrits, différents du livre : des magazines, journaux « pour approfondir un sujet cher », bandes dessinée. • Ils n'empruntent aucun ouvrage.
Traitement d’un exemple précis • Les lecteurs scolaires (19%) • La lecture correspond soit à une activité purement scolaire, soit à une corvée. • Tous les livres lus le sont dans un but scolaire: de 2 à 7 livres nommés. • Ils parviennent à déterminer des préférences justifiées par "roman épistolaire, histoire à suspense, vrai, amour, action, émotion". • Ils lisent aussi pour se cultiver ou approfondir un sujet cher. • Ils lisent aussi des magazines, principalement télévisuels ou le journal local "La Montagne ».
Traitement d’un exemple précis • Les lecteurs utilitaristes (28,5%) • Ils ont lu de 2 à 9 livres depuis leur scolarisation au lycée professionnel (moyenne : 3 livres annuels). • Pour eux, l'activité de lecture est une activité scolaire, mais aussi de détente quand il s’agit de lire des magazines ou des bandes dessinées. • Ils lisent pour accroître leur culture tout en se distrayant. • Ils évoquent les ambiances de détente, de calme et de tranquillité qui favorisent la lecture "à la maison". • Ils s'adonnent aussi à la lecture de supports écrits différents du livre : des bandes dessinées, des magazines féminins, sportifs, agricoles, vidéo, « La Montagne ».
Traitement d’un exemple précis • Les lecteurs « supra-ordinaires » (38%) • 5 à 17 livres lus, sur une moyenne de trois années. • Tous scolarisés dans la filière tertiaire. • La lecture : une distraction personnelle ou un travail scolaire et une distraction personnelle. • Lorsqu'ils préfèrent la lecture d'un livre, c'est parce qu'elle développe « des valeurs chères à leurs yeux, les passionne, les captive, les pousse à la réflexion, les nourrit, rejoint leur idéal d'existence ». • Tous lisent des magazines et bandes dessinées. • Les représentations lecturales : le rêve, le souhait d'approfondir un sujet cher, la satisfaction d'être confrontés à une écriture plaisante, le plaisir d'être transportés de rebondissement en rebondissements,
Traitement d’un exemple précis • Leur rapport à la lecture … • La lecture, un travail scolaire ou une corvée : 30 % des effectifs • La lecture, un travail scolaire, mais aussi une distraction personnelle et une distraction personnelle exclusivement : 70 % des enquêtés. • Une forte majorité des lycéens sondés apprécie la lecture avec des connotations d'appréciation plutôt positive, raccrochée à la détente, la distraction. • Parmi les élèves qui lisent pour se distraire, certains visent aussi à se cultiver (15 %) : lecture utilitariste.
Traitement d’un exemple précis • Leur rapport à la lecture … • Des lecteurs qui recherchent à s'évader, à "se nourrir" : la lecture selon une approche plus esthétique, proche du rapport interne à la lecture, "lire pour lire". • Des lecteurs qui apprécient d'être confrontés à une écriture qui leur plaît, qui lisent pour rêver, découvrir un nouvel univers : proches du rapport interne à la lecture pratiquée naturellement. • Des Lecteurs qui s'identifient au personnages, approfondissent des sujets qui leur sont chers ou souhaitant se cultiver par la lecture: un rapport ordinaire à la lecture. Acte lectural pratiqué dans une finalité extérieure à la lecture, lecteurs utilitaristes.
Traitement d’un exemple précis • Les différents lecteurs : les lecteurs précaires • Relation fort éloignée au livre • Lecture : une activité purement scolaire • Élèves, aux nombreuses aptitudes concrètes pour s'approprier des savoirs professionnels pointus. • Aucun intérêt pour le livre: l'instrument responsable d'un passé scolaire malheureux • POURTANT, ILS LISENT... les magazines, les journaux et les bandes dessinées. Ils apportent la plus grande diversité thématique des magazines lus... lus pour approfondir un sujet qui leur est cher, tels le sport, la minéralogie, la pêche, l'électronique, les automobiles ou la musique. Appelés à entrer dans la vie active, ils quittent le lycée avec une grande satisfaction.
Traitement d’un exemple précis • Les différents lecteurs : les lecteurs scolaires • La lecture : moyen de réussite scolaire. • Ils se contraignent à lire dans un but exclusivement scolaire pour obtenir de bons résultats scolaires, se constituer d'honorables dossiers scolaire, de réussir leurs épreuves d'examen. • Ne sont pas en conflit avec le milieu scolaire et en appliquent très consciencieusement les règles de fonctionnement, comme par exemple les lectures à pratiquer pour la classe de français.
Traitement d’un exemple précis • Les différents lecteurs : les lecteurs utilitaristes • « Se cultiver et approfondir un sujet qui leur est cher » • Ils se différencient des lecteurs scolaires qui lisent uniquement à des fins scolaires, dans le sens où ils lisent pour que cette pratique leur apporte certains bienfaits personnels (la culture, l'instruction, l'orthographe…) qui peuvent éventuellement aussi servir l'objectif scolaire, mais là n'est pas leur but ultime. Pour eux, la lecture est un travail scolaire, mais aussi un moyen de se détendre... • La lecture permet de se construire, de se confronter et de s'identifier aux autres.
Traitement d’un exemple précis • Les différents lecteurs : les lecteurs "supra-ordinaires" la famille la plus nombreuse. • L'âge mature des enquêtés et une confiance en eux réaffirmée : pratique de la lecture parce qu'elle captive et que l'écriture lue plaît. • La représentation : la détente, la distraction... même si pour certains, ils n'omettent pas d'en réinvestir les acquis dans le milieu scolaire. • Ils savent s'approprier un style et lisent pour retrouver cette écriture agréable qui invite au rêve.
Traitement d’un exemple précis • Les différents lecteurs : les lecteurs "supra-ordinaires" la famille la plus nombreuse. • Les raisons de lecture semblent internes à la pratique de la lecture, la relation de réflexivité indique le contact étroit avec l'activité lecturale. • Certains de cette famille "supra-ordinaire" entrent parfois dans un rapport savant à la lecture, mais ils s'adonnent à un va-et-vient entre leur statut supra-ordinaire et l'état savant du rapport à la lecture. • L'appellation "supra-ordinaire"indique, la mise en évidence d'un rapport spécifique, à mi-chemin entre la lecture ordinaire et la lecture savante.
Traitement d’un exemple précis • Les différents lecteurs : les lecteurs qui ont apprivoisé la lecture • Ce ne sont pas des lecteurs entretenant un rapport exclusivement ordinaire à la lecture. Les élèves enquêtés : âge moyen d'environ 19 ans, d’où une maturité affirmée, doublée d'une maturité d'ordre actif, acquise par une expérience réaliste du monde du travail (stages professionnels obligatoires). • Ces deux grands critères de la population sondée, la placent dans une catégorie spécifique pour laquelle la lecture réussit à jouer un rôle multiple, culturel, d'identification, d'approfondissement d'un sujet cher et de résonance scripturale.
En conclusion … • Outre les rumeurs alarmistes sur l'état de la lecture des jeunes, ceux qui intègrent la voie professionnelles se réconcilient progressivement avec la lecture. • Prise de conscience du statut important de l'écrit, grâce à une reconsidération plus positive de la scolarité : confiance en soi et meilleure adaptation au nouvel espace scolaire du lycée professionnel avec des rythmes de travail respectueux de l’horloge interne. • Lecture apprivoisée ou ré apprivoisée : pratiquée à des fins scolaires, mais essentiellement à des fins personnelles.
En conclusion … • Retour massif vers la pratique lecturale parallèle à l'entrée dans le monde adulte et l'univers professionnel. • Les lycéens de la voie professionnelle lisent en atteignant même parfois un rapport savant à la lecture: intérêt pour un motif esthétique lié à l'écriture. • Ainsi lorsque l'existence les fait parfois « manquer du manque jusqu'à l'étouffement », l'institution scolaire leur apprend comment apprivoiser la lecture pour « quitter sa vie et l'échanger contre l'esprit du songe... »
En conclusion … « Celui qui est sans lecture manque du manque » « Dans la lecture, on quitte sa vie, on l’échange contre l’esprit du songe, flamme du vent. Une vie sans lecture est une vie que l’on ne quitte jamais, vie entassée, étouffée … » Christian Robin, Une petite robe de fête, 1991.