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Chantier d’enrésinage des résines radioactives par le procédé MERCURE

Chantier d’enrésinage des résines radioactives par le procédé MERCURE. Machine d’Enrobage Résines Contaminées Utilisant Résines Epoxy. Campagne d’enrobage MERCURE - site de Chinon d’octobre 2003 à la mi-février 2004. Campagne MERCURE 2006-2007 - retour d’expérience.

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Chantier d’enrésinage des résines radioactives par le procédé MERCURE

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  1. Chantier d’enrésinage des résines radioactives par le procédé MERCURE • Machine d’Enrobage Résines Contaminées Utilisant Résines Epoxy. • Campagne d’enrobage MERCURE - site de Chinon d’octobre 2003 à la mi-février 2004. • Campagne MERCURE 2006-2007 - retour d’expérience. Service Médical du Travail du CNPE de CHINON BP 78 – 37420 AVOINE –  02.47.98.64.66 Dominique HUEZ (Rédacteur) - Médecin du Travail Michel COUZINET - Médecin du Travail Jean -Patrick CADIOU - Médecin du Travail • Contribution à la mise en œuvre du suivi médical Mercure : • Suivi infirmier : P. Sicard, B. Peyrot, JC Desmazeau, • C. Clouzet-Moreau, I. Wibaut, P. Corbin, V. Champaux. • Secrétariat médical du suivi des examens en temps réel : • S. Wetzstein, A. Vecellio, M. Morard.

  2. 2 – PROCESS INDUSTRIEL • Destiné à remplacer un procédé basé sur l’utilisation de Styrène. • Deux machines en exploitation sur le parc « MERCURE 1 » et « MERCURE 2 ». • Plusieurs sites ont déjà utilisé ce process.

  3. 3 – PRODUITS UTILISES • Résine Expoxydique • Durcisseur D7M5 (Société SPADO) • Contenant de 10 à 25 % de MDA et du phtalate de dibutyle • Un inhibiteur de réaction, contenant du phtalate de butyle benzyle • ELIMARK solvant dégraissant.

  4. 4 - MDA • 4,4,diamino diphényl méthane ou 4-4 méthylène dianiline • N° CAS : 101-77-9 • N° Ident européen : 612-051-00-1 • Amine aromatique, utilisée comme agents de réticulation pour : • Les résines époxydiques ; • Les mousses polyuréthanes rigides ; • Les intermédiaires de synthèse dans les préparations de résines polyester-imides, polyamide-imides.

  5. 5 – TOXICOLOGIE DU MDA • Hépatotoxique • Allergisant • Cancérogène probable : • CIRC : groupe II B (1986) • Europe : Catégorie 2 (21ème adaptation 31/12/94) • Probablement cancérogène pour l’homme : R 45

  6. 6 – PENETRATION DANS L’ORGANISME • Voie respiratoire en cas d’aérosols ou de poussières. • Voie cutanée.

  7. 7 – METROLOGIE TOXICOLOGIQUE • Prélèvements d’air. • Frottis de surface. • Possibilité d’effectuer des frottis cutanés.

  8. 8 – BIOMETROLOGIE URINAIRE • La voie cutanée : mode préférentiel de pénétration dans l’organisme. • La biométrologie urinaire est le meilleur indicateur d’exposition pour évaluer la dose interne. • 2 prélèvements effectués (en fin de chantier et 4 à 5 heures après). • IBE (Indice Biologique d’Exposition) : 50 m g/g créatinine.

  9. 9 – AUTRES PRODUITS TOXIQUES UTILISES • Deux produits reprotoxiques : • Le phtalate de dibutyle • Toxicité sur la fertilité classée : R3 • R62 : risque possible d’altération de la fertilité. • Toxicité sur le développement classée : R2 • R 61 : risque pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant. • Le phtalate de butyle benzyle (PBB) (29ème adaptation) • Toxicité sur la fertilité classée : R 2 • R 60 : peut altérer la fertilité. • Toxicité sur le développement classée : R3 • R 63 : risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant.

  10. 10 – DEROULEMENT DU CHANTIER • Suite à une campagne sur le site du Blayais. • La machine Mercure 2 devait effectuer une campagne sur le site de Chinon durant le deuxième semestre 2003. • Découverte d’un cancérogène (le MDA) lors de la phase de préparation du chantier. • Une FDS éditée par la société SPADO le 6 juin 2003 indique la présence de MDA dans le durcisseur D7M5.

  11. 11 – ORGANISATION DU CHANTIER Machine MERCURE Bâtiment industriel Nucléaire (zone contrôlée) Shelter extérieur (contrôle à distance) Citerne extérieure Atelier extérieur

  12. 12 – PROTOCOLE DE SUIVI BIOLOGIQUE • Le suivi de l’exposition est effectué par dosage urinaire tout a long de l’opération. • Laboratoire TOXILABO Nantes. • Dispositifs de suivi toxicologique selon l’activité.

  13. 13 – SALARIES INTERVENANT DIRECTEMENT ET HABITUELLEMENT SUR OU AUPRES DU PROCESS MERCURE • Salariés de STMI (préparation installation et opérateurs sur la machine). • Salariés SOCODEI (suivi de l’ensemble de l’opération). • Salariés EDF (préparation et suivi des coques béton, gestion des interfaces). • Salariés TECHMAN (propreté radiologique : DI 82). • Salariés POLINORSUD (installation d’échafaudages).

  14. Deux contrôles urinaires hebdomadaires composés chacun de deux prélèvements l’un en fin de chantier et un second le lendemain matin. • Fiches d’activités de la journée.

  15. 14 – SALARIES CHARGES DE LA SURVEILLANCE DE LA MACHINE A L’ARRÊT ET INTERVENTIONS PONCTUELLES • Salariés EDF : Service Conduite, SAEE, SPR… • Activités de surveillance : salariés tirés au sort : deux contrôles urinaires composés chacun de deux prélèvements l’un en fin de quart et un second le lendemain matin. Fiche d’activités de la journée. • Interventions ponctuelles : deux contrôles urinaires composés chacun de deux prélèvements l’un en fin d’intervention et un second le lendemain matin. Fiche d’activités de la journée.

  16. 15 – MESURES DE PREVENTION ET EVALUATION DU RISQUE • Zonage avec contrôle et limitation des accès et sas habillage, déshabillage : pour les locaux ou est installée la machine et pour la citerne à l’extérieur. • Utilisation de gants butyl jetables non réemployable (+ gants MAPA sur les gants butyl si risque d’effraction). • Surtenue papier + surbottes. • Douches après intervention. Contrôles par frottis sur la machine, les colis, et dans les locaux en fin de chantier.

  17. 16 – INFORMATION DES SALARIES • Avant le début du chantier : • risques et mesures de prévention. • Durant le chantier : • restitutions hebdomadaires des résultats et construction commune d’une explication.

  18. 17 – RESULTATS (1) • 528 échantillons urinaires. • 32 échantillons urinaires positifs représentant 20 contrôles sur 265. • 187 sur les 265 ont concerné les salariés STMI (70 %).

  19. RESULTATS (2) • 15 Contrôles positifs inférieurs à l’IBE (résultats entre 2,8 et 20 mg/g créatinine). • 5 Résultats supérieurs à l’IBE dont : • 1 supérieur à 4 fois le seuil de référence, • 2 supérieurs à 2 fois ce seuil, • 2 légèrement supérieurs au seuil/entre 60 et 70 mg/g créatinine

  20. RESULTATS (3) PAR ACTIVITES • 16 activités ont été associées à des résultats urinaires positifs.

  21. CONCLUSION (1) • Les contaminations se sont essentiellement produites en dehors du local de la machine MERCURE, et sont généralement en rapport avec : • Les tuyauteries de durcisseur. • Les matériels qui ont pu être à leur contact, tuyauteries de résines, couvertures chauffantes, manipulation des pieds de bâche, zones de travail contaminées par du matériel ou les gants en contact avec du durcisseur.

  22. CONCLUSION (2) • Les faibles niveaux de contamination au MDA généralement retrouvés témoignent de l’efficacité des mesures de prévention particulières qui ont été prises initialement. • Zonage géographique, limitation stricte des accès, sas sur le modèle de protection contre la dispersion des radiocontaminants surfaciques. • Gants butyl spécifiques jetables, jamais réutilisés.

  23. CONCLUSION (3) • Les seuls niveaux de contamination au MDA très supérieurs à l’IBE sont en rapport avec deux modalités identifiées : • en début d’opération : • Réutilisation de vêtements contaminés par du MDA. • en fin d’opération : • Activités ayant eu recours à des solvants.

  24. CONCLUSION (4) • Dans le local de la machine MERCURE les contaminations sont inférieures à 50 mg/g de créatinine et ne concernent pas les salariés de STMI : • Il s’agit d’un salarié de TECHMAN, en charge de la gestion des déchets. • Contamination minime d’un agent de conduite intervenu pour acquitter une alarme dans le local. • Il importe donc de surveiller tous les salariés qui interviennent dans la zone à risque, y compris pour des actions ponctuelles très brèves.

  25. CONCLUSION (5) • Outre les informations des salariés avant l’ouverture du chantier. Des restitutions de résultats avec analyses des activités présentant un risque de contamination, ont été effectuées tout au long du chantier. • Les causes connues prévenues, les contaminations ont diminué, et ce sont de nouvelles situations de contaminations, plus rares qui sont apparues. • Le modèle de contamination semblable à celui des radiocontaminants surfaciques s’est révélé particulièrement efficace en terme de prévention.

  26. CONCLUSION (6) • Cette action de prévention a pu être menée grâce à l’existence d’un indicateur biologique d’exposition (MDA urinaire), et la collaboration de Mme NICOLAS Responsable du laboratoire TOXILABO. Sans cela jamais le risque de pénétration cutanée du produit n’aurait pu être appréhendé aussi finement.

  27. CONCLUSION (7) • Cette prévention opérationnelle en temps semi réel a pu être efficace grâce : • À une information collective, initiale pour tous les groupes d’acteurs. • A des restitutions opérationnelles centrées sur la compréhension des situations de travail, la confiance des acteurs et des règles annoncées et respectées. • A un excellent travail coopératif avec les responsables de terrains, EDF et les salariés des entreprises extérieures. • Les contacts avec les autres services médicaux du travail confrontés à cette question (BLAYAIS et DAMPIERRE) et le Pôle Toxicologique du SCAST ont renforcé notre efficacité.

  28. Chantier d’enrésinage des résines radioactives par le procédé MERCURE 2006-2007 • Sur 184 prélèvements, seuls 2% des prélèvements (2 agents) concernant les agents du STMI ont été positifs à des niveaux très faibles (entre 4,9 et 6,2 microgrammes par gramme de créatinine).

  29. Chantier d’enrésinage des résines radioactives par le procédé MERCURE 2006-2007 • Les causes probables des expositions sont des contaminations résiduelles lors d’opérations de maintenance dans la zone exposante, mais hors contact direct avec le produit, elles pourraient s’expliquer par le non port des gants spécifiques.

  30. Chantier d’enrésinage des résines radioactives par le procédé MERCURE 2006-2007 • Au regard de l’intervention d’il y a trois ans, les risques d’exposition ont diminué, et les progrès constatés lors du premier chantier, grâce aux techniques de zonage et de ciblage des phases à risque, de décontamination des matériels et des zones et le port de protections spécifiques se trouvent être confirmés.

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