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Les tortues d’eau en Languedoc-Roussillon. Identification, biologie et problématiques écologiques. Thomas Gendre – CEN L-R Thierry Coulée – ONCFS Bernard Boussac – Tortues Passion. Les tortues palustres en Languedoc-Roussillon : 3 espèces (principalement).
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Les tortues d’eau en Languedoc-Roussillon Identification, biologie et problématiques écologiques Thomas Gendre – CEN L-R Thierry Coulée – ONCFS Bernard Boussac – Tortues Passion
Les tortues palustres en Languedoc-Roussillon : 3 espèces (principalement) - Cistude d’Europe (Emys orbicularis) : AUTOCHTONE - Emyde lépreuse (Mauremys leprosa) : AUTOCHTONE - Tortue de Floride ou Trachémyde à tempes rouges (Trachemys scripta elegans) : INTRODUITE
Cycle d’activité annuel Août Juillet Sept/Octobre Octobre/Novembre Juin Mai Février Avril Mars Eclosion (premiers orages) 2ème ponte Hivernage Période d’activité Activité minime Activités quotidiennes : Bains de soleil et Alimentation 1ère ponte Reproduction
La Cistude d ’Europe, Emys orbicularis • Reptile - Chelonien • Corps sombre recouvert de points jaunes vifs • Carapace = dossière+plastron • Dossière peu bombée • Longueur de 11 à 20 cm • « décoration » variable : points jaunes, plus ou moins visibles sur fond (noir - brun) • Pattes palmées avec griffes
Détermination du sexe FEMELLE MÂLE Femelle : Cloaque à l’aplomb dossière Mâle : Cloaque éloigné de la dossière
Détermination du sexe Les femelles sont plus grandes : • Durée vie : 40 ans (à 60 ans)
Thermorégulation T° corporelle liée à T° extérieure Thermorégulation par des « bains de soleil » Acquérir l’énergie suffisante aux activités quotidiennes Quelles activités ? Se déplacer S’alimenter Recherche partenaire sexuel S’accoupler Incuber/Pondre Quels supports ? Berges, Embâcles, Planches, Roseaux, Branches basses…
Alimentation • Régime alimentaire : • Carnivore et charognarde: • Insectes aquatiques • Poissons morts • Crustacés • Vers • Mollusques… • Pas de salades !! • « L’éboueur des zones humides »
Accouplement (début de printemps) • Maturité sexuelle : Mâles 6 ans - Femelles 8 ans
Pontes (fin de printemps) Sites de ponte : - Terrestres non-inondables - Herbacés - Ensoleillés Bords chemins, pâtures, prairies Fécondité : 7 à 10 œufs par ponte 1 à 2 pontes / an Nid de cistude
Milieux utilisés pour la ponte Exemple : Fourrières agricoles • Zones à végétation rase, ensoleillées et non inondables Marais à cistudes Potentiel pour la ponte
La prédation des pontes Ponte prédatée
Eclosion (fin d’été - orages) Sexe déterminé par T° du nid pendant l’incubation : mâle < 28,5°C < femelle Nouveaux-nés : 4 g et 2 cm de diamètre
Hivernage Vie ralentie Milieux plus denses en végétation Vulnérabilité & moindre mobilité
Habitats aquatiques : marais, mares, étangs, roselières, cours d’eau lents, canaux… • Eaux stagnantes ou peu courantes • Eaux douces à sub- saumâtres (inf. 6 g/l) Marais du Grès – Etang de l’Or (Hérault)
Tortue la plus nordique au monde Répartition de la Cistude d’Europe Répartition hors Europe : Ouest de l’Asie et Nord-Ouest de l’Afrique
St Gély du Fesc Bellegarde Etang de l’Or Camargue gardoise (2005) Leucate Répartition de la Cistude d’Europe en Languedoc-Roussillon Cours d’eau concernés (statut mal connu): Aude, Hérault, Orb, Mosson, Vistre, Vidourle, le Gardon et leurs affluents
Répartition de la Cistude d’Europe en Languedoc-Roussillon Source : Bdd « Malpolon » EPHE, 2011
Traces de présence historique et préhistorique Restes de cistudes dans les sites archéologiques fréquentés par l’homme
Entre 1850 et 1950 : Aire probable de répartition x Sites de présence connus En 2005 : Zones de présence actuelle Répartition préhistorique et contemporaine de la Cistude d’Europe dans le Midi de la France (Cheylan, inédit)
Facteurs de déclin en Languedoc-Roussillon • Capture pour l’alimentation, la pharmacopée • Dégradation des zones humides : • Assèchement / Comblement • Rectification / recalibrage des cours d’eau / endiguements… • Morcellement par développement des réseaux (route, train…) • Exploitation des milieux aquatiques (dépôts, prélèvements, pompage, gestion cynégétique…) • Premières démoustications (gasoline, DDT…) • Usage massif de pesticides, produits phytosanitaires, désherbants dans les années 70 • Pêche aux engins • Compétition avec les tortues exotiques • Prélèvements pour l’agrément • Surfréquentation
Des foyers fragmentés en Camargue gardoise (Lyet & Cheylan, 2002)
Carapace: 25 cm max. Couleur marron à olive Corps : verdâtre à rayures jaunes plus ou moins continues Tache orange fréquente sur les tempes L’Emyde lépreuse, Mauremys leprosa
Arrête vertébrale souvent saillante L’Emyde lépreuse, Mauremys leprosa JEUNES • Tache orangée à la tempe (fréquente)
Habitats : • Eaux vives, ruisseau, rivières, rus de montagne • Plans d’eau Ruisseau des Albères espagnoles – Catalogne
Répartition • Afrique du Nord (du Maroc à la Lybie) et péninsule ibérique • France : Languedoc-Roussillon (Aquitaine?)
Corps sombre à vert strié de jaune.Rayures assez continues Signe particulier : tache rougeâtre sur les tempes Carapace : - jusqu’à 28 cmPlus grande que les tortues autochtones - marbrures fréquentes - coloration variable plutôt sombre Trachemys scripta elegansdite « Tortue de Floride »
Plastron jaunâtre à grosses taches noires fréquentes Trachemys scripta elegansdite « Tortue de Floride »
Origine de la tortue de Floride Aire d’origine : Bassin versant du Mississippi
Histoire classique d’une Tortue de Floride…de l’aquarium à la nature 2. Juvénile dans son bac d’agrément 1. Achat de juvéniles en animalerie 4. L’animal est relâché volontairement en milieu naturel… 3. Au bout de quelques temps… l’animal a grandi…
Répartition de la Tortue de Floride en Languedoc-Roussillon Présence connue de Trachemys scripta elegans en 2005 Manque de données Transmettre les observations !
Large gamme d’habitats naturels et anthropiques Ancienne carrière, Castries Etang de l’Or, Lansargues Bassin récupération eaux, Etang de Pujaut-Planas
Problématiques de conservation • Compétition avec la Cistude d’Europe avérée - Postes d’insolation • Ressources alimentaires • Déplacement des populations d’Emydes en Espagne • Paramètres biologiques en faveur des Florides • Risques de transmission de pathogènes aux tortues voire à l’homme • Impact sur les écosystèmes aquatiques mal connus • Risques de fondation de populations (reproduction avérée bien que peu de mâles) Principe de précaution : • extraire du milieu naturel • confirmer l’identification
Difficultés de détermination: assombrissement avec l’âge et la présence en milieu naturel Tache peu ou pas visible Tortue de Floride sombre Tortue de Floride avec motifs visibles Cistude d’Europe Tortue de Floride
Juvénile d’Emyde Juvénile de Floride L’Emyde lépreuse, Mauremys leprosa
Attention d’autres tortues américaines sont présentes - Trachémydes (Trachemys spp.) - Graptémydes (Graptemys spp.) - Pseudémydes (Pseudemys spp.) - Chrysemydes (Chrysemys spp.) - … Graptemys sp. Pseudemys sp. Mœurs assez comparables aux tortues de Floride et donc compétition potentielle sur les tortues autochtones. Risques de confusions supplémentaires !
Attention d’autres tortues américaines sont présentes Tortue alligator Macrocelys temminckii Tortue serpentine (dite Tortue hargneuse) Chelydra serpentina