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Altération de Etat Général du Sujet Agé

Altération de Etat Général du Sujet Agé. DEFINITION ? . C’est curieusement sur le site grand public de WIKIPEDIA que l’on trouve la définition  comme l’association de 3 symptômes : 3 A= Amaigrissement/ Asthénie / Anorexie.. et pas dans la lecture des grands traités de médecine

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Altération de Etat Général du Sujet Agé

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  1. Altération de Etat Général du Sujet Agé

  2. DEFINITION ? • C’est curieusement sur le site grand public de WIKIPEDIA que l’on trouve la définition  comme l’association de 3 symptômes : 3 A= Amaigrissement/ Asthénie / Anorexie.. et pas dans la lecture des grands traités de médecine • La classification internationale des maladies (CIM-10) n’en fait pas beaucoup état, et ne le valorise pas vraiment

  3. DEFINITION ? • Amaigrissement : perte de poids sup ou égale à 5 % du poids habituel  • Asthénie : fatigue générale : réduction des capacités fonctionnelles : motricité, fonctions cognitives, psychologiques, sociales • Anorexie : diminution ou perte d’appétit

  4. DEFINITION EN GERIATRIE • Amaigrissement :pouvoir l’affirmer : connaître le poids récent habituel ? Et sur quelle durée ? Diagnostic de dénutrition: perte de poids de plus de 10% en 6 mois ou plus de 5% en 1 mois par référence au poids antérieurement mesuré / IMC inférieur à 21………. • Anorexie • Asthénie : la réduction des capacités fonctionnelles notion plus floue chez le sujet âgé? De quoi parle t’on? Déclin fonctionnel, concept de fragilité ?? A moins d’effectuer une évaluation gérontologique multidimensionnelle complète pour en définir un statut précis

  5. DEFINITION • Parler alors du syndrome de fragilité : correspondant à un consensus avec présence de nombreux critères • Et si l’on rajoute le « syndrome de glissement du sujet âgé» .. qui « serait » en quelque sorte une altération de l’état général…sans explication… on est vraiment dans le flou total..

  6. DEFINITION Il existe bien des échelles chiffrées utilisées permettant « d’évaluer l’état général » • En cancérologie « indice de performance »  de OMS : 4 niveaux AEG = si sup à 2 ? • Echelle de Karnowsky : AEG = état inférieur à 80% 50% ?

  7. DEFINITION • Pour autant , cette notion d’atteinte de l’état de santé global de l’individu est probablement familière pour les gens, les patients, …voire parlante • Une entité utile et donc familière pour le grand public …

  8. Motif fréquent de recours aux urgences, chez le sujet âgé • Aux vues des lettres des correspondants signant des demandes d’hospitalisation, il s’agirait bien d’un concept clinique clair! • Pourtant légèrement flou chez sujet âgé : Syndrome du « Il ne va pas bien » • «  Je vous adresse Mme X pour altération de l’état général » • Cependant souvent suivi de …  « Son maintien à domicile est devenu impossible »

  9. Motif fréquent de recours aux urgences, chez le sujet âgé • Notion d’urgence ?? De plus si l’on réfléchit bien, « altération de l’état général » semblerait plus évoquer un processus qui évolue dans le temps, et donc nécessitant peut être une prise en charge hospitalière mais à priori ne relevant pas de l’urgence. Une altération de l’état général existant depuis …48 Heures ou moins ..ne se conçoit pas !

  10. Début de conclusion… Ainsi devant ce flou faisant appel à toute la médecine pour tenter d’en apporter définitions et CAT …. toute description d’une démarche diagnostique devant altération de l’état général du sujet âgé, serait de ma part totalement … sur- réaliste ou présomptueux………

  11. MAIS … Peut être est il nécessaire d’essayer de réfléchir sur cette réalité car « ce flou sémiologique a in fine un coût pour les patients et pour la Société, l’imprécision étant un des facteurs de la « consommation » effrénée et non réfléchie d’examens complémentaire, inconcevable à l’heure de la T2A » , Emmanuel Andrès : Service Médecine Interne, Diabète et Maladies métaboliques, Clinique Médicale B, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, F-67091 Strasbourg, France ) +coût humain, l’hospitalisation étant un facteur souvent de précipitation de syndrome psycho- dégénératifs »

  12. AEG = motif d’hospitalisation Service de médecine interne de Strasbourg :E. Andres, M. Mecili, E. Ciobanu Etude rétrospective réalisée en 2008 à partir de 200 cas de patients admis pour AEG en service de médecine interne, analyse plus fine à partir des lettres d’hospitalisation : • Asthénie 17% • Amaigrissement : maigreur, cachexie 13% • Douleurs erratiques ou diffuses: 11% • Anorexie 6% • Perte d’autonomie 5% • Syndrome démentiel 5% • Précarité 4,5 % (maintien à domicile impossible ) • Syndrome fébrile ou syndrome inflammatoire 4,5% • Décompensation ou insuffisance cardiaque 4%

  13. Passage inapproprié en service d’urgence • Etude service de médecine gériatrique et service d’urgence et réanimation CHU LYON Sud (Dr Charles. PETITOT,etcoll) 2008 • Étude prospective sur 6 périodes de 24 h portant sur 112 patients de 65 ans et plus s’étant présentés aux urgences • 32 % des passages jugés inappropriés, et 15,2 % des orientations à l’issue du passage aux urgences inadaptées (Caractère inapproprié par jugement d’expert : d’ordre clinique Critères d’évaluation type Appropriateness Evaluation Protocole (AEP) ) • Étude de cette population : non homogène mais avec des critères de comorbidités et incapacités notables: • 77 % provenant du domicile • Évaluation de critères de co morbidité et incapacités : ATCD d’AVC, Maladie chronique invalidante, Confusion, Démence, Trouble de la mobilité, Dépendance pour réalisés les AVQ, Chute dans les 3 mois, Malnutrition, Poly médication, ( plus de 3), Déficit sensoriel, Alitement prolongé, Incontinence urinaire, Escarres • Conclusion : patients sans caractère d’urgence selon les critères classiques mais posant le problème d’un recours à des soins, avec des pathologies lourdes et difficiles à orienter secondairement

  14. quelle démarche diagnostique ? CHU de Clermont Ferrand , Pôle Urgence , L Jainsky, S Tazé, J Schmidt Étude prospective incluant 53 patients admis en structure d’urgence pour AEG en 2008 • Âge moyen de 76,1 ans, • 85% venant du domicile • taux d’hospitalisation de 90% • 28,3 % n’ont aucun symptôme • Pathologies aigues 51 % dont 44 % de pathologies infectieuses / • Le bilan de première intention permettait de poser un diagnostic dans 59 % des cas • 51 % retournent à domicile, et Taux de mortalité 17 % • En conclusion : AEG du sujet âgé aux urgences ne correspond pas dans la pratique à une définition précise mais plus traduisant une rupture par rapport à un état antérieur,lié une fois sur 2 à une pathologie aiguë

  15. quelle démarche diagnostique ? Revue de médecine interne 2001 Étude :AL Fauchais, service de médecine interne et gériatrique CHRU Lille • Etude d’une cohorte de 77 patients d’âge moyen 80+- 8 ans hospitalisés de janvier 1995 à mai 1997, • Les patients étaient polypathologiques (insuffisance cardiaque dans 12 cas, insuffisance respiratoire dans 12 cas, diabète dans 11 cas, accident vasculaire cérébral dans sept cas). Par ailleurs, 12 patients présentaient des antécédents de néoplasies considérées comme guéries ou en rémission complète et sept avaient des antécédents de tuberculose. • Critères retenus : altération de l'état général inexpliquée : asthénie et amaigrissement chiffrable évoluant depuis plus de 1 mois sans diagnostic à l’issue d’explorations cliniques et biologiques réalisées par le médecin traitant • Exclusion : pathologie néoplasique avérée / refus du patient

  16. quelle démarche diagnostique ? Tous les patients ont bénéficiés de : Bilan biologique : FNS, VS, CRP, TP, électrophorèse des protéines, TCA, Iono, urée Créat, bilan hépatique, folates, bilan Ph Calcique, TSH ECG, RP, Echo abdominale Fibroscopie oeso-gastrique Recherche de sang dans les selles suivi de coloscopie si + Suivi clinique et statistique

  17. quelle démarche diagnostique ? Conclusion de l’enquête • la réalisation d’examens complémentaires simples avec fibroscopie gastrique a permis d’aboutir à un diagnostic dans 95 % des cas : pathologies digestives hautes 59 % / infections 22% / néoplasies 21%, syndromes dépressifs 19% / démences 10% • 42 % des patients décédaient dans les 3 mois suivants • la réalisation de fibroscopie oeso-gastro-duodénale était l’examen le plus rentable

  18. Situations cliniques Passage aux urgences pour « AEG » d’un sujet âgé: pathologie souvent grave • Soit il ya en fait une vraie problématique aigue relevant de l’urgence, le motif « AEG »n’ayant pas beaucoup de sens. • Soit la problématique s’inscrit plus dans la chronicité, mais il y aurait un facteur déclenchant aigu avec une situation de rupture qui aurait motivé une admission d’urgence • Soit le tableau est effectivement chronique, masquant la présentation et l’expression d’une pathologie aigue à diagnostiquer qui n’apparait plus au premier plan

  19. Situations cliniquesQuelques remarques : • Polypathologie du sujet âgé • Symptomatologies frustres et atypiques… D’où la tentation de biologie large et d’examens multiples • Problèmes médicaux auxquels s’ajoutent les problèmes sociaux

  20. Situations cliniques /1 • 1/infections aigues ou sub aigues : Infections à germes banals dans les localisations fréquentes ( infection urinaire, broncho-pneumopathie, cholécystite, sigmoidite)…Ou sub aigues avec abcés profond sans oublier la tuberculose • 2/iatrogénie +++ Extrémement fréquent : la solution est sur l’ordonnance En 2002, la iatrogénie médicamenteuse est responsable de 130 000 hospitalisations/an - 10% des hospitalisations chez les plus de 65 ans - 20% des hospitalisations chez les octogénaires Troubles du rythme et béta bloquants + anticholinestérasiques… Troubles métaboliques : hyponatrémie : diurétiques / Inhibiteurs de recapture de la sérotonine ou carbamazépine…………… Troubles musculaires avec rabdomyolyse et Statines… Syndrome confusionnel et psychotropes….. Surdosage en digoxine

  21. Situations cliniques/2 • 3/ causes métaboliques Deshydratation, hyponatrémie, hypercalcémie , insuffisance rénale aigue ou chronique, diabète, anémie, hyper ou hypothyroidie ( cordarone), dénutrition …..alcool ( peu de données épidémiologiques , études de prévalence sporadiques….) • 4/douleurs aigues et/ou chroniques Non ou insuffisamment traitées • 5/causes digestives Ulcères gastriques ou duodénaux, oesophagites, bulbites ulcérées, candidoses bucco oesophagiennes, • 6/causes cardiaques Insuffisance cardiaque décompensée, troubles du rythme ou de la conduction, pathologie coronarienne masquée

  22. Situations cliniques /3 7/ causes urologiques : penser au globe vésical, avec ou non infection urinaire • 8/maladies inflammatoires HORTON • 9/ causes neuro psychologiques Démence+++ souvent non diagnostiquée, ( article de 2009, UMG du CHU de Grenoble P Couturier : étude portant sur 700 patients vus aux urgence; sur 100 patients avec une pathologie démentielle, 42 seulement avaient un diagnostic connu ) syndrome dépressif, anxiété Hématome sous dural si notion de chute • 10 / causes néoplasiques

  23. Situations cliniques /4 • 11/ causes sociales Isolement, problématique de dépendance et de précarité sociale et de maintien à domicile Le motif d’AEG n’est qu’un alibi au problème social: cas prévisible de longue date conséquence d’une maladie chronique lourde handicapante pour laquelle rien n’a été anticipé!!! • 12/ situations extrêmes: Situationsde fin de vie présentées comme « AEG » terminale…

  24. Cas clinique Mme A . Yvonne, 88 ans Adressée pour AEG avec anorexie nette, amaigrissement – 5 kg en 4 mois…plus nette depuis 1 mois , asthénie, adynamie authentique Pas de signe cliniques nets…sauf goitre nodulaire ECG : normal Biologie : simple normale sauf Hypercalcémie, Ca corrigé / albumine : 103 mg/litre , Ca ionisé malheureusement non effectué Phosphore normal TSH normale PTH intacte normale 50ng/l Dosage Vit D2 D3 sup à 150 ng/ml Prise de 3 doses de STEROGYL15 A ( D2) les 3 derniers mois Scintigraphie MIBI normale

  25. Situations cliniques /5:Syndrome de glissement • 13/ Quid du syndrome de glissement ?? = Altération de état général .. sans explication…??attention aux utilisations abusives! définition 1978 Délomier: Spécifique du grand âge, syndrome marqué par - la présence d’une anorexie, adipsie, syndrome confuso- dépressif, avec affaiblissement global, composante physique et psychique - l’existence d’un évènement déclenchant avec une affection aigüe médicale, chirurgicale ou psychique etd’un espace libre séparant l’épisode aigu de pseudo récupération - pas de lien entre le facteur déclenchant et les éléments de la phase d’état, pas d’étiologie retrouvée - et qui évolue vers la mort en quelques jours, un mois maximum en l'absence de prise en charge thérapeutique adaptée, dans un tableau de défaillance multiviscérale et de dépression sévère En fait sur les patients adressés pour syndrome de glissement, souvent un autre diagnostic étiologique est posé, permettant d’éliminer un syndrome de glissement

  26. Quels éléments d’orientation pour la CAT en service d’urgence • Éléments d’orientation de base pour tout patient âgé adressé pour « AEG »: • bilan clinique, avec ici l’ Interrogatoire du patient et de l’entourage : recherche de sémiologie plus précise : amaigrissement, anorexie, fièvre, chute récente .. Et tenir compte des pathologies sous jacentes chroniques : Démence, I cardiaque, diabète… • bilan biologique habituel, • ECG, • RP Permettant d’isoler une pathologie aigue simple isolée ou compliquant une pathologie chronique sous jacente grave probablement 1 fois/2 = mêmes critères d’évaluation et d’orientation • La question est bien : Que faire une fois que les premiers éléments cliniques et biologiques n’apportent pas d’indication, devant ces malades adressés aux urgences pour « AEG inexpliquée  » • Quels éléments plus gériatriques permettront d’orienter la CAT? • Jusqu’où aller ? Faut il hospitaliser le patient ?

  27. Quels éléments d’orientation pour la CAT en service d’urgence Référence à la 10 ème conférence de consensus de la prise en charge de la personne âgée aux urgences (2003): • identification claire du motif: et Connaître l’état antérieur et la rapidité d’installation, l’intensité des symptômes et le retentissement : modification de activité physique, Etat de rupture / situation antérieure • ORDONNANCE+++ • Identifier la personne fragile: intérêt du dépistage des critères de fragilité : éléments d’orientation pour la prise en charge +++

  28. Critères de fragilité • La fragilité est un processus continue de vulnérabilité croissante qui prédispose au déclin fonctionnel. • Bien décrit par le Dr Linda Fried, le syndrome de fragilité entité clinique • Conférence de consensus de 2003: comme un risque de déséquilibre entre des éléments somatiques, psychiques et sociaux, provoqué par une agression même minime. En pratique, elle se manifeste et s’évalue par l’apparition de troubles cognitifs, comportementaux et sensoriels, de polypathologies, de polymédications, et par l’accroissement des besoins d’aide dans la vie quotidienne. La fragilité peut être patente ou latente.

  29. Situations cliniques de fragilité et caractéristiques • Ordre général : âge élevé sup à 85 ans, sexe masculin, pathologies chroniques lourdes telle AVC, diabète, K • Ordre fonctionnel : perte d’autonomie pour une ou des activités de la vie quotidienne, besoin d’aide pour le maintien à domicile, incluant l’entretien de la maison la préparation des repas /atteinte de la mobilité et faible vitesse de marche • Liés aux syndromes gériatriques : dénutrition, syndromes confusionnels, chutes, incontinence urinaire, escarres, déficits sensoriels , susceptibilité aux accidents iatrogènes • Liés à l’état neuro –psychologique : état dépressif, maladie d’Alzheimer et autres démences • Liés aux soins : contention physique, maintien au lit/ nombre élevé de médicaments • Ordre subjectif : sentiment personnel de mauvaise santé • Ordre social : difficultés socio-économiques, familiales, solitude, isolement

  30. Grilles et critères de dépistage de la fragilité Nécessité d’une prise en charge précoce afin de prévenir la morbi-mortalité, la perte d’autonomie et les multiples hospitalisations. Lien entre critères de fragilité sévères et des pathologies chroniques très lourdes . Plusieurs outils ont été proposés • Score ISAR : peu précis, incomplet • SHERPA • grille SEGA: très lourde • exemple de l’Unité Mobile de Gériatrie de Nîmes Dr Alberto Di Castri: FICHE DE REPERAGE DE LA PERSONNE AGEE FRAGILE ( >= 75 ANS) • - Dr Lacroix et Bonnin Guillaumes: 4 questions pour détecter la fragilité: besoin d’aide, troubles de mémoire, la prise de plus 3 médicaments

  31. Grille SEGA : sommaire évaluation geriatrique • Cette grille ne se substitue pas à une évaluation gériatrique mais dessine un profil de risque assez complet et définit • Âge :74 ans, 75-84, plus de 75 • Provenance : domicile, domicile avec aide, EHPAD • Médicaments :3 ou moins, 4 à5, 6 ou plus • Fonctions cognitives : normales, peu altérées, altérées • Humeur • Perception de santé • Chute les 6 derniers mois • Nutrition ( normal, perte d’appétit, dénutri IMC inf à 21) • Critères sur autonomie • Co morbidités • + volet supplémentaire concernant l’accompagnant, hospitalisation récente, vision / audition, habitat, aide existante à domicile, projet pour sortie selon les proches /pour le patient, perception de la charge pour les proches • Inconvénient : assez lourde à réaliser, demande à l’urgentiste « une sensibilité gériatrique »

  32. Autres grilles utiles pour diagnostic gériatrique d’AEG ? • Affirmer une perte de poids ou « creuser »risque nutritionnel : dépistage MNA inférieur à 12/11.. • Dépister la douleur : ALGOPLUS ? • ADL, IADL ?? • Mini GDS ? • Autre grille de Mise en évidence de troubles cognitifs ou de comportement ?

  33. Dépistage MNA • A / le patient présente t il une baisse d’appétit; a-t-il mangé moins ces 3 derniers mois par manque d’appétit, pb digestifs, difficulté de mastication ou de déglutition 0= sévère baisse de l’alimentation 1= légère baisse de l’alimentation 2= pas de baisse de l’alimentation • B /Perte de poids en moins de 3 mois 0= perte de poids de plus de 3kg 1= ne sait pas 2 = perte de poids entre 1 et 3 kg 3= pas de perte de poids • C/ Motricité 0 = du lit au fauteuil 1= autonome à l’intérieur 2 = sort du domicile • D /Maladie aigue ou stress psychologique lors des 3 derniers mois 0= oui 2 = non • E / problèmes neuropsychologiques 0 = démence ou dépression sévère 1 = démence modérée 2 = pas de problème psychologique • F /IMC 0= inf à 19 1= entre 19 et 21 2 = entre 21 et 23 3 = sup ou égal à 23 Score de dépistage : 12 ou plus : normal

  34. Repérage des co morbidités • Le repérage des co Morbidités intégré au dépistage de la fragilité a toute sa place dans le « diagnostic » d’AEG du sujet âgé • On peut se référer au Score de Co Morbidités de Charlson

  35. Indice de performance ? Recherche de situation de rupture des performances : essayer de quantifier l’activité habituelle du patient âgé adressé aux urgences avant l’hospitalisation Pourquoi pas réfléchir à un score de OMS adapté ? Nécessité de pouvoir recueillir des informations précises du patient ou de l’entourage… Problème : il faut que le patient puisse répondre ou soit accompagné!! • 0 = capable d’une activité identique à celle précédent la maladie/ l’hospitalisation , sans aucune restriction • 1 = activité physique diminuée mais ambulatoire et capable de mener un travail • 2 = ambulatoire et capable de prendre soin de soi, incapable de mener un travail, alité moins de 50 % du temps • 3 = capable de seulement quelques soins personnels. Alité ou en chaise plus de 50 % du temps • 4 = incapable de prendre soin de lui même , alité ou en chaise en permanence

  36. éléments décisionnels • Mise en évidence de critères cliniques ou biologiques classiques avec une ou des pathologies aigues expliquant une «  AEG »: clinique/ examens biologiques standard de débrouillage classique (FNS, CRP,Ionogramme, fonction rénale, bilan Ph calcique avec Ca ionisé, Albumine , Glycémie, Bilan hépatique )/ RP/ ECG = Pas de difficulté diagnostic ou d’orientation

  37. éléments décisionnels • Pas de critères cliniques ou biologiques majeurs Mais des critères gériatriques:CF conférence de consensus: facteurs décisionnels de la non -hospitalisation • Critères de fragilité retrouvés: utilisation d’une grille de dépistage validée et travaillée en équipe, cumul de critères (rester sur des critères simples) , et comprenant le repérage de co morbidités sévères, • + problématique socio environnemental/ avis du patient et de l’entourage • + Score de dépistage de MNA inférieur à 11 ou 8 ? et/ ou une perte de poids authentifiée • +Altération aigue des performances proche des critères de OMS avec notion de « rupture »par rapport à une situation antérieure connue

  38. Critères gériatriques presents = Il y a un besoin de soins car pathologie lourde sous jacente suspectée Mais lesquels ? Que faire donc de plus jusqu’où aller ? L’hospitalisation est elle nécessaire et où ?

  39. Que faire de plus devant ces critères Gériatriques? • Poursuite d’investigations plus ciblées : oui mais orientées en fonction du contexte • Biologiques : TSH, (sérologie HIV), troponine, BNP, CPK, fibrinogène, folates, OH…. ECBU si Labstix positif • Para cliniques : radiographie osseuse, Echo-graphie abdominale, (Echodoppler veineux des membres inférieurs si notion d’alitement , TDM si chute sous AVK et troubles cognitifs… ) • Recherche de iatrogénie : « creuser » l’ordonnance, et les prises « hors » prescription • Evaluation sociale de base • Intervention de EMG en service d’urgence : évaluation gérontologique plus complète : MMS, test des 5 mots de Dubois, échelle de dépression, MNA…. Et Discussion d’hospitalisation programmée à distance

  40. Que faire de plus devant ces critères Gériatriques? • Hospitalisation immédiate 1/Pour un projet de soin clairement identifié : • Traitement de/des pathologies aigues/ critères para -cliniques et biologiques retrouvés sur bilan complémentaire: diagnostic retenu • Bilan gériatrique et gérontologique complet devant une situation évaluée comme grave par l’ EMG 2/ Malheureusement une situation sociale : prise en charge impossible à domicile : Pas de projet de soin autre que : Surveillance clinique sur 24h/48h ……? mais.. Absence d’élément supplémentaire para-clinique ou d’évaluation gérontologique : MAIS en raison du dépistage effectué : critères d’alerte Nécessité d’avoir réfléchi à des scores et protocoles : travail de partenariat entre les services d’urgences et les services d’aval Avis du malade et de l’entourage: être sûr d’être la réponse la plus efficiente

  41. Propositions d’alternative à l’hospitalisation immédiate • Consultation d’évaluation gérontologique à distance+++ • Si retour à domicile possible: aidants, soignants • Absence de critères cumulés de fragilité, • Pas de signes de pathologies chroniques sévères avec le risque de décompensation, • Pas de situation de rupture… plus une situation qui évolue depuis longtemps et qui tout d’un coup préoccupe tout le monde!! • Hospitalisation à distance : organisation d’examens complémentaires : intérêt de fibroscopie gastro- oesophagienne à discuter

  42. Problème de isolement social Que faire devant les situations d’isolement social majeur , où le seul et unique motif est «  le maintien à domicile est devenu impossible » alors que la situation est chronique, mais seulement devenue impossible à poursuivre pour celui qui la constate : • Dans certains cas il s’agit d’une acuité de difficultés face l’environnement : situation d’urgence sociale gériatrique ! Par exemple hospitalisation de l’aidant en urgence. • Dans d’autres cas il s’agit d’une seule problématique sociale plus discutable : l’aidant devant s’absenter… Cependant on pourrait continuer à déverser autant de moyens dans les services d’urgence, sans pour autant régler le problème de l’isolement social des vieillards malades: si il n’y a pas des progrès en AMONT, au niveau des soins à domicile, ces types de situation vont empirer….

  43. Souhaits…. Il faut œuvrer pour un partenariat avec la médecine libérale, les services sociaux pour lutter contre les carences en amont de l’hospitalisation C’est dans l’organisation des filières gériatriques, la prévention par la mise en place d’aide à domicile, et d’HAD gériatriques , le développement des consultations d’évaluations médico-sociales, la possibilité de résolution rapide des situations sociales d’urgence par la mise en place de structures innovantes …que l’on peut anticiper et traiter au mieux ces situations Aussi envisager hospitalisation en SSR pour aide aux aidants avec ré- évaluation des possibilités de maintien à domicile , avec d’autres écueils secondaires mais permettant d’éviter le passage aux urgences et en service de court séjour…. Bien théorique!

  44. conclusion • Refuser une demande d’hospitalisation pour AEG d’un sujet âgé, cela ne veut rien dire… • Revenir aux bases sémiologiques précises, à des entités claires : amaigrissement, fièvre, anorexie.. • Effectuer des examens de « débrouillage » simples: biologiques + RP +/- Echo abdo • Repérer la iatrogénie • Même en l’absence de symptomatologie, ne pas oublier le risque de mortalité de la plupart de ces situations: « savoir aller plus loin »… en cherchant on trouve…pour autant l’hospitalisation en urgence n’est pas automatique

  45. conclusion • Savoir faire un dépistage rapide de situations gériatriques lors des motifs « d’AEG » • utilisation de grilles simples sur des critères de fragilité et repérage des co –morbidités ( travail entre urgentiste et gériatre sur la mise en place d’une grille) et définir des scores ou seuils de gravité • + dépistage MNA • + recherche de notion de rupture dans les performance • Programmation si besoin d’une hospitalisation à distance • Intervention de EMG++

  46. Définir des critères de repérage de fragilité FICHE DE REPERAGE DE LA PERSONNE AGEE FRAGILE ( >= 75 ANS) exemple de l’Unité Mobile de Gériatrie de Nîmes Dr Alberto Di CASTRI Motif d'hospitalisation : Fragile Non fragile • 1 Lieu de vie EHPAD Domicile Seul / Avec : Famille d'accueil • 2 Chute au cours des 6 derniers mois ? Oui Non • 3 Etat nutritionnel Anorexie Bon / Dénutrition • 4 Perception par le patient de son état de Santé Mauvais ou Bon (impossible à recueillir)

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