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La Tucker. Le rendez-vous manqué. Lors d’un retour à Las Vegas, nous sommes arrêtés à la hauteur d’une Tucker 1948, stationnée sur le bord de la route, elle avait semble-t il, des problèmes de pneus. Le pneu droit n‘était pas complétement à plat, mais il commencait à se
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La Tucker Le rendez-vous manqué.
Lors d’un retour à Las Vegas, nous sommes arrêtés à la hauteur d’une Tucker 1948, stationnée sur le bord de la route, elle avait semble-t il, des problèmes de pneus. Le pneu droit n‘était pas complétement à plat, mais il commencait à se déchirer et se détacher. Nous avons suivi jusqu’à une station abandonnée près de la ville de Yermo, à une quinzaine de Km de Barstow, à la sortie du désert de Californie. Sous un soleil de plomb, nous avons aidé son propriétaire à changer son pneu.
Au cours de la réparation, j'ai demandé aux propriétaires l’autorisation de prendre quelques photos de leur voiture. Je ne me rappelle plus le nom des propriétaires, mais le couple, avait acheté la voiture neuve en 1948, et ils étaient de retour d'un rallye de Tuckers. La plupart des Tuckers ont été transportées par camion ou sur une remorque, pour ce rallye, mais celle-ci avait été conduite jusqu’ici, de San Francisco.
L'histoire de cette Tucker, c'est un peu l'histoire de David contre Goliath. C’est la formidable histoire d'un homme, Preston Thomas Tucker, qui a voulu croire au rêve américain. Il a en effet voulu construire une voiture comportant une somme phénoménale d'innovations. D’abord, La Tucker est une voiture très imposante et véritablement très révolutionnaire. Elle a réussi à démoder la production de l'époque. Cela ne pouvait qu'énerver les trois géants de l'industrie de l'automobile américaine qui se sont employés à obtenir sa perte. Sans cet acharnement contre ce visionnaire, la face de l'automobile américaine aurait pu en être changée.
Voici les innovations que son créateur avait imaginée : Constitution du premier réseau commercial et de réparation. Phares dans les ailes, une des premières lignes pontons. Consommation de 10 litres aux 100 kilomètres. Portières avec ouverture en buffet (Centrale). Ceintures de sécurité à l'avant et à l'arrière. Phares tournant avec les roues. Vitesse maximale de 205 km/h. Refroidissement moteur à air. Voiture avec moteur arrière. Tableau de bord en mousse. Habitacle indéformable. Pare-brise éjectable. Vitres de sécurité.
Preston Thomas Tucker était considéré comme un doux rêveur. C'était cependant un véritable visionnaire en avance sur son temps. Après s'être marié, il part pour Détroit pour fonder une famille. Et avec un rêve en tête, concevoir et produire la meilleure automobile au monde. Il n'aura de cesse de le réaliser. Il transforme la grange familiale en bureau d'étude et en usine. Puis commence ses bricolages de génie. En 1936, l'armée rejette l'un de ses prototypes de véhicule d'assaut. Trop rapide... En effet, le véhicule dépasse les 50 km/h imposés par le cahier des charges.
Après la guerre, Tucker lance le projet de nouvelle voiture. Il impose un cahier des charges très précis, ligne ponton intégrant les phares dans les ailes, moteur à l'arrière permettant de ranger des valises sous le capot avant et sécurité des passagers. Les premiers plans sont réalisés pour lancer ce qu'il pense être la voiture de demain. Il cherche des investisseurs, en vain. Il a alors une idée de génie, vendre sa voiture avant qu'elle n'existe ! Il fait pour cela publier un article dans la presse parlant d'une voiture révolutionnaire. Le succès est foudroyant, en moins d'une semaine, tout le monde la veut. Se pose alors la question de savoir où l'on peut se procurer cette voiture qui n'existe pour l'instant que sur plans...
En 1946, Tucker engage Alexander Sarantos Tremulis, un ancien conseiller ayant travaillé chez Ford, Cord, Auburn, Plymouth et Duesenberg. Ce designer à la carrière très riche travaillera de 1947 à 1949 pour Tucker. Son premier travail, retoucher l'allure de la voiture en favorisant l'aérodynamisme et en modifiant le dessin des portes. Il fallait en effet que ces dernières ne touchent plus le trottoir lorsqu'elles s'ouvraient à la façon d'un buffet. Il reste maintenant à Preston Tucker à rechercher des capitaux et une usine afin de commencer à assembler ses futurs véhicules.
Tucker essaie de vendre son projet auprès des Directeurs de l'Administration des biens de la défense. Il mise tout sur la sécurité. II met en avant ses phares tournants suivant la direction des roues qui éclairent mieux les bas côtés, ses vitres de sécurité, ses ceintures de sécurité ainsi que le pare-brise éjectable. Le comité sera d'autant plus sensible à cet argument que les trois grands de Détroit (General-Motor, Chrysler et Ford) méprisent totalement ce point dans leur production. Le comité confie à Tucker l'énorme usine de Chicago. Elle avait servi à la fabrication des avions B29 de la guerre (Superforteresse). Tucker est soumis à une condition expresse, réussir à construire 50 véhicules en 60 jours. Il entre ainsi dans le cercle fermé des constructeurs d'automobiles.
60 jours pour réaliser un prototype, il fallait être fou pour tenir le pari... Mais il l'a fait. Tucker a 60 jours pour lancer le premier prototype et entrer en possession de l'usine. Rappelons que chez Ford, qui maîtrisait la production en série, il fallait neuf mois entre la conception et la sortie du modèle ! Toute la famille Tucker met la main à la pâte : son fils Junior abandonne les études et sa femme Vera s'occupe de la comptabilité. Pendant les 60 jours d'élaboration du prototype, de nombreuses personnes vont s'employer à faire capoter le projet. Rien n'arrêtera cependant Tucker : il va collecter des pièces à la casse (comme par exemple les transmissions prélevées sur une Cord), afin que le premier véhicule soit tout de même assemblé.
Tout le monde parle de la Tucker. Et cela commence à déranger les trois grands constructeurs automobiles de Détroit, épaulés par les hautes instances du gouvernement Roosevelt, ils vont s'employer à faire capoter le projet. Proposé comme le détracteur de la «Tucker Compagnie», le gouverneur de l'Illinois Robert Bennington est le maillon apparent de la fronde contre Tucker. Il va l'envoyer faire de la publicité mensongère au travers des Etats-Unis. Mis sur écoute, Tucker est suivi 24 heures sur 24 par le FBI. La radio nationale annonce qu'une commission d'enquête financière s'apprête à révéler une énorme escroquerie. Selon elle, la Tucker ne comporte aucune des caractéristiques futuristes annoncées. De plus, elle aurait été construite à partir d'éléments recueillis chez les ferrailleurs.
Elle annonce également que le sénateur du Michigan, Homer Ferguson, qui préside le puissant comité de gestion des stocks de guerre, conduira lui-même l'enquête. Cette dernière a été ordonnée par le Congrès pour faire la lumière sur l'utilisation des 26 millions de dollars rassemblés par Tucker pour fabriquer les véhicules. Lorsque l'on vient à son domicile pour l'arrêter, Tucker s'enfuit au volant d'une de ses voitures, la police à ses trousses dans la ville. Les comptes de Tucker sont saisis par la Commission de surveillance de la Bourse. La fermeture de l'usine est annoncée alors que 47 voitures sont produites. Le contrat de départ stipulait que, pour que l'usine soit conservée, il fallait fabriquer 50 véhicules. Il en manque donc 3, qui doivent être réalisées en 4 semaines.
Le procès de Tucker aura lieu en 1949 dans la salle même où a été jugé Al Capone. Tucker est accusé d'escroquerie, De détournement de fonds, ainsi que de diverses atteintes au règlement de la Commission de surveillance de la Bourse. Il encourt une peine maximale de 155 ans d'emprisonnement et une amende de 60 000 dollars. Au tribunal, les trois de Détroit influencent le jury. Ils assurent que la comptabilité est fausse. Mais Véra, la femme de Preston, arrive à démontrer, factures à l'appui, que les sommes avancées sont bien réelles. Tucker a tenu à assurer seul sa plaidoirie. Il veut démontrer qu'il a bien honoré son accord. Le jury peut effectivement voir qu'il y a 50 voitures garées devant le palais de justice. Mais il est trop tard. Les preuves ne sont plus recevables. Son insistance l'expose seulement à un outrage à magistrats. Tout est presque finit… Mais, pas si mal, Tucker est innocenté par le jury qui insiste pour aller essayer les voitures. L'usine est malgré tout fermée et convertie dès le matin du jugement en logements sociaux. Il n'y aura donc plus d'autres Tucker.
Tucker a effectivement réussi son pari de produire 50 Tuckers avant la fermeture de son usine. Sur les 50 produites, 46 sillonnent le monde actuellement. Tucker meurt de maladie six ans après le procès. Mais ses idées vivent toujours. Ses innovations, dans le style, la technique et la sécurité (ligne ponton, ceintures de sécurité, freins à disques, pare-brise éjectable de sécurité, réseau commercial et de réparation), ont été petit à petit adoptées à Détroit et partout dans le monde. Elles sont désormais utilisées par tous les constructeurs actuels. Pour l'anecdote,Tucker était décidément incorrigible. Avant de mourir, il va monter un nouveau projet. Il voulait, cette fois-ci, lancer une voiture de sport. Cette dernière devait prendre le nom de Carioca alors que sa fabrication était prévue au Brésil. La mort de Tucker en 1955 stoppera net la nouvelle aventure.
Mais vous êtes loin de vous imaginer ce qui va suivre..., En 1947, un certain Joe Ida avait ouvert un point de vente Tucker, À New York..., En effet, avant même de commencer, la marque sombre. Après le procès de 1949 qui a innocenté Preston Tucker, Joe Ida reste en contact avec lui jusqu'à sa mort quelques années plus tard. Plus d'un demi-siècle passe, nous sommes en 2002, Joe Ida décède, léguant son garage-carrosserie à son petit fils Rob qui, peu après, reçoit un appel téléphonique de condoléance du petit fils de Preston Tucker, John Tucker-Jr... Et l'aventure repart de plus belle. John Tucker-Jr lui demande de restaurer une des 46 Tucker restantes au monde. Rob Ida propose un prix très bas pour autant qu'il puisse "tirer" un moule des pièces de carrosserie pour recréer une Tucker. La "Lower 48" est née...Hormis la carrosserie à quelques exceptions près, l'auto n'a plus rien à voir avec l'originale puisque la "Lower 48" repose sur un châssis tubulaire maison avec suspension pneumatique indépendante signée Air Zenith, «Air-Ride-Technologies» et «Fat-Man-Fab».
D'un point de vue équipements, cette «Lower 48» fait dans le haut de gamme avec une climatisation bi-zone, un écran couleur avec module de navigation GPS sur la console centrale, des moniteurs TV Pioneer côté passager et à l'arrière, une caméra de recul, une grosse sono Rockford Fosgate avec 6 hp et 2 subwoofers, etc... du lourd nécessitant la pose d'une batterie haute densité Optima. Avec tout ça, vous comprendrez aisément pourquoi la Preston Tucker Torpedo "Lower 48" Twin Turbo by Rob Ida Concepts, a reçu le "Design Excellence Award" lors du congrès SEMA Show de 2005.
La teinte bicolore Black Jade et Olive Drab signée «Outer Limit Paints» se retrouve autant à l'extérieur qu'à l'intérieur avec des sièges "Tea's Design". Les portières arrières sont restées à ouverture de style « buffet»...Coté moteur, c'est un V8 Northstar monté en position transversale qui s'y loge, mais revu et corrigé par Perfect- Power USA et The Detail Zone, avec ses deux turbos. De ce fait, il reste de la place sous le capot avant pour y loger un système audio et des bagages à l'arrière. Le freinage est assuré par des disques perforés et ventilés avec étriers Wilwood à 6 pistons à l'avant et à l'arrière.La voiture est équipée de jantes Billet "Bob" de 22 pouces montées sur des pneumatiques taille basse Hankook Performance Tires.
There's occasional ads in Hemmings Motor News for a Tucker convertible for sale. Phil Egan did do some sketches for a 1950 model convertible, but both he and Alex Tremulis have stated no such car was ever built! Given that the design department was within earshot of the body knockers who were building the Tin Goose, if a one off prototype of a convertible was going to be built, I'd think that it would have been done in the same area that the Tin Goose was constructed, and Egan and Tremulis would have heard the car being built, and gone over to investigate, but Egan makes no mention of loud noises in the plant after the Tin Goose was built. Photos of the convertible havefinally surfaced.The story I've been able to uncover is that the car started out as a 4 door body shell bought at auction by a former Tucker employee. He decided to turn the car into a convertible. http://tuckerconvertible.com/story