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“ L'enlèvement des Sabines “ En anglais on ne dit pas “ Enlèvement “ on dit “The rape of the Sabines”, “ le vio

“ L'enlèvement des Sabines “ En anglais on ne dit pas “ Enlèvement “ on dit “The rape of the Sabines”, “ le viol “ des Sabines. Sculpture de Giambolgona Photo duelt.

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“ L'enlèvement des Sabines “ En anglais on ne dit pas “ Enlèvement “ on dit “The rape of the Sabines”, “ le vio

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Presentation Transcript


  1. “ L'enlèvement des Sabines “En anglais on ne dit pas “ Enlèvement “ on dit “The rape of the Sabines”, “ le viol “ des Sabines. Sculpture de Giambolgona Photo duelt

  2. L'exposition « Picasso et les maîtres » vient de se terminer au Grand Palais à Paris et à l'occasion de la « Journée mondiale de la femme » qui à lieu le 8 mars j'ai pensé à faire ce diaporama sur « L'enlèvement des Sabines », un des mythes fondateurs les plus célèbres de l’histoire romaine, car la barbarie est tout à fait d'actualité.

  3. Dans une première partie, rappel du mythe de la fondation de Rome, puis dans une deuxième partie commentaires sur les œuvres des artistes, de Domenico Morone jusqu'à Pablo Picasso et dans une troisième partie la barbarie contemporaine: « Les violences actuelles faites aux femmes”

  4. Première partieLe Mythe de la fondation de Rome d'après Tite Live et/où Plutarque- Romulus et Rémus- L’enlèvement des Sabines, - Talassius- Les guerres qui s'ensuivent- Tarpeia- Hersilie

  5. Romulus et RémusProcas, roi des Albains, laissa son royaume à ses deux fils, Amulius et Numitor, à condition qu'ils régneraient l'un après l'autre, chacun pendant un an. Le tour de Numitor étant venu, Amulius refusa de lui céder le trône; et, pour lui ôter l'espérance d'avoir une postérité, il plaça Rhea Sylvia, sa fille, à la tête du collège des Vestales ; qualité qui l'obligeait à garder une perpétuelle virginité, mais qui ne l'empêcha pas d'avoir un commerce secret avec le dieu Mars qui la viole, et de mettre au monde en une seule couche Romulus et Rémus. (Tite Live) Blanchard

  6. A cette nouvelle, Amulius la fit enfermer dans une étroite prison, et ordonna que ses deux enfants fussent jetés dans le Tibre. Heureusement le fleuve, s'étant retiré de l'endroit où ils avaient été exposés, laissa leur berceau à sec sur le rivage. Une louve accourut à leurs cris, et les nourrit de son lait. Peu après, le berger Faustulus les recueillit, et les porta à sa femme Acca Laurentia pour qu'elle les élevât. Devenus grands, ces deux frères mirent à mort Amulius, et rétablirent sur le trône Numitor, leur aïeul. (Tite Live) Charles de la Fosse

  7. Ils rassemblèrent ensuite un grand nombre de pasteurs, et fondèrent une ville, à laquelle chacun d'eux voulut donner son nom. Comme ils ne pouvaient s'accorder à ce sujet, ils convinrent que celui qui verrait un plus grand nombre de vautours aurait la préférence. Rémus en vit six, et Romulus douze. Ainsi la ville, sur les bords du Tibre, là ou ils avaient été recueillis, fut nommée Rome du nom de Romulus. Pour la protéger par les lois avant de la fortifier par des remparts, ce prince défendit à tous ses sujets de franchir un retranchement qu'il avait élevé. Rémus s'étant moqué de cette défense, le centurion Fabius Celer le tua, dit-on, d'un coup de bêche. (Tite Live)

  8. Rome manque de femmesRomulus offrit un asile à tous les étrangers qui voudraient se rendre auprès de lui. Il en eut bientôt formé une armée considérable; mais, voyant que ses soldats manquaient de femmes, il en fit demander aux peuples voisins par ses députés avec mission de leur offrir l'alliance du nouveau peuple par le sang et par les traités. "Les villes, disaient-ils, comme toutes les choses d'ici-bas, sont chétives à leur naissance; mais ensuite, si leur courage et les dieux leur viennent en aide, elles se font une grande puissance et un grand nom. Vous ne l'ignorez pas, les dieux ont présidé à la naissance de Rome, et la valeur romaine ne fera pas défaut à cette céleste origine; vous ne devez donc pas dédaigner de mêler avec des hommes comme eux votre sang et votre race." Nulle part la députation ne fut bien accueillie, tant ces peuples méprisaient et redoutaient à la fois pour eux et leurs descendants cette puissance qui s'élevait menaçante au milieu d'eux. La plupart demandèrent aux députés en les congédiant : "Pourquoi ils n'avaient pas ouvert aussi un asile pour les femmes ? Qu'au fond c'était le seul moyen d'avoir des mariages sortables." Romulus dissimule son ressentiment et prépare, en l'honneur de Neptune Équestre, des jeux solennels, sous le nom de Consualia. Il fait annoncer ce spectacle dans les cantons voisins, et toute la pompe que comportaient l'état des arts et la puissance romaine se déploie dans les préparatifs de la fête, afin de lui donner de l'éclat et d'éveiller la curiosité. Les spectateurs y accourent en foule, attirés aussi par le désir de voir la nouvelle ville, surtout les peuples les plus voisins : les Céniniens, les Crustuminiens, les Antemnates. La nation entière des Sabins vint aussi avec les femmes et les enfants. L'hospitalité leur ouvrit les demeures des Romains, et à la vue de la ville, de son heureuse situation, de ses remparts, du grand nombre de maisons qu'elle renfermait, déjà ils s'émerveillaient de son rapide accroissement. (Tite Live)

  9. L'enlèvement des femmesDonc ce jour de la célébration des jeux, comme ils captivaient les yeux et les esprits, le projet concerté s'exécute : au signal donné, la jeunesse romaine s'élance de toutes parts pour enlever les jeunes filles. Le plus grand nombre devient la proie du premier ravisseur. Quelques-unes des plus belles, réservées aux principaux sénateurs, étaient portées dans leurs maisons par des plébéiens chargés de ce soin. Une entre autres, bien supérieure à ses compagnes par sa taille et sa beauté, était, dit-on, entraînée par la troupe d'un sénateur nommé Talassius; comme on ne cessait de leur demander à qui ils la conduisaient, pour la préserver de toute insulte, ils criaient en marchant : « à Talassius ».C'est là l'origine de ce mot consacré dans la cérémonie actuelle des noces. (Tite Live)

  10. Giambolgona

  11. La terreur jette le trouble dans la fête, les parents des jeunes filles s'enfuient frappés de douleur; et, se récriant contre cette violation des droits de l'hospitalité, invoquent le dieu dont le nom, en les attirant à la solennité de ces jeux, a couvert un perfide et sacrilège guet-apens. Les victimes du rapt partagent ce désespoir et cette indignation; mais Romulus lui-même, les visitant l'une après l'autre, leur représente "que cette violence ne doit être imputée qu'à l'orgueil de leurs pères, et à leur refus de s'allier, par des mariages, à un peuple voisin; que cependant c'est à titre d'épouses qu'elles vont partager avec les Romains leur fortune, leur patrie, et s'unir à eux par le plus doux nœud qui puisse attacher les mortels, en devenant mères. Elles doivent donc adoucir leur ressentiments, et donner leurs cœurs à ceux que le sort a rendus maîtres de leurs personnes. Souvent le sentiment de l'injure fait place à de tendres affections. Les gages de leur bonheur domestique sont d'autant plus assurés, que leurs époux, non contents de satisfaire aux devoirs qu'impose ce titre, s'efforceront encore de remplacer auprès d'elles la famille et la patrie qu'elles regrettent." À ces paroles se joignaient les caresses des ravisseurs, qui rejetaient la violence de leur action sur celle de leur amour, excuse toute puissante sur l'esprit des femmes. (Tite Live)

  12. Nahl Charles Christian

  13. Les guerres qui s'ensuivent directement et notamment celle contre les Sabins (Tite Live)Les Sabines avaient déjà oublié leur ressentiment lorsque leurs parents, plus irrités que jamais, et les habits souillés en signe de deuil, soulevaient les cités par leurs plaintes et leurs larmes. Leur désespoir ne se renfermait pas dans les murs de leurs villes; ils se rassemblaient de toutes parts auprès de Titus Tatius, roi des Sabins.

  14. Hersilie (d'après Tite Live)Alors que les Sabins attendent leur heure, Romulus commence par vaincre les Céniniens. puis les Antemnates.Alors Hersilie, femme de Romulus, obsédée par les supplications de ses compagnes enlevées, profite de l'enivrement d'une double victoire pour supplier le vainqueur de faire grâce à leurs parents et de les recevoir dans la ville naissante : c'est le moyen, suivant elle, d'en accroître la puissance par la concorde. Elle l'obtient sans peine.

  15. Hersilie séparant Romulus et Tatius Giovanni Francesco Barbieri, dit Le Guerchin

  16. Tarpeia Trois ans après « L'Enlèvement », la dernière guerre fut celle des Sabins;. Spurius Tarpéius commandait dans la citadelle de Rome, le Capitole. Sa fille Tarpéia, gagnée par l'or de Tatius, promet de livrer la citadelle aux Sabins. Elle en était sortie par hasard, allant puiser de l'eau pour les sacrifices. À peine introduits, les Sabins l'écrasent sous leurs armes, et la tuent, soit pour faire croire que la force seule les avait rendus maîtres de ce poste, soit pour prouver que nul n'est tenu à la fidélité envers un traître. On ajoute que les Sabins, qui portaient au bras gauche des bracelets d'or d'un poids considérable et des anneaux enrichis de pierres précieuses, étaient convenus de donner, pour prix de la trahison, les objets qu'ils avaient à la main gauche. De là, ces boucliers qui, au lieu d'anneaux d'or, payèrent la jeune fille, et qui l'ensevelirent sous leur masse. Selon d'autres, en demandant aux Sabins les ornements de leurs mains gauches, Tarpéia entendait effectivement parler de leurs armes; mais les Sabins, soupçonnant un piège, l'écrasèrent sous le prix même de sa trahison. Quoi qu'il en soit, ils étaient maîtres de la citadelle. (Tite Live)

  17. «La Roche Tarpéienne est proche du Capitole»La roche Tarpéienne, à l'extrémité sud-ouest de la colline du Capitole, signale l'endroit où elle a été ensevelie. Elle a été depuis lors dédiée par les Romains à l'exécution des traîtres. Sa proximité du Capitole, haut lieu du pouvoir à Rome, rappelle à chacun que le châtiment suprême peut succéder aux plus grands honneurs. -

  18. Le lendemain, l'armée romaine, rangée en bataille, couvrait de ses lignes l'espace compris entre le mont Palatin et le mont Capitolin.Mettius Curtius, à la tête des Sabins, était descendu de la citadelle, et avait poursuivi les Romains en déroute dans toute la longueur du Forum. Il approchait déjà de la porte du Palatin, et criait : "Ils sont vaincus, ces hôtes perfides, ces lâches ennemis; ils savent enfin qu'autre chose est d'enlever des jeunes filles, autre chose de combattre des hommes." À cette orgueilleuse apostrophe, Romulus fond sur Mettius avec une troupe de jeunes gens des plus braves. Mettius alors combattait à cheval; il devenait plus facile de le repousser. On le poursuit, et le reste de l'armée romaine, enflammé par l'audace de son roi, enfonce les Sabins à leur tour. Mettius, dont le cheval est épouvanté par le tumulte de la poursuite, est jeté dans un marais. Le danger qui environne un personnage aussi important attire l'attention des Sabins. Les uns le rassurent et l'appellent, les autres l'encouragent, et Mettius parvient enfin à s'échapper. Le combat recommence au milieu du vallon; mais là encore l'avantage demeure aux Romains. (Tite Live)

  19. Comme ils se préparaient de part et d'autre à recommencer le combat, ils sont arrêtés par le spectacle le plus étonnant et le plus difficile à exprimer en paroles. Les Sabines qui avaient été enlevées, accourant de tous côtés avec de grands cris, et comme poussées par une fureur divine, se précipitent au travers des armes et des monceaux de morts, se présentent à leurs maris et à leurs pères, les unes avec leurs enfants dans les bras, les autres les cheveux épars ; et toutes ensemble, adressant la parole tantôt aux Sabins, tantôt aux Romains, leur donnent les noms les plus tendres. Les deux partis, également, touchés de ce spectacle, les reçoivent au milieu d'eux. Alors leurs cris percèrent jusqu'aux derniers rangs, et leur état remplit tous les cœurs d'un sentiment de pitié qui devint encore plus vif lorsque, après des remontrances aussi libres que justes, elles finirent par les prières les plus pressantes  (Tite Live)

  20. « Qu'avons-nous fait ? leur dirent-elles ; et par quelle offense avons-nous mérité et les maux que nous avons déjà soufferts, et ceux que nous souffrirons encore ? Enlevées par force, et contre toute justice, par les hommes à qui nous appartenons maintenant ; longtemps négligées, après un tel outrage, par nos frères, nos pères et nos proches, nous avons eu le temps de nous attacher à ces Romains qui étaient l'objet de toute notre haine, et de former avec eux des liens si intimes, que nous sommes forcées aujourd'hui de craindre pour ceux de nos ravisseurs qui ont encore les armes à la main, et de pleurer ceux d'entre eux qui sont morts. Vous n'êtes pas venus nous venger de cette injustice pendant que nous étions encore filles, et vous venez aujourd'hui arracher des femmes à leurs maris et des mères à leurs enfants! L'abandon et l'oubli dans lequel vous nous avez laissées alors ont été moins déplorables que les secours que vous nous donnez maintenant. Malheureuses que nous sommes! voilà les marques de tendresse que nous avons reçues de nos ennemis ; voilà les marques de pitié que vous nous avez données. Si vous vous faites la guerre pour d'autres motifs qui nous soient inconnus, du moins devez-vous poser les armes par égard pour nous, qui vous avons unis par les titres de beaux-pères, d'aïeux et d'alliés, avec ceux que vous traitez en ennemis mais si c'est pour nous que vous combattez, emmenez-nous avec vos gendres et vos petits-fils ; rendez-nous nos pères et nos proches, sans nous priver de nos maris et de nos enfants. Nous vous en conjurons, épargnez-nous un second esclavage. » Ce discours d'Hersilie, soutenu par les prières des autres, amena une suspension d'armes, et les généraux entrèrent en pourparlers. (Tite Live)

  21. Cependant les femmes mènent leurs maris et leurs enfants à leurs pères et à leurs frères ; elles apportent des provisions à ceux qui en manquent, font transporter chez elles les blessés, les pansent avec soin, leur font voir qu'elles sont maîtresses dans leurs maisons ; que leurs maris, pleins de respect pour elles, les traitent avec toutes sortes d'égards et de bienveillance. D'après cela, le traité fut bientôt conclu, aux conditions suivantes. Que les femmes qui voudraient rester avec leurs maris ne seraient, comme nous l'avons déjà dit, assujetties à d'autre travail ni à d'autre service que de filer de la laine ; que les Romains et les Sabins habiteraient la ville en commun ; qu'elle serait appelée Rome du nom de Romulus, et que les Romains prendraient celui de Quirites, du nom de Cures, patrie de Tatius ; enfin, que Romulus et Tatius régneraient ensemble, et partageraient le commandement des armées. Le lieu où le traité fut fait s'appelle encore à présent le Comitium, du mot latin « comire », s'assembler.

  22. En témoignage de ce combat, le marais dans lequel Curtius faillit d'être englouti avec son cheval fut appelé le lac Curtius. Une paix si heureuse, succédant tout à coup à une guerre si déplorable, rendit les Sabines plus chères à leurs maris, à leurs pères, et surtout à Romulus. Aussi, lorsqu'il partagea le peuple en trente curies, il les désigna par le nom de ces femmes. Leur nombre surpassait sans doute le nombre des curies; mais la tradition ne nous a point appris si leur âge, leur rang, celui de leurs maris, ou le sort enfin décidèrent de l'application de ces noms. Depuis ce temps, non seulement la souveraineté fut commune aux deux rois, mais elle fut aussi exercée par l'un et l'autre dans une parfaite harmonie.

  23. Nahl Charles Christian The Rape of the Sabines The Invasion, 1871

  24. Après « Le Mythe » la vision d'Ovide dans « L'Art d'aimer »C'est toi, Romulus, qui mêlas le premier aux jeux publics les soucis de l'amour, lorsque l'enlèvement des Sabines donna enfin des épouses à tes guerriers. Alors la toile, en rideaux suspendue, ne décorait pas des théâtres de marbre; le safran liquide ne rougissait pas encore la scène. Alors des guirlandes de feuillage, dépouille des bois du mont Palatin, étaient l'unique ornement d'un théâtre sans art. Sur des bancs de gazon, disposés en gradins, était assis le peuple, les cheveux négligemment couverts. Déjà chaque Romain regarde autour de soi, marque de l'œil la jeune fille qu'il convoite, et roule en secret dans son cœur mille pensers divers. Tandis qu'aux sons rustiques d'un chalumeau toscan un histrion frappe trois fois du pied le sol aplani, au milieu des applaudissements d'un peuple qui ne les vendait pas alors, Romulus donne à ses sujets le signal attendu pour saisir leur proie. Soudain ils s'élancent avec des cris qui trahissent leur dessein, et ils jettent leurs mains avides sur les jeunes vierges. Ainsi que des colombes, troupe faible et craintive, fuient devant un aigle, ainsi qu'un tendre agneau fuit à l'aspect du loup, ainsi tremblèrent les Sabines, en voyant fondre sur elles ces farouches guerriers. Tous les fronts ont pâli : l'épouvante est partout la même, mais les symptômes en sont différents. Les unes s'arrachent les cheveux, les autres tombent sans connaissance; celle-ci pleure et se tait; celle-là appelle en vain sa mère d'autres poussent des sanglots, d'autres restent plongées dans la stupeur. L'une demeure immobile, l'autre fuit. Les Romains cependant entraînent les jeunes filles, douce proie destinée à leur couche, et plus d'une s'embellit encore de sa frayeur même. Si quel qu'une se montre trop rebelle et refuse de suivre son ravisseur, il l'enlève, et la pressant avec amour sur son sein "Pourquoi, lui dit-il, ternir ainsi par des pleurs l'éclat de tes beaux yeux ? Ce que ton père est pour ta mère, moi, je le serai pour toi."Ovide, L'Art d'aimer, I, v.101-130

  25. Deuxième partieOeuvres des maîtres qui ont illustré l'épisode de « L‘Enlèvement des Sabines » et commentaires .De Domenico Morone à Pablo Picasso.

  26. Domenico Morone

  27. Albrecht Dürer

  28. Giovanni da Bologna (Giambologna)

  29. Andrea Andreani

  30. Pietro Berrettini da Cortona

  31. Luca Giordano

  32. Antoine Rivalz

  33. Adrian de Vries

  34. Nicolas Poussin

  35. Composition triangulaire, avec point de fuite vers l'arc de triomphe.Au premier plan, la scène du rapt, organisée circulairement autour d'une femme implorant Romulus, ordonnateur du guet-apens et juché sur une estrade dans une attitude d'"imperator" ou dirigeant le coup de force à la manière d'un "chef d'orchestre." L'enlèvement est "mis en scène" dans un désordre maîtrisé : symétries des scènes de violence, position centrale du cheval blanc dans le tableau.Au second plan, architecture d'une Rome triomphante (temple, maisons, arc, galerie).

  36. Couleurs: Utilisation raisonnée des couleurs claires suivant deux lignes obliques parallèles qui focalisent le regard sur la violence du mouvement arrêté.Animation de la scène par un dosage équilibré des masses colorées :- le rouge des manteaux des Romains, de celui de Romulus,- le jaune de la tunique du soldat et de la robe de la jeune fille sabine,- le bleu de la toge du dignitaire romain et des deux robes des Sabines.- l'orangé du manteau du Romain, de la tunique de Romulus, de la robe de la vieille Sabine.

  37. ConclusionLe sujet traité rend compte de la légende romaine :- d'un côté, la folle audace d'une Rome naissante, qui s'impose par un coup de main très organisé (cf. le geste de Romulus) - coup de main rendu obligatoire par le refus antérieur des orgueilleux Sabins aux propositions d'alliance des Romains, selon la version de Tite-Live.- de l'autre , la panique, la lutte impuissante des jeunes Sabines, le désespoir (illustré par l'attitude pathétique d'une mère dans la partie centrale du tableau). Poussin donne à la scène un décor grandiose ; les monuments pourraient être ceux de l'apogée de Rome. Romulus dans un geste affecté, pose pour l'éternité de l'histoire, confiant dans le devenir de sa ville.

  38. Jacques-Louis David

  39. C’est le moment de la réconciliation entre les Sabins et les Romains, sur l’initiative des femmes.David a représenté ce moment, car il a préféré représenter l’instant de la réconciliation, moment de paix, de joie, et de retrouvailles, au lieu de l’enlèvement, un moment, de déchirement, de brutalité, et de choc. L’homme qui se trouve à gauche, avec les Sabins, est le père d’Hersilie, que Hersilie tente de sauver contre Romulus.

  40. On distingue Hersilie du reste des autres Sabines, par sa position imposante au milieu du tableau, avec les bras écartés, comme pour rassembler les deux peuples. Elle est plus éclairée que les autres personnages. Romulus se trouve à droite, du tableau, avec les Romains, on le reconnaît grâce à son blason qui a pour emblème la louve qui allaita Romulus et Remus. Elle est sur son bouclier dans cette scène.

  41. Il y a une séparation entre l’arrière plan, et les personnages, c’est la ligne horizontale. Il y. a une seconde séparation au niveau du bras droit d’Hersilie, qui sépare les Sabins et les Romains

  42. Pablo Picasso« Les Sabines de David » inspira en 1962 à Picasso, alors âgé de 81 ans, un dessin et deux toiles, conclusion d'une série de transpositions à partir d'œuvres de maîtres. Le choix des œuvres de référence dans le vaste réservoir des musées n'est jamais le fruit du hasard. Quand Picasso regardait David, il pouvait apercevoir en filigrane son propre reflet, à plus de deux siècles de distance. Charismatiques, ils ont tous deux incarné pour leurs contemporains l'artiste idéal, celui que la littérature nomme génie. Leur talent incontestable leur valut une consécration officielle proche de la vénération qui leur donna la liberté de défendre leurs idées politiques.

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