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Comité Départemental du Val de Marne – Marc TISON – Moniteur Fédéral 2ème degré. LA NOYADE. Sources - photos et schémas. http://www.secourisme-pratique.com/. http://www.distrimed.com/conseils/page_noyade.htm. http://perso.club-internet.fr/sauvetage/page11.html. Les causes de noyade.
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Comité Départemental du Val de Marne – Marc TISON – Moniteur Fédéral 2ème degré LA NOYADE
Sources - photos et schémas http://www.secourisme-pratique.com/ http://www.distrimed.com/conseils/page_noyade.htm http://perso.club-internet.fr/sauvetage/page11.html
Les causes de noyade La Noyade L’eau est un milieu irrespirable pour l’homme (0,60% d’O2) et la noyade constitue un risque majeur d’accident pour le plongeur en immersion. La noyade est une intrusion d’eau dans les voies aériennes pouvant entraîner un arrêt respiratoire et l’asphyxique. Les causes en sont nombreuses : Ignorance ou pratique insuffisante de la natation L’imprudence (plongées dans des sites inappropriés – techniques limitées) Équipement défectueux ou mal utilisé Perte de connaissance subite par choc traumatique Réflexe inhibiteur (suppression d’une fonction organique ou psychique) Toute cause ayant pour conséquence une syncope en milieu aquatique
La Noyade Mécanismes Bien que le résultat soit malheureusement identique, on fait une distinction entre noyé asphyxique et noyé syncopal La noyade asphyxique est aussi appelé noyade primaire ou noyade vraie C’est l’intrusion d’eau dans les voies respiratoires qui en est la cause première L’asphyxie rend partiellement ou totalement impossible les échanges gazeux et l’hématose Par manque de technique – fatigue/épuisement – inhibition psychique (panique), le plongeur inhale de l’eau, c’est le principe à répétition de la ‘tasse bue’ Une première tasse, une seconde, à la 3ème ou 4ème tasse survient la syncope anoxique
La Noyade Mécanismes La noyade syncopale est également appelé noyade secondaire ou noyade fausse C’est une perte de connaissance qui en est la cause – Douleur aiguë – choc thermo-différentiel (hydrocution) – choc cryo-allergique – l’ictus naso-laryngé – syncope par traumatisme Pendant la syncope le plongeur est en arrêt ventilatoire mais l’organisme continue à fonctionner et à produire du CO2. Lorsque le taux de gaz carbonique est suffisant pour exciter le bulbe rachidien (4 à 5%), survient la reprise spontanée de la respiration. Si c’est en surface tout va bien. Si c’est en immersion le plongeur inhale de l’eau et cela se termine en noyade primaire (voir précédemment). En tout état de cause, l’intrusion d’eau aura pour conséquence la destruction plus ou moins rapide du surfactant alvéolaire, ceci entraînant de graves perturbations dans les échanges gazeux
Eau de mer sang +++ + membrane La Noyade Les différents cas de noyade Il a été remarqué, post-mortem, des différences dans les effets de la noyade selon le milieu ou elle s’est produite La noyade en eau de mer : Le sang (9 g de sel par litre) est hypotonique par rapport à l’eau de mer (environ 35 g de sel par litre). Osmose : solutions organiques séparées par une membrane organique semi-perméable. La membrane laisse passée la solution la moins concentrée vers la plus concentrée C’est l’eau du sang qui passe dans les alvéoles (osmose), entraînant une hémoconcentration, œdème aigu du poumon, et apparition de spume rosâtre dans la bouche
Eau douce sang + +++ membrane La Noyade La noyade en eau douce : Le sang est hypertonique par rapport à l’eau douce (non salée). Il y a donc passage à travers les alvéoles de la solution hypotonique vers la solution hypertonique créant ainsi une hémo-dilution, une augmentation de du volume sanguin, surchargeant le cœur et provoquant une hypertention et une destruction d’une partie des hématies (hémolyses).
Conduite à tenir 18 112 Trois numéros pour alerter les secours : 15 La Noyade Les temps de réponse devant un cas de noyade sont brefs, trois minutes en général. Il faut donc agir vite et efficacement pour éviter des dégâts irréversibles sur la matière cérébrale. Sortir le noyé du milieu - éviter le suraccident Hors du milieu, le déséquiper et lui enlever sa combinaison (ou tout autre chose). Ne pas chercher à réchauffer le noyé – garder l’effet d’hibernation pour ne pas accélérer les effets de l’anoxie cérébrale Prévenez ou faites prévenir les secours
http://www.distrimed.com/conseils/page_noyade.htm La Noyade Est-ce que l’accidenté ventile ? Si oui - le placer en PLS - s’il a plongé prévoir une oxygénothérapie normobare Si non- le placer de préférence en position déclive (tête plus basse que les jambes) – tête en extension et bouche ouverte – rien ne doit entraver l’accès aux voies aériennes supérieures – effectuer 2 insufflations; soit en B-à-B, ou encore mieux avec un ballon insufflateur d’O2 – le tout dans un laps de temps très court.
La Noyade En cas d'échec, donc, si après deux insufflations par le bouche-à-bouche (ou ballon O2), la victime ne respire pas, ne bouge pas, ne tousse pas : pratiquez immédiatement un massage cardiaque ; réalisez quinze (15) compressions dans la moitié inférieure du sternum puis deux (2) insufflations et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée des secours.Toutes les minutes, arrêtez-vous pour vérifier où en est la respiration de la victime. Si elle respire, installez-la sur le côté en position latérale de sécurité. Nota : Les compressions doivent s'effectuer au rythme de 100 par minutes (ceci permettra, compte tenu des intervalles destinés aux insufflations, d'assurer environ 60 à 65 compressions réelles par minutes).
La Noyade A un secouriste : 15 pressions sternales, 2 insufflations A deux secouristes : idem 15 pressions sternales, 2 insufflations Contrôlez le pouls toutes les deux minutes – si le cœur bat, arrêter le MCE et continuer le B-à-B Une fois commencé, le MCE ne peut être arrêté que sur ordre d'un Médecin, …..ou si l’accidenté retrouve un pouls spontané Prendre le pouls carotidien : posez 3 doigts sur la pomme d'Adam du côté où vous êtes, et laissez les glisser dans le creux sous la mâchoire. Restez dans cette position au moins 5 secondes.
La Noyade Votre ranimation est positive Bien qu’inconscient, il respire et son cœur bat : S’il n’a pas plongé, placez-le en PLS. L’oxygène prévient l’état de choc et doit être administré en cas d’insuffisance respiratoire S’il a plongé, conservez-lui la position déclive et donnez de l’oxygène. Il retrouve sa conscience S’il n’a pas plongé, conduisez-le, en maintenant votre surveillance, au médecin le plus proche S’il a plongé, faite maintenir la position déclive, l’inhalation d’O2, faites lui boire de l’eau plate et de l’aspirine (0,5 g si pas allergique)….et en avant pour le caisson.
Prévention et Conclusion La Noyade La noyade en plongé complique singulièrement les choses pour au moins trois raisons La remontée de l’accidenté doit être entreprise rapidement (mais pas en catastrophe) La difficulté des gestes techniques d’intervention L’arrêt respiratoire interdit l’élimination de l’azote et peut donc entraîner l’apparition d’un accident biophysique
La Noyade Aujourd’hui, dans le monde de la plongée, la noyade représente la majorité des cas de décès accidentels. La prévention sera de : Savoir nager et maintenir à un niveau suffisant ses possibilités physiques – entraînement régulier Maîtriser la dissociation bucco-nasale et ne jamais paniquer Ne pas plonger insuffisamment préparé – protégé contre le froid – en méforme physique ou psychique Ne jamais aller au delà de ses possibilités, apprendre à connaître la mer et à plonger
La noyade Allonger la victime au sol Si elle est habillée, desserrez ou dégrafez tout ce qui entoure son ventre ou son cou Basculez prudemment sa tête en arrière en tirant son menton vers le haut (en plaçant une main sur le front et deux doigts de l'autre main sur la pointe du menton pour le faire pivoter) afin d'éviter que la langue tombe dans la gorge et ne gène la respiration Ouvrez sa bouche et retirez les corps étrangers éventuels qui s'y trouvent. Vérifiez qu'elle respire en approchant votre joue de sa bouche et de son nez (vous sentirez ainsi son souffle) et en observant le soulèvement de son ventre et de sa poitrine
LA VICTIME RESPIRE Comment réagirPlacez la victime sur le côté, en position latérale de sécurité et couvrez-la. Parallèlement, donnez ou faites donner l'alerte en appelant le samu (15). Jusqu'à l'arrivée des secours, surveillez sa respiration. Technique de la position latérale de sécuritéA appliquer chaque fois qu'une personne est inconsciente, le but étant d'empêcher que la victime ne s'étouffe avec sa langue et/ou ses vomissements. Agenouillez-vous à côté de la victime et alignez ses jambes. Placez son bras le plus proche de vous à l'angle droit de son corps et pliez son coude tout en gardant la paume de sa main tournée vers le haut. Posez le dos de la main opposé contre son oreille qui se trouve de votre côté et maintenez-la (ceci pour assurer la stabilité de la nuque et limiter les risques de lésion de la colonne cervicale)
Avec l'autre main, attrapez la jambe opposée, juste derrière le genou. Relevez-la tout en laissant le pied à plat au sol. Faites rouler lentement le corps en tirant sur le genou vers vous, en tenant la main de la victime contre son oreille. Lorsque le genou de la victime est au sol, retirez votre main de sous sa tête tout en maintenant son coude pour que sa tête ne bouge pas. Ajustez la jambe pliée, de sorte que la hanche et le genou soit à angle droit et viennent, en prenant appui sur le sol, stabiliser la victime. Ouvrez sa bouche.
LA VICTIME NE RESPIRE PLUS Comment réagirEnvoyez immédiatement un témoin alerter les secoursDébutez la ventilation artificielle, plus connue sous le nom de bouche à bouche Technique du bouche-à-bouche Maintenez d'une main le menton de la victime vers le haut et ouvrez sa bouche en utilisant le pouce. Avec l'autre main sur le front, maintenez la tête en arrière et pincez le nez pour empêcher toute fuite d'air. Appliquez votre bouche largement ouverte sur celle de la victime. Soufflez de façon progressive jusqu'à ce que la poitrine de la victime commence à se soulever Redressez vous et reprenez votre souffle tout en regardant la poitrine de la victime s'affaisser. Réalisez une nouvelle insufflation, et ainsi de suite.
En cas d'échec Si, après deux insufflations par le bouche-à-bouche, la victime ne respire pas, ne bouge pas, ne tousse pas : pratiquez immédiatement un massage cardiaque ; réalisez quinze (15) compressions dans la moitié inférieure du sternum puis deux (2) insufflations et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée des secours.Toutes les minutes, arrêtez-vous pour vérifier où en est la respiration de la victime. Si elle respire, installez-la sur le côté en position latérale de sécurité. La technique du massage cardiaque Agenouillez-vous près du thorax de la victime allongée sur un plan dur (pas sur un lit) et dénudez-lui la poitrine. Placez le talon d'une main dans la moitié inférieure du sternum sans appuyer sur son extrémité inférieure, et placez l'autre main sur la première en entrecroisant les doigts ou en les gardant bien décollés de la poitrine (si la victime est un enfant ne placez qu'une seule main)
Réalisez des appuis réguliers, verticaux, de 4 à 5 cm (3 à 4 cm pour un enfant) tout en gardant les bras tendus sans décoller les mains du thorax au cours des relâchements à une fréquence de cent par minute. Intercalez deux insufflations par le bouche-à-bouche toutes les quinze compressions thoraciques. Pour un enfant, intercalez une insufflation par bouche-à-bouche toutes les cinq compressions thoraciques. Une fois commencé, le MCE ne peut être arrêté que sur ordre d'un Médecin, …..ou si l’accidenté retrouve un pouls spontané Prendre le pouls carotidien : posez 3 doigts sur la pomme d'Adam du côté où vous êtes, et laissez les glisser dans le creux sous la mâchoire. Restez dans cette position au moins 5 secondes.