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STATUT SOCIAL ET FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE CHEZ LES CONSULTANTS D’UN CENTRE DE PREVENTION SANITAIRE ET SOCIALE. E. La Rosa*, S. Consoli**, Le Moing S*, H. Le Clésiau*. * Centre de Recherche et Étude Santé et Société, 30 rue Cardinet, 75017, Paris.
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STATUT SOCIAL ET FACTEURS DE RISQUE CARDIOVASCULAIRE CHEZ LES CONSULTANTS D’UN CENTRE DE PREVENTION SANITAIRE ET SOCIALE E. La Rosa*, S. Consoli**, Le Moing S*, H. Le Clésiau* * Centre de Recherche et Étude Santé et Société, 30 rue Cardinet, 75017, Paris ** Service de Psychologie Clinique et Psychiatrie de Liaison, Hôpital Européen Georges Pompidou, 20 rue Leblanc, 75015, Paris
Des nombreuses études ont mis en évidence la présence de liens négatifs entre la morbi-mortalité cardio-vasculaires et divers indicateurs socio-économiques, tels que le revenu, l'éducation, les catégories socioprofessionnelles(CSP) et le lieu de résidence. • La relation négative entre statut social et plusieurs facteurs classiques du risque cardio-vasculaire est aussi bien documentée, notamment en ce qui concerne l’HTA, le tabagisme, la sédentarité ou le surpoids, plus fréquents dans les classes modestes. • Il a été souligné que le statut social chez l’adulte serait un bon prédicteur de la morbidité coronarienne, surtout si ce statut a été acquis tôt dans la vie. Toutefois, dans l ’étude Whitehall II, la position hiérarchique au travail joue un rôle prioritaire dans le risque cardiovasculaire, après ajustement sur le contexte socio-économique.
Plusieurs aspects du statut socio-économique (CSP, revenu, niveau d’éducation, conditions de vie et de logement) sont associés les uns aux autres et peuvent entrer en synergie ou au contraire se neutraliser. Il nous paraissait en conséquence de pouvoir étudier le rôle propre des CSP dans la présence d ’un ou plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire.
L ’étude porte sur 1 770 sujets âgés de 16 à 59 ans, qui ont accepté de participer à l ’enquête, soit 76% des personnes qui se sont présentées au Centre de Prévention Sanitaire et Sociale (C.P.S.S.) de la C.P.A.M. de la Seine-Saint-Denis pour passer un examen de santé au cours de l ’année 1998. • Chaque sujet a été invité à remplir un questionnaire comportant notamment une série de questions socio-économiques, biographiques et cliniques. • Ont été considérés comme hypertendus les sujets traités pour une HTA ou présentant une tension artérielle systolique 160 mmHg et/ou une diastolique 95 mmHg, à deux reprises. • L ’hypercholestérolémie se définit par un cholestérol total 6 mmol/l (2,32 g/l) ou sujets soumis à traitement anti-cholestérol.
Sont considérés comme diabétiques les consultants diagnostiqués comme tels par un médecin traitant. • L ’hypertriglycéridémie a été définie par des triglycérides 2 mmol/l (1,76 g/l). • L ’obésité par un BMI 30Kg/m². • Ont été considérées comme présentant une insuffisance coronaire les sujets pour lesquels on disposait de données documentées quant à des antécédents d ’angine de poitrine ou d ’infarctus et/ou chez ceux qui avaient un signe électrocardiographique d ’infarctus ancien ou d ’ischémie.
RESULTATS (1) Caractéristiques socio-démographiques selon le sexe
RESULTATS (2)Prévalence de facteurs de risque cardio-vasculaire ou de Maladie coronarienne selon l ’âge, le revenu du foyer et selon si la personne vit seule ou en couple
RESULTATS (3) Prévalence des facteurs de risque cardio-vasculaire ou des maladies coronariennes selon le niveau d’éducation.
RESULTATS (4) Présence des facteurs de risque cardio-vasculaire ou des maladies coronariennes selon les catégories socio-professionnelles (CSP).
RESULTATS (5) Odds ratios des facteurs de risque cardio-vasculaire selon les caractéristiques socio-démographiques et socio-économiques (Régression logistique multiple)
RESULTATS (6) Odds ratios des facteurs de risque cardio-vasculaire selon les catégories socio-professionnelles (Régression logistique multiple ajusté au sexe, âge, vit seul ou en couple, revenu, niveau d ’éducation)
La description de la population étudiée fait apparaître une forte proportion de catégories modeste et surtout des chômeurs (44%). En outre, 55% de cette population est en situation de précaritésocio-économique. • Il existe vraisemblement un biais de recrutement au profit des groupes sociaux défavorisés, du fait de la politique volontariste du CPSS d ’accueillir ces groupes. On peut noter que l ’insuffisance de revenus ne se limite pas aux chômeurs, puisque 20% des ouvriers et des employés déclarent des revenus mensuels 840 euros. • Un tel biais peut accentuer les gradiens socio-économiques constatés dans nos résultats. Toutefois, il faut souligner que la Seine-Saint-Denis cumule un certain nombre d ’indicateurs socio-économiques défavorables • L’HTA, l’obésité, l’hypertriglycéridémie et le diabète sont plus fréquents chez les sujets de niveau d’éducation modeste. Il existe également des gradients en terme de facteurs de risque, d ’une CSP à l ’autre, pour l ’HTA, l ’obésité, l ’hypertriglycéridémie et le diabète. • Cependant, en analyse de régression multivariée et après ajustement (sexe, âge, revenus, niveau d ’éducation) seulement trois facteurs de risque (HTA, obésité et diabète) présentent un gradient selon les CSP.
Notre enquête confirme la présenced’inégalités de santéliées au statut social, bien connues en épidémiologie. • Nos résultats concordent avec ceux de la cohorte Whitehall II ou ceux de l ’enquête MONICA qui portent, chacune sur des populations particulières. • Ils confirment également le haut niveau de risque cardio-vasculaire des chômeurs, qui se situent ainsi au delà de la catégories la plus modeste, dans un gradient de CSP allant des cadres et professions libérales aux ouvriers.