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Circonscription de Jarville – octobre 2010

Les situations d’apprentissage de la langue orale: vers l’acquisition des compétences de base de la maternelle au CE1 Session n°1. Circonscription de Jarville – octobre 2010. Echanger, s’exprimer :  S’exprimer dans un langage mieux structuré , en articulant correctement

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Circonscription de Jarville – octobre 2010

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Presentation Transcript


  1. Les situations d’apprentissage de la langue orale: vers l’acquisition des compétences de base de la maternelle au CE1 Session n°1 Circonscription de Jarville – octobre 2010

  2. Echanger, s’exprimer :  S’exprimer dans un langage mieux structuré, en articulant correctement  Participer à un échange collectif en écoutant autrui et en attendant son tour de parole.  Relater un événement inconnu des autres. Dans tous les cas, ajuster son propos pour se faire comprendre en fonction de questions ou de remarques. Comprendre: Ecouter en silence un récit facile, mais plus étoffé que l’année précédente. Comprendre une histoire racontée ou lue par l’enseignant ; la raconter, au moins comme une succession logique et chronologique de scènes associées à des images. Progresser vers la maîtrise de la langue française :  Produire des phrases de plus en plus longues, correctement construites.  Utiliser avec justesse le genre des noms, les pronoms usuels, les prépositions les plus fréquentes. Comprendre, acquérir et utiliser un vocabulaire pertinent (noms, verbes, adjectifs, adverbes, comparatifs) concernant …. lerappel des histoires entendues _________________________________ IO 2008: autour du langage

  3. Structuration du langage de l’enfant - Emmanuelle Canut Savoir parler – Laurence Lentin L’écriture accompagnée – Marie Tollini Utilisation du livre illustré en classe de GS – Florence Gauthier Quel langage en maternelle ? Denise Durif Facilitateurs de langage -  Antoine Bosseau Parler ensemble à la maternelle - Agnès Florin Parler à 3 ans avec des albums–échos – Philippe Boisseau Par ordre d’apparition à l’image…

  4. V 4 - Lucie caresse son chien euh en lui disant euh tu t'es pas trop ennuyé mon toutou ? A 3 - Oui, c'est bien. Quand tu as fini tu tournes la page. V 5 - Lucie voit le pain au chocolat que son papa a acheté pour le goûter J 15 - il descend A 17 - Il descend de son lit pour aller jouer à Zorro. D'accord. (pause) Ensuite, qu'est-ce que fait maman ? J 16 - attache la cape A 18 - Alors, la maman de Christophe attache la cape de Zorro. D'accord ? J 17 – oui Constat au cours préparatoire : V. apprend à lire et à écrire sans difficulté, J. est en échec… (1) Exemple de deux enfants de cours préparatoire : structuration syntaxique des énoncés

  5. L’enfant « sait parler » lorsqu’il maîtrise un fonctionnement syntaxique lui permettant d’énoncer explicitement au moyen du seul langage verbal une pensée ou un enchaînement de pensées en ou hors situation. (2) Pour une définition du « savoir parler »LAURENCE Lentin

  6. Enquête réalisée en MS-GS, CP-CE1 et CM2

  7. Conséquences : • 1)L’apprentissage du langage est individuel • 2) Il ne s’agit pas d’une simple « imprégnation », d’un simple « bain de langage » • 3) Il ne s’agit pas d’un apprentissage par reproduction, répétition de modèles de structures déjà entendues mais d’un travail inconscient d’hypothèses sur le fonctionnement linguistique (Wallon : « imitation créatrice ») (4) Le langage adressé à l’enfant :l’adaptation et l’individualisation comme prémissesd’un apprentissage linguistique

  8. L’école sollicite trop peu les élèves, même les bons parleurs sont en dessous de leurs possibilités linguistiques. Dans le même temps, il n’y a pas d’apports pour les petits parleurs. Alors comment organiser la classe pour avoir des temps réels d’apprentissage du langage ?Doit-on faire disparaître le grand groupe ?Faut-il privilégier les petits groupes ?Quelles situations mettre en place pour rendre les élèves actifs de leurs apprentissages ? (6) Parler ensemble à la maternelle - 1995 Agnès Florin

  9. Les interactions duelles existent dans la classe • Situations de la vie courante (habillage, rangement, jeux, …) • Situations d’apprentissage (graphisme, mathématique, …) Difficultés : • Exploiter ces moments individuels (d’un point de vue plus qualitatif que quantitatif) • Evaluer dans le temps l’impact de ses verbalisations pour le développement du langage de l’enfant Des interactions langagières individualisées en classe :est-ce possible ? Où, quand, comment procéder ?

  10. 15 jours avant la séance observée, l’enseignante présente pour la première fois l’album La petite poule rousse qu’elle présente à nouveau le lendemain. Pendant les 15 jours, les enfants ont la possibilité de réécouter cette histoire. Au bout de 15 jours, l’enseignante tourne simplement les pages de l’album géant, ne raconte plus rien, provoque les enfants à raconter. A chaque page tournée, elle recrée l’ambiance en disant « et qu’est-ce qui va se passer maintenant ? » et donne la parole aux enfants. (1) une tentative de phrase complexe en « pour que »

  11. Elle fermait bien sa porte... POUR QU’i.. pour...comme ça i pouvait pas rentrer le renard. Cette enfant possède les phrases simples. Le « pour que » apparaissait dans l’histoire qui était racontée aux enfants, donc ce n’est pas un hasard s’il surgit là. Emploi du « pour que » tenté sans succès. Elle fermait bien sa porte POUR QU’I rentre pas le renard. Et alors ? Ne pas se soucier de l’académisme de la langue à ce moment-là. Feed-back un peu rustique. L’élément facilitant est le fait qu’après le mot « pour que », on a tout de suite un pronom : c’est ce qui a permis à l’enfant de produire sa phrase complexe. (2) Expression d’élèves après 15 jours

  12. C’est bien la capacité à formuler des phrases complexes qui conditionne l’efficacité oratoire. C’est donc prioritaire de faire émerger ces formes dans la bouche des enfants. Par contre, en CE2, ils maîtrisent pour la plupart le « pour que ». On peut alors proposer d’amener la phrase « ...pour que le renard ne rentre pas ». (3) La conquête des formes complexes commence bien par les pronoms

  13. 1) individualisation/dialogue 2) le grand groupe 3) la dictée à l’adulte / l’écriture accompagnée 4) le petit groupe de langage 5) les facilitateurs de langage 6) le rappel de récit 7) les albums échos Pistes pour l’enseignement de la langue orale

  14. Il présente aussi des intérêts, on doit continuer à passer par le grand groupe pour :
- élaborer un projet commun à toute la classe (sortie, fête, événement…),
- revenir sur un événement important que vient de vivre la classe (séance de grande motricité, rencontre avec une autre classe, sortie, conseil de coopérative, bilan d’une phase d’atelier…). Le grand groupe permet de cultiver dès la petite enfance la prise de parole dans un groupe à l’échelle sociale d’une vingtaine de personnes, ce que l’enfant rencontrera tout au long de sa scolarité puis dans l’exercice de sa fonction de citoyen (réunions professionnelles, associatives, conseil municipal…). I) LE GRAND GROUPE pour une culture commune à la classe

  15. Il s'agit d'une situation pédagogique permettant aux enfants d'écrire, de produire des textes avant même de savoir maîtriser le geste graphique et de connaître le code de la langue écrite. La prise en charge de la réalisation matérielle du texte par un scripteur compétent "un adulte secrétaire", permet à l'enfant de s'attacher à la structuration de son énoncé oral. Il découvre aussi le fonctionnement de la langue écrite et les difficultés liées à la mise en mots et à la composition du texte. II) LA DICTEE A L'ADULTE - Laurence Lentin

  16. Au départ un projet d'écriture : ex écrire un récit à partir d'images séquentielles. Rôle de l'adulte ; il laisse les enfants réagir spontanément ; puis structure les informations : a) Phase d'échanges à l'oral : validation ou non des hypothèses, argumentation. L'adulte fait reformuler. Q sur l'énonciation : où ? Quand ? Qui ? Avec qui ? Contre qui ? Que se passe t il ? Comment ? Qu’arrive t il à la fin ? b) l'adulte devient secrétaire : il note ce que disent les enfants, les aide à reformuler. Relit fréquemment ce que les élèves lui dictent. Reformule, amélioration. c) Le texte est recopié sur de grandes affiches. On veille à respecter la présentation formelle du type de texte. (disposition du dialogue, recette...). L'adulte relit le texte dicté en suivant du doigt. d) Réécriture : en fonction du texte produit, on pourra si les enfants ne le font pas naturellement attirer l'attention sur la ponctuation, les répétitions, la concordance des temps, les mots de liaison et commencer un travail plus spécifique dans un de ces domaines. III) La motivation des enfants sera accrue si un destinataire est clairement identifié: le projet d’écriture accompagnéeMarie Tollini

  17. Présente des intérêts divers, tous très importants: 
- les interactions maître / élèves et élèves / élèves favorisées - la mise en place de situations problèmes rendue possible - le travail sur la construction spécifique du langage facilité par le petit nombre d’enfants 
- la différenciation apparaît plus clairement et se gère mieux. Et ceci à tous les moments de la journée, dans toutes les classes.(1) IV) Il y a une vingtaine d’annéeslE petit groupe de langage - Denise Durif

  18. Pour tenir compte de la diversité des fonctions du langage : 
- Structure du récit,
- Élaboration d’un projet,
- Développement de l’imaginaire,
- Participation à un débat,
- Argumentation de ses points de vue,
- Compréhension et transmission de consignes,
- Explicitation d’une règle de jeu ou du déroulement d’une expérience. (2) IV) Mise en place des groupes de langage

  19. - L’accueil (un nouveau jeu, déguisements, album de photos…).
- La motricité (installation d’un parcours, on explicite en le faisant et en le présentant aux autres…).
- Écouter, échanger et restituer un album…
- La présentation des moments photographiés des temps de la journée.
- Le commentaire de diapositives…
- La création d’un conte. - La création et la présentation d’une règle de jeu…
- L’explicitation d’un projet…
- La réalisation d’une recette de cuisine…
- La fabrication d’un objet à partir d’une fiche fabrication… (3) IV) LE PETIT GROUPE: exemples

  20. Pour les enfants les plus en difficulté, une à deux fois par semaine, il fallait que la maternelle s’organise autrement (se trouver des alliés pour étoffer l’effectif d’encadrement 5-6 enfants dont 3 enfants en difficulté, pas plus). Il est actuellement possible de mettre en œuvre cette forme de travail dans le cadre de l’aide personnalisé. (4) IV) lE petit groupe de langage

  21. Association Pour Favoriser une Ecole Efficace (apfÉE) – ANGERS Des ateliers « Plaisir de lire et de parler » ont été créés afin de favoriser les échanges entre de jeunes enfants (3-5 ans) et un « Facilitateur de langage » (adulte bénévole) en relation duelle. Il s’agit de donner le maximum de possibilités de verbalisation aux enfants pour les aider dans la structuration de leur expression verbale. L’interaction est menée à partir de livres illustrés conçus pour favoriser la construction d’un langage oral de plus en plus développé et précis et pour aider l’enfant à se familiariser avec les livres afin de le préparer à apprendre à lire à partir d’une expérience heureuse. voir Emmanuelle Canut V) DES « FACILITATEURS DE LANGAGE » AUPRES DE JEUNES ENFANTS EN ACTIVITE PERISCOLAIREANTOINE BOSSEAU

  22. 2 types d’albums échos : à la 1ère pers. ou à la 3ème pers. Principe : albums-échos de 1ère pers → en GS, plus de 10photos bien cadrées, prises dans des endroits bien variés (par ex)de la salle motricité. Présentation du même album écho (à la piscine) avec 3 niveaux différents (syntaxe). 1er niveau : petites phrases en « on » avec un gérondif. 2ème niveau : récit de vie au présent de narration avec déjà des complexités (gérondifs, « pour » infinitif). 3ème niveau : temps du passé et complexification accrue → Simulation de la construction du langage de l’enfant. VI) Les albums-échos: des albums sur mesure, construits en priorité pour des enfants en difficultéPhilippe Boisseau

  23. Redonner dans ses mots un texte qui a été lu. Le rappel peut être fait à l’oral (ou à l’écrit). Les processus spécifiques de l’écrit imposent une charge cognitive importante en mémoire de travail, et cela d’autant plus que les sujets sont moins experts. Le rappel immédiat apparaît plus facile pour les enfants. Habituellement sans retour au texte, mais parfois accès aux illustrations de l’album (Brigaudiot, 1993). Cette tâche oblige le lecteur à sélectionner et à organiser les éléments qu’il considère importants dans l’élaboration de sa version personnelle de l’histoire. VII) Le rappel de récit

  24. VII) Le livre illustré :un apport pour l’apprentissage du langageFlorence Gauthier • Histoires racontées ou lues aux enfants :  apport d'un langage explicite et structuré • La narration de l'enfant(pour lui-même / à quelqu'un d'autre) : •  un entraînement à parler • appropriation de lexique et • constructions syntaxiques puisés dans le texte lu •  une initiation au fonctionnement de l'écrit • intuition de ce qu’est une histoire cohérente avec des • événements qui s’enchaînent, intuition de la particularité du texte écrit par rapport au parler

  25. VII) Besoin de livres adaptés Si l'objectif d'apprentissage est non seulement la réutilisation de mots de vocabulaire mais aussi verbalisation d'un discours syntaxiquement articulé : • Choix de livres pour une concentration maximale sur l'expression verbale : - Histoire qui fait référence au vécu de l'enfant - Texte en adéquation avec les illustrations - Texte non ambigü et comportant des constructions syntaxiques proche de celles maîtrisées par l'enfant

  26. Partir de situations authentiques, et variées, faisant partie de la vie de la classe. Situations motivantes pour les enfants Varier les situations de découvertes et le plaisir de redire une situation vécue Importance des réitérations qui facilitent l'imprégnation et les progrès Pas de séquence unique qui ne laisse pas de trace L'échange n' a pas besoin d'être long, un échange d'une minute adulte/enfant peut être efficace pour le faire progresser Conditions favorisantes pour permettre une augmentation en quantité de leurs discours - 1

  27. La bonne attitude de l'adulte: être conscient de ses objectifs et disponible pour stimuler, relancer et proposer un " feed­back" ( reprise de la phrase que vient d'énoncer l'enfant en la reformulant correctement) Proposer des relances et feed­backs de phrases correctes correspondant au niveau juste au dessus et pas trop loin de ses compétences. Conditions favorisantes - 2

  28. Ne pas sous­estimer le rôle de l'imitation: si l'adulte agit en commentant ses propres gestes, cela permet à l'enfant de stocker en mémoire des énonciations et de se mettre à imiter l'adulte. Travailler en priorité la syntaxe: C'est une compétence levier, la condition d'une pensée analytique. Sa mise en place permet ensuite l'enrichissement du vocabulaire et les progrès en articulation. Mise en place des pronoms: je, tu, il... phrases complexes, système des temps à diversifier. Conditions favorisantes - 3

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