L’ordonnancement

1. L’ordonnancement Cours #11

2. Qu’est ce que l’ordonnancement ? • C’est la planification de l’exécution de la production à très court terme. • C’est la détermination de l’ordre de passage de l’ensemble des travaux à réaliser pour la production d’un bien ou d’un service

3. Qu’est ce que l’ordonnancement ? • C’est la détermination de l’ordre de traitement des commandes en indiquant pour chaque tâche à exécuter où et à quel moment elle sera effectuée.

4. Principales étapes de l’ordonnancement 1. L’affectation: distribution des tâches aux postes de travail 2. Le jalonnement: détermination de la séquence selon laquelle les tâches seront effectuées par un poste de travail.

5. Principaux objectifs de l’ordonnancement • Améliorer le service aux clients en fonction des quantités à livrer, du respect des délais de livraison et de la qualité des produits.

6. Principaux objectifs de l’ordonnancement • Réaliser les commandes au moindre coût en réduisant les stocks et en optimisant l’utilisation des ressources. • Tenir compte des besoins et du bien-être du personnel.

7. Les principales activités de l’ordonnancement L’ordonnancement est la dernière étape de la planification de la production. Elle est souvent la seule étape dans les PME.

8. Les principales activités de l’ordonnancement Deux approches: 1) Statique 2) Dynamique

9. Statique - se fait une fois par période - nouvelle commande = changement de l’ordonnancement Dynamique - toutes les commandes sont considérées au fur et à mesure. - nécessite techniques + complexes (file d’attente et simulation) Deux approches

10. Les étapes de l’ordonnancement Planification Contrôle affectation des tâches suivi détermination d’un ordre de passage relance calendrier de fabrication Exécution lancement

11. Les étapes de l’ordonnancement • Affectation: répartition des commandes aux divers postes de travail i.e. qui fait quoi? • Détermination d’un ordre de passage: détermination de la séquence de traitement des commandes à chaque poste de travail: jalonnement • Calendrier de fabrication: date et heure de lancement des opérations à chaque poste de travail

12. Les étapes de l’ordonnancement • Lancement: démarrage des opérations selon le calendrier. • Suivi: supervision de l’exécution et vérification de l’adéquation avec la planification • Relance: ajustements en fonction des imprévus.

13. Types de systèmes de production vs ordonnancement 1) Système de production continu 2) Système de production de masse ou répétitif 3) Système de production intermittent 4) Système de production par projet

14. 1) Système de production continu • L’ordonnancement vise à maintenir une production ininterrompue et de faibles stocks de produits en cours de fabrication. • Les étapes du système sont interdépendantes.

15. 2) Système de production de masse ou répétitif • La coordination entre les services peut être difficile car ce n’est pas en production continue. • Les produits passent par les mêmes étapes principales.

16. 3) Système de production intermittant • Surtout des systèmes de types ateliers spécialisés. • Conçu comme des postes de travail devant lesquels on a des files d’attente constituées de commandes ou de clients devant passer par des étapes qui diffèrent selon les commandes.

17. 4) Système de production par projet • Série d’étapes coordonnées visant la production d’un bien ou la prestation d’un service unique nécessitant de nombreuses ressources.

18. L’augmentation du nombre de commandes en retard Trois raisons expliquant les files d’attente et les délais de fabrication incontrôlables: • Capacité inadéquate • Lancement de commandes mal géré • Délais de fabrication beaucoup trop longs

19. L’augmentation du nombre de commandes en retard Pour compenser, on peut vouloir créer des stocks => coûteux Un meilleur ordonnancement peut remplacer le stock supplémentaire.

20. Que peut-on faire face à l’augmentation du nombre de commandes en retard ? • Vérifier s’il vaut la peine d’augmenter la capacité en ajoutant une machine, un quart de travail, etc. • Vérifier que l’échéance promise aux clients est réaliste.

21. Que peut-on faire face à l’augmentation du nombre de commandes en retard ? • Diminuer les délais de fabrication i.e. le temps de traitement, d’attente, de manipulation et de préparation d’une commande. => il vaut mieux essayer de réduire le temps d’attente

22. Les entreprises de service et les commandes en retard Dans les entreprises de services, les retards se concrétisent par des files d’attente. Voici quelques façons de gérer l’équilibre de l’offre et la demande de services: • utilisation simultanée de 2 équipes pour une période limitée • embauche de personnes aux heures d’affluence ou des équipes volantes • ordonnancement planifié par la prise de rendez-vous

23. Les entreprises de service et les commandes en retard Le principe premier arrivé, premier servi procure un meilleur service au niveau du temps de service mais le temps d’attente est plus long. Un service à contact élevé crée plus d’incertitude face au temps de service.

24. Le jalonnement Pour faire le jalonnement (ou la séquence de traitement), il faut deux choses: 1 . Des objectifs (critères de performance) 2. Des règles de décision (règles de priorité)

25. Critères de performance les plus utilisés 1. Le coût total de mise en route 2. La quantité de produits en cours 3. Le taux d’utilisation des équipements 4. Le retard moyen des commandes 5. Le % de commandes en retard 6. Le temps total de production Les critères de performance servent à établir dans quelle mesure le jalonnement est efficace.

26. Les règles de priorité C’est une façon d’établir un ordre de passage des commandes en attribuant une valeur relative (priorité) à chacune des commandes afin de les classer par ordre croissant ou décroissant de valeur.

27. Règles de priorité les plus utilisées • PODA (par ordre d’arrivée) Une des pires règles quel que soit le critère de performance (car les clients ou les commandes qui prennent beaucoup de temps retardent les autres). Règle simple et d’apparence équitable.

28. Règles de priorité les plus utilisées • TOC (par ordre du temps d’opération, le plus court en premier) La meilleure règle pour presque tous les critères. Ne requiert la connaissance que du temps de traitement estimé de chacune des commandes.

29. Avantages du TOC • Présente le plus faible retard moyen des commandes => bon niveau de service. • Présente le plus faible nombre moyen de commandes en attente => meilleur contrôle. • Le temps d’exécution total est le plus faible de toutes les règles.

30. Désavantages du TOC • Néglige les commandes les plus longues => si non combinée à une autre règle, certaines commandes ne seront jamais satisfaites. • Ne s’applique pas nécessairement dans les services: ex. client dans une banque. • Ne tient pas compte de la date de livraison promise.

31. Règles de priorité les plus utilisées • DLR (par ordre de livraison; la date la plus rapprochée en premier) • Peut être utilisée pour un poste de travail donné où l’ordre dépend de la date où la commande est requise. • Réduit les stocks de produits en cours car moins d’articles sont commencés et donc moins susceptibles d’être en retard. • Similaire au juste-à-temps.

32. Règles de priorité les plus utilisées • MLM: marge libre minimale (nombre de jours jusqu’à la date d’exigibilité moins le temps opératoire d’une commande) • ALE: prise de manière aléatoire • RC: ayant le ratio critique le plus faible (le nombre de jours jusqu’à la date d’exigibilité divisé par le nombre de jours de traitement)

33. Règles de priorité les plus utilisées • MTO: nécessitant le moins de temps d’opération pour être terminée • FDAC: dont la file d’attente pour l’opération subséquente est la plus courte • COTE: dont le ratio suivant est le plus élevé pour une opération donnée: le coût du délai divisé par le temps requis

34. Quelques définitions • Temps opératoire pour une opération: TO • temps de mise en route et le temps de traitement par unité (s’établit en fonction d’une taille du lot donnée) • n’inclut pas le temps d’attente entre deux machines • Temps d’exécution (de passage) d’une commande: TE • intervalle de temps entre le moment où la commande est lancée et celui où elle est achevée (correspond au délai de fabrication)

35. Exemple dans le secteur des services Salle de réveil dans un hôpital • but: déterminer le nombre de lits nécessaires dans la salle de réveil tout en réduisant la période totale d’utilisation de la salle de réveil. • simulation: tient compte du type d’opérations et du temps moyen de séjour dans la salle. • résultats: planifier les opérations les plus longues en premier et terminer avec les moins longues. • réduction en moyenne de 2.4 heures par jour d’utilisation de la salle de réveil.

36. Exemple 1 Temps d’exécution moyen TEM: TEM = (8+29+44+47)/4 = 128/4 = 32 heures Temps d’attente maximal = 44 heures et temps d’attente moyen = 81/4 = 20,25 heures

37. Exemple 1 (suite) TEM = (3+11+26+47)/4 = 87/4 = 21,75 heures Le temps d’attente maximal égale 26 et le temps d’attente moyen égale 40/4 = 10 heures. L’application de la règle TOC permet de réduire le temps d’attente et le temps d’attente moyen.

38. L’algorithme de Johnson Conditions d’application: 1. Deux postes de travail successifs; 2. Chaque commande doit d’abord être traitée par le premier poste de travail et ensuite par le second.

39. L’algorithme de Johnson (suite) • Le critère de performance: on cherche le temps total le plus court pour le traitement complet de l’ensemble des commandes • La règle de priorité utilisée: le temps d’opération le plus court.

40. Principe de base de l’algorithme de Johnson Comme le deuxième poste de travail doit attendre que le premier poste ait complété le traitement d’une commande avant d’entrer en action, il est donc souhaitable que les premières commandes traitées par le premier poste de travail aient des temps d’opération courts. Ensuite, afin que la deuxième étape ne retarde pas trop le temps total d’exécution des commandes, il faut aussi que les dernières commandes exécutées soient courtes. Résultat: Si les conditions d’application sont satisfaites, l’algorithme de Johnson donne la solution optimale selon le critère de performance mentionné ci-haut.

41. Étapes de la méthode de Johnson 1. Choisir la commande ayant le temps opératoire le plus court. Si le temps choisi appartient au premier poste de travail, placer la commande en tête de séquence, sinon la placer à la fin.

42. Étapes de la méthode de Johnson 2. Choisir parmi les commandes qui restent celle ayant le temps le plus court. Si ce temps correspond au premier poste de travail, placer la commande à la suite de la séquence. Sinon, placer la commande juste devant la commande placée à la fin de la séquence, s’il y en a une. 3. Répéter l’étape 2 jusqu’à ce que les commandes soient placées.

43. Exemple 2 Une petite entreprise manufacturière produit des pièces qui nécessitent deux opérations: le sablage et la perforation. Ces opérations doivent toujours être effectuées dans le même ordre, soit la sablage avant la perforation. La compagnie reçoit 5 commandes. Le tableau fournit, pour chaque commande et chaque opération, le temps d’opération en minutes.

44. Exemple 2 (suite) Déterminez la séquence de traitement des commandes de façon à minimiser le temps total de traitement. Dites à quel moment seront terminées toutes les commandes.

45. Les systèmes d’ordonnancement informatisés Facteurs à considérer pour bien implanter un système d’ordonnancement informatisé: 1) Exactitude des données: exige un contrôle constant. 2) Processus: doit être bien connu et bien étudié pour éviter des difficultés d’implantation. 3) Milieu de travail: acceptation des changements. 4) Formation du personnel. 5) Savoir quel objectif on désire atteindre.

46. Autre exemple … Commandes C1 C2 C3 C4 C5 C6 Temps d’op. poste D04 2 7 9 10 8 11 Temps d’op. poste D07 6 8 4 1 3 7 Délai de livraison 25 19 30 26 16 55 Établir les séquences de traitement des commandes selon: 1- le temps d’opération le plus court au département D04; 2- le temps d’opération le plus court au département D07; 3- le délai de livraison le plus rapproché; 4- le temps total d’achèvement des commandes.