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L’ART DE LA CHECK-LIST ET SES PIEGES. Paris La Villette - Cité des Sciences et de l’Industrie Lundi 25 et mardi 26 novembre 2013. Découverte 23. Dr Christian Guillaudin Praticien Hospitalier – Pharmacien guillaudinc@ch-agen.fr. 2. D É FINITION(S).
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L’ART DE LA CHECK-LIST ET SES PIEGES Paris La Villette - Cité des Sciences et de l’Industrie Lundi 25etmardi 26 novembre 2013 Découverte 23 Dr Christian Guillaudin Praticien Hospitalier – Pharmacien guillaudinc@ch-agen.fr
2 DÉFINITION(S) Outil de vérification : Documents écrits servant d’aide mémoire, indiquant dans l’ordre les étapes nécessaires d'une procédure pour qu'elle se déroule avec le maximum de sécurité. Il s’agit d’un outil constitué d’une liste de points de contrôle correspondant à des points critiques du processus Cette opération se déroule généralement à voix haute et/ou en cochant une liste écrite de procédure (ex. administration d’une chimiothérapie intrathécale), Outil d’autoévaluation (ex. Critères d’autorisation pour le traitement du cancer).
EXPÉRIENCES(1) 2006 Check-list en anesthésie / réanimation . Peter Pronovost : L’université du Michigan a pu sauver 1500 vies et économiser prés de 100 millions de dollars, . Editorial (NewYorker) : « L’implémentation d’une simple check-list en réanimation a permis de sauver plus de vies que n’importe quel laboratoire de recherche expérimental ou clinique au cours des 10 dernières années » Difficultés à adopter ces check-lists Les praticiens n’aiment pas recevoir des recommandations concernant leur pratique, Adoption difficile diminution de la liberté d’action et augmentation de la bureaucratie, Concentration sur des sujets plus « excitants ». 2010
EXPÉRIENCES (2) 2008 Hôpitaux : Toronto (Canada), New Delhi (Inde), Amman (Jordanie), Auckland, (Nouvelle-Zélande), Manille (Philippines), Ifakara (Tanzanie), Londres (Angleterre), et Seattle (USA). Situation : chirurgie non cardiaque) dans 8 hôpitaux de 8 pays. 3955 des patients ont bénéficié d'une liste de vérification et ont été suivis un mois après l'opération. Conclusion(s) : Que ce soit dans un hôpital moderne de pays riche, ou dans un pays dit "pauvre", la vérification systématique et à voix haute de 19 points (recommandés par les guides de bonnes pratiques et l'OMS) pendant et après l'opération, réduisait de 36% le risque de complication (dont mort) dans le mois suivant l'opération.Cette liste inclut des items aussi simples que : vérifier l'identité du patient, qu'il a bien reçu un traitement antibiotique préventif, recompter les instruments après l'opération,….. Sans liste de vérification, 1,5% des opérés décèdent dans les 30 jours suivant l'opération, et avec cette procédure de contrôle ce taux n'est plus que de 0,8%. Le taux de complications non mortelles est passé de 11,0% des patients à 7,0% après l'introduction de la liste de contrôle. Le temps qui peut sembler perdu au moment de l'opération, est largement récupéré par la diminution des échecs et récidives. Sachant qu'en 2008, on estimait que 234 millions d'opérations chirurgicales étaient réalisées chaque année, le nombre de personnes sauvées ou mieux soignées ne serait pas négligeable si cette pratique était généralisée ou obligatoire. A.B. Haynes ; A SurgicalSafetyChecklist to ReduceMorbidity and Mortality in a Global Population
OBJECTIF(S) / JIQHS • Etudier l’élaboration, la mise en place, l’ergonomie et l’acceptabilité, • Evaluer les connaissances induites qu’elle suppose, • Organiser les actions réflexes. « Comment évaluer le succès d’une check-list ? » • Prescription et administration de facteurs de coagulation chez le patient hémophile dans un contexte chirurgical programmé • Recherche de solutions d’amélioration d’adhésion au protocole : la check-list Dr Gilles CHAPELLE, pharmacien. • La check-list générique en prescription : un exemple pratique (quels sont les repères communs pour prescrire, arrêter, substituer un médicament?) Dr Anne CHAMBON, pharmacien.
8 Discussion Outils de traçabilité ou de vérification d’un process ? Quels sont les avantages, exigences et les risques de l’utilisation des check-lists comme support pédagogique et informatif dans la pratique médico-pharmaceutique ? Doit-on obligatoirement accompagner leurs mises en place par une formation spécifique des utilisateurs? Comment évaluer son ergonomie et le niveau d’acceptabilité et donc le succès de ces documents Qualité ? Doit-on définir des indicateurs clés à l’origine d’actions réflexes en cas d’items non validés ?
9 En résumé !!! Les « check-list » sont : • Des outils de la Qualité, « anti-oublis », générateur de rigueur, levier d’amélioration des pratiques professionnelles et de l’organisation (assurer l’adéquation entre l’action prévue et l’action réalisée). • Des supports uniques, structurés de vérification de l’opérationnalité (véritable procédure miniature), • Un des éléments pour une approche éducative et pédagogique, • Élaborées de façon consensuelle, • Faciles à implanter (affichées en permanence dans la zone de production), • Support d’alerte et de mise en œuvre des mesures correctives.