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Sommaire. Le texte d'orientations p
E N D
1. Construire une pédagogie du français langue de scolarisation en maternelle dans le contexte ibériqueInstaller des automatismes de langue Stage réseau
Lisbonne du 22 au 24 octobre 2007
P. Corbet, conseiller pédagogique à Madrid
2. Sommaire
Le texte d’orientations pédagogiques de l’AEFE sur la maîtrise du français, langue de scolarisation
L’apprentissage précoce d’une langue étrangère
Installer des automatismes
3. Le texte d’orientations pédagogiques de l’AEFE « la maîtrise du français, langue de scolarisation dans les établissements français à l’étranger » d’Avril 2006 précise que « l’Agence [confie] aux établissements la mission d’assurer à chaque élève les meilleures chances de réussite scolaire notamment en s’appuyant sur le développement de compétences multilingues. »
4. Le texte souligne que dans nos établissements « la maîtrise du français ne s’inscrit pas dans une logique d’apprentissage de ?la langue pour la langue? mais, avant tout, dans une perspective d’amélioration des compétences langagières pour la réussite scolaire. »
La réflexion de l’équipe éducative doit donc porter avant tout « sur le parcours linguistique et scolaire de l’élève, parcours qui pourra, en différents moments, être étayé par tel ou tel dispositif. »
« Sur le plan linguistique, tout ce qui peut être fait dans la classe ne doit pas être fait hors de la classe. »
5. L’une des priorités de nos établissements est donc d’accueillir et d’accompagner les élèves dont le français n’est pas la langue maternelle pour les aider à développer la maîtrise du français langue de scolarisation:
« Le français de scolarisation couvre le langage de la vie de la classe, du travail de l’écolier et implique une attention particulière à la compréhension des consignes. »
« Le français de scolarisation couvre également la langue comme vecteur de construction des savoirs. »
7. En maternelle: « les actes de langage spécifiques de la classe devront être au centre du programme d’acquisition linguistique des élèves dont la langue maternelle n’est pas le français. Il s’agit pour l’essentiel :
des consignes du travail scolaire ;
des actes de régulation de la vie de la classe (rituels) ;
des moyens (langagiers) permettant à chaque élève de demander de l’aide et de comprendre les jugements de valeur formulés par le maître (évaluation du travail) ;
des savoirs (et des mots pour en parler) propres à chaque domaine disciplinaire des programmes en vigueur à l’école maternelle.
Dans la programmation de ses activités, le maître prendra soin, par ailleurs, de faire l’inventaire des outils langagiers nécessaires à la réalisation de chaque tâche proposée à l’élève. »
8. L’enseignement en langue maternelle est très important, particulièrement à deux moments de la scolarité en maternelle:
L’accueil
« En début de scolarisation, l’accueil quotidien des élèves non francophones sera systématiquement réalisé en langue maternelle par l’enseignant bilingue. »
Langage d’évocation et conscience phonique
« L’enseignant bilingue pourra intervenir à nouveau en fin de scolarité maternelle (à partir de cinq ans) lorsque l’élève se prépare au passage à l’écrit. Dans cette phase, l’élève doit en effet renforcer la maîtrise du langage d’évocation dans sa langue maternelle se familiariser avec la réalité phonologique de sa langue maternelle. »
9. Au cycle 2, L’objectif est de permettre aux élèves, dont la langue maternelle n’est pas le français, de construire leur alphabétisation dans le deux langues:
« [L’élève] devra acquérir, comme dans la situation précédente, un niveau de français oral suffisant et, parallèlement, construire le système phonologique du français.
L’alphabétisation en français ne doit pas poser de problème majeur si l’élève a bénéficié d’une bonne préparation à l’école maternelle (dans les deux langues). Dès que l’alphabétisation sera acquise, soit à la fin du CP soit à la fin du premier semestre du CE1, il sera utile de la mettre en relation avec l’alphabétisation en langue maternelle (si l’écriture de la langue maternelle est une écriture alphabétique). Ce travail viendra soutenir les compétences générales de lecture / écriture. »
10. Au cycle 3, on veillera particulièrement à consolider l’oral (sans lequel on ne peut améliorer l’écrit) et améliorer la lecture ainsi que la production écrite.
« consolidation des automatismes de langue scolaire. Construction /enrichissement du corpus de mots et de phrases familières de l’univers de la classe (dont les consignes) ;
observation réfléchie de la langue (ORL) dans une perspective comparative (entre les langues première et seconde) mettant l’accent en particulier sur les logiques propres à chaque langue, les différences ou les invariants ;
travail sur les interférences langagières ;
exercices assidus sur le vocabulaire (notamment en préalable aux activités de lecture ou aux activités disciplinaires effectuées en français) ;
activités en BCD en s’appuyant sur une diversification des supports. »
11. L’apprentissage précoce d’une langue étrangère
12. Existe-t-il un « âge critique » pour l’apprentissage des langues ?
13. Existe-t-il un « âge critique » pour l’apprentissage des langues ?
14. Le temps d’exposition à la langue est-il un facteur suffisant? B. McLaughlin 1977
Exposition à la langue 5 heures par jour pendant 5 ans = 9000 heures.
Apprentissage LVE par un adolescent pendant 7 ans, 3 heures par semaine = 714 heures d’exposition.
Pour apprendre une langue étrangère (cas du vietnamien pour les soldats américains) = 1300 heures d’enseignement intensif
15. Pourquoi le « bain de langue » est-il très insuffisant ? Le cas de Jim
Ce garçon, élevé par des parents sourds qui utilisaient le langage des signes entre eux sans l’utiliser avec l’enfant, n’avait eu, jusqu'à son arrivée en maternelle à 3ans, d’autre exposition à la langue que celle offerte par la télévision. Les capacités de langage à l’issue de la période d’isolement n’étaient pas totalement nulles, mais fortement appauvries, notamment pour ce qui concerne la morphosyntaxe. L’exposition ultérieure à la langue, avec interaction sociale cette fois, a conduit assez rapidement à des performances normales.
16. L’Interlangue
C’est ce que développe quelqu’un qui ajoute une langue à sa langue maternelle.
La représentations des élèves: Pourquoi le « bain de langue » est-il très insuffisant ?
17. L’Interlangue évolue puis sature.
Dans la langue maternelle
on observe souvent un décalage entre les intentions de communication et la maîtrise des structures linguistiques correspondantes.
En L2
l’élève a tendance à adapter ses stratégies de communication aux compétences linguistiques qu’il a acquise Pourquoi le « bain de langue » est-il très insuffisant ?
18. Gaonac’h : « L’immersion trop centrée sur l’exposition à la langue cible (écoute passive) conduit à des insuffisances avérées en production orale et écrite. Les activités qui obligent les élèves à produire des énoncés suffisamment longs sont donc nécessaires. » Quelles sont les conditions d’une immersion réussie?
19. Quelles sont les conditions d’une immersion réussie? Une exposition intense à la langue avec un enseignant centré sur les apprentissages linguistiques cibles
Prévoir la dimension linguistique des apprentissage
Se centrer sur la dimension linguistique pendant l’apprentissage
Interagir pour faire évoluer l’Interlangue
Des séances spécifiques d’apprentissage de la L2
Installer des automatismes
Aider à l’acquisition du lexique
Le développement du langage d’évocation et de la conscience phonique dans la langue maternelle
Évaluer ces compétences en L1 en GS
20. En maternelle: chantier du réseau Au cours de l’année scolaire 2007 / 2008, toutes les équipes de cycle 1 du réseau ibérique ont collaboré pour élaborer un outil d’aide à la programmation des automatismes à développer chez nos élèves dans leur langue seconde.
Chaque école s’est vue attribuer une partie du travail à effectuer. Ces contributions ont été ensuite mutualisées et synthétisées.
L’outil présente tout d’abord les actes de langage à développer prioritairement à la maternelle.
Il présente ensuite, pour chaque acte de langage retenu, la langue cible prioritaire (tournure syntaxique, lexique) à développer, et les activités qui permettront leur apprentissage
L’outil est désormais disponible sur le site rapefep.org:
Actes de langage et automatismes à développer au cycle 1
21. Installer des automatismes En s’aidant de l’outil d’aide
à la programmation des automatismes, réalisé par la réseau ibérique
22. Installer des automatismes La démarche d’automatisation
Comprendre l’emploi de l’automatisme
Rencontres en situation
Mémoriser l’automatisme
par cœur
par imitation et répétition
comme un tout cohérent au plan phonologique
pour assurer une bonne fluidité de leur production
Réemployer l’automatisme en situation
avec apport de variations dans la structure par l’enseignant
23. Installer des automatismes Les situations favorisant la mémorisation de l’automatisme
Comptines
jeux de doigts
chansons
albums répétitifs…
jeux de langage
24. Exemple 1
25.
Exemple 1
26. Mémoriser l’automatisme
Évocation de l’album par une marionnette qui se trompe
La marionnette : Les souris croient que c’est un hippopotame.
La classe: NON! Elles croient que c’est une voiture.
La marionnette: Le poussin croit que c’est un vélo.
La classe: NON! Il croit que c’est une chaussure. Exemple 1
27. Réemployer en situation
Activités « séance flsco »
Jeu de kim: deviner l’image manquante « Je crois que c’est… »
Deviner quel objet est caché dans le sac, uniquement au toucher
Dévoiler morceau par morceau une image cachée
Commenter l’album « il croit que… »
Situations fonctionnelles de la classe
Faire commenter ce qu’un camarade a dessiné (« Je crois que c’est une grenouille. »)
Faire deviner la suite d’une histoire
Variations possibles
Je pense que…
Je suis sûr que… Exemple 1
28. Exemple 2
29. Comprendre l’emploi de l’automatisme
Langage en situation lors de l’habillage déshabillage
Mémoriser l’automatisme
Loup y es-tu?
Réemployer l’automatisme
Malle de déguisements: la maîtresse se déguise et commente ce qu’elle fait; puis c’est au tour des élèves.
Langage en situation lors de l’habillage déshabillage
Rangement de ses productions dans son casier
Réemployer des variations
Mon, ton, son / ma, ta, sa / mes, tes, ses
J’enlève mon… / je prends mon… / C’est mon… Exemple 2
30. Installer des automatismes Les situations favorisant le réemploi de l’automatisme
situations fonctionnelles de la vie de la classe
besoins créés
albums « Apprendre à parler: Il croit que… »
« apprendre la grammaire dès la maternelle »
albums écho