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Le plan d’aide à domicile. Réunion du 27 septembre 2012. Thème : La mise des aides à domicile et les limites Intervenant : Carole DELAGE-MUNK – Coordinatrice du CLIC. SOMMAIRE. 1. Quel type d’aides à domicile ? 2. Quel financement ? 3. Quel tarif ?
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Réunion du 27 septembre 2012 Thème : La mise des aides à domicile et les limites Intervenant : Carole DELAGE-MUNK – Coordinatrice du CLIC
SOMMAIRE 1. Quel type d’aides à domicile ? 2. Quel financement ? 3. Quel tarif ? 4. Quel rôle pour nous les professionnels ? 5. Quelles limites des dispositifs à domicile ?
Pouvoir rester à son domicile est un droit qui doit être garanti à toute personne (âgée). Le respect de cette règle nécessite : une approche globale et personnalisée de son besoin d’aide et des évolutions que nécessite son environnement, une coordination des aides, des services et des soins nécessaires : à la préservation de la qualité de vie, au maintien du lien social, à continuer à se sentir « chez soi ».
Pouvoir rester à son domicile : Une complexité pour le patient MEDECIN TRAITANT MAIA CLIC Infirmière SIAD Aide à domicile, aide ménagère Téléassistance Repas à domicile Accueil de jour Mesure de mise sous protection
Médecin traitant : -implication dans tous les types de prise en charge (SAD, Intervention des libéraux, HAD), - prescripteur principal, - coordination des soins autour d’une personne âgée. • Passage du SIAD (Service de Soins à Domicile) : - sur prescription médicale, - soins infirmiers et d’hygiène générale ainsi que les concours à l’accomplissement des actes essentiels de la vie, - prévenir ou différer le recours à l’hôpital ou en EHPAD. • Passage des professionnels libéraux (IDE…) : - sur prescription médicale, - réalisation de soins infirmiers et leur évaluation Les soins dispensés sont variés. Ce sont ceux du rôle propre infirmier (soins et surveillances de pathologies chroniques...) et du rôle délégué (injections, pansements, perfusions, soins palliatifs…). • Hospitalisation à Domicile (HAD) : - sur prescription médicale, - permet d’assurer au domicile du patient, pour une durée limitée mais révisable en fonction de son état de santé, des soins médicaux et paramédicaux continus et nécessairement coordonnés. L’HAD concerne les malades, quel que soit leur âge, atteints de pathologies graves aiguës ou chroniques, évolutives et/ou instables qui, en l’absence d’un tel service, seraient hospitalisés en établissement de santé. • Aide à domicile : - effectue les travaux d’entretien et d’hygiène au quotidien, - accompagne la personne dans les actes de sa vie courante (aide au ménage, déplacement, aide à la toilette partielle, aide à l’habillage, repas), - maintenir une vie sociale et rompre l’isolement. • Portage repas : - éviter les carences alimentaires, - prévenir le risque de dénutrition, - rompre l’isolement et permettre une surveillance. • Téléassistance : dispositif simple qui permet d’appeler de l’aide. • Accueil de jour (au cas par cas) : Dispositif qui permet d’accueillir pendant la journée des personnes âgées atteintes de troubles neuro-dégénératifs et vivant à domicile. Ces accueils ponctuels aident les malades à maintenir un lien social, les stimulent par des activités thérapeutiques adaptées destinées à ralentir les effets de la maladie et soulagent les proches en leur offrant des périodes de répit.
Le financement varie selon le degré d’autonomie des patients. Constat : Gir 5/6 : financement par certaines caisses de retraite (CARSAT, MSA, RSI, CNRACL, régimes spéciaux SNCF - EDF). Certaines caisses comme la MGEN, la MFP ont réduits les financements. Gir 4 à 1 : financement par l’APA (allocation personnalisé à l’autonomie) – Conseil Général
La mise en place du plan d’aide est conditionné par l’évaluation du GIR. • Les financements sont soumis à condition de ressources et sont plafonnés. le financement est soumis à des conditions de ressources pour les caisses de retraite mais aussi pour l’APA (pas pour l’ouverture de droits mais dans le calcul de la partie restant à charge). nouveaux plafonds de ressources pour l'aide sociale : 777.17 € pour une personne seule et 1 206.59 € pour un couple. • Etre âgé de 60 ans, en perte d’autonomie.
APA : l’allocation personnalisée pour l’autonomie. est une prestation en nature personnalisée, est mobilisée pour aider à financer une palette de services (aide au ménage, aide partielle à la toilette, portage repas, téléassistance, protection, adaptation du logement, accueil de jour), met deux à trois mois pour se mettre en place, sans rétroactivité, l’usager s’acquittera le cas échéant d’une participation sur la partie du plan d’aide choisie.
GRILLE AGGIR. 10 variables dites discriminantes : - cohérence, - orientation, - toilette, - habillage, - alimentation, - élimination, - transferts, - déplacements à l’intérieur du domicile, - déplacements à l’extérieure à partir de la porte d’entrée sans moyen de transport. 7 variables dites illustratives : - gestion, - cuisine, - ménage, - transports, - achats, - suivi du traitement, - activités temps libre.
GRILLE AGGIR. GIR 1 et 2 : - confiné au lit, fonction mentales atteintes, GIR 3 et 4 : - aides pour les activités corporelles, - difficultés aux transferts, GIR 5 : - aide très ponctuelle (pour la toilette) et certains actes de la vie quotidienne, GIR 6 : - autonome pour les actes de la vie quotidienne.
Aide ménagère : 20 euros de l’heure. • Portage repas : 6,50 euros pour Joigny, entre 7,80 à 8,40 euros pour les autres cantons. • Passage du SIAD (Service de Soins à Domicile) : pris en charge par la sécurité sociale, mais se pose le problème de la prise en charge des soins infirmiers quand le patient en bénéficie (exemple les diabétiques), prise en charge par la mutuelle si le patient en a une. • Passage des professionnels libéraux (IDE…) : pris en charge par la sécurité sociale, prise en charge par la mutuelle si le patient en a une. • Hospitalisation à Domicile (HAD) : prise en charge par la sécurité sociale, prise en charge par la mutuelle si le patient en a une. • Téléassistance : minimum 30 euros par mois d’abonnement, frais d’installation variable de 30 à 70 euros. • Autre : accueil de jour (au cas par cas).
Quel rôle pour nous professionnels dans la mise en place des aides ?
Médecin traitant : Le MAILLON FORT du dispositif en sa qualité de prescripteur et de coordonnateur du soin. • CLIC : Le RELAIS dans la mise en place. • mettre en place les aides, • coordonner les acteurs, • constituer les dossiers de financement.
Limites financières : tarif des prestations, délai et/ou inexistence d’aides financières, non prise en charge de certaines caisses de retraites et des mutuelles, faibles revenus des retraités dans notre département, peu de solidarité financière intergénérationnelle… • l’isolement de la personne, • liste d’attente du SIAD, • manque de structure de répit, • refus du bénéficiaire.
Conclusion : Les limites du maintien à domicile Lorsque leur état de santé se dégrade, la prise en charge des personnes âgées devient un véritable problème pour leur entourage. Le choix est alors difficile pour les proches de faire face à la vieillesse et à la dépendance de leurs parents. Il faut opter soit : - pour le maintien à domicile avec un dispositif très renforcé, - pour l’hébergement du proche au domicile de la famille, - pour l’entrée en institution. Les critères des limites du maintien à domicile : - la dégradation de l'état de santé, entraînant une incapacité totale ou partielle, peut impliquer un placement en institution. Si la personne âgée quitte brutalement son domicile sans y être préparée, l'effet peut être traumatisant. D’où l’intérêt d’une démarche réfléchie et anticipée. - le manque de disponibilité de la famille, l’éloignement géographique. - le coût du maintien : le maintien à domicile n’est pas toujours possible au regard du coût d’une aide professionnelle rémunérée (exemple garde de nuit environ 80 à 100 euros la nuit). - l’adaptation du logement et de l’environnement immédiat est une des conditions sine qua non du maintien à domicile. Néanmoins, là encore, il faudra mettre en balance le niveau de sécurité, de prise en charge, de bien-être et de coût relatif du maintien à domicile avec celui du placement en institution. Rester chez soi en étant en situation de perte d'autonomie n'est donc possible, que si un certain nombre de conditions sont remplies en termes d'environnement familial, de ressources et d'habitat. Si ce n'est pas le cas, le maintien à domicile forcé risque de déboucher sur des situations de crises. C'est alors, dans l'urgence que le placement devra être décidé. Une situation inconfortable à vivre qu'il vaut mieux éviter.