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EPILEPSIE Les examens d’imagerie - Le clinicien - Les lésions à rechercher. 2009 Marc Braun (1), Stéphane Kremer (2), S Foscolo (1), O Klein (3), René Anxionnat (1), Emmanuelle Schmitt (1), L Maillard (4), L Koessler (4) JP Vignal (4), Serge Bracard (1)
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EPILEPSIE Les examens d’imagerie- Le clinicien - Les lésions à rechercher 2009 Marc Braun (1), Stéphane Kremer (2), S Foscolo (1), O Klein (3), René Anxionnat (1), Emmanuelle Schmitt (1), L Maillard (4), L Koessler (4) JP Vignal (4), Serge Bracard (1) Services de Neuroradiologie Diagnostique et Thérapeutique (1), Neurochirurgie (3), Neurologie (4) – Hôpital Neurologique, CHU & Nancy Université (2) Neuroradiologie – CHU & ULP Strasbourg
EPILEPSIEPREVALENCE - INCIDENCE • En Europe, un patient sur 200 individus est atteint de la maladie épileptique • Incidence : UN nouveau patient sur 2000 et par an. • 20 000 nouveaux cas par an • Incidence PLUS FORTE dans les premiers mois de la vie,
DEUX TYPES DE CRISES • LES CRISES GÉNÉRALISÉES (30% DES CAS) • plus fréquentes chez l'enfant • LES CRISES PARTIELLES OU FOCALES (60 %), • sont plus fréquentes chez l'adulte et le sujet âgé • 10% d'épilepsies sans cause apparente en imagerie pre-opératoire.
EPILEPSIE SCANOGRAPHIE • EN SITUATION AIGUË OU • ÉTUDE DES OS DU CRÂNE • IRM N’EST PAS POSSIBLE (CONTRE-INDICATIONS, NON DISPONIBILITÉ) • SENSIBILITÉ : 20-30 %. • SCANNER CONTRIBUTIF et IRM EST NORMALE : 1% .
A LA PHASE AIGUË AU DÉCOURS IMMÉDIAT DE LA CRISE • INFORMATIONS À OBTENIR DU CLINICIEN • CARACTÈRE FOCAL INITIAL, • DÉFICIT POST-CRITIQUE (FUGACE OU PERSISTANT), • GÉNÉRALISATION D’EMBLÉE
AU DÉCOURS IMMÉDIAT DE LA CRISE • PATIENT ALCOOLIQUE • APRÈS UN TRAUMATISME CRÂNIEN • PATIENT SOUS TRAITEMENT ANTI-COAGULANT • L’EXAMEN SCANOGRAPHIQUEDANS LES 4 HEURES.
AU DÉCOURS IMMÉDIAT DE LA CRISE • FIÈVRE, • IMMUNODÉPRESSION, • ETAT DE MAL, • DÉFICIT NEUROLOGIQUE OU DE • TROUBLES PERSISTANTS DE LA CONSCIENCE IRM EN PREMIÈRE INTENTION
CONVULSIONS FÉBRILES SIMPLES DE L'ENFANT, AUCUNE IMAGERIE NÉCESSAIRE DANS LA PRISE EN CHARGE Partouche H Prescrire , 2001 ;21, n° 219 Febrile Seizures Fact Sheet http://www.ninds.nih.gov/disorders/febrile_seizures/detail_febrile_seizures.htm DANS TOUS LES AUTRES CAS L’EXAMEN D’IMAGERIE DÉCALÉ Urgences de l’adulte : objectifs pour l’indication d’imagerie. Guide de bonne pratique, SFR, FMU, 2005, p 8
L’EXAMEN CLINIQUE PENDANT LA CRISE (ENREGISTREMENTS SYNCHRONES VIDÉO ET EEG) un diagnostic topographique LESIONNEL
IRM EXAMEN ESSENTIEL • 10% Epilepsies sans cause apparente en imagerie pre-opératoire.
PLUSIEURS NIVEAUX D’EXIGENCE • Premier niveau : Epilepsie - Atteinte systémique (hyponatrémie par ex) • l’imagerie sera utile pour éliminer des lésions cérébrales et non pour porter le diagnostic. • La seconde circonstance • crises d’épilepsie élément fondamental de la maladie sous-jacente (Bourneville) • L’IRM • confirmera le diagnostic • Aide à la décision thérapeutique • Le troisième type d’investigation • Ex : Epilepsie partielle d’origine temporale (gauche par exemple). • l’IRM confirme la topographie gauche des lésions irritatives, • permet d’éviter des enregistrements profonds invasifs et • assure le diagnostic de sclérose mésio-temporale (entité pathologique propre).
PROTOCOLE D’EXPLORATION • T1 VOLUMIQUE AVEC COUPES FINES (<1,5 MM), (CORTEX ET DES RECONSTRUCTIONS MULTIPLANAIRES COUVRANT L’ENSEMBLE DE L’ENCÉPHALE) • T2 ET FLAIR (ANOMALIES DE SIGNAL) • T2 EG (T2*) (HÉMOSIDÉRINE (CAVERNOMES) ET CALCIFICATIONS) • GADOLINIUM PAS SYSTÉMATIQUE
EPILEPSIE TEMPORALE • Forme la plus fréquente des épilepsies partielles pharmaco résistantes (Zentner J Neurol Neurosurg Psychiatry 1995). • Le lobe temporal le plus fréquemment opéré (80 % contre 20 % pour les autres régions). • Etiologies • les lésions tumorales, • la sclérose de l’hippocampe, • les malformations corticales • les malformations vasculaires
Repérage du plan de l’hippocampe.(Coupes frontales Perpen. Axe)
LA SCLÉROSE DE L’HIPPOCAMPE • la plus fréquemment rencontrée (60-85%) dans l’épilepsie temporale . • Atrophie associée à un hypersignal de l’hippocampe sur les séquences pondérées T2 et FLAIR • Habituellement unilatérale, mais peut être bilatérale (38). • Autres signes séméiologiques : • un élargissement de la corne temporale homolatérale, • la gliose du pôle temporal se traduisant par une dédifférenciation substance blanche – substance grise • perte des digitations de la tête de l’hippocampe, qui traduit la désorganisation architecturale induite par la destruction neuronale
LA SCLÉROSE DE L’HIPPOCAMPE • L’hippocampe appartient au lobe limbique et au circuit de Papez, des lésions des faisceaux de SB • une atrophie du fornix et du corps mamillaire homolatéral, • un hypersignal du tractus mamillo-thalamique • un hypersignal pouvant être associé à une atrophie du thalamus homolatéral • Associée à d’autres lésions épileptogènes (15 % des cas (tumorales, vasculaires ou malformatives) : « dual pathology » • Exploration de tout l’encéphale, même lorsqu’une sclérose de l’hippocampe a été retrouvée.
PERTE DES DIGITATIONS DILATATION CORNE TEMPORALE
Atrophie du fornix Hypersignal
MEFIER VOUS DE LA VOLUMETRIE SEULE DE L’HIPPOCAMPE !! • Diverses situations (Schizophrénie, Post-trauma, Dépression, Démences débutantes et Alzheimer) • DISPERSION DU VOLUME MOYEN EST IDENTIQUE CHEZ LES JEUNES ET LES SENIORS • 25% DES JEUNES NORMAUX ONT UN VOLUME AUSSI FAIBLE QUE CELUI DES SENIORS DE 60-75 ANS • S. Lupiens et al Neuroimage 34 479-485 (2007) +++
LES MALFORMATIONS CORTICALES LES MALFORMATIONS DU CORTEX LES HÉTÉROTOPIES DE SUBSTANCE GRISE
LES MALFORMATIONS DU CORTEX • La migration des neurones est complète à la 20ème semaine d’âge gestationnel. • Les anomalies de la gyration sont multiples et souvent bilatérales et symétriques : • La polymicrogyrie • IRM comme un cortex épaissi et des sillons plus rares et aux contours flous. • Elle atteint fréquemment la région frontale et peut être bilatérale : dysplasie bi operculaire. • Les patients avec une polymicrogyrie focale unilatérale présentent souvent des déficits associés et des crises motrices. • Une exploration par une antenne de surface peut être très utile. • La schizencéphalie • est une fente cérébrale intra hémisphérique pouvant s’étendre de la pie mère jusqu’à l’épendyme bordée par de la substance grise souvent polymicrogyrique.
HETEROTOPIES Subs. GRISE • LES HÉTÉROTOPIES NODULAIRES sous corticales ou sous épendymaires le long des ventricules latéraux • LES HÉTÉROTOPIES EN BANDE OU DOUBLE CORTEX (bande de substance grise sous-corticale, séparée du cortex par une bande de substance blanche).
LES LÉSIONS TUMORALES LES DYSPLASIES CORTICALES FOCALES • EN ANATOMOPATHOLOGIE : • anomalies de l’architecture corticale • des neurones géants et à des cellules gliales ballonisées (dysplasie corticale focale de Taylor). • IRM PAR UN ÉPAISSISSEMENT CORTICAL SANS EFFET DE MASSE, • avec dédifférenciation substance blanche - substance grise. • Hypersignal T2, s’étendant à la substance blanche sous corticale. • Elles ne présentent pas de calcifications ou de prise de contraste.
LES OLIGODENDROGLIOMES DE BAS GRADE • (grade A classification Daumas-Duport, Grade 2 classification WHO) • L’âge de début des crises > 18 ans (moyenne 35 ans). • Lésions cortico-sous corticales, • en hyposignal T1 et • hypersignal T2, • calcifications et exerçant un effet de masse; • de rehaussement après injection, l’apparition d’un rehaussement devant faire suspecter une transformation vers un grade plus élevé
LES DNET Tumeurs mixtes composées d’éléments neuronaux et d’éléments gliaux. • Leur localisation la plus fréquente est temporale (84-86 %) et intra corticale • L’âge de début des crises (<20 ans) et l’absence de déficit neurologique • Les DNET se présentent comme des • lésions solides en iso ou hyposignal T1 et en hypersignal T2, prenant le contraste (21-50 %). Il existe parfois une composante kystique qui apparaît le plus souvent multimicrokystique (hypoT1 et hyper T2). • Les calcifications sont retrouvées dans 20 à 36 % des cas • Déformation assez caractéristique de la voûte dans 44 % des cas
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL • Les oligodendrogliomes de bas grade se distinguent des DNET et des gangliogliomes par • la localisation cortico-sous corticale, • l’effet de masse • l’âge de découverte souvent plus élevé • Les gangliogliomes se distinguent des DNET par • la présence plus fréquente d’une composante kystique et de • calcifications.
Les malformations vasculaires et les anévrysmes • Les malformations artério-veineuses, • Les hémangiomes caverneux (ou cavernomes), • Les anomalies veineuses de développement (angiomes veineux) et • Les télangiectasies capillaires.
LES HÉMANGIOMES CAVERNEUX OU CAVERNOMES • Lésions formées par des espaces sinusoïdes bordés d’endothélium contenant des caillots sanguins d’âge variable. • 50% sont hémisphériques, sous corticaux • 20% sont multiples soit lors du premier bilan soit apparaissent au cours de l’évolution
LES HÉMANGIOMES CAVERNEUX OU CAVERNOMES En IRM, Aspect caractéristique « en pop-corn » ou « poivre et sel » : • zone centrale réticulée (logettes) de signal variable (fonction du stade de dégradation de l’hémoglobine) • un anneau périphérique en hyposignal, témoin de l’effet paramagnétique de l’hémosidérine et de la ferritine. • séquences pondérées T2* , qui sont par ailleurs souvent multiples (23 %). • Les séquences pondérées T1 moins sensibles, et après injection il n’existe que pas ou très peu de rehaussement.
Les malformations artério-veineuses (MAV) • En scanner : • lésions iso ou hyperdenses • des calcifications. • Après injection, elles présentent un rehaussement serpigineux. • En IRM : • lésions en hypersignal T2, traduisant la gliose avec en leur sein • des zones serpigineuses en hyposignal. • Angio IRM ( séquences TRICKS)
LES PHACOMATOSES Le syndrome de Sturge –Weber Maladie congénitale sporadique • de la face (angiome lie de vin dans le territoire trigéminal) et • de l’œil (angiome choroïdien et/ou glaucome), • caractérisée par des angiomes des leptoméninges (souvent du même coté que l’angiome facial). • Le cortex sous-jacent est progressivement atrophique et calcifié des éventuelles lésions d’ischémie chronique. • Les traitements chirurgicaux de cortectomie ou d’hémisphérectomie sont souvent très complexes à indiquer en raison des détériorations psychomotrices qui en résultent.
La sclérose tubéreuse de Bourneville • Cette maladie autosomique dominante avec pénétrance faible a une incidence faible 1 pour 50 000 à 150 000 personnes • Les lésions cérébrales les plus fréquemment rencontrées sont : • Tubers sub-épendymaux sont situés souvent dans le sillon strio-thalamique et se calcifient après la première année et • des tubers corticaux • des lésions de la substance blanche (amas de cellules hétérotopiques de même signal que la substance grise, entourés de gliose en hypersignal T2 en IRM)
Les lésions atrophiques post-traumatiques. • Les crises épileptiques post-traumatiques surviennent chez 10 % des patients avec un traumatisme crânien sévère (GCS < 8). • Les « crises précoces » survenant au cours de la première semaine recherche d’un hématome sous dural. • Les crises « tardives » surviennent au cours de la première année suivant le traumatisme. • Le risque plus important qu’il existait des lésions hémorragiques corticales précoces et/ou un hématome sous dural • Le bilan IRM • Séquence T2* pour rechercher les dépôts d’hémosidérine du cortex. • Au niveau du lobe temporal, la localisation préférentielle les lésions au niveau des gyri temporaux moyen (T2) et inférieur (T3)