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En quoi un projet européen en langues contribue-t-il à exercer son « métier d’élève »?. Marie-Hélène JACQUES Maître de conférences en Sciences de l’Education 1er avril 2009. Introduction. Problématique sociétale de l’attention et de la disponibilité face aux savoirs
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En quoi un projet européen en langues contribue-t-il à exercer son « métier d’élève »? Marie-Hélène JACQUES Maître de conférences en Sciences de l’Education 1er avril 2009
Introduction • Problématique sociétale de l’attention et de la disponibilité face aux savoirs • Parole pulsionnelle et parole réfléchie • Peu d’altérité dilution du sentiment de responsabilité • Peu de décentration envisager sa conduite sous le point de vue de l’autre • Carences imageantes impossibilité à supporter la frustration inhérente à l’apprentissage.
1) Le projet langues : une approche anthropologique des savoirs • Des savoirs construits pour l’émancipation • Sens donné au-delà de l’ici et du maintenant • Lever les malentendus fondamentaux sur l’acte d’apprendre
Quelques malentendus sociocognitifs • a) élève et apprenant : le leurre sur la nature des tâches scolaires Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
Chez les élèves en difficultés, lorsque les apprentissages sont nommés, ils sont englués dans les situations (gestes, rituels, consignes hétéroclites) dans lesquelles ils se mettent en œuvre. Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
Chez les élèves en difficultés, lorsque les apprentissages sont nommés, ils sont englués dans les situations (gestes, rituels, consignes hétéroclites) dans lesquelles ils se mettent en œuvre. Ils ont du mal à supporter autre chose qu’un apprentissage distribué. Ils recherchent une visibilité immédiate : l’exercice ne vaut que pour sa résolution donnée à voir ; il est repéré par sa forme et ses standards Qu’as-tu fait? Qu’as-tu appris? Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
Chez les élèves en réussite, une discipline sert à interroger le réel. Ils dégagent l’idée que l’activité scolaire engage à de la progressivité jamais achevée. il y a décontextualisation. Un sens est donné à la discipline et des ensembles de savoirs sont distingués. Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
Toutes les pratiques pédagogiques ne se valent pas pour lever ce malentendu. Donner de la visibilité aux savoirs et interroger les fondements épistémologiques de la discipline : Pourquoi parler une autre langue? Pourquoi communiquer ?
b) Pour transcender les particularismes, développer le rapport cognitif au langage Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
Les élèves en difficultés ont du mal à se détacher des singularités de leur identité (ex : cultures populaires ou cultures étrangères). Les élèves en difficultés ont un rapport au langage exclusivement fonctionnel. Le langage ne vaut pas pour lui-même comme objet d’étude, c’est une pratique qui s’ignore elle-même. C’est un langage pratico-oral Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
La réussite suppose l’inscription de soi et d’autrui dans une culture partagée, dans des rapports qui transcendent ces individus particuliers. Chez les élèves en réussite, le langage a des fonctions d’expression, de communication et surtout de pensée et d’élaboration des savoirs. Notamment dans sa forme écrite, ils comprennent qu’il favorise les opérations cognitives et la traçabilité sur les cheminements mentaux et les connaissances produites. Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
Activer les langues contribue donc à donner du sens aux savoirs et à restaurer la valeur du langage comme vecteur d’apprentissage.
2) Dispenser de la reconnaissance dans la sphère collective • La difficulté à s’engager dans les apprentissages peut venir d’une altération du sentiment de compétence. • L’enfant ne se sent pas autorisé à mettre à jour ses connaissances
L’enfant est-il reconnu dans la sphère de la collectivité ? Développe-t-il le sentiment d’utilité, d’accomplissement? Se sent-il contributif au groupe? Se sent-il en participation? Peut-il développerl’estime de soi? Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
GROUPE qui se fixe UN BUT PRODUIT FINI COMMUNICABLE -lien social de coopération -engagement, motivation -place de l’individu -travail individuel / collectif Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
7 indicateurs d’un projet pédagogique efficace 1. Produit fini palpable 2. Reconnaissance sociale 3. Modification du statut de l’élève 4. Prise de responsabilités 5. Socialisation renforcée (affinités) 6. Nouvelle approche du savoir et de l’évaluation 7. Difficultés surmontées Marie-Hélène JACQUES – Maître de Conférences Sciences de l’Education - IUFM 79
Conclusion : Œuvrer pour l’altérité • Communiquer avec le « différent » active la décentration • Cela favorise la production de représentations mentales • Cela contribue à armaturer le monde intérieur et donc à mieux apprendre
Bibliographie - Références • Philippe PERRENOUD, Métier d’élève et sens du travail scolaire, ESF, 1995 • Jean-Yves ROCHEX, Le sens de l’expérience scolaire, PUF199Axel HONNETH , La lutte pour la reconnaissance, Le Cerf 2002 • Jérôme DEAUVIEAU et J Pierre TERRAIL (coord), Les sociologues, l’école et la transmission des savoirs, Paris, La Dispute, 2007 • Serge BOIMARE, Ces enfants empêchés de penser, Dunod, 2008 • Philippe MEIRIEU, A quoi sert la pédagogie?, conférence 2009