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Déroulement manuel. Monsieur Pointu / Paul Cormier. 1922- 2006. 7 juin 2006. JAC. Pièce musicale : L’Oiseau Moqueur. Monsieur Pointu. Né à Saint-Marcellin-des-Escoumins en 1922, Paul Cormier reçoit à neuf ans son premier violon, instrument spécialement fabriqué pour lui par son père.
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Déroulement manuel Monsieur Pointu / Paul Cormier 1922- 2006 7 juin 2006 JAC Pièce musicale : L’Oiseau Moqueur
Monsieur Pointu. Né à Saint-Marcellin-des-Escoumins en 1922, Paul Cormier reçoit à neuf ans son premier violon, instrument spécialement fabriqué pour lui par son père. Ses parents ayant peu de sous, il se passe de cours et apprend à jouer par oreille. À l’adolescence, il fait déjà danser la compagnie à Québec, où sa famille s’est nouvellement établie. Dès 1939, il participe à la célèbre émission de radio à CHRC, Les Montagnards Laurentiens, haut lieu de la musique canadienne. Après son service militaire, il prend la direction du Saguenay et s’engage comme cuviste dans la fonderies de l’Alcan, à Arvida. Il décroche alors son premier contrat comme vedette principale à l’émission « L’Écho des chantiers » que diffuse la station CBJ de Chicoutimi. En 1950, le musicien d’une étonnante dextérité remporte le titre de Champion violoneux des quatre comtés. Confiant, il quitte la région et met le cap sur Montréal, capitale des variétés québécoises
Étant déjà considéré comme l’un des meilleurs instrumentistes au pays, il accompagne les stars du western, les Willie Lamothe, Roger Miron et Marcel Martel. Il doit toutefois travailler à la petite semaine pour joindre les deux bouts et exerce plusieurs métiers, dont chauffeur de camion et mécanicien et réfrigération. Très friand de musique américaine, il joue aussi aux Etats-Unis dans divers orchestres de cow-boys. Paul Cormier devra attendre le début des années 70 pour goûter à sa juste gloire. En tournée chez-nous, Gilbert Bécaud se cherche un violoneux québécois pour lui donner la réplique dans sa toute nouvelle création, « La vente aux enchères ». Il a le coup de foudre pour notre sympathique gaillard qui incarne un merveilleux dicton d’ici : « Quand la vie est triste, le bonheur est pointu ». Galvanisé par sa trouvaille, le Monsieur 100 000 volts du Music-Hall français rebaptise alors Cormier, l’orne d’un chapeau melon puis épingle une marguerite à sa boutonnière
C’est le début d’une carrière internationale pour notre violoneux des Escoumins, sans doute le plus grand ambassadeur du folklore traditionnel québécois avec le virtuose Ti-Jean Carignan. Il swigne son archet dans plus de 22 pays, participera à une foule d’émissions de télé retransmises par satellite via les quatre coins du globe et tiendra notamment l’affiche à plus de 150 reprises à l’Olympia de Paris… De retour au pays, où il est accueilli en véritable héros, il aura sa propre émission à CFTM et sera le personnage central d’un film d’animation produit par l’O.N.F.. Réalisé par André Leduc et Bernard Longpré, le court métrage remportera quatre premiers prix internationaux et sera mis en nomination pour un Oscar à Hollywood. Pendant ces années fastes, Monsieur Pointu ne lésine surtout pas sur la dépense et décide de se payer un disque. Mais une chance n’en amène pas toujours une autre et la compagnie de distribution fait banqueroute.
La réalisation musicale dont Cormier est le plus fier ne verra jamais les tablettes des disquaires. Vingt ans plus tard, Robert Doyon, impresario de Pointu et chargé de projets pour les Disques Mérite, fouille la voûte du producteur Denis Pantis et met la main sur les fameuses bandes maîtresses. Alléluia ! On entame la réédition de l’œuvre perdue, le docteur des rubans Bill Szawlowski remasterisant avec le plus grand soin les bandes. Pour célébrer les retrouvailles, Paul Cormier décide de nous offrir un rappel et enregistre cinq nouvelles pièces qui lui tiennent particulièrement à cœur dont « Valse pour Irène » composée pour sa femme, « Steve Two Step », dédiée à son petit-fils ainsi qu’une de ses pièces fétiches, « Clarinet Polka ». André Proulx, maître du violon, range son archet et dirige cette session où brille notamment Myriam Gagner, jeune pianiste qui maîtrise parfaitement le rythme et l’harmonie de notre folklore.
Quant à Paul Cormier, du haut de ses 76 ans bien sonnés ( 1998), il fait résonner ses quatre cordes comme aux meilleurs jours et nous montre une fois de plus que le bonheur est effectivement Pointu.
C’est Willie Lamothe qui avait baptisé Paul Cormier « Pointu » parce que ce dernier portait des souliers à bout pointu, par la suite c’est Gilbert Bécaud qui le surnomma « MONSIEUR POINTU »
Manuel Castilloux-Albert 18 ans , violoniste de Newport, Gaspésie La relève
Salut.....! 1970 Monsieur Pointu...!