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Comment aborder les drogues festives dans la consultation d’ETP?. Dr Arnaud PLAT Marie ROUVRAIS IDE. Liens d’intérêt. Co-Investigateur essais randomisées sponsorisés. PLAN . C’est quoi une drogue festive? Pourquoi en parler? Comment en parler? En pratique?. Quelques pré requis.
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Comment aborder les drogues festives dans la consultation d’ETP? Dr Arnaud PLAT Marie ROUVRAIS IDE
Liens d’intérêt • Co-Investigateur essais randomisées sponsorisés
PLAN • C’est quoi une drogue festive? • Pourquoi en parler? • Comment en parler? • En pratique?
Quelques pré requis • L’usager risque d’en connaître plus que vous … • Vous allez devoir faire avec votre envie de « corriger »: • Un comportement à risques • Des conséquences attendues et coûteuses • Un comportement que vous n’imaginiez pas pour ce patient-là… • On s’aventure aussi et comme souvent dans nos disciplines, sur un terrain peu médical
Qu’est ce qu’une drogue festive? • Une drogue qui aide à faire la fête • Une drogue qu’on prend pour continuer la fête • Une drogue qui permet de croire qu’on fait la fête • Une drogue pour récupérer de la fête Une même substance peut avoir plusieurs fonctions (ex Alcool)
Parmi les Français qui consomment des SPA… ≈ 49 MILLIONS … quel % consomme uniquement de manière festive??
L’effet d’attente (et la réputation) est sans doute le déterminant le plus important • Histoire du GHB et ses plusieurs vies • 1961: synthèse et utilisation comme agent anesthésique • 80’s: milieu du culturisme: « groth Hormone Booster » • 90’s: drogue du milieu festive gay (euphorisant, désinhibiteur) • 90’s: carrière criminelle: drogue du violeur (classé comme stupéfiante) • 2010’s: essai thérapeutique pour aide au maintien de l’abstinence des alcoolodépendants
TENDANCES -1(source OFDT & TRENDS 2011) • Retour MDMA • Forme cristaline • Confusante avec le Crystal (métamphétamine) • Cachets • Poudre • Drogues de synthèse • « Designer drugs » • « Research chemicals • « legalhighs » • 63 produits différents • Plus de 32 sites • Cathinones +++
Surprévalence LGBT ? Fifield (1973): In Los Angeles, found that lesbians and gay men reported alcohol abuse problems at 30-33%. McKirnanand Peterson (1989) at the University of Illinois Chicago, found alcohol, cocaine, and marijuana consumption rates among lesbians and gay men at 23%. Skinner & Otis (1994); Hughes & Wilsnack (1997); Woody et al. (1999); Cochran & Mays (2000): found that gay men and lesbians were heavier substance and alcohol users than the general or heterosexual population. Woody et al. (1999) found that men who have sex with men (MSM) were 21 times more likely to use nitrite inhalants; 4–7 times more likely to use hallucinogens, stimulants, and sedatives. Stall et al. (2001) found that of MSM 52% us recreational drugs and 85% use alcohol. levels of multiple drug use (18%), three or more alcohol-related problems (12%), frequent drug use (19%) and heavy–frequent alcohol use (8%) were not uncommon
« Slam » ( Claquer ) en anglais • Ritualisation, banalisation • Amplifie les effets • Rémanence visuelle • Initiation / Fascination • Induit un Triage dans la recherche de partenaires • Sérotriage – « Chems Triage» - Slam Triage • Trois produits inquiétants : • 4-MEC • NRG3 • MDPV • Se répand ?
Statuts VIH &VHC (30 slameurs) • Seuls 29 connus • 29 VIH + • 26 VHC + • Parmi les 26 VHC + • 3 déclarés guéris spontanément non replicants • 8 déclarés guéris après traitement • 8 jamais traités replicants dont 2 dec ouverte au cours du suivi • 4 anciennement traités replicants (échappement) • 2 actuellement traités dont 1 replicant • 1 inconnu • 6 d’entre eux ont eu au moins deux souches
Risques et dommages • Ceux de l’injection ++ • Contaminations IST, VHC, VIH • Phlébites • Embolie pulmonaire • Endocardites • Septicemie • Ceux des risques sexuels • Contamination • Violence inappropriée, scarifications • Appauvrissement voire disparition paradoxale • Addiction secondaire • Ceux des accidents physiques • Ceux des crises comportementales • Ceux des descentes difficiles=> risque de désocialisation
Dangers • Addictogénicité forte • Emballement sur le court terme (1mois) • Tolérance +++ • Commande compulsive • Gestion des stocks • Rapprochement des injections lors d’un plan • Record : 98 injections d’affilés chez un même usager, en un set de 4 jours
Pourquoi en parler?Car ces produits sont: • Au mieux, non nocifs et efficaces en contexte festif • Au pire, très nocifs et décevants ou contre productifs ou trop efficaces • Peu onéreux et +/- accessibles: • Alcool +++ • NPS, GHB/GBL + • Cocaïne, MDMA +/- • Très consommés au sein de certains groupes sociaux • Peuvent interférer avec la PEC d’autres maladies
Parler des Substances Psycho Actives en consultation ETP « vih/SIDA »
Constats • Banalisationde la consommation de SPA. • Polyconsommationde produits. • Prise de produits liés à la sexualité. • Vente via internet • Augmentation des consommations au moment de l’annonce du VIH
Pourquoi en parler ? • Identifier les différentes consommations. • Repérer le type d’usage (simple : pas de dommage, nocif : dommages, dépendance : perte de contrôle). • Informer et éduquer. • Réduire les risques. • Compatibilité avec les ARV. • Mettre en évidence un éventuel déni. • Motiver le patient à changer.
Difficultés Sujet encore tabou. Moralisation. Représentation ambivalente. Légitimité ? Manque de connaissances.
A qui poser la question des consommations de substances psycho actives ? A tous les patients.
Qui en parle ? Et quand ? • En consultation médicale, lors de l’ouverture d’un nouveau dossier.( Mode de vie). • Réactualiser lors de consultations ultérieures. • Donner le conseil minimal qui permet une évaluation des consommations et donne des seuils définis par l’OMS.
Qui récupère la réponse ? • Médecin, ide, pharmacien….. en consultation d’ETP .
En combien de temps, au bout de combien de consultations faire une séance sur ce sujet ? • Il faut avoir créé une alliance thérapeutique basé sur la confiance, le secret médical. • Identifier les besoins et projets de vie du paient. • Connaître ses préoccupations, ce qui est le plus important pour lui en ce moment.
Quelles est la meilleure façon de les aborder ? • Approche centrée sur l’individu et non sur les produits. • Connaitre la trajectoire de vie de la personne, son histoire. • Parler du tabac : produit licite, le moins stigmatisant. • Aborder la sexualité. • Intégrer les produits dans ses habitudes de vie. • Connaitre sa façon d’utiliser les produits. • Son rythme de consommation. • Lui demander se qu’il pense de ses consommations.
Comment débuter une prise en charge ? • Souhait du patient. Envie de changer. • Prise de rdv par lui-même. • Travailler en collaboration avec les équipes d’addictologie. • Répertoire des consultations ( caarud, csapa, associations..).
Orientation • Parmi les 27 patients consommateurs: • 14 orientés vers la consultation d’addictologie • 3 suivis réguliers en addictologie (1 tabac, 2 Methadone) • 4 pour qui un courrier au MT a été envoyé • 3 ont un suivi psychologique • 6 n’ont pas été orientés • Orienter n’est pas simple=> savoir: • Promouvoir le changement • Profiter des opportunités pour parler des SPA • Renforcer le sentiment d’efficacité personnelle
Ce qui marche bien… • L’entretien motivationnel: • On évite de se confronter • On accepte le statu quo • Le patient reste l’expert • On le guide vers les changements utiles • Fournir de l’information: • Dans un style motivationnel • Juste et non culpabilisante • Proposer de l’aide et différentes stratégies pour changer
Ce qui marche moins bien… • L’adressage d’emblée et systématique • L’adressage sans aide • Travailler seul avec des patients « compliqués » • N’envisager que l’abstinence comme seul projet • Penser que l’abstinence règlera tout…
Conclusion • L’ETP est un mode d’exercice qui permet de « tirer sur des fils » • Le fil « drogues, fête, sexe » est un incontournable dans le cadre de la PEC du VIH • L’usage des SPA n’est pas qu’un problème • Les changements peuvent prendre du temps: dans l’intervalle, REDUCTION DES RISQUES MERCI