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Haut Atlas marocain (Province d’Azilal). Vallée d’Aït Bougmez : aménagements paysans en amont du douar Ifrane Octobre 2006 et juin 2007. La haute vallée de l’assif Aït Hakim. Le douar Ifrane (flèche). Terrasses irriguées et terrasses en bour.
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Haut Atlas marocain(Province d’Azilal) Vallée d’Aït Bougmez : aménagements paysans en amont du douar Ifrane Octobre 2006 et juin 2007
La haute vallée de l’assif Aït Hakim. Le douar Ifrane (flèche).
Terrasses irriguées et terrasses en bour • Les murettes construites par les paysans pour la culture en bour retiennent des sédiments et elles améliorent la productivité agricole des versants aménagés. • Les murettes soutenant des terrasses irriguées sont en général plus hautes, mieux construites et mieux entretenues que les murettes en bour. • La faible surface des zones irriguées dans la zone d’Ifrane explique l’importance donnée ici à la culture en bour.
Ces terrasses horizontales sont irriguées. Les terres irrigables sont rares à Ighirine et la création de cette zone irriguée a demandé un investissement considérable.
Photo 1/2 Les murettes de terrasses irriguées ont en général une hauteur importante et les éboulements, comme celui-ci, sont réparés rapidement.
Photo 1/2 En zone irriguée, les talus enherbés remplacent les murettes quand la pierre est rare comme ici, à Iglouane.
Les murettes en bour • Ces murettes sont moins hautes qu’en zone irriguée. Leur confection est moins soignée et leur entretien plus aléatoire. • Ces murettes favorisent la dispersion du ruissellement et parfois même l’effacement des petites ravines. Elles ont un effet positif sur la fixation des sédiments. • Les effets sur la rétention de sédiments et ceux sur la production agricole sont plus importants en bas de versants, dans les parties peu pentues qui constituent déjà des zones d’épandage naturel.
Vue d’ensemble d’un versant aménagé avec des murettes pour la culture en bour.
Id. En bas de versant, la pente est moindre et une même murette retient davantage de terre.
Photo 1/2 La très forte pluie du 29 octobre 2006 a provoqué l’apparition de nombreuses rigoles et de ravines.
Photo 2/2 Les murettes se concentrent parfois dans les petites ravines, plus fertiles que les versants une fois le ravinement maîtrisé.
Seuil « paysan » de grandes dimensions, mais en cours de destruction (flèches rouges indiquant les brèches ouvertes dans le seuil).
Photo 1/2 Les murettes placées dans les ravines ne peuvent prévenir leur incision que si elles sont assez nombreuses et bien entretenues, ce qui n’a pas été le cas ici.
Photo 1/2 Une vue de la ravine aménagée par des seuils « paysans » (flèches) .
Ces seuils en gabions construits par l’administration équipent des ravines plus importantes et ont pour objectif de diminuer l’érosion, en particulier les transports solides. Cependant, compte tenu de la pente de cette ravine, le coût du mètre cube de sédiments retenus est très élevé. Il faudrait comparer l’intérêt de tels aménagements avec celui de seuils équipant des ravines plus petites. Ils seraient de faible taille, pluri-objectifs et pourraient s’inspirer des techniques paysannes.
Photo 1/3 Dans le bas du versant, la pente est plus faible. Les murettes dispersent les écoulements et retiennent un volume notable de sédiments.
Photo 2/3 Atterrissement à l’amont d’une murette. Une brèche est en formation (flèche).
L’incision de la rigole devient ensuite plus profonde et la murette située en aval est elle aussi menacée de destruction.
Photo 1/8. Murettes pour la culture en bour. La ravine (flèche) a atteint la roche mère, son aménagement n ’est plus nécessaire.
Photo 2/8. Seuils paysans en pierres sèches sur une petite ravine.
Photo 5/8. Vue d’ensemble d’une portion de versant aménagée pour la culture en bour.
Photo 7/8. Détail des murettes un peu plus en aval. Malgré un entretien défectueux, elles stockent jusqu’à maintenant des sédiments.
Photo 8/8. Murette en cours de dégradation. Les sédiments retenus vont être entraînés par le ruissellement.
La création de terrasses submersibles le long de l’assif • Les murettes en pierres sèches sont utilisées ici pour créer des terrasses (casiers de colmatage) le long d’une zone à faible pente de l’assif, où son lit est particulièrement large. • Ces murettes (ou épis) sont submersibles et ne réduisent pas la zone d’épandage naturel de l’assif. • Cette technique pourrait être adaptée par les projets pour la mise en valeur des terres dans une zone de sédimentation située le long d’une ravine. Elle ne diminue pas la surface de la zone d’épandage naturel. • Dans les zones ainsi aménagées, la plantation d’espèces fourragères ou ligneuses résistantes à la submersion serait judicieuse.
Le long du lit de l’assif, des diguettes en forme d’épis permettent de créer des terrasses sommaires.
Photo 3/3. La murette a retenu des sédiments fins lors de la crue.
La diversité des techniques • Les techniques mises en œuvre pour construire des murettes en bour sont variées. • Certaines murettes sont sommaires. • Dans d’autres cas, le paysan construit des murettes de grande hauteur soigneusement appareillées.
Photo 1/6. Dans une zone cultivée en bour au-dessus de Zawyat Oulmzi, un talus en terre renforcé par des pierres joue le rôle de murette.
Photo 2/6. Vue d’ensemble donnant une idée de la pente du versant aménagé.
Photo 6/6. Vue d’ensemble d’une zone aménagée avec des murettes sommaires pour la culture en bour.
Photo 1/4. Murettes de grande hauteur construites avec soin et bien entretenues au-dessus de Zawyat Oulmzi.