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Insuffisance Respiratoire Chronique Définitions et Physiopathologie. Diaporama réalisé par le Pr Ch-H Marquette, Service de Pneumologie, Hôpital Pasteur CHU de Nice. Email: marquette.ch@chu-nice.fr Commentaires réalisés par le Pr Ch Baillard, service d’anesthésie-réanimation,
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Insuffisance Respiratoire Chronique Définitions et Physiopathologie Diaporama réalisé par le Pr Ch-H Marquette, Service de Pneumologie, Hôpital Pasteur CHU de Nice. Email: marquette.ch@chu-nice.fr Commentaires réalisés par le Pr Ch Baillard, service d’anesthésie-réanimation, Hôpital Avicenne CHU de Bobigny, APHP. Email: christophe.baillard@avc.aphp.fr les bases à connaître en savoir plus
Définition de l’insuffisance respiratoire chronique (IRC) • IRC = faillite des mécanismes assurant l’hématose • Hypoxémie avec ou sans hypercapnie • par convention on parle d’IRC quand à l’état stable (pH normal entre 7,37 et 7,43), à distance d'une poussée • PaO2 < 60 mmHg (quelque soit le niveau de la capnie) • Dans le cadre de l'IRC on distingue • l'hypoxémie isolée (Pa02)et • l'hypoventilation alvéolaire : ? • Dans beaucoup de maladies pulmonaires chroniques et tout particulièrement les BPCO on voit apparaître au cours de l'évolution • d'abord une hypoxémie isolée puis • une hypoventilation alvéolaire (hypercapnie)
Définition de l’insuffisance respiratoire chronique (IRC) • IRC = faillite des mécanismes assurant l’hématose • Hypoxémie avec ou sans hypercapnie • par convention on parle d’IRC quand à l’état stable (pH normal entre 7,37 et 7,43), à distance d'une décompensation de la maladie. • PaO2 < 60 mmHg (quelque soit le niveau de la capnie) • Dans le cadre de l'IRC on distingue • l'hypoxémie isolée (Pa02)et • l'hypoventilation alvéolaire (Pa02 et PaCO2) • Dans beaucoup de maladies pulmonaires chroniques et tout particulièrement les BPCO on voit apparaître au cours de l'évolution • d'abord une hypoxémie isolée puis • une hypoventilation alvéolaire (hypercapnie)
Hypoxie et hypoxémie: définition • Hypoxémie = la quantité d’oxygène transportée dans le sang est diminuée • pression partielle en O2 dans le sang artériel (PaO2) • Hypoxie = la quantité d’oxygène délivrée aux tissus est insuffisante par rapport aux besoins cellulaires • de la quantité d’ O2 délivrée aux cellules (carence absolue) • incapacité de l’organisme à la quantité d’ O2 face à des besoins accrus (carence relative) • incapacité des cellules à exploiter l’ O2 délivrée • Quatre grands mécanismes d’hypoxie tissulaire • hypoxémie profonde (ex: insuffisance respiratoire aiguë) • incapacité cardio-circulatoire à amener le sang oxygéné aux cellules (ex: choc cardiogénique) • anomalies du transport sanguin de l’O2 (ex: anémie aiguë ou intox au CO) • incapacité de la cellule à utiliser l’O2 qu’elle reçoit (ex: intox cyanhydrique comme complication de l’inhalation des fumées d’incendie)
Hypoxie O2 CaO2 (ml/dl): contenu artériel en O2 [ Hb x SaO2 x 1,34] + PaO2 x 0,006 O2 • TaO2 : Transport artériel en O2 • TaO2 = CaO2 x Débit cardiaque Débit cardiaque cellule 1,34 = pouvoir oxyphorique de l’ O2 0,006 = coefficient de solubilité de l’ O2 insuffisance respiratoire aiguë insuffisance cardiaque
Hypoxémie la relation PaO2 - SaO2 n’est pas linéaire Courbe de dissociation de l’hémoglobine
Hypoxie vs hypoxémie Hypoxémie normoxique
Hypoxie vs hypoxémie Hypoxémie normoxique • Pneumopathie aiguë sans tare sous jacente (Hb= 14 g/L) Si la PaO2 passe de 100 mmHg (SaO2 = 99%) à 60 mmHg (SaO2 = 90%) Alors le CaO2 ne fait que passer de 19,2 mL/dL à 17,2 mL/dL • Absence d’hypoxie, alors que l’on peut parler de pneumonie aiguë hypoxémiante !
Hypoxie vs hypoxémie Hypoxémie normoxique • Pneumopathie aiguë sans tare sous jacente (Hb= 14 g/L) Si la PaO2 passe de 100 mmHg (SaO2 = 99%) à 60 mmHg (SaO2 = 90%) Alors le CaO2 ne fait que passer de 19,2 mL/dL à 17,2 mL/dL • Absence d’hypoxie, alors que l’on peut parler de pneumonie aiguë hypoxémiante ! Hypoxie sans Hypoxémie
Hypoxie vs hypoxémie Hypoxémie normoxique • Pneumopathie aiguë sans tare sous jacente (Hb= 14 g/L) Si la PaO2 passe de 100 mmHg (SaO2 = 99%) à 60 mmHg (SaO2 = 90%) Alors le CaO2 ne fait que passer de 19,2 mL/dL à 17,2 mL/dL • Absence d’hypoxie, alors que l’on peut parler de pneumonie aiguë hypoxémiante ! Hypoxie sans Hypoxémie • anémie aiguë sur hémorragie, sans atteinte pulmonaire Si l’Hbpasse de 14 g/dL à 8 g/dL (hyperventilation et SaO2 = 100%) Alors le CaO2 passe de 19,4 mL/dL à 11,4 mL/dL • Il y a bien souffrance tissulaire (hypoxie) sans hypoxémie
CLINIQUE: Insuffisance respiratoire aiguë IRC Signes en rapport avec l’Hypoxémie • cyanose • signes cardiovasculaires • Tachycardie et troubles du rythme • L’hypoxémie aggrave un coronarien • altérations neurologiques : • céphalées, léthargie, somnolence • convulsions et dégâts cérébraux irréversibles en cas d’hypoxémie gravissime • tendance à la rétention de sodium et altération de la fonction rénale • acidose lactique (par hypoxie tissulaire) qui peut aggraver une acidose gazeuse
Cyanose • Il faut que le taux d’Hb réduite (non-oxygénée) dans le sang capillaire soit 5 g/dL pour voir apparaître une cyanose • Ce qui correspond à un taux d’Hb réduite de 3,4 g/dL dans le sang artériel • Un patient dont le taux d’Hb est de 15 g/dL (Ht 45%) ne présentera pas de cyanose tant que sa SaO2 sera > 78% (PaO2 44 mmHg) • En cas d’anémie (ex: Hb = 9 g/dL) le seuil d’apparition de la cyanose en terme de SaO2 est diminué à 63% (PaO2 33 mmHg) • A un tel niveau d’hypoxémie les autres manifestations de l’hypoxémie (détresse respiratoire, troubles de la conscience) prennent le pas sur la cyanose • Pour un taux d’Hb < 9 g/dL le patient décèderait d’hypoxémie bien avant de voir apparaître un cyanose la cyanose n’est pas un signe clinique fiable pour apprécier la sévérité d’une hypoxémie
PHYSIOPATHOLOGIE: TROIS principaux mécanismes conduisent à l’hypoxémie • Anomalies des rapports ventilation/perfusion (VA/Q) • C’est le principal mécanisme en cause, notamment dans les hypoxémies des troubles ventilatoires obstructifs • Incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire) • Ce mécanisme est en cause, notamment dans les hypoxémies des troubles ventilatoires restrictifs • Incapacité de la surface alvéolo capillaire d'assurer les échanges • Soit altération au niveau de la membrane alvéolo capillaire (fibroses) • Soit altération au niveau du lit vasculaire (HTAP primitive ou post-embolique)
PHYSIOPATHOLOGIE: TROIS principaux mécanismes conduisent à l’hypoxémie • Anomalies des rapports ventilation/perfusion (VA/Q) • C’est le principal mécanisme en cause, notamment dans les hypoxémies des troubles ventilatoires obstructifs
Hypoxémie liée à la perturbation des rapports VA/Q • hypoxémie par effet shunt • principal mécanisme en cause, notamment dans les troubles ventilatoires obstructifs • troubles de la distribution de l'air dans les alvéoles • dans certains territoires le renouvellement de l’air est insuffisant • l'inhalation d'02 pur corrige complètement l'effet shunt car dans ces conditions l'alvéole même mal ventilée se remplit d'02.
Hypoxémie liée à la perturbation des rapports VA/Q Effet shunt:BPCO* du Ø des voies aériennes par l’inflammation zone relativement normale : ventilation alvéolaire (VA) normale et pression partielle en oxygène (PAO2) normale de la ventilation alvéolaire (VA) et de la pression partielle en oxygène (PAO2) du contenu en O2 et débit normal 60mmHg 100mmHg contenu en O2 normal artère pulmonaire veine pulmonaire 100mmHg 40mmHg 45mmHg 60mmHg • du contenu en O2 • * Adapted from: • COPD, Celli B et al, Harcourt Health communication 2001
Hypoxémie liée à la perturbation des rapports VA/Q shunt vrai (atélectasie) obstruction bronchique complète zone relativement normale : ventilation alvéolaire (VA) normale et pression partielle en oxygène (PAO2) normale ventilation alvéolaire (VA) = 0 et pression partielle en oxygène PAO2 = 0 du contenu en O2 et débit normal 0mmHg 100mmHg contenu en O2 normal artère pulmonaire veine pulmonaire 100mmHg 40mmHg 40mmHg 50mmHg • du contenu en O2
Hypoxémie liée à la perturbation des rapports VA/Q • shunt vrai intra-pulmonaire: quand dans certains territoires la ventilation alvéolaire (VA) est nulle • l’hypoxémie par shunt vrai se rencontre notamment • en cas d’atélectasie • dans les comblements alvéolaires (pneumonie, SDRA) Scanner injecté : atélectasie (poumon non ventilé) gardant un certain degré de perfusion par rapport à l’épanchement pleural L’épanchement pleural ne prend pas le contraste • l'inhalation d'02 pur ne corrige pas complètement l'effet shunt car dans ces conditions l'02 n’atteint pas l'alvéole
Hypoxémie liée à la perturbation des rapports VA/Q shunt vrai (comblement alvéolaire) zone relativement normale : ventilation alvéolaire (VA) normale et pression partielle en oxygène (PAO2) normale ventilation alvéolaire (VA) = 0 et pression partielle en oxygène PAO2 = 0 du contenu en O2 et débit normal 0mmHg 100mmHg contenu en O2 normal artère pulmonaire veine pulmonaire 100mmHg 40mmHg 40mmHg 50mmHg • du contenu en O2
Hypoxémie liée à la perturbation des rapports VA/Q cas particulier de l’emphysème • il existe en plus du trouble ventilatoire obstructif une raréfaction du lit vasculaire • de la diffusion* alvéolaire de l’ 02 en raison de la de la surface d’échanges alvéolo-capillaires • le CO2 (beaucoup plus diffusible que l'02) est normal ou (hyperventilation du fait de l'hypoxémie) • la Pa02 est longtemps normale tout au moins au repos, la PaC02 est et ne s'élève qu’au stade ultime de la maladie *peut s’évaluer par la mesure du transfert de l’oxyde de carbone (DLCO)
Hypoxémie liée à la perturbation des rapports VA/Q emphysème* du Ø des voies aériennes par des forces de rétraction élastiques zone relativement normale : de la ventilation alvéolaire (VA) et pression partielle en oxygène (PAO2) normale emphysème: de la ventilation alvéolaire (VA) et de la PAO2 destruction des capillaires alvéolaires: de la perfusion (Q) du contenu en O2 et du débit 60mmHg 100mmHg contenu en O2 relativement normal 100mmHg 40mmHg 45mmHg 90mmHg contenu en O2 normal et haut débit artère pulmonaire veine pulmonaire • * Adapted from: • COPD, Celli B et al, Harcourt Health communication 2001
PHYSIOPATHOLOGIE: TROIS principaux mécanismes conduisent à l’hypoxémie • Anomalies des rapports ventilation/perfusion (VA/Q) • C’est le principal mécanisme en cause, notamment dans les hypoxémies des troubles ventilatoires obstructifs • Incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire) • Ce mécanisme est en cause, notamment dans les hypoxémies des troubles ventilatoires restrictifs
Hypoxémie liée à l’hypoventilation alvéolaire 02 C02 02 C02 normal hypoventilation • l‘insuffisance respiratoire est homogène • la de la Pa02 s'accompagne d'une de la PaCO2 la somme Pa02+ PaCO2 est normale (120 à 130 mmHg) absence d’effet shunt
PHYSIOPATHOLOGIE: TROIS principaux mécanismes conduisent à l’hypoxémie • Anomalies des rapports ventilation/perfusion (VA/Q) • C’est le principal mécanisme en cause, notamment dans les hypoxémies des troubles ventilatoires obstructifs • Incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire) • Ce mécanisme est en cause, notamment dans les hypoxémies des troubles ventilatoires restrictifs • Incapacité de la surface alvéolo capillaire d'assurer les échanges • Soit altération au niveau de la membrane alvéolo capillaire (fibroses) • Soit altération au niveau du lit vasculaire (HTAP primitive ou post-embolique)
Hypoxémie liée à l’incapacité de la surface alvéolo-capillaire d'assurer les échanges • surface alvéolo-capillaire : 100 à 150 m2 • soit parce que la membrane alvéolo capillaire est atteinte (épaissie) • trouble de la diffusion faisant barrage aux échanges gazeux ex : fibrose interstitielle diffuse • soit parce que le lit vasculaire est réduit • ex : thrombose chronique des Artères Pulmonaires ou Hyper Tension Artérielle Pulmonaire (HTAP) primitive
Hypoxémie liée à l’incapacité de la surface alvéolo-capillaire d'assurer les échanges • À l’état normal les échanges d'O2 et de C02 au niveau de la membrane (par simple gradient des pressions) se fait facilement au repos l'hématose est totalement faite dans le premier tiers de la longueur du capillaire, (les 2/3 restant sont utilisés à l'effort). • le sang séjourne environ 0,75 seconde dans le capillaire pulmonaire • en raison de la différence des pressions partielles de l’oxygène entre le sang veineux (PVO2 = 40 mmHg) et l’air alvéolaire ( PAO2 = 100 mmHg) la diffusion de l’oxygène est quasiment achevée en 0,25 seconde (PaO2 devient sensiblement égale à PAO2) • le temps de diffusion reste suffisant sauf lorsque le temps de transit se réduit, par la tachycardie d’exercice par exemple • désaturation à l’effort !
Hypoxémie liée à l’incapacité de la surface alvéolo-capillaire d'assurer les échanges • En cas d’altération de la membrane alvéolo-capillaire OU d’altération au niveau du lit vasculaire • du temps nécessaire à l’équilibration des pressions partielles en gaz • Pa02 au repos est initialement normale MAIS • Pa02 à l'effort • au stade ultime : hypoxémie de repos • Le CO2(beaucoup plus diffusible que l'02) est normal ou (hyperventilation du fait de l'hypoxémie) • PaC02ne s'élève qu’au stade ultime de la maladie
PHYSIOPATHOLOGIE: TROIS principaux mécanismes conduisent à l’hypercapnie • Diminution de la proportion du volume courant effectivement utilisé pour les échanges gazeux • Le patient ventile surtout un espace mort • C’est le principal mécanisme en cause, notamment dans les hypercapnies des troubles ventilatoires obstructifs • Anomalies des rapports ventilation/perfusion (VA/Q) • Ce mécanisme est aussi observé dans les hypercapnies des troubles ventilatoires obstructifs (effet espace mort) • Incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire) • Ce mécanisme est en cause, notamment dans les hypercapnies des troubles ventilatoires restrictifs
Hypercapnie liée à la diminution du volume courant (VT) utilisé pour les échanges gazeux • Espace mort (VD) : volume gazeux ne participant pas aux échanges alvéolaires • C'est une partie de l'air présent dans les conduits qui n'atteint jamais les alvéoles. Ce volume est d'environ 150 ml durant une respiration courante normale • Vt = Vd + V alv • 600 = 150 + 450 • Chez le BPCO : Augmentation de l’espace mort par rapport au volume alvéolaire : VD/VT • VD/VT • sujets normaux 0,2 < VD/VT < 0,3 • patients BPCO 0,4 < VD/VT < 0,8
Hypercapnie liée à la diminution du volume courant (VT) utilisé pour les échanges gazeux • VD/VT est donc le déterminant essentiel de l’hypercapnie Pour une même ventilation minute, la ventilation alvéolaire est d’autant plus réduite que le volume de l’espace mort est grand Ventilation minute : VT X Fréquence respiratoire 500 X 12 = 6l/min Chez le sujet sain : VD=150 ml Ventilation alvéolaire = 350x12=4,2l/min En hyperventilant : Ventilation alvéolaire = 350x25=10,5l/min Chez le BPCO : VD=250 ml Ventilation alvéolaire = 250x12=3l/min =6,2l/min
Hypercapnie liée à la diminution du volume courant (VT) utilisé pour les échanges gazeux • VD/VT est donc le déterminant essentiel de l’hypercapnie Pour une même ventilation minute, la ventilation alvéolaire est d’autant plus réduite que le volume de l’espace mort est grand Ventilation minute : VT X Fréquence respiratoire 500 X 12 = 6l/min Chez le sujet sain : VD=150 ml Ventilation alvéolaire = 350x12=4,2l/min En hyperventilant : En hyperventilant : Ventilation alvéolaire = 350x25=10,5l/min Ventilation alvéolaire = 350x25=10,5l/min VD=250 ml Chez le BPCO : Ventilation alvéolaire = 250x12=3l/min En hyperventilant : Ventilation alvéolaire = 250x25=6,2l/min =6,2l/min
PHYSIOPATHOLOGIE: TROIS principaux mécanismes conduisent à l’hypercapnie • Diminution de la proportion du volume courant effectivement utilisé pour les échanges gazeux • Le patient ventile surtout un espace mort • C’est le principal mécanisme en cause, notamment dans les hypercapnies des troubles ventilatoires obstructifs • Anomalies des rapports ventilation/perfusion (VA/Q) • Ce mécanisme est aussi observé dans les hypercapnies des troubles ventilatoires obstructifs (effet espace mort) • Incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire) • Ce mécanisme est en cause, notamment dans les hypercapnies des troubles ventilatoires restrictifs
BPCO* du Ø des voies aériennes par l’inflammation zone relativement normale : ventilation alvéolaire (VA) normale et pression partielle en oxygène (PAO2) normale de la ventilation alvéolaire (VA) et de la pression partielle en oxygène (PAO2) du contenu en O2 et débit normal 60mmHg 100mmHg contenu en O2 normal artère pulmonaire veine pulmonaire 100mmHg 40mmHg 45mmHg 60mmHg • du contenu en O2 • * Adapted from: • COPD, Celli B et al, Harcourt Health communication 2001
PHYSIOPATHOLOGIE: TROIS principaux mécanismes conduisent à l’hypercapnie • Diminution de la proportion du volume courant effectivement utilisé pour les échanges gazeux • Le patient ventile surtout un espace mort • C’est le principal mécanisme en cause, notamment dans les hypercapnies des troubles ventilatoires obstructifs • Anomalies des rapports ventilation/perfusion (VA/Q) • Ce mécanisme est aussi observé dans les hypercapnies des troubles ventilatoires obstructifs (effet espace mort) • Incapacité du soufflet thoracique à assurer une ventilation suffisante (hypoventilation alvéolaire) • Ce mécanisme est en cause, notamment dans les hypercapnies des troubles ventilatoires restrictifs
02 C02 02 C02 normal hypoventilation
CLINIQUE: Insuffisance respiratoire aiguë IRC • Signes en rapport avec l’Hypercapnie • signes neurologiques : • Céphalées • désorientation temporo-spatiale • de la vigilance (de la somnolence au coma) • tremblement avec astérixis. • hypersudation et hypersécrétion bronchique • yeux larmoyants • vasodilatation cutanée • qui donne à l’hypercapnique un faciès rubicond qui, joint aux troubles du comportement, le font parfois prendre pour un éthylique • poussée hypertensive
Conséquences de l’insuffisance respiratoire sur l’organisme • L'hypercapnie : • même élevée autour de 80 à 100 mmHg n'est pas ou peu nocive tant que le pH reste normal • C'est l'hypoxémie qui est nocive • elle induit une souffrance tissulaire sur tous les organes • on admet que c'est pour une Pa02 55 mmHg que débute le retentissement tissulaire
Conséquences de l’insuffisance respiratoire sur l’organisme • La vasoconstriction hypoxique • la de Pa02 dans les alvéoles entraîne par des phénomènes biochimiques une vasoconstriction pulmonaire précapillaire (mécanisme d’adaptation contre de trop grande hypoxémie) • cette vasoconstriction entraîne : • une des résistances vasculaires et donc une HTAP • une de la charge imposée au ventricule droit (c'est ainsi que se constitue le coeur pulmonaire chronique) • la vasoconstriction hypoxique entraîne à la longue une muscularisation des artérioles et l'HTAP n'est plus réversible même avec l'oxygène
Conséquences de l’insuffisance respiratoire sur l’organisme • La polyglobulie : • phénomène d'adaptation : l'hypoxémie stimule la sécrétion d'érythropoiétine • l' du nombre de globules rouges compense leur Sa02 insuffisante • nocif du fait de l'augmentation de la viscosité sanguine (ralentissement de la circulation capillaire et de la charge du VD) • Rétention hydrosodé • anomalies de la régulation du facteur natriurétique