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Evaluation, sensibilisation, formation et intervention d’urgence EHA au nord du Mali 14.09.2012 – 13.03.2013 soutenu par pour la région de Gao, partenariat avec Présentation des premiers rapports de diagnostics WaSH Cluster Mali – 31.01.2013. Objectifs et moyens des diagnostics EHA.
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Evaluation, sensibilisation, formation et intervention d’urgence EHA au nord du Mali 14.09.2012 – 13.03.2013 soutenu par pour la région de Gao, partenariat avec Présentation des premiers rapports de diagnostics WaSH Cluster Mali – 31.01.2013
Objectifs et moyens des diagnostics EHA Objectifs : Dresser un état des lieux de la zone et identifier les besoins et priorités Mettre en perspective les vulnérabilités face à une éventuelle épidémie de choléra Capitaliser et partager les informations au sein du WaSH Cluster et avec les autres acteurs Moyens : 2 pinasses et équipes mobiles sur le fleuve Niger, de Mopti à Asongo Les villages le long du fleuve, susceptibles d’être plus vulnérables face au choléra, ≥ 1000 habitants Rencontres et discussions avec les autorités villageoises Observations dans le village Diagnostic technique de chaque point d’eau et réseau Visite des CSCOM et PSA
Région de Mopti – Cercle de Mopti communes de Dialloube, Socoura, Konna
Commune de Dialloube… villages de Kanio et Batamani CSCOM de Severy Commune de Socoura… villages de Kobaka, Nantaka, Troumou, Nemende, Poutchy CSCOM de Tongorongo PSA de Nantaka, Nemende et Poutchy Commune de Konna… villages de Sense, Kotaka, Koubi, Diantakaye, Yimbere, Kontza-Peulh, Kontza-Bozo, Mbouna, Oumere CSCOM de Konna et Kontza-Peulh NB. Ces diagnostics ne prennent pas en compte les déplacements de populations liés aux conflits armés et interventions militaires à compter du 11 janvier 2013. Nous présenterons à la fin de cette session les résultats d’un diagnostic multisectoriel distinct mené sur l’axe Djenne-Konna entre le 17 et 21 janvier 2013.
Les maladies liées à l’eau et l’assainissement les plus fréquemment recensées sur les zones ciblées sont le paludisme et la diarrhée, notamment chez les enfants de moins de 5 ans. On compte également des cas de malnutrition modérée ou aiguë sévère également chez les plus jeunes enfants.
Situation en termes d’accès à l’eau Caractéristiques de la zone : Des zones enclavées et inondables > des points d’eau submergés et/ou inaccessibles Des activités nécessitant de l’eau : agriculture, maraîchage, élevage, pêche > les points d’eau servent tant à la boisson, la cuisine et l’hygiène, qu’aux usages domestiques, qu’aux activités agricoles et élevage > pression sur les ressources Le fleuve Niger sert à tous les usages : eau de boisson, cuisine, hygiène, bain, lieu de défécation, lessive et vaisselle, abreuvement des animaux, dépôt des déchets, ressources halieutiques, voie de transport, etc. > importante source de contamination Les ressources utilisées : Accès à l’eau essentiellement par l’exploitation des nappes souterraines (puits modernes ou à grand diamètre, puits traditionnels, forages) et au niveau des eaux de surface (fleuve, marigot) , peu de réseaux > l’eau du fleuve largement consommée, y compris pour la boisson
Situation en termes d’accès à l’eau Les problèmes rencontrés au niveau des points d’eau : Inondation ou submersion des puits en saison des pluies Effondrement des puits traditionnels en saison des pluies et dû à la nature des sols > consommation de l’eau du fleuve, y compris pour la boisson Des puits souvent ouverts et non protégés Des puits sans périmètre de protection Des puits sans système de drainage ou d’évacuation des eaux perdues Des puits non busés / cuvelés > conditions sanitaires non optimales pour garantir la qualité des eaux Inégale répartition des points d’eau et notamment des forages sur l’ensemble des villages > affluence aux points d’eau, pression et tarissement relatif en avril-juin Pas de système de traitement au niveau des réseaux > qualité de l’eau non optimale Quelques comités de gestion des points d’eau pour les forages > comités plus ou moins actifs
Accès à l’eau à Dialloube Sur 3 villages visités : 5 puits modernes dont 1 en service et 5 submergés au moment du diagnostic Pas de réseau d’eau 80% des points d’eau à réhabiliter en haute priorité 20% en urgence (Konio) Approvisionnement pour l’eau de boisson > puits en saison sèche et fleuve en saison des pluies, fleuve toute l’année pour Batamani Approvisionnement pour cuisine, hygiène, vaisselle, lessive > puits et fleuve Approvisionnement pour les activités agricoles et élevage > puits et fleuve > Au village de Kanio, les 5 puits modernes sont submergés > Le village de Batamani ne dispose d’aucun point d’eau > Priorité sur Konio pour les réhabilitations de points d’eau
Accès à l’eau à Socoura Sur 6 villages visités : 4 puits modernes submergés au moment du diag et 2 puits modernes avec des risques de tarissement 12 forages avec PMH dont 2 submergés au moment du diag et 1 avec des risques de tarissement 1 réseau avec 3 bornes-fontaines et 6 robinets fonctionnel 50% des points d’eau à réhabiliter en haute priorité 15% en urgence (Kobaka, Troumou) Approvisionnement pour l’eau de boisson > forage + réseau à Poutchy + puits à Troumou Approvisionnement pour cuisine, hygiène, vaisselle, lessive > forage, fleuve, puits, réseau Approvisionnement pour les activités agricoles et élevage > fleuve + forage en saison sèche à Kobaka > A Kobaka l’ensemble des points d’eau sont submergés en saison des pluies > A Troumou, risque de tarissement des puits > Réhabilitation en priorité à Kobaka et Troumou
Accès à l’eau à Konna Sur 10 villages visités : 7 puits modernes fonctionnels, 5 puits traditionnels utilisés, 2 puits modernes submergés mais utilisés malgré tout 9 forages avec PMH dont 5 hors service à cause des pompes 1 réseau avec 5 bornes-fontaines et 10 robinets fonctionnel à Kontza-Peulh 40% des points d’eau à réhabiliter en haute priorité 22% en urgence (Kontza-Peulh, Kontza-Bozo) Approvisionnement pour l’eau de boisson > forage et fleuve + puits à kontza-bozo, Mbouna et oumere Approvisionnement pour cuisine, hygiène, vaisselle, lessive > forage et fleuve + puits à kontza-bozo, Mbouna et oumere Approvisionnement pour les activités agricoles et élevage > forage et fleuve + puits à kontza-bozo, Mbouna et oumere > A Sensé et Kobaka , 1 forage pour 2500 personnes, en sachant que les villages autour tendent à s’y approvisionner > A Diantakaye, les puits modernes sont submergés mais les familles en consomment l’eau > A Kontza-Bozo, forage non fonctionnel et donc les familles consomment l’eau des puits traditionnels > Priorité pour les réhabilitations à Kontza-Peulh et Kontza-Bozo
Principales recommandations en termes d’accès à l’eau Réhabiliter et protéger les puits existant (mur de protection, margelle, couvercle, système de drainage, etc.) Protéger et étanchéifier les puits qui tendent à s’effondrer, contrôler les infiltrations Améliorer l’environnement sanitaire et la gestion des eaux perdues autour des points d’eau et des bornes-fontaines des réseaux Rehausser les dalles des forages et réparer les pompes en panne Aménager davantage de points d’eau adaptés quand ils sont en nombre insuffisant, quand ils tendent à tarir ou à être submergés Etendre les réseaux avec davantage de bornes-fontaines Créer ou renforcer les comités de gestion des points d’eau quand nécessaire
Situation en termes d’assainissement Existence de latrines familiales de type traditionnel peu utilisées > latrines ne répondant pas totalement aux critères sanitaires A défaut de latrine et /ou par habitude, défécation dans le fleuve ou encore dans les champs, en brousse, derrière le village, dans des aires de défécation délimitées > défécation à l’air libre extrêmement répandue, notamment au bord / dans le fleuve > risques importants de contamination et de propagation en cas d’épidémie de choléra Ordures entassées dans la cour des habitations, puis utilisées comme compost, digue de protection contre les inondations ou brûlées, ou encore jetées dans le fleuve, dans la rue, parfois dans des décharges collectives ou n’importe où > risque de prolifération des vecteurs et des maladies
Principales recommandations en termes d’assainissement Sensibiliser les populations à l’importance d’avoir et d’utiliser une latrine Implanter un programme à moyen – long terme pour impulser une prise de conscience du lien entre défécation à l’air libre et maladies et réduire la pratique de défécation à l’air libre Accompagner les populations pour la construction de latrines selon la méthode la plus adaptée Accompagner les populations pour l’aménagement de décharge collectives adéquates où entasser les déchets
Situation en termes d’hygiène Désinfection de l’eau à domicile avec eau de javel ou aquatab pas systématique, y compris pour l’eau du fleuve, et filtration encore moins pratiquée > tendance à consommer une eau de boisson dont la qualité n’est pas garantie Lavage des mains réalisé après défécation et avant manger mais rarement avec du savon > risques importants de maladies féco-orales Problème récurrent de drainage des eaux de pluies et eaux usées, nombreuses mares et eaux stagnantes > foyer de vecteurs et maladies
Principales recommandations en termes d’hygiène Mettre en place un programme de sensibilisation des familles en insistant sur le lien entre hygiène et maladies, traitement de l’eau, lavage des mains au savon, prévention contre les maladies liées à l’eau et l’assainissement Faciliter l’accès au savon par les familles Aménager des systèmes de drainage et gestion des eaux usées
Situation des CSCOM et PSA Différentes situations selon les CSCOM et les PSA Accès à l’eau pour tous les CSCOM et les PSA dans leur enceinte-même ou à quelques centaines de mètre > une eau de qualité suffisante selon le personnel de santé en général excepté pour le CSCOM de Konna-ville qui désinfecte systématiquement l’eau du forage Existence de quelques latrines dans tous les CSCOM et PSA (sauf le PSA de Nemende) > latrines pas toujours entretenues et en état, parfois même dans un état déplorable > jamais de douche distincte, douche dans les latrines Désinfection plus ou moins régulière des locaux et rarement de dispositif de lavage des mains Quelques personnes par établissement formées à l’hygiène hospitalière et la gestion des déchets biomédicaux sauf pour le CSCOM de Kontza-Peulh et tous les PSA Dans les CSCOM, présence de solutions, d’antibiotiques, de matériel médical pour la prise en charge des malades du choléra mais rarement de lits choléra et système de désinfection > les PSA et le CSCOM de Konna-ville pas du tout équipé Maladies les plus fréquemment enregistrées dans les CSCOM : paludisme, infections respiratoires aiguës, diarrhées, malnutrition modérée à aiguë sévère
Situation des 4 CSCOM quant à la gestion des déchets Les ordures sont souvent collectées de façon sommaire voire à même le sol > Severy , Tongorongo Puis brûlées dans une fosse > Severy Déchets biomédicaux pas suffisamment triés et protégés Déchets anatomiques brûlés dans une fosse en mauvais état ou hors service > Severy, Konna-ville (HS), Kontza-Peulh, Tongorongo
Principales recommandations pour les CSCOM et les PSA Améliorer les protocoles et dispositifs de gestion des déchets médicaux et anatomiques Installer des dispositifs de lavage des mains Former ou renforcer les connaissances des points focaux quant à l’hygiène en milieu hospitalier Réhabiliter les latrines des CSCOM et en construire dans les PSA Construire des douches séparées Fournir aux CSCOM et PSA l’ensemble du matériel et des intrants nécessaires pour la prise en charge les malades du choléra
Diagnostics à venir Région Mopti – Cercle Mopti > commune de OuroubeDoude Région Mopti – Cercle Youvarou > communes de Deboye, Youwarou, Dirma et Dongo Région Gao – Cercle Gao > communes de Gounzoureye, Sony Aliber Région Gao – Cercle Bourem > commune de Bamba
Diagnostic multisectoriel axe Konna-Djénné Localisation : 27 villages enquêtés dans 9 communes du cercle de Mopti Méthodologie : Formulaire rapide de diagnostic multisectoriel d’urgence Objectif : Evaluation de l’ampleur des mouvements et des vulnérabilités liées au déplacement
Principaux résultats Mouvements de population - Peu de déplacés en dehors des localités au Sud de Konna, à Mopti-Sévaré et à Djenné - Retour en cours ou terminé vers Konna - Hébergement en familles d’accueil pour l’ensemble des déplacés Situation en EHA - Aucun impact de la crise sur l’accès aux structures EHA pour le moment - Vulnérabilités structurelles (puits ouverts, manque de traitement de l’eau, défécation à l’air libre, etc…)
Des informations complémentaires sont disponibles auprès d’Anne-Gaëlle LEBEAU, Coordinatrice EHA 70 29 33 08 Bam.eha.coo@solidarites-mali.org