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La procédure de sauvegarde est une des solutions face aux difficultés des entreprises. Maître Francisque GAY Administrateur Judiciaire au Tribunal de Commerce de Nanterre. Conférence C.R.A. – Lundi 8 Juin 2009. Introduction. Constat :
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La procédure de sauvegarde est une des solutions face aux difficultés des entreprises Maître Francisque GAY Administrateur Judiciaire au Tribunal de Commerce de Nanterre Conférence C.R.A. – Lundi 8 Juin 2009
Introduction Constat : • Mon expérience d’administrateur judiciaire me montre que plus on intervient rapidement, plus on a de chances de sauver l’entreprise de manière durable. • Le législateur, avec la loi de 2005 et l’ordonnance de 2008, donne une boîte à outils très efficace pour traiter les problèmes des entreprises en difficultés. • Les entrepreneurs sont très réticents pour franchir la porte du tribunal : • Opacité • Méconnaissance des outils • Peur des mandataires et des magistrats
Le choix du repreneur de l’entreprise soumise à une procédure collective : la fin d’un mythe • LE PROFESSIONALISME DES ORGANES DE LA PROCEDURE • Le Tribunal de Commerce et le juge commissaire La compétence des juges consulaires est assurée par : • Leur expérience professionnelle : ils sont souvent chefs d’entreprise ou cadres dirigeants de grandes sociétés. • Les formations spécifiques qu’ils suivent notamment dans le cadre de l’ENM • Les mandataires de justice : • L’accès à la profession est très exigeant quand aux diplômes d’études supérieurs de droit, gestion ou commerce. Première série d’examen puis stage de 3ans et examen final d’accès à la profession. • Respect des règles professionnelles. Contrôles réguliers par le parquet et la juridiction en cours de chaque procédure, par un CAC 2 fois par an, par leurs pairs tous les 3ans et occasionnellement par la chancellerie.
LES TEXTES APPLICABLES AU CHOIX DU REPRENEUR • Le tribunal doit retenir l’offre qui permet dans les meilleures conditions d’assurer le plus durablement l’emploi attaché aux actifs cédés, le paiement des créanciers et qui présentent les meilleures garanties d’exécution. • La procédure : un système d’enchères privées simplifiées. • L’AJ fixe un délai de réception des offres (publicité) • L’AJ dépose les offres reçues au greffe. Celles-ci sont consultables par les tiers. • L’AJ fait un rapport qui est communiqué aux organes de la procédure. • Le candidat repreneur est tenu par son offre jusqu’à l’audience et peut proposer des améliorations au plus tard 48heures avant l’audience.
DIFFICULTES RENCONTREES POUR REPRENDRE UNE ENTREPRISE E N PROCEDURE COLLECTIVE • La prise de connaissance de l’entreprise - Eléments pas toujours fiables - Délai très court • Déterminer les actifs repris - La reprise de certains actifs impose parfois de supporter les prêts souscrits pour le financement de leur acquisition - Il faut vérifier les gages nantissements, clauses de réserve de propriété • Déterminer les contrats repris et notamment les contrats de travail - La liste des salariés repris ne peut être nominative (critères d’ordres de licenciement) • Prix forfaitaires : pas de garantie
Plans de sauvegarde ou de redressement • Plan arrêté par le tribunal après consultation individuelle des créanciers et des comités de créanciers le cas échéant • Possibilité de remises de dettes par les créanciers publics (Trésor public, Urssaf,…) • Remise des majorations , pénalités de retard et frais de poursuite dus au Trésor et à l’Urssaf par le débiteur de bonne foi à la date du jugement d’ouverture • Durée du plan de remboursement ne peut excéder 10 ans (15 ans pour les agriculteurs) SAUF accord avec les comités • Au-delà de la 2ème année, le montant de chacune des annuités ne peut, sauf dans le cas d’une exploitation agricole , être inférieur à 5% du montant total du passif SAUF accord avec les comités
APUREMENT DU PASSIF • Superprivilégié : pas de délai ni de remises imposées, sauf accord express de l’AGS • Privilégié et chirographaire : • délais imposés par le tribunal, dans la limite de 10 ans • SAUF en cas d’accord obtenu avec les comités de créanciers • différé possible pour le règlement de la 1ère échéance ; 1 an maximum après l’arrêté du plan • Remise possible avec accord des créanciers
Conclusion • La boîte à outils créée par le législateur met à disposition des dirigeants des moyens pour traiter leurs difficultés et les inciter à recourir aux procédures amiables ou judiciaires le plus tôt possible • Recommandation : pour que ces procédures puissent être efficaces, il est essentiel que l’entreprise dispose d’une parfaite information sur sa situation financière