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Vacances solidaires au service du développement. David Foka, Administrateur Maison de l’Afrique. Contexte du projet.
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Vacances solidaires au service du développement David Foka, Administrateur Maison de l’Afrique
Contexte du projet La migration Cap-Verdienne au Luxembourg remonte aux années soixante où comme la plupart des pays européens, le Luxembourg avait un besoin urgent de main-d’œuvre pour porter sa croissance. De par le passé colonial cap-verdien, notamment l’influence portugaise, l’accord de main-d’œuvre signé à l’époque avec le Portugal entraina non seulement l’arrivée massive de natifs portugais mais aussi de portugais d’origine Cap-Verdienne. Aujourd’hui, on compte au Luxembourg quelques 7000 à 8000 Cap-Verdiens. Pour ce pays de 524 000 âmes dont 43% de population étrangère, ce chiffre fait de la diaspora Cap-Verdienne l’une des plus importantes en nombre d’habitants Source: Portail des statistiques du Grand Duché du Luxembourg Ces populations rencontrent de nombreuses difficultés liées à la barrière de la langue ou à la connaissance de l’environnement d’accueil, c’est pourquoi le Luxembourg par le biais de l’ONG OGBLet la Maison de l’Afrique mène des actions prioritaires en faveur de l’intégration réussie des Cap Verdiens dans le pays.
La coopération bilatérale avec le Cap Vert Le Cap-Vert fait partie des 10 pays partenaires privilégiés de la Coopération luxembourgeoise et se classe en première position pour les déboursements effectués en 2008 en sa faveur. Datant de 1987, les relations de coopération entre les deux pays ont connu un renforcement continu et substantiel et, en 2001, le Luxembourg est devenu un des principaux partenaires du Cap-Vert. L’apport de la coopération luxembourgeoise représente 3% du budget de l’État et 6-7% du budget d’investissement de l’archipel. Les déboursements annuels sont en nette évolution et en 2008, le Cap-Vert a bénéficié de 12.1% de l’APD (Aide Publique au Développement) luxembourgeoise, répartie entre 10 pays partenaires privilégiés. Le Cap-Vert est le premier pays cible de la coopération luxembourgeoise avec lequel un PIC (Programme Indicatif de Coopération) a été signé. Le PIC I (2002–2005), signé le 31 janvier 2002 poursuit un objectif global de réduction de la pauvreté, tel qu’il est analysé dans la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DECRP) et défini dans les OMD. Sources: brochure pays Cap Vert, Lux Development
La maison de l’Afrique, cheville ouvrière de l’intégration des afro-Luxembourgeois(es) • Habilitée par le FEI (Fonds Européen d’Intégration des pays tiers), l’OLAI (l’Office Luxembourgeois de l’Accueil et de l’Intégration), le MEN (Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle), la Maison de l’Afrique est un organisme à but non lucratif visant à: • Combattre la pauvreté par des initiatives d’entraide pour l ’aide à la création des micro-entreprises et la formation des populations vulnérables. • Sortir du cercle vicieux de la pauvreté. • Mettre en place un réseau d’aide au développement, création de coopératives. « Nous voulons, par ce petit projet pratique, participer réellement à la solidarité internationale avec les pays en développement. » David Foka, Administrateur
Présentation de la cible • Santo Antão est la plus étendue des îles de Barlavento, situées au nord de l’archipel du Cap-Vert; elle est située à l’ouest de São Vicente. Elle est desservie depuis l’aéroport Cesaria Évora (Sao Vicente) par une embarcation qui dure environ une heure de trajet jusqu’au port de Porto Novo (puisque l’aéroport Agostinho Neto a été fermé). La construction d’un nouvel aéroport à Porto Sul est en projet. • Avec une superficie de 779 km2, pour environ 44000 habitants, elle est subdivisée en 3 communes : Ribeira Grande (Ponta do sol), Paùl (Vila dasPombas) et Porto Novo. • Les particularités touristiques de l’île sont les montagnes (point culminant, jusqu’à environ 2000m) et les plages. • L’agriculture et la pêche sont les principales activités de l’île. On cultive la canne à sucre pour produire le grogue (rhum), l’igname, le manioc, le maïs, la banane et les mangues. Le tourisme devient une des plus grandes activités économiques. • La langue officielle est le portugais mais la majorité de la population parle le créole capverdien. Iles du Cap Vert
Problématique • Ce constat souvent erroné entraîne • Le départ de la jeunesse • Le dépeuplement de l’île • L’affaiblissement de l’économie locale • La perception de l’archipel comme un pays pauvre est forte et la vision de la prospérité se limite pour de nombreux jeunes capverdiens, à la richesse des émigrants retournant au pays. • La barrière de la langue dans le pays hôte, combinée au manque de compétences professionnelles, entraine un flux migratoire majoritairement féminin rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle • Pourtant, le tourisme de montagne soulève un intérêt de plus en plus grandissant de la part des touristes allemands, français, belges et luxembourgeois, pouvant constituer un levier de dynamisation pour l’économie locale • Par conséquent, on assiste à • Un cantonnement des immigrés à des professions et revenus précaires • Un éloignement familial • Des difficultés à rebondir et préparer le retour vers les terres d’origine • Le principal frein à l’utilisation de ce levier pour le développement apparait comme étant: • Le manque de personnel qualifié • La barrière de la langue entre locaux et touristes • Le manque d’activités portées par les locaux La conjugaison de ces constats nous amène à conclure qu’il existe un réel potentiel de développement sur le périmètre cible pour peu que des moyens soient engagés pour la montée en compétence des communautés locales, toutes choses qui pourraient concorder par la même occasion à briser les chaines de la pauvreté et la misère.
Solution Un constat Potentiel touristique et humain qui se développe Un levier Réaliser ce potentiel montée en compétence des communautés locales Accompagnement à la création de micro entreprises Une problématique Besoin de dynamiser l’économie locale Pour maîtriser les flux et préparer l’immigration Des pistes de solution Projet conjoint Maison de l’Afrique – Communes de Santo Antão « Migrer les yeux ouverts » Partant des éléments observés et d’une concertation avec les acteurs locaux, il ressort qu’un projet d’habilitation au bénéfice des communautés locales serait une piste de solution pour réaliser le potentiel des territoires et pallier de nombreux points de la problématique évoquée.
« Des formateurs solidaires au service du développement » David Foka avec Monsieur Antonio Aleixo Martins, Président de la commune de Paùl David Foka avec Monsieur Orlando Delgado, Président de la commune de Ribeira Grande
Le projet (½) Coopération Luxembourgeoise Accompagnement Historique • La municipalité de Ribeira Grande est une municipalité(concelho) du Cap-Vert, située au nord de l’île de Santo Antão, dans les îles de barlavento. Son siège se trouve à Ponta do Sol. Elle compte environ 19000 habitants. • La Vallée de Paùl est quand à elle réputée pour ses eaux abondantes et son « Grogue » légendaire • La commune de Porto Novo enfin, est réputée pour son port d’où se font les échanges de marchandises agricoles vers les autres îles et en particulier avec le port de Mindelo, voisin de quelques kilomètres Acteurs • La Maison d’Afrique, en collaboration avec le service de la formation des adultes du Ministère de l’Education Nationale et OGBL ong, trouvera des formateurs bénévoles qui participeront à ce projet et mettra à leur disposition du matériel didactique adéquat. Ribeira Grande Sponsors para publics Financement Maison de l’Afrique et OGBLong Coordination du projet Vallée de Paùl Commune de Paul Commune de Porto Novo Commune de Ribeira Grande Porto Novo Les trois communes pilotes de Ribeira Grande, Paul et Porto-Novo participeront à l’action du projet en gérant les participations aux cours, en mettant à disposition les locaux et en prenant en charge l’hébergement des formateurs (hébergement chez l’habitant afin de créer une cohésion sociale et d’aide reciproque).
Le projet (2/2) Chauffeurs Premiers contacts avec les touristes, ils gagneraient à maîtriser la langue des arrivants afin d’assurer une meilleure qualité de service; Personnel hôtelier et de restauration Interlocuteurs principaux des touristes tout au long de leur séjour, la maîtrise de la langue leur permettrait de mettre à profit l’émulsion culturelle, voire d’ouvrir leurs horizons vers de nouveaux possibles Jeunes Souvent livrés à eux mêmes ou sans activités, les jeunes pourraient, en étant bien outillés, se convertir en guides et disposer d’une activité génératrice de revenus pour ne pas seulement attendre les revenus de la diaspora Enseignants locaux Relais essentiels du transfert de compétences, ce groupe nous assurera le suivi de la transmission de ces savoirs après la fin du projet • Le projet consiste à envoyer une dizaine de formateurs sur les périmètres ciblés pendant les congés d’été pour des cours intensifs à destination des populations locales, à raison de 80 heures par cours (5 heures par jour) ce qui permettra de former des personnes en contact avec l’activité touristique (chauffeurs de minibus, personnel hôtelier et de banque) . • Ces formateurs devront être aussi habilités à donner des cours d’éducation financière pour les jeunes afin de les guider à construire leurs projets d’entreprise et de vie. • A terme, on ambitionne la création d’entreprise portée par la jeunesse locale qui pourra être financée par voie de microcrédit et ainsi créer de la valeur économique et sociale.. Langues Français, anglais, allemand Entrepreneuriat Education financière, gestion d’entreprise Informatique de base TIC
Entrepreneuriat des jeunes : «fer de lance» d’un pays en développement • Les jeunes sont le plus souvent dans nombre de cas exclus du système financier «normal» car à la recherche d’un travail, venant de finir l’école, ils ne sont pas bancarisables alors qu’ils possèdent le plus souvent un «know how» en TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) . Ils ont donc besoin plus que jamais de services financiers pour leur décollage dans la vie afin d’éviter ainsi de tomber dans la précarité. • Le fait de leur proposer des services financiers à un moment opportun de leur vie avec un réseau d’aide approprié, peut les aider à améliorer leur subsistance à court terme et créer les bases d’une existence productive à long terme. • Les jeunes sont économiquement actifs. Nombre de personnes considèrent que les jeunes non officiellement employés sont inactifs ou participent à des activités non-productives. Des études relèvent cependant que la plupart des 15-25 ans vivant dans les pays en voie de développement contribuent au revenu du Ménage en travaillant dans les secteurs informels, en s’investissant dans les entreprises à domicile ou en participant à des activités familiales, d’agriculture, de pêche et de petit commerce. • Par conséquent, si on améliore leur accès à des services financiers appropriés, ils pourront peut-être réaliser leur plein potentiel économique. • C’est ainsi que nous nous conformerons à développer l’idée d’entrepreneuriat chez ces jeunes pour qu’ils accèdent ainsi à travers les IMF, au microcrédit, pour ainsi créer leurs micro-entreprises.
PROMOTION DU “SOCIAL BUSINESS” CHEZ LES JEUNES • Mobiliser les potentiels des jeunes et établir des liens entre les Institutions de micro finance pour la promotion du Social Business est un outil de développement non négligeable. Outre le capital financier, les jeunes peuvent utiliser leur travail dans le secteur formel et informel pour se constituer un capital social. Les groupes de caution solidaire sont souvent considérés comme un moyen efficace de fournir des services financiers aux jeunes car ils peuvent leur donner une excellente opportunité d’interagir et de former des réseaux sociaux solides. Le fait de servir des clients à un jeune âge permet de gagner une clientèle durable. • Un jeune qui a son entreprise ne cherche plus à émigrer. • Un jeune qui a des perspectives d’avenir dans son pays d’origine par la création d’une PME retournerait immédiatement dans son pays car la vie en migration est souvent sujette à des séparations, des déchirements et perte d’identité. • L’éducation financière, l’instauration d’une culture d’épargne ou de renforcement des aptitudes à la vie courante permettent l’inclusion sociale et financière des jeunes au service du développement.
Planning détaillé Le projet est prévu pour durer 4 semaines de cours, soit 300h de formation dispensées
Conclusion • L’heure est aujourd’hui à la valorisation du potentiel des pays en développement à travers une coopération de fond • La vocation première d’un projets de ce genre est d’outiller les populations en éléments nécessaires à leur développement plutôt qu’en une aide ponctuelle voire inadaptée. • En travaillant en collaboration avec les communes de Ribeira Grande, de Paùl et de Porto Novo sur l’ile de Santo Antão, nous voulons ainsi montrer notre solidarité, notre engagement social international et l’ouverture vers l’autre pour combattre l’exclusion sociale, la pauvreté, la précarité afin de créer des conditions de vie digne et contribuer à stopper ainsi l’exode de la population jeune qui est l’avenir d’une nation. L’émigration ne doit pas être perçue comme une solution; car elle est souvent source de séparation, de déracinement, de dépaysement et d’échec. Ce projet s’étendra plus tard vers l’aménagement des pistes cyclables en VTT pour le développement de l’écotourisme , du tourisme solidaire et équitable ceci en adéquation la population locale.
Annexes Présentation de la Maison de l’Afrique Fact sheet communes partenaires
Présentation de la Maison de l’Afrique • Les principes qui guident notre action: • L’Accessibilité pour tous à l’éducation, au bien être social inclusif, en tissant des liens avec les pays d’origines, en termes de valorisation de la diaspora pour des projets de Co-développement. • L’Innovation, dans la prise en compte des besoins ou dans ses formes d’interventions, la Maison d’Afrique se positionne comme un outil de coopération au service des citoyens issus de la diversité. • La Réciprocité, la subsidiarité et la complémentarité où chacun dispose de son identité mais dont la mise en réseau favorise l’action de terrain et la réponse aux besoins des « afro-Luxembourgeois/es ». • La Responsabilisation par la recherche et l’apport de ressources, la Maison d’Afrique ne fait pas «à la place» mais vise à renforcer la dynamique associative. • Etre un acteur de la société civile sur des enjeux de société • Etre acteur dans les politiques d’immigration et de retour volontaire de la diaspora africaine. • Etre un espace de dialogue, de réflexion et de concertation entre citoyens de tout horizon. • Etablir des passerelles entre les peuples et les cultures du Monde. Les valeurs défendues: • La Maison d’Afrique se présente comme un espace… • …créateur de Liens sociaux où chaque individu est en mesure de partager sa culture dans la diversité des opinions ou des origines dans une logique de « faire société ensemble » • …interculturel qui valorise les différences à travers la rencontre, l’échange, le partenariat et le «brassage» social et intergénérationnel • …de cohésion sociale qui permet à la société de s’ouvrir, de construire et de rechercher une synergie forte dans la société. • …de citoyenneté qui vise à jouer un rôle dans la construction d’une société ouverte sur l’autre, interculturelle et sans discrimination aucune. • …qui vise à promouvoir la diversité, la mixité, le brassage des cultures, le rapprochement, la compréhension et la tolérance entre les peuples. • …qui crée et réalise des plates-formes et des cadres culturels et socio-économiques, permettant la réflexion, l’échange, l’interaction et la création des synergies entre les personnes provenant d’horizons divers.
Le droit fondamental de la Sécurité Sociale • Dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, l’ article 22 , déclare «Toute personne en tant que membre de la société, a droit à la Sécurité Sociale ; elle est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité, grâce à l’effort national et à la coopération internationale, compte tenu de l’organisation et des ressources de chaque pays» . • Le Cap-Vert est un pays jeune avec une histoire mouvementée, marquée par la traite des esclaves, le colonialisme et ses conséquences tragiques et la lutte pour l’indépendance. Les formes plus récentes de l’inégalité au Cap-Vert ne passent pas sans laisser de traces et compliquent la lutte contre la pauvreté et ses conséquences. La mondialisation entraîne dans son sillage la maximisation à tout prix des profits, le consumérisme, la confiance aveugle en la croissance, la spéculation au dépens de la communauté. • La tradition africaine repose sur la solidarité, la reconnaissance de l’indépendance mutuelle, le respect mutuel et sur la volonté de partage. La grande estime de la communauté est encore visible aujourd’hui grâce à «l’impôt familial» payé par les migrants. On devrait donc transformer cet élan social vers une sécurité pour tous car sans la solidarité humaine, notre présent et notre futur ne pourraient avoir d’existence durable.
Fact sheet Ribeira Grande , Paul et Porto Novo Ribeira Grande Communément appelée Povoaçào par ses habitants, cette municipalité est située au nord de l’île de Santao Antào dans les îles de Barlevento. Son siège se trouve à Ponta do sol. Elle compte près de 19000 habitants pour 167 km². La commune possède quelques écoles et collèges, des églises, un bureau de poste, un port et des plages. Son président actuel est Monsieur Orlando Delgado. Paùl La municipalité de Paùl à pour siège Vila das Pombas; son président actuel est Monsieur Antonio Alexo Martins . Elle compte 54 km² pour près de 7000 âmes. Porto Novo C’est une localité côtière située au sud-est de l’île. Elle a le même nom que son siège. Elle compte 18000 habitants pour 558 km². Porto Novo est dotée d’un port d’où s’effectuent les liaisons maritimes avec l’île de Sao Vicente toute proche. Porto novo est dirigée par Madame Rosa Rocha.