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La place de la section de petits dans la scolarité maternelle. Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de l’éducation nationale La Réunion, 5 juin 2009. La place de la section de petits dans la scolarité maternelle. Plan de l’exposé 1. La section de petits, une classe charnière
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La place de la section de petits dans la scolarité maternelle Viviane BOUYSSE Inspectrice générale de l’éducation nationale La Réunion, 5 juin 2009
La place de la section de petits dans la scolarité maternelle. Plan de l’exposé 1. La section de petits, une classe charnière 2. Les contenus des programmes pour la section de petits 3. Le langage, fondamental et fondateur 4. La place de l’évaluation
1. La section de petits, une classe charnière 1.1. Une première étape dans le parcours scolaire Importance de l’accueil et de « l’accordage » • Favoriser l’adaptation à un milieu nouveau Les autres (nombreux, inconnus, égaux) – L’espace (des objets culturels peut-être inconnus ; le partage obligatoire) – Des adultes aux rôles distincts et différents des parents (de la relation maternante à la relation éducative) - Les rythmes – Les règles de vie • Veiller à la sécurité affective Facteurs de fragilisation : la séparation d’avec les repères parentaux – Une communication très précaire - Des contacts obligés avec les autres
1. La section de petits, une classe charnière 1.1. Une première étape dans le parcours scolaire Importance de l’accueil / suite • Ne pas négliger les relations avec les parents • Pour la sécurité affective de l’enfant, assurer la leur ; ouvrir la classe, dans certaines limites. • Pour la cohérence éducative, expliciter ce qui est fait en classe et le soutien attendu d’eux. • Pour leur statut de parents d’élève (nouveau avec la scolarisation du premier enfant), expliciter ce qu’est l’institution scolaire, leurs droits et leurs devoirs.
1. La section de petits, une classe charnière 1.2. Une étape particulière dans la vie du jeune enfant • Prendre en compte les caractéristiques de son développement • Période 2 ans / 4 ans pas du tout homogène : 3ème année = fin d’un cycle (de l’individuation à la personnalisation / subjectivation : accès au JE) • Limitation des capacités de décentration • Période sensible pour l’acquisition du langage • Limitation des capacités motrices liée à l’inachèvement du développement du système nerveux
2. Les contenus de programmes pour la section de petits 2.1. Les débuts dans tous les domaines d’activités
2. Les contenus de programmes pour la section de petits 2.2. Une progression à aménager en fonction du public accueilli et de l’organisation de l’école • En langage, prendre pour base les repères pour organiser la progressivité annexés aux programmes. • Construire l’équivalent (moins détaillé sans doute) pour les autres domaines (devenir élève = cas particulier). • Tenir compte du caractère particulier de la petite section qui est d’abord une « classe d’expériences » : beaucoup d’objectifs sont visés mais un certain nombre ne seront atteints qu’à plus long terme.
2. Les contenus de programmes pour la section de petits 2.3. Des modalités éducatives à privilégier • Faire une juste place aux quatre « familles » de situations par lesquelles les enfants apprennent en maternelle • Le jeu : abondant et sous toutes ses formes • La résolution de problèmes : place limitée en début d’année ; favoriser d’abord l’exploration, l’investigation • L’imprégnation culturelle : abondante • Les activités dirigées (jeux, exercices) : rares et n’apparaissant qu’en cours d’année
2. Les contenus de programmes pour la section de petits 2.3. Des modalités éducatives à privilégier • Faire fond sur le vécu pour ancrer le langage dans des expériences significatives, pour conduire à prendre de la distance, pour structurer Section de petits : préalable aux acquisitions solides = situations et activités riches que les enfants peuvent vivre et revivre (importance de la répétition pour la confiance, pour la stabilité des acquisitions). Importance des médiations langagières de l’adulte expert bienveillant.
3. Le langage, fondamental et fondateur 3.1. Bien identifier les priorités • Deux objectifs fondamentaux pour les élèves • apprendre à s’exprimer (oral surtout) • apprendre à comprendre (oral et écrit via lectures) • Deux objectifs d’un autre ordre (atteinte différée) • entrer dans la culture écrite (langue ; supports) • aborder de manière implicite les premiers apprentissages techniques (sons ; formes)
3. Le langage, fondamental et fondateur 3.2. Objectif : s’exprimer – Travail sur la production • Créer les conditions de la prise de parole. • S’intéresser à ce qui intéresse les enfants. • Ne pas se leurrer sur la possibilité d’interactions entre enfants parleurs débutants : les interactions sont d’abord initiées par un parleur expert, incitées. • Nourrir le langage : parler de.., parler sur…, nommer, décrire, commenter, expliquer ; bref, apporter des modèles en situation d’abord. (cf. notion de temps d’exposition à la langue en LVE) • Créer les conditions pour qu’advienne le langage décontextualisé. • Elargir le vocabulaire compris et utilisé.
3. Le langage, fondamental et fondateur 3.3. Objectif : comprendre – Travail sur la compréhension de l’oral et de l’écrit • Se rendre attentif à cet aspect « invisible » de l’activité langagière et en rendre les enfants conscients. • Conduire un travail explicite sur la consigne. • Conduire un travail explicite sur les histoires, les textes.
3. Le langage, fondamental et fondateur 3.4. Objectif : entrer dans la culture écrite – Travail d’acculturation (sur le long terme) • Travail sur la compréhension = meilleure forme d’accès à la langue écrite. • Des aspects complémentaires à ne pas négliger : • Faire découvrir des supports de lecture variés en situation. • Développer les relations avec les livres (aspects pratiques et symboliques). • Initier la première étape d’un parcours de lecteur (accord dans l’équipe pédagogique).
3. Le langage, fondamental et fondateur 3.5. Objectif : aborder les premiers apprentissages techniques – Préparation à long terme • Familiariser avec les sons de la langue (écoute et reproduction, articulation) • Familiariser avec les lettres et des formes graphiques variées.
4. La place de l’évaluation 4.1. Pourquoi évaluer ? • Pour rendre compte : • À l’institution et à la société : attester que les exigences institutionnelles sont prises en compte, que la scolarisation maternelle sert à quelque chose. • Aux parents d’élèves : les assurer que l’école se soucie d’apporter à leur enfant ce qui lui est dû ; leur donner les informations utiles sur des acquis, des progrès, l’absence de progrès, des difficultés, etc. • Aux élèves eux-mêmes : les aider à identifier ce qu’ils savent, ce qu’ils savent faire, ce qu’ils doivent apprendre ; les aider à prendre la mesure de leurs réussites et de leurs difficultés.
4. La place de l’évaluation 4.1. Pourquoi évaluer ? • Pour se rendre compte : • Pour ajuster ses pratiques : ciblage des objectifs, guidance dans la poursuite des objectifs. • Pour dépasser une approche globale, souvent juste mais trop imprécise pour permettre d’identifier les points de faiblesse qui appellent des aides ou des remédiations (même si celles-ci sont un peu différées en section de petits).
4. La place de l’évaluation (priorité au langage et à la socialisation) 4.2. Savoir situer les acquis d’un enfant • Avoir des repères sur le développement « normal » de l’enfant pour situer des acquis, des progrès. • Se donner les moyens de connaître et de comprendre le fonctionnement langagier d’un enfant (les usages qu’il fait de la langue : nommer, questionner, répondre, raconter…); connaître ses acquis en langue (sons, lexique, syntaxe).
4. La place de l’évaluation 4.2. Savoir situer les acquis d’un enfant • Surveiller les progrès Pratiquer des évaluations en nombre limité et en fonction des priorités. Exemples pour le langage en section de petits : communication ; langage en situation (dire, questionner) ; production de phrases avec JE ; restitution de comptines ; compréhension d’histoires simples ; compréhension de consignes personnalisées Veiller aux progrès, ne pas s’attacher à une norme (évaluations pas toujours identiques pour tous). Avoir des repères sur le développement et des points d’investigation précis.
4. La place de l’évaluation 4.3. La question des outils d’évaluation • Valoriser l’observation en continu ; prendre des notes. • Se donner des critères d’observation – évaluation et les faire fonctionner dans les situations ordinaires de vie et d’activités de la classe. • Ne créer de situations particulières d’évaluation que pour quelques compétences et pour des enfants sur lesquels on s’interroge. • Eviter les outils de type papier – crayon en section de petits.
Conclusion Section de petits = classe sensible • Veiller à un bon départ scolaire pour chaque enfant, avec ce que cela suppose de temps d’adaptation. • Faire vivre des expériences riches. • Mettre l’accent sur le langage : le langage produit par l’enseignant et son attitude vis-à-vis du langage des enfants (médiations langagières) sont des vecteurs essentiels d’apprentissage. • Limiter l’évaluation « formelle » mais surveiller les progrès : une absence de progrès doit alerter.