1 / 13

“ La globalisation économique et financière ” Dominique PLIHON

“ La globalisation économique et financière ” Dominique PLIHON. Principaux thèmes de la présentation : 1. Les origines du processus actuel de globalisation Les forces qui poussent à la globalisation économique et financière Les étapes du processus de globalisation

Download Presentation

“ La globalisation économique et financière ” Dominique PLIHON

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. “ La globalisation économique et financière ” Dominique PLIHON

  2. Principaux thèmes de la présentation : 1. Les origines du processus actuel de globalisation • Les forces qui poussent à la globalisation économique et financière • Les étapes du processus de globalisation • 2.Mise en perspective historique du mouvement de globalisation • La globalisation : un mouvement lié au développement du capitalisme • La spécificité du processus actuel 3. Analyse critique du processus actuel de globalisation • La logique de la mondialisation néo-libérale • La montée des inégalités et de l’instabilité 4. A la recherche d’une conception alternative de la globalisation • Le modèle de développement durable : une rupture radicale et une “ utopie réaliste ” • - Quelles politiques et quelle gouvernance ?

  3. Qu’est-ce que la globalisation économique et financière ? • Trois dimensions – Trois étapes : • L’ouverture des économies nationales aux transactions internationales et le développement des échanges de biens et services (dimension inter-nationale) • La mobilité internationale des facteurs de production, et plus particulièrement des capitaux  globalisation financière • Un processus d’interpénétration croissante des économies nationales, donc d’effacement • progressif des frontières, d’affaiblissement des régulations nationales et de • déterritorialisation des activités économiques : plus qu’une internationalisation de • l’économie, c’est bien une mondialisation des processus de production et des marchés, • avec des marchés intégrés et des entreprises qui deviennent des “ acteurs globaux ” dont • les décisions et comportements semblent échapper à toute considération nationale et dicter • leur loi aux responsables politiques nationaux.

  4. La globalisation est-elle un phénomène nouveau ? • Pour les historiens (Braudel), le processus de mondialisation existe depuis le 16ème siècle marqué par l’intensification des échanges entre l’Europe, le monde arabe et la Chine • Pour les économistes (Maddison), le processus de mondialisation débute au 19ème siècle avec l’intensification des échanges commerciaux, financiers et démographiques entre l’Europe et le “ Nouveau monde ” • Ce processus a été interrompu par les guerres (1914-18 et 1939-45) et les crises de l’entre-deux-guerres (hyper-inflation allemande et crise de 1929) • Après la Seconde guerre mondiale : • - coupure du monde en deux avec la “ guerre froide ” • - organisation des économies sur une base nationale avec un interventionnisme • public important (Etat-Providence) • Depuis les années 1980, reprise du processus séculaire de la mondialisation “ libérale ” avec : • - Le retour au marché mondial unifié antérieur à 1914 • Le triomphe planétaire du capitalisme qui s’impose après la chute du mur de Berlin (1989)

  5. Quelles forces sont à l’origine du processus contemporain de globalisation ? Un projet politique • Sortir de la crise du “ capitalisme fordiste ” • Dynamiser le capitalisme à l’échelle mondiale • Emergence du capitalisme financiarisé et mondialisé • Organiser le recul de la régulation publique au profit des acteurs privés et des marchés • Renouer avec l’idéologie libérale du 19ème siècle • Le Consensus de Washington est l’expression de ce dogme néo-libéral à l’échelle planétaire Le rôle des nouvelles technologies (NTIC) • L’histoire du capitalisme rythmée par les révolutions industrielles • Les NTIC = accélérateur de la globalisation • Abolition des contraintes temporelles et spatiales • Nouvelles formes d’organisation du système productif (réseaux planétaires) • Développement de l’immatériel et du virtuel qui échappe au contrôle public Le rôle de la finance globalisée • Explosion des flux internationaux de capitaux • Montée en puissance des investisseurs internationaux • Les entreprises et les gouvernements dominés par la logique financière

  6. Quels sont les “ bienfaits ” de la globalisation ? • En théorie • La globalisation est supposée améliorer le bien être des habitants de la planète par une meilleure allocation des ressources, par suite de la libre circulation des biens, des services et des capitaux sur les marchés globalisés • En pratique • Un “ archipel ” plutôt qu’un “ village global ” • La globalisation affecte la quasi-totalité des pays de la planète (processus beaucoup plus large et profond qu’au 19ème siècle) : la globalisation = diffusion mondiale du mode de production capitaliste • La globalisation “ profite ” à un nombre limité de pays • - d’abord aux pays développés (surtout la Triade) • - également aux pays “ intermédiaires ” (“ marchés émergents ”), répartis dans trois • régions : Asie du sud-est (surtout la Chine), l’Amérique Latine et les pays d’Europe • centrale et orientale (PECO) • La globalisation concerne surtout la finance, beaucoup moins les marchandises, les services et les technologies

  7. Les « méfaits de la globalisation contemporaine • Un système inégalitaire • Un système instable, frappé par des crises récurrentes • Un système destructeur : l’avenir de la planète menacé

  8. La mondialisation n’a pas réduit les inégalités • Contrairement à l’argumentation développée par ses défenseurs, la mondialisation n’a pas réduit les inégalités à l’intérieur des pays et entre les pays (à l’exception de la vingtaine de pays émergents) • La mondialisation se traduit par des phénomènes d’exclusion et de polarisation  • Les problèmes du sous-développement et de la pauvreté n’ont pas été résolus, et ont même été aggravés pour la majorité des pays et de la population de la planète • Quelques chiffres illustratifs : • La trentaine de pays les plus riches (OCDE) qui représente 20 % de la population mondiale concentre : • - 80 % de la production • - 40 % de l’eau douce • - 80 % de l’énergie commerciale • - leurs émissions des gaz à effet de serre sont dix fois plus importantes que celles • des PVD • La fortune des trois individus les plus riches du monde dépasse la richesse cumulée des habitants des 48 pays les plus pauvres • 1.2 milliard de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté (moins de 1 dollar par hb et par jour). • L’espérance de vie a reculé de 50 à 47 ans dans les PVD

  9. La mondialisation renforce l’instabilité du système capitaliste • Depuis les années 1980, les 2/3 des pays membres du FMI ont connu des crises bancaires et financières • Ces crises ont frappé les pays riches (Japon, Enron) et l’ensemble des pays émergents • Ces crises ont un coût économique et social très élevé (Argentine) • On peut établir un lien direct entre les politiques de “ libéralisation ” et les crises • Ces crises récurrentes sont le résultat d’un déficit grave de régulation : les marchés ne savent pas s’autoréguler (échec du paradigme de “ la main invisible ”

  10. La mondialisation « néo-libérale » : Un système destructeur et insoutenable à long terme • La situation de la planète tend à devenir dramatique • Il y a au moins trois grands sujets de préoccupation : • 1/ Le réchauffement climatique : la température s’est élevée en moyenne d’un demi-degré depuis le début du 20ème siècle. Cette augmentation pourrait avoir de lourdes conséquences : désertification, montée du niveau de la mer, déstabilisation de la régularité climatique. La principale cause est notre façon de consommer et de produire qui accroît la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Pour stabiliser les perturbations apportées à l’atmosphère, il faudrait diviser par deux ou trois les émissions mondiales de gaz. • 2/ La préservation de la diversité biologique, c’est-à-dire de la dizaine de millions d’espèces vivantes et de leur milieu. Malgré l’augmentation des zones protégées, plus de 11 000 espèces sont menacées d’extinction, et plus de 800 ont déjà disparu. Au total, une extinction massive menace 13 % des oiseaux, 25 % des mammifères, 34 % des poissons. La terre n’a jamais connu une telle hécatombe depuis la disparition des dinosaures… • 3/ Le troisième sujet d’inquiétude concerne l’eau. L’intensification de la production agricole amène une hausse de l’irrigation qui représente aujourd’hui 70 % de l’eau utilisée. Or la consommation mondiale devrait s’accroître de 40 % dans les 20 prochaines années, compte tenu de la croissance démographique et de l’industrialisation des pays du Sud. Or les ressources en eau douce ne sont pas infinies, d’autant que la pollution augmente.

  11. L’objectif de développement durable : Une rupture nécessaire et une « utopie réaliste » • Une idée simple proposée par l’ONU : le développement est durable si les générations futures héritent d’un environnement dont la qualité est au moins égale à celle qu’ont reçu les générations précédentes. • Le développement durable est fondé sur deux objectifs complémentaires : • la protection de l’environnement • la lutte contre la pauvreté Il repose sur trois grands principes : • le principe de solidarité avec les générations futures et entre les populations de la planète ; • le principe de précaution qui privilégie une approche préventive plutôt que réparatrice pour tous les risques que l’activité humaine fait courir à la planète et à l’humanité actuelle et future ; • le principe de participation de tous les acteurs de la société civile au processus de décision (démocratie participative). • Absence de décisions politiques fortes en faveur du développement durable, malgré la prise de conscience des risques d’anéantissement progressif de notre planète : • Le Sommet de la Terre à Rio (1992) a abouti à l’élaboration de deux conventions sur la biodiversité, et sur les changements climatiques. Le protocole de Kyoto sur l’effet de serre n’a pas été ratifié par un nombre suffisant de pays pour rentrer en application. • Le sommet de Johannesburg sur le développement durable (2002) n’a pas permis d’aboutir à un accord contraignant.

  12. Quelles politiques pour un développement durable ? Il y a urgence ! Les attentats de NY et de Bali montrent que la pauvreté croissante et les écarts entre riches et pauvres sont le terreau du terrorisme. La disparition progressive des ressources non renouvelables entraîne des tensions croissantes, politiques et militaires, sur la planète. La guerre annoncée en Irak a pour cause véritable, non pas tant la lutte contre le terrorisme, mais plutôt la volonté de contrôler un pays qui a les réserves de pétrole les plus importantes du monde, après l’Arabie Saoudite. Quatre séries de mesures permettraient d’aller à court terme vers un développement durable : 1/ La mise en place d’un vaste programme international pour développer les énergies renouvelables et des techniques de production non polluantes productive. 2/ Des engagements en faveur de l’accès à l’eau et de son assainissement en vue de réduire de moitié, d’ici à 2015, le nombre de personnes privées de ce bien commun de l’humanité ; 3/ Des mesures pour protéger les forêts, comme prévu par la convention sur la biodiversité adoptée à Rio en 1992 4/ Des résolutions pour mettre en place un cadre juridique instituant la responsabilité écologique des entreprises et instituant le principe de précaution comme préalable à toute activité commerciale 

  13. Une nouvelle architecture pour la gouvernance « mondiale » Six mesures pour réformer la gouvernance mondiale : 1/ Instaurer une nouvelle hiérarchie des normes internationales conforme aux priorités du développement durable : subordonner les règles de l’OMC, du FMI et de la Banque mondiale aux principes universels des Nations Unies sur les droits de l’homme et la protection des écosystèmes ; 2/ Mettre en place d’un Conseil de sécurité économique et écologique capable de sanctionner le non respect des principes du développement durable ; 3/ Définir des règlements internationaux pour obliger les pays développés à consacrer au minimum 0.7 % de leur richesse (PIB) à l’aide publique au développement ; 4/ Mettre en place de système de contrôle des capitaux pour limiter les effets déstabilisateurs de la finance libéralisée 5/ Instaurer des taxes globales (écotaxes et taxes sur les transactions financières) dont le but serait double : (1) réduire les nuisances environnementales et la spéculation ; et (2) générer des ressources publiques, destinées à alimenter un Fonds mondial pour le développement destiné à financer les programmes d’éducation et de santé dans les pays du Sud 6/ Appliquer la décision d’annuler la dette des 48 pays les plus pauvres

More Related