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Chapitre 2- 2 e partie De la vulgarisation à la communication. . 1- Mise en cause des formes de vulgarisation. Dans le courant des années 1960, rénovation de la communication publique de la science issue de 2 mouvements :
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Chapitre 2- 2e partieDe la vulgarisation à la communication.
1- Mise en cause des formes de vulgarisation • Dans le courant des années 1960, rénovation de la communication publique de la science issue de 2 mouvements : • Le décloisonnement de la « cité savante » à l’égard de tous les acteurs de l’espace public était une nécessité : combattre l’isolement schizophrénique des chercheurs • Incompréhension croissante entre scientifique et le public : « les deux cultures » de Snow (1959). • rompre avec un modèle autoritaire de diffusion de l’information scientifique, critique du modèle de l’expert se développe.
Chambre à bulles du CERN Le LHC Premier accélérateur de particules
2- Repenser les pratiques de vulgarisation scientifique A- les origines : la critique des années 1970 • Critique du modèle vulgarisateur de l’époque , peu performant et réservé à une élite, souligne l’inculture de la population. • Effet très pervers de la vulgarisation qui consiste à souligner l’incapacité du public à comprendre et la distance savants/profanes. (critique sévère de P. Roqueplo) • Méthode : montrer la science sous son vrai jour, s’attaquer aux fausses représentations de la science qui empêchent une vraie communication. (épistémologie, remise en cause du modèle du « savant » et de la « découverte »)
2- Repenser les pratiques des vulgarisation scientifique (suite) B- Une nouvelle conception des pratiques de vulgarisation • Mariage de l’épistémologie et d’un partage du savoir accompagnant un partage du pouvoir • Double détachement de regard : des scientifiques par rapport à leur travail, les citoyens par rapport à la science • Travail de « contextualisation » et de mise en perspective des travaux scientifiques : objectivité du savoir sert d’alibi à la diffusion de savoirs dont les impacts sur la société ne font l’objet d’aucune discussion (le nucléaire, le génome) • La vulgarisation doit servir à transformer la société : rapprocher de la connaissance commune via la relation directe, l’interaction, la démonstration locale (et pas les mass medias)
2- (suite) C- Les principes de la nouvelle vulgarisation • Désenclaver le progrès scientifique : introduire de la communication avec le corps social. La science est une culture. Problème de l’enseignement de la science, très élitiste. • 1974-1984 : l’action culturelle scientifique : action militante en faveur de la vulgarisation. Changements dans les thématiques de vulgarisation : proximité avec les enjeux sociaux, l’expérience quotidienne des gens. • Vaste mouvement d’innovations multiformes pour promouvoir la culture scientifique : la physique dans la rue, tables rondes, débats, portes ouvertes des labos • Mouvement d’institutionnalisation avec l’arrivée de la gauche au pouvoir : création des CCSTI, création d’une mission interministérielle
2- (Suite) D- Une égalité du pouvoir savant/profane • Montée en puissance du rôle de médiateur de l’animateur scientifique : organiser le dialogue savant/profane • Passe par une définition de la question pertinente à vulgariser imposée au scientifique par le vulgarisateur • Insiste sur la relativité des contenus scientifiques pour briser le tabou du contact avec le savant.(référence à K. Popper) • Rôle du contrôle social de l’expertise par les citoyens (ex : la biologie, l’informatique, le nucléaire) • Pb : faible perméabilité des médias à la science
3- La marche vers la médiatisation • Dans les années 1980 : perte de vitesse du militantisme mais réaffirmation d’une extension plus visible de la « culture ». • Passe de l’artisanat à la communication scientifique : arrivée des financeurs suite à la crise éco (1982). • Les grands instituts de recherche organisent leur communication : INSERM, CNRS, etc. • La gauche au pouvoir : inscription officielle du devoir de communication dans la mission du chercheur français. Collaboration recherche et industrie pour sortir de la crise.1985 : organisation du Festival de l’Industrie et de la Technologie (ANVAR/TF1/Industrie)
4- L’industrie culturelle de la science • Industrie culturelle de la science : producteurs, concepteurs de produits, annonceurs, réseaux de distribution et interaction avec le public. • Pb de la dérive spectaculaire du contenu mass-média : pas de financement pour les opérations innovantes d’avant-garde: les planétariums • Discussion sur les formats médiatiques des contenus scientifiques : les langages de la science
Conclusion : la permanence de la question de la CST • Depuis les années 1960, constat récurrent de l’insuffisante culture scientifique des français. 3 Idées clés : • Les S & T sont au centre du système productif, de la vie quotidienne et de la réflexion sur le monde. Le maintien de cette dynamique passe par l’école et la com. S & T. Tjs insuffisant. • Les S&T sont au cœur de la compétitivité éco : nécessité d’une adaptation permanente aux changements techniques • Les avancées scientifiques interrogent les fondements de nos valeurs : elle est partie intégrante de la culture • Défi pour la résolution démocratique des choix scientifiques
La CST à quoi ça sert vraiment ? • Discours cyclique qui intervient au moment où la mise en place de nouvelles conditions de production exige une acculturation rapide des acteurs sociaux. • Les 4 étapes où la CST occupe le devant de la scène sociale : • 1840/1875 : affirmation de la science /religion • 1900/1925: la science s’institutionnalise, devient source de développement économique. • 1940/1962 : Passage à la R&D, canalisé par la planification • 1975/2000 : Crise économique puis environnementale • Le rapport sociétal à la science se transforme à chaque période • La CST ouvre des espaces de communication nouveaux lors de « crises » liées aux transformations de la science en permettant aux acteurs de s’exprimer. • La publicisation de la science, peut s’analyser comme une pratique sociale qui traduit un équilibre de valeurs entre les acteurs.