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1. « Les temps modernes » : L’essor de la Chine sous les Qing (1644-1795). (le 19 septembre 2005) HIS-4633: La Chine au 20 ème siècle: parcours d’une nation. 2. LA CHINE DES QING. Extension de l’empire des Qing en 1759 bien au-delà des limites actuelles de la Chine. 3. POURQUOI LES QING ?.
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1. « Les temps modernes » : L’essor de la Chine sous les Qing (1644-1795) (le 19 septembre 2005) HIS-4633: La Chine au 20ème siècle: parcours d’une nation Christopher Goscha
2. LA CHINE DES QING Extension de l’empire des Qing en 1759 bien au-delà des limites actuelles de la Chine. Christopher Goscha
3. POURQUOI LES QING ? • la nécessité de la prise en compte de la longue durée; • Le dépassement de l’européocentrisme; • L’insuffisance de la thèse du « réveil » occidental de « empire immobile » chinois. Christopher Goscha
4. Quelques repères géographiques • La superficie totale de la Chine d’aujourd’hui : 9.5 millions de km² (contre 13 millions de km² en 1759 …) • La Chine actuelle est délimitée par 15.000 km de frontières terrestres • La Chine possède aussi une façade maritime de 14.500 km, reliant la Sibérie à l’Asie du Sud Est. • En 2004, la population chinoise était estimée à 1 milliard 294 millions d’habitants, soit 20% de la population mondiale. Christopher Goscha
5. LA CHINE ACTUELLE EN ASIE: la géographie physique Christopher Goscha
6. UNE PUISSANCE EURO-ASIATIQUE La Chine actuelles et ses frontières La Chine : un acteur incontournable de la vie internationale Christopher Goscha
7. LA POPULATION CHINOISE Population RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE QING Année La population chinoise a été multipliée par 20 en deux mille ans. Elle connaît un premier apogée lié à l’essor économique, sous les Song, un autre sous les Ming et au XVIIIe siècle sous les Qing. Entre ces pics, des phases de récession. Depuis 1950, la transition démographique a conduit au doublement de la population. La décélération est aujourd’hui entamée. Christopher Goscha
8. Le noyau chinois Christopher Goscha
9. La Chine de l’intérieur Christopher Goscha
10. Cinq groupements majeurs 1. Altaïque (Ouïgours, Mandchous, Mongols, Coréens, Kazakhs) 2. Hui (Huis) 3. Sino-Thaï (Zhuangs, Buyis, Dongs, Lis, Dais) 4. Tibéto-Birman (Yis, Tibétains, Bais, Hanis, Lisus) 5. Miao-Yao (Miaos, Tujias, Yaos). Christopher Goscha
11. UNE MOSAÏQUE D’ETHNIES Christopher Goscha
12. LE POIDS RELATIF DES MINORITÉS ETHNIQUES EN CHINE • Les gens d’ethnicité « chinoise », qui sont majoritairement concentrés dans ce nœud constitutif, s’appellent les Han. • Ils constituent 92% de la population aujourd’hui. • Toute la Chine n’est pas peuplée de Han. • Les peuples non-han occupent plus de 60% du territoire national, concentrés dans de vastes zones frontalières. Christopher Goscha
13. Le noyau chinois Christopher Goscha
14. LES ROUTES DE LA SOIE Christopher Goscha
15. ÉCHANGES RELIGIEUX L’exemple du Bouddhisme La diffusion du Bouddhisme de l’Inde à l’est et au sud-est de l’Asie Christopher Goscha
16. Le bouddhisme tibétain • Temple tibétain construit à Pékin et patronné par les Qing au 18ème siècle Christopher Goscha
17. Amiral Zheng He Christopher Goscha
18. UNE MOSAÏQUE RELIGIEUSE • Le bouddhisme est arrivé en Chine au 1er siècle et compte le plus grand nombre d’adhérents en Chine actuelle (8%). Deux types majeurs : 1) le Bouddhisme mahayana (le grand véhicule) 2) le bouddhisme tibétain (lamaïsme) • L’Islam s’est développé en Chine au 7ème siècle, grâce aux marchands, missionnaires et réseaux terrestres et maritimes reliant la Chine au Moyen Orient. Cette religion est pratiquée ouvertement par plusieurs minorités nationales dont les Ouïgours dans la province de Xinjiang. On peut compter aujourd’hui une vingtaine de millions d’adeptes. • Le Catholicisme compte environ 4 millions d’adhérents aujourd’hui, et continue à se développer. Christopher Goscha
19. PREMIÈRE MOSQUÉE ISLAMIQUE • Vous pouvez toujours visiter la première mosquée islamique, bâtie en 650 à Canton en honneur de la visite de Sa’ad ibn Waqqas, un oncle du prophète Mohammed lui-même. Christopher Goscha
20. STÈLE NÉSTORIENNE (7ème siècle) Christopher Goscha
21. L’extension du noyau « Han » Au IIe-1er siècle av. J.-C., la Chine connaît déjà d’exceptionnelles concentrations humaines. C’est la Chine du Nord qui est la plus peuplée. Là s’épanouit une des plus vieilles civilisations agricoles, centrée sur la production de blé et de millet. Le riz, lui, n’est cultivé qu’en Chine du Sud. L’empire des Han se présente comme un archipel d’îlots habités reliés par des routes parcourues à dos de cheval (ci-contre: un cavalier de bronze d’époque Han). Christopher Goscha
22. LA GRANDE MURAILLE • Au nord, l’histoire est caractérisée par une résistance contre les attaques des Mongols et des Mandchous. • La grande muraille sera bâtie pour protéger le noyau du Nord contre les attaques provenant des gens de la steppe. (800-400 av. J.-C.). Christopher Goscha
23. ÉMERGENCE D’UN ÉTAT CENTRAL CHINOIS • 453-221 AE : Royaumes combattants • 221AE-23AE : Elaboration d’un noyau Han ou chinois. • 316-580 : Période de division, les 6 dynasties, du Sud et du Nord • 618-907 (Les Tang) et 960-1278 (les Song) : Un temps d’unification, centralisation et expansion spatiale et commerciale. Développement culturel, intellectuel et religieux sans précédent • 1279-1368 : La domination mongole (les Yuan). Les gens de la Steppe vont dominer presque toute la Chine et une grande partie de l’Euro-Asie. • 1368-1644 : Ming (Chinois) Consolidation et expansion. Christopher Goscha
24. LA FORMATION DE L’ÉTAT CHINOIS Christopher Goscha
25. INVENTIONS TECHNIQUES EN CHINE ET EN EUROPE Modernités comparées Christopher Goscha
INVENTIONS TECHNIQUES EN CHINE ET EN EUROPE Modernités comparées Christopher Goscha
Confucianisme • Le Confucianisme sert d’idéologie politique d’Etat. Le Confucianisme est un système de pensée dans la philosophie chinoise, qui fut développé à partir des enseignements et des textes de Confucius (551–479 av. J.-C.). Ces préceptes furent concentrés sur l’éthique, l’art de gouverner, la sagesse pratique et les relations sociales. Le confucianisme a eu un impact important sur le comportement des Chinois face aux relations sociales et a constitué le fondement philosophique des institutions politiques chinoises. • Pour Confucius, l’ordre politique et l’ordre social forment un bloc indissociable. Il envisageait un gouvernement paternaliste et hiérarchique, conduit par un souverain bienveillant, respecté et obéi par ses sujets. Un dirigeant doit cultiver la perfection morale pour servir de bon modèle à son peuple et attirer de nouveaux sujets dans son royaume, dans la civilisation de cet Empire. Christopher Goscha
28. LES BANNIÈRES (QI) Christopher Goscha
29. EMPEREUR KANGXI (1662-1722) Christopher Goscha
L’empereur Qianlong sur son cheval 30. LES QING « EN MOUVEMENT » Christopher Goscha
31. Les Qing sinisés : une conquête à l’inverse … • Les Qing vont promouvoir la diffusion de l’orthodoxie « néo-confucéenne » dans toute la société. Il s’agit d’une mise au pas idéologique à travers la morale officielle, mettant l’accent sur les vertus d’obéissance à l’autorité et à l’ordre moral. • Les trois empereurs diffusent et appliquent de très nombreux textes moraux (ex. Les Saintes instructions, 1681). L’empereur Yongzheng en impose la récitation publique et l’usage des Saintes instructions dans les concours. • Leur but est de relier l’orthodoxie morale au système politique, tout en le diffusant à travers le pays. Leur but plus général est évidemment de consolider leur contrôle sur le pays, rallier les élites et justifier la domination mandchoue « en territoire étranger ». Christopher Goscha
32. L’ordre par le concorde … Jacques Gernet : • « Les Qing ont voulu exiger de chacun de leurs sujets une soumission respectueuse à leur pouvoir et une fidélité infatigable à leur personne ». Christopher Goscha
33. Essor du thé • Les plantations de thé se sont multipliées dans tout le bassin du Yangzi sous les Qing. Elles sont très implantées dans les régions de Fujian et Zhejiang. • Les exportations de thé par la voie maritime augmentent de 2.6 millions de livres anglaises en 1762 à 23.3. millions à la fin du 18ème siècle, elles continueront à se développer jusqu’au 19ème siècle. • Toute une industrie et commerce international se développent autour de la production de thé. Des réseaux s’étendent de l’intérieur du pays jusqu’à Canton où les marchands chinois traitent avec les Compagnies des Indes orientales (anglaises surtout). Christopher Goscha
34. La Chine au cœur des réseaux mondiaux? • Entre 1571 et 1821, sur les 400 millions de dollars d’argent qui ont été évacués de l’Amérique du Sud par les Européens, la moitié a servi à l’achat de produits chinois par l’Occident. La découverte de l’Amérique et la mondialisation ont indirectement renforcé l’essor chinois. Elle a aussi contribué à la monétisation de l’économie. • Mais c’est surtout l’intérieur qui explique cet essor économique. A la fin du 18ème siècle, les taxes sur les échanges intérieurs atteignent 4 millions de liang (once d’argent de 36 g) contre 650.000 liang pour les taxes sur le commerce extérieur. Dans les grandes villes, on trouve un siège local de commerce, un lieu de réunion, un dépôt et des banques. Christopher Goscha
Les pièces de monnaie en cuivre ont été publiées pendant le règne de Kangxi Lingot d’argent avec la valeur nominale de dix taels 35. LE RÈGNE DE KANGXI L’argent et le cuivre Christopher Goscha
36. LA POPULATION CHINOISE Population RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE QING Année Au moment où la population européenne passe de 144 millions en 1750 à 193 millions en 1800, la population de la Chine passe de 143 millions d’habitants en 1741 à 200 millions en 1762 et 360 millions en 1812. En 1850, la population chinoise se chiffre à 430 millions d’habitants. Christopher Goscha
33. LA CHINE DES QING Extension de l’empire des Qing Christopher Goscha
LA DYNASTIE DES QING Carte de l’empire des Qing durant le 18e siècle Christopher Goscha