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Service de Bactériologie Département des Maladies infectieuses et parasitaires Faculté de Médecine Vétérinaire

Cours de bactériologie 2ème doctorat. Service de Bactériologie Département des Maladies infectieuses et parasitaires Faculté de Médecine Vétérinaire. Les maladies du système urinaire. Les maladies du tractus urinaire. Reins Glomérulonéphrite Néphrite interstitielle Pyélonéphrite

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Presentation Transcript


  1. Cours de bactériologie 2ème doctorat Service de BactériologieDépartement des Maladies infectieuses et parasitairesFaculté de Médecine Vétérinaire Les maladies du système urinaire

  2. Les maladies du tractus urinaire • Reins • Glomérulonéphrite • Néphrite interstitielle • Pyélonéphrite • Uretères, vessie, urètre • Uretérite • Cystite • Urétrite

  3. Les maladies du tractus urinaire • Reins Glomérulonéphrite • borréliose: chien, chat • brucellose: chien • ehrlichiose: chien • leishmaniose: chien • actinobacillose: poulain Néphrite interstitielle • Focale suite à une septicémie (cfr néonatalogie) • colibacillose, salmonellose: trouvailles d’abattoir ou d’autopsie • Diffuse lors de leptospirose: chiens (tous)

  4. Les maladies du tractus urinaire • Reins Néphrite interstitielle • Focale suite à une septicémie (cfr néonatalogie) • colibacillose, salmonellose: trouvailles d’abattoir ou d’autopsie • Diffuse lors de leptospirose: chiens (tous)

  5. Les maladies du tractus urinaire LEPTOSPIROSE Etiologie Leptospira interrogans • spirochètes à spires étroites et irrégulières • organismes fragiles sauf si humidité, pH alcalin, température douce • facteurs de virulence: cytotoxines, hémolysines • +/- 200 sérotypes avec une certaine spécificité d’hôte • réservoir = reins d’espèces animales relativement spécifiques

  6. Les maladies du tractus urinaire Leptospira interrogans Espèces domestiques hôtes principales (secondaires) des principaux sérotypes • Pomona: bétail, ovins, porcins, équins (canins, humains) • Canicola: canins, félins, humains (bovins, porcins, équins) • Hardjo: bovins (ovins, humains, équins) • Icterohaemorrhagiae: canins, humains, (bovins, porcins, équins) • Autumnalis: (canins, humains) • Grippotyphosa: ovins, équins (bovins, porcins, canins, humains) • Sejroe: bovins • Tarrasovi: (porcins) • Australis: (bovins, canins, équins) • Bataviae: (humains, félins) • Bratislava: (porcins, équins)

  7. Les maladies du tractus urinaire Leptospira interrogans • Pomona: bétail, porcs, animaux sauvages • Canicola: chiens et canidés sauvages, bétail, porcs • Hardjo: bétail, moutons • Icterohaemorrhagiae: rats, souris • Autumnalis; Grippotyphosa; Sejroe: faune sauvage • Tarrasovi: porc • Australis: hérisson • Bataviae: chien, rat, souris • Bratislava: bétail, porc, chevaux Réservoirs des principaux sérotypes

  8. Les maladies du tractus urinaire LEPTOSPIROSE Incidence • sérologie positive: chiens (33%) > porcs (25%) > bovins (10%) • maladie clinique: chien (néphrite interstitielle) > bétail et porc (avortements) > cheval et mouton (variée) > chat (néphrites) Pathogénie • source d’infection: urines contaminées (réservoirs, hôtes), avortons (hôtes) • contact direct (le + souvent) ou intermédiaires (animés et inanimés) • entrée: peau (même intacte), conjonctive, muqueuses (nez et bouche) • phase septicémique aigüe avec localisations dans les parenchymes (dans la matrice gestante) • phase de persistante rénale avec néphrite interstitielle aigüe, subaigüe et/ou chronique • persistance dans le foie aussi avec hépatite aiguë ou chronique

  9. Les maladies du tractus urinaire LEPTOSPIROSE Signes cliniques - Lésions • phase généralisée aiguë=septicémie • hyperthermie, anorexie, vomissements • leptospirémie + dans les organes internes (reins, foie) • mort en 2-3 jours ou guérison clinique en 7-10 jours • lésions de septicémie +/- hémorragique (cytotoxines) • si avortement (bovins, porcins, équins):l’avorton montre des foyers de nécrose rénale et hépatique • phase locale aiguë= néphrite interstitielle aiguë • polydipsie, polyurie, anorexie, vomissements, perte de poids, douleurs abdominales, mort ou guérison • décompensation rénale aiguë: urémie brutale (mort) • décompensation rénale subaiguë: urémie progressive(ulcérations buccales et linguales, érosions de la muqueuse gastrique, dégénérescence du myocarde, nécrose des muscles intercostaux) • reins pâles, tuméfiés < accumulation de cellules mononucléés • destruction des tubuli et leptospires dans les tubuli • + hépatite:fèces décolorées, ictère

  10. Les maladies du tractus urinaire LEPTOSPIROSE Signes cliniques - Lésions • phase locale chronique= néphrite interstitielle chronique • anorexie, vomissements, amaigrissement, … • décompensation rénale chronique: urémie progressive (ulcères buccaux, halitose, nécroses et ulcères) • cadavre pâle, émacié (ictérique) • reins pâles, fermes, granuleux, petits < tissu conjonctif (petit rein du vieux chien) • plus de leptospires dans les tubuli • + hépatite chronique:foyers de nécrose, ascite, ictère • autres manifestations cliniques • anémie hémolytique, ictère, hémoglobinurie (chiens) (sérovar Icterohémorrhagiae producteur d’une hémolysine) • fluxion périodique = irido-cyclite (équins) • cas atypiques: nécrose cutanée, synovite, boîteries, méningite, …

  11. Les maladies du tractus urinaire LEPTOSPIROSE Signes cliniques

  12. Les maladies du tractus urinaire LEPTOSPIROSE Diagnostic • circonstanciel: vieux chien, avortements contagieux sans bactéries classiques • clinique: urémie, anémie, ictère, avortements (voir chapitre suivant) • lésionnel: septicémie hémorragique, néphrite interstitielle aiguë ou chronique, hépatite aiguë ou chronique • bactériologique: • sur le sang (1 à 2 semaines), sur l’urine (> 2 semaines; jet du milieu), sur l’avorton • très très fragile (meurt en 15 minutes): garder au chaud • fixer au formol la moitié du prélèvement: 20 ml urine + 1,5 ml formol à 10% dans bouteille de 30 ml • microscopie, culture, histologie, inoculation d’animaux • sérologique: • sérums couplés à 2 semaines d’intervalle (individu, mère) • titres en anticorps montent > 1:30000, puis diminuent (1:300) • ! Vaccination du chien donne des titres de 1:1000 ! • microagglutination-lyse, agglutination, fixation du complément

  13. Les maladies du tractus urinaire LEPTOSPIROSE Traitement • pénicilline G/streptomycine, tétracyclines: au moins pendant 10 jours • ! lésions rénales et hépatiques ne guérissent pas • ! l’antibiothérapie ne supprime pas la leptospirurie = source de contaminations • traitements symptomatiques et de support des fonctions rénales et hépatiques Prophylaxie • éviter contacts avec les sources d’infection: urines des animaux, avortons, … • animaux excréteurs: malades, faune sauvage (rats, souris) • vaccin bivalent pour les chiens: sérovars Icterohaemorrhagiae et Canicola

  14. Les maladies du tractus urinaire LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Etiologies • E. coli = AGENT N°1 pili spécifiques (fimbriae P, S, F17, adhésines Afa) résistance au sérum, aérobactine (> pyélonéphrites) • autres agents étiologiques: • Corynebacterium renale, cystitidis, pilosum:adhésines, fermentation de l’urée (ruminants) • Actinobaculum suis:pili, fermentation de l’urée (anaérobie stricte) (ex-Eubacterium suis) (porcs) • Klebsiella pneumoniae (chevaux)et autres coliformes • Staphylococcus aureus, intermedius et coagulase - • Streptococcus spβ-hémolytique, Enterococcus sp • Proteus sp, Pseudomonas aeruginosa: après traitements antibiotiques

  15. Les maladies du tractus urinaire LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Incidence - Pathogénie • pas de flore résidente, mais une flore commensale de passage éliminée avec la miction • circonstances adjuvantes interférant avec la vidange de la vessie: • accouplements, gestations, diabète sucré, calculs, tumeur, cathétérisme, blessures, … • = la flore commensale ne disparaît pas totalement avec la miction • femelles adultes essentiellement • anatomie du tractus urogénital • urètre court qui débouche dans le vagin • origine génitale mâle et/ou femelle (transmission à l’accouplement) • Corynebacterium renale, C. pilosum:vaches, brebis • Corynebacterium renale, C. cystitidis, C. pilosum:taureaux, béliers • Actinobaculum suis:verrats • origines fécale (coliformes, entérocoques, proteus), cutanée (staphyloccoques, streptocoques), environnementale (pseudomonas)

  16. Les maladies du tractus urinaire LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Pathogénie • infection de la vessie à partir du vagin via l’urètre: • attachement et colonisation • multiplication très rapide (souches adaptées à l’urine ou diabète sucré) • production d’ammoniac à partir de l’urée (pH >9) • irritation et réaction inflammation: cystite (pus, hémorragies) • infection ascendante des reins via les uretères: • attachement et colonisation de la cavité pyélique • production d’ammoniac (pH > 9) • inactivation des défenses locales • irritation et inflammation: urétrite, pyélite • apparition de foyers nécrotiques suppurés: • obstruction des uretères • dilatation de la cavité pyélique • Surpression des néphrons avec abcés nécrotiques = pyonéphrose • décompensation rénale aiguë avec urémie brutale et mort • rein = porte d’entrée possible de bactéries invasives, surtout E. coli homme +++, animaux ?

  17. Les maladies du tractus urinaire LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Signes cliniques • cystites • bactériurie asymptomatique • dysurie, pollakiurie • odeur ammoniacale des urines + aspect trouble (protéinurie) • présence de pus (<inflammation) • présence de sang (< inflammation ou tumeur, calcul, blessure) • sucre dans le cas de diabète sucré • peu ou pas de signes généraux, si seulement cystites • pyélonéphrites • dysurie, pollakiuriesang • présence de pus, débris tissulaires nécrosés • reins tuméfiés au fouiller rectal (grands animaux) • généraux: fièvre, apathie, anorexie, douleurs abdominales, balancements sur les postérieurs • évolution: urémie brutale et mort ou passage à chronicité avec fibrose (cfr leptospirose)

  18. Les maladies du tractus urinaire • Cystite à E. coli chez une truie de 5 ans: • congestion/hémorragie • pus LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Lésions • Vessie: • paroi enflammée, épaissie, hémorragique • infiltrations de neutrophiles • fibrose si chronique • tumeurs, calculs, anomalies, … • Reins: Cystite à Actinobaculum suis: paroi épaissie

  19. Les maladies du tractus urinaire LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Lésions • Vessie: • Reins: • reins tuméfiés et purulents ou rétractés et fibrosés • hémorragies, pétéchies, ulcérations, abcès, membranes diphtéroïdes dans la cavité pyélioque et les uretères

  20. Les maladies du tractus urinaire LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Diagnostic • cystite: • circonstanciel: voir problèmes adjuvants • signes cliniques: dysurie, pollakiurie • bactériologique: • urines prélevées au jet (du milieu), par cathétérisme, par cystocentèse • réfrigérées et envoyées dans les 6 heures en milieu de transport • frottis coloré: Gram+ ou Gram- • culture: numération, isolement, identification et antibiogramme • numération: • chien, bovin > 105 germes = ++, chat > 103 germes = ++ • chien, bovin 105 > germes > 103 = + (sisignes cliniques et cellules inflammatoires) • ! jet du milieu = jusqu’à 105 germes contaminants • pyélonéphrite: • circonstanciel: épisode brutal chez un groupe de truies accouplées à un même verrat (= porteur sain) • clinique: difficile en général (douleurs rénales, aspect des urines) • bactériologique: frottis et culture (cfr cystite)

  21. Les maladies du tractus urinaire LES CYSTITES ET PYELONEPHRITES Traitement • 1er choix:Tsu, pénicilline G (corynébactéries) • 2ème choix:ampicilline/amoxicilline, céphalosporines de 1ère et 2ème générations, érythromycine, clindamycine • 3ème choix:amoxicilline + acide clavulanique, thiamphénicol (médecine humaine), tétracyclines • Pseudomonas aeruginosa:enrofloxacine, gentamicine • Cystites: pendant minimum 5 jours • Pyélites: pendant au minimum 10 jours • ! si récidives: rechercher la cause primaire Prophylaxie • éviter toutes les circonstances adjuvantes: diabète, blessures du tractus génital, calculs, tumeurs, cathétérisme, … • isoler les malades • détection de porteur mâles de corynébacteries

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