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AU AGENDA 2063: CONSULTATION MEETINGS APPRENDRE DU PASSÉ Regard rétrospectif des plans de développement de l’Afrique 09-12 Décembre 2013 Yaoundé - C ameroun. Therese F. AZENG, Enseignante-Chercheur , FSEG, Université de Yaoundé II, Cameroon . PLAN.
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AU AGENDA 2063: CONSULTATION MEETINGSAPPRENDRE DU PASSÉRegard rétrospectifdes plans de développementde l’Afrique09-12 Décembre 2013Yaoundé - Cameroun Therese F. AZENG, Enseignante-Chercheur, FSEG, Université de Yaoundé II, Cameroon.
PLAN • Les Expériences Nationales de Planification du Développement • L’Economie Planifiée • Les Programmes d’Ajustement Structurels (PAS) • DSRP et Initiative PPTE • Les Plans de Développement Continentaux • Le Plan d’Action de Lagos (PAL) • Le traité d’Abuja • Les OMD • Le NEPAD
LES EXPÉRIENCES NATIONALES DE PLANIFICATION DU DÉVELOPPEMENT • L’économie planifiée (plans quinquennaux, triennaux…) • Les programmes d’ajustement structurels (PAS) • DSRP et Initiative PPTE
L’ECONOMIE PLANIFIÉE (plans quinquennaux, triennaux…) • Années 1960: Après les indépendances, la quête de l’essor économique • Programmes à caractère national et autocentré • Objectifs: Décolonisation et diversification de l’économie et développement • Rôle central de l’Etat, à la fois: • initiateur des programmes, • acteur principal de leur mise en œuvre, • pourvoyeur des ressources et • employeur principal.
BILAN GLOBAL DES PLANS QUINQUENNAUX ET TRIENNAUX • Les résultats ont été la plupart du temps décevants: • déficits budgétaire et commercial chroniques, • endettement élevé, • forte inflation. • Les raisons diverses (facteurs exogènes et endogènes): • déficiences dans la conception et la mise en œuvre, • lourdeurs administratives, • problèmes de gouvernance, • facteurs politiques, • dégradation de l’environnement international (double choc pétrolier, inflation, fluctuations des prix des matières premières).
LES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTURELS (PAS) • Début des années 1980 • Sous l’égide des institutions de BrettonWoods: FMI et Banque Mondiale • Programmes d’inspiration néolibérale • Objectifs: Assainir l’environnement macroéconomique du pays concerné et réduire le rôle de l’Etat dans l’activité économique • restriction des dépenses publiques • réduction des effectifs du personnel dans le secteur public • politique monétaire restrictive et/ou dévaluation • accroissement de la pression fiscale • privatisations
BILAN DES PAS Les PAS ont eu globalement l’effet inverse de ce qui était escompté: • La réduction du rôle de l’Etat, • les privatisations des entreprises publiques, • l’abandon de nombreuses politiques et prestations sociales ont entrainé une détérioration nette des conditions de vie des populations et une aggravation de la pauvreté.
DSRP ET INITIATIVE PPTE • Fin 1999, les PAS ont été remplacés par d’autres types de programme de développement • Toujours sous l’égide de la Banque Mondiale et du FMI • Objectif: Corriger les effets négatifs des nombreuses années d’ajustement et de la crise économique et sociale • développement économique piloté par les pays, • axé sur les résultats, • dans une perspective de long terme, • orienté vers le partenariat national et international. • Ainsi, paradigme économique = planification du développement + combinaison des acteurs (public et privés)
LES PLANS DE DÉVELOPPEMENT CONTINENTAUX • Longue tradition de réflexions prospectives du développement concerté en Afrique • Vision globale commune de planification du développement de long terme • Mutualisation des efforts de développement
LES PRINCIPAUX PLANS CONTINENTAUX • Le Plan d’Action de Lagos (PAL) • Le traité d’Abuja • Les OMD • Le NEPAD
Plan d'Action de Lagos pour le développement économique de l’Afrique 1980-2000 • Adopté en avril 1980 • Caractère visionnaire et novateur: • Premier plan continental de développement initié par les pays membres de l'OUA • Le PAL est le résultat de la réflexion de Monrovia de juillet 1979 (XVIème session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement)
Objectifs du PAL • Sortir le continent africain du sous-développement et le positionner dans la mondialisation. • Plus spécifiquement : • développement de l’agriculture et de l’alimentation dans le but d’atteindre une autosuffisance alimentaire universelle ; • industrialisation du continent à hauteur de 2% de la production industrielle mondiale à l’horizon 2000 ; • souveraineté totale des pays africains sur leurs ressources naturelles ; • promotion de la science et de la technologie au service du développement du continent ; • adoption et la mise en œuvre d’une stratégie générale en matière de transport et de communication ; • promotion et l’intensification des échanges commerciaux et financiers sur le plan national et interafricain.
Bilan du PAL • Malgré leur caractère ambitieux et novateur, aucun des objectifs du PAL n’a pu être atteint. • Aucun pays n'a pu atteindre les cibles fixées tant en matière de performances socio-économiques qu’au niveau sectoriel. • Par ailleurs, le PAL n’a pas été véritablement exécuté et a été abandonné quelques années seulement après son adoption.
Les causes de l’échec du PAL • Difficulté des gouvernements de s’approprier et de traduire dans leurs programmes et projets nationaux de développement les principes contenus dans le PAL, • Détérioration de l'environnement économique international (chocs pétroliers, fluctuations des prix des matières premièreset crise financière mondiale) • L’adoption du PAL (en 1980) a coïncidé avec l’avènement des PAS (Cf. publication en 1981 du rapport BERG par la Banque Mondiale) • Divergence de vue de conception du développement de l'Afrique entre elle-même et les institutions partenaires • Dépendance financière élevée du PAL vis-à-vis des fonds extérieurs • Les PAS ont modifié l’agenda économique des Etats africains et acté l’abandon des principes du PAL.
Le traité d’Abuja sur l’établissement d’une Communauté Économique Africaine pour l’intégration économique de l’Afrique • Adopté en 1994 • Démarche progressive du point de vue de l’unité du continent. • Né des contraintes posées par: • la nouvelle mondialisation au début des années 1990 • la formation et/ou du renforcement de grands regroupements régionaux à travers le monde. • Le traité d'Abuja prévoit de façon progressive la mise en place: • d'un marché commun, • d'un fonds monétaire africain, • d'une banque centrale africaine avec monnaie commune, • d'un parlement africain. • Le traité recommande aussi le renforcement de la coopération dans l'industrie, l'agriculture, les transports, l'énergie.
But et Bilan du Traité d’Abuja • Aboutir à une Afrique intégrée et plus dynamique sur la scène internationale. • Conséquences: • Formation de 14 groupes économiques régionaux afin de constituer les blocs de construction de la future Communauté Africaine. • Mutation de l’OUA vers l’Union Africaine (UA) en juillet 2001 . • Malgré ces quelques avancées, le processus du traité d’Abuja n’a véritablement pas évolué depuis lors: • certains regroupements sous-régionaux ont du mal à évoluer vers l’intégration effective • d’autres sous-régions n’arrivent même pas à amorcer les bases de l’intégration.
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) • Adopté en septembre 2000 par les pays africains, à la suite du reste de la communauté internationale • Pas à proprement parlé un plan continental de développement • Mais largement adopté par la quasi-totalité des pays du continent qui l’ont intégré dans leurs plans de développement respectifs
Détails des OMD • But: Résoudre de façon pratique les problèmes majeurs de la pauvreté et l’insécurité mondiale de la grande partie de la population mondiale, surtout en Afrique. • Les OMD consistent en huit objectifs qui sont: • Eradiquer la pauvreté et la faim extrêmes ; • Atteindre une éducation primaire universelle ; • Promouvoir l’égalité des sexes et autonomiser les femmes; • Réduire la mortalité infantile; • Réduire les taux de mortalité liée à la maternité; • Lutter contre la VIH/SIDA et le paludisme; • Assurer la durabilité de l’environnement ; • Développer un partenariat mondial pour le développement.
Le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) • Né en octobre 2001 • De la combinaison des visions de développement de cinq chefs d’Etats africains: • Afrique du Sud, • Algérie, • Egypte, • Nigeria, • Sénégal
Principes de base du NEPAD • 2 Constats: • Les principaux obstacles au développement de l’Afrique concernent la sécurité et la pauvreté; • Aucun développement soutenable ne saurait être envisagé sans stabilité politique, bonne gouvernance, ni intégration régionale. • Identification de 8 secteurs prioritaires pour amorcer le processus de développement: infrastructures, éducation, santé, agriculture, technologies de l’information et de la communication, environnement, énergie et accès aux marchés.
Singularité du NEPAD par rapport aux plans continentaux précédents Le NEPAD a suscité une grande adhésion, tout comme l’avait fait le PAL en son temps en ce que: • Il constituait une initiative africaine novatrice de développement • Pour réaliser ses objectifs, le NEPAD met l’accent sur le secteur privé et l’économie de marché et non pas seulement sur l’action d’Etat central (comme pour le PAL). • Il associait le plus grand nombres de partenaires publics et privés, africains et non-africains.
Financement du NEPAD Le NEPAD prévoyait: • une mobilisation des ressources nationales des pays africains (à hauteur de 15% de leur PIB), • des capitaux privés provenant du reste du monde, • des institutions financières internationales, • du rapatriement des capitaux de la diaspora • d’une augmentation de l’aide publique au développement conformément aux prescriptions des OMD.
Bilan (à mi-parcours) du NEPAD • C’est dans les domaines de l’agriculture et des infrastructures que les avancées sont les plus probantes: • Partenariat du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA), • Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). • Financement limité: difficulté de mobiliser des fonds propres et extérieurs
Conclusions Les causes de l’échec des plans de développement en Afrique • Adoption sans implémentation • Coordination entre les stratégies nationales et la vision continentale du développement • Agenda international conflictuel • Manque de financement : peu ou pas de fonds propres et grande dépendance au fonds externes • Appropriation par les populations • Approche unidimensionnelle : Accent mis prioritairement sur des objectifs de croissance économique (ex. Plan d’Action de Lagos) et non pas de développement social, culturel, politique
Recommandations • Vision du développement plus réaliste • Prise en compte des programmes nationaux de développement de moyen et/ou long termes (Ghana 2020, Rwanda 2020, Gabon 2025, Tunisie 2030, Liberia 2030, Cameroun 2035…) • Plus d’autonomie financière et mobilisation des ressources internes • Information, diffusion et appropriation • Implication de tous acteurs intervenant dans tous les secteurs et composantes socioéconomique (privé, jeunes, femmes, universitaires, urbain, rural, diaspora…)