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Une séance d’histoire des arts en sixième La force narrative de Gustave Doré Le Christ quittant le prétoire MAMCS de Strasbourg. Programme de 6° en lettres : Les textes fondateurs, la Bible. Deux domaines : Arts du langage et Arts du visuel. Une thématique : Arts, mythes et religions.
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Une séance d’histoire des arts en sixièmeLa force narrative de Gustave DoréLe Christ quittant le prétoireMAMCS de Strasbourg Programme de 6° en lettres : Les textes fondateurs, la Bible. Deux domaines : Arts du langage et Arts du visuel. Une thématique : Arts, mythes et religions. Atelier d’écriture en visite autonomeMAMCS de Strasbourg, Janvier 2014 Justine GRENIER
Pourquoi venir le voir ? • Gigantisme du tableau : peinture monumentale, proche des films historiques à grand spectacle. • Force narrative et dramatique du tableau : choix significatif d’un passage biblique particulièrement impressionnant (Jésus arrêté et livré). • Travail de restauration réalisé depuis plusieurs années au MAMCS, enfin montré au public depuis le mois de novembre 2003. • Traitement remarquable de la lumière : dans la composition du tableau et pour les tissus et les visages (touches de blanc pour représenter l’aspect chamarré des étoffes, des pierreries et des armures). • Une étude des regards permet une meilleure compréhension du texte de la Bible et des relations entre les personnages. • De nombreuses expressions bibliques sont représentées au sein de l’œuvre. • Un atelier d’écriture au musée peut amener les élèves à mieux regarder le tableau, à aborder plus facilement un texte fondateur comme la Bible et à développer des compétences du socle commun.
Repères biographiques et histoire du tableau • Né à Strasbourg en 1832, Gustave Doré est un des plus fameux illustrateurs du XIXe siècle. Il fut aussi, mais on le sait moins, un excellent aquarelliste et un peintre qui souffrit toute sa vie du peu de cas fait de sa peinture par les critiques français de l’époque. Et pourtant, de 1849 à 1883, date de sa mort, il consacra autant sinon plus d’énergie à ses tableaux qu’à ses innombrables illustrations. Considérant que sa peinture était injustement traitée en France, il accepta en 1868 la proposition des marchands d’art Fairless et Beeforth d’ouvrir à Londres une « Doré Gallery » où seraient exposés en permanence ses tableaux. • Une oeuvre à la destinée hors du commun :Le chef d’oeuvre de la Doré Gallery était cette gigantesque peinture religieuse (609 x 914 cm) que Doré réalisa à partir de 1867 et qu’il acheva en 1872 : Le Christ quittant le prétoire, appelé aussi Le Praetorium. De 1872 à 1892, le tableau fut présenté à la « Doré Gallery » de Londres, avant d’être de 1892 à 1898, le clou d’une très longue exposition itinérante à travers les Etats-Unis, dont la première étape fut le Carnegie Music Hall de New York. A l’issue de cette tournée, Le Christ quittant le prétoire fut renvoyé à Londres et, les propriétaires de la Doré Gallery étant décédés, fut stocké puis oublié. Dans les années 60, il fut redécouvert et acquis par Oscar Kline qui possédait la Central Picture Gallery à New York. Puis en 1984, il entra dans la collection de George Encil, qui le mit en dépôt dans une église néogothique de Vienne, la Votivkirche, avant de le vendre en 1988 au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. • Un long chantier de restauration :L’état de conservation critique du tableau, dû pour partie à son histoire mouvementée, mais aussi, au début des années 1970, à une restauration hâtive et maladroite, a nécessité après son acquisition une restauration longue et complexe. Etalée sur plusieurs années et confiée à une équipe d’une dizaine de restaurateurs qualifiés, cette restauration a eu lieu dans l’actuelle salle consacrée aux peintures de Gustave Doré et s’est achevée en novembre 2003. (Source : fiche de salle du MAMCS)
Le choix de l’épisode biblique Jésus, après sa condamnation par les autorités religieuses juives, et notamment par le grand prêtre Caïphe, est amené là où le préteur romain rendait ses arrêts, le prétoire. Sous la pression populaire, Ponce Pilate choisit de gracier Barrabas plutôt que Jésus, puis se lave symboliquement les mains pour ne pas porter la faute de cette condamnation. Jésus après cette scène sera flagellé puis couronné d’épines (Ecce Homo), et enfin crucifié. Dans la composition de Gustave Doré, se tiennent en arrière-plan Pilate et Hérode qui n’ont pas réussi à sauver Jésus, alors que Caïphe, Annas, et Alexandre, placés à droite, se réjouissent en haut des marches de sa condamnation. Judas est quant à lui placé dans la foule à gauche et, en se retournant, présente un visage peu avenant, déformé par un rictus. A droite, parmi la foule, retenue par des soldats romains, on distingue Marie-Madeleine qui s’effondre aux pieds de la Vierge elle-même vêtue traditionnellement de bleu et blanc. Placé parfaitement au centre du tableau, le Christ, déjà blessé par la couronne d’épines, se dirige vers la croix qu’il va être condamné à porter jusqu’au mont Golgotha. Vêtu de blanc, le personnage semble irradier une douce lumière surnaturelle, et il est le seul parmi la multitude de personnages à tourner son regard vers le spectateur.Cette oeuvre, d’une taille impressionnante, est tout à fait exemplaire de la peinture de Gustave Doré qui les quinze dernières années de sa vie multiplia les paysages et les scènes religieuses. Elle frappe d’emblée par l’ampleur de sa composition, par la vitalité émanant d’une foule grouillante et gesticulante, et par l’efficacité d’une mise en scène théâtrale et dramatique. Cette peinture « à grand spectacle » évoque fortement les futures superproductions cinématographiques, comme par exemple celles de Cecil B. de Mille. D’autres versions plus petites existent actuellement : l’une aux Etats-Unis à la Bob Jones University de Greenville et une seconde (réplique autographe) au Musée des Beaux- Arts de Nantes, acquise en 1984. (Source : fiche de salle du MAMCS)
Trois Evangiles pour raconter une même histoire Objectifs : retrouver des informations dans trois textes différents, les comparer, apprécier le choix du peintre. Lecture des trois Evangiles qui évoquent la sortie du prétoire (Matthieu, Luc et Jean, versions grecque et latine en complément) : En amont en classe : Trouver les actions les plus développées dans chaque récit : la violence des soldats (Matthieu), les doutes de Pilate (Luc) ou le discours des deux parties (Jean). Rajouter des guillemets et surligner les paroles rapportées. Repérer les passages descriptifs peu nombreux à l’imparfait (souvent itératif) et les verbes au passé simple qui font progresser l’action (texte dramatique avant tout). Quelles phrases sont les plus impressionnantes ? Quel est le passage qu’on aimerait représenter si on était peintre, cinéaste, poète ?
Matthieu 27.26 à 27.32 : Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire, et ils assemblèrent autour de lui toute la cohorte. Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d'un manteau écarlate. Ils tressèrent une couronne d'épines, qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant : Salut, roi des Juifs! Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier. Lorsqu'ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon, et ils le forcèrent à porter la croix de Jésus. Bible de Louis Segond (1880)
Luc 23.20 à 23.27 : Pilate leur parla de nouveau, dans l'intention de relâcher Jésus. Et ils crièrent : Crucifie, crucifie-le! Pilate leur dit pour la troisième fois : Quel mal a-t-il fait? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût crucifié. Et leurs cris l'emportèrent : Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait. Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté. Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu'il la porte derrière Jésus. Il était suivi d'une grande multitude des gens du peuple, et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Bible de Louis Segond (1880)
Jean 19.1 à 19.17 : Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre; puis, s'approchant de lui, ils disaient : Salut, roi des Juifs! Et ils lui donnaient des soufflets. Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs : Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit : Voici l'homme. Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent : Crucifie! Crucifie! Pilate leur dit : Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui. Les Juifs lui répondirent : Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus : D'où es-tu? Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit : Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher? Jésus répondit : Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché. Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient : Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé le Pavé, et en hébreu Gabbatha. C'était la préparation de la Pâque, et environ la sixième heure. Pilate dit aux Juifs : Voici votre roi. Mais ils s'écrièrent : Ote, ôte, crucifie-le! Pilate leur dit : Crucifierai-je votre roi? Les principaux sacrificateurs répondirent : Nous n'avons de roi que César. Alors il le leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent. Jésus, portant sa croix, arriva au lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha. Bible de Louis Segond (1880)
Texte latin (Vulgate) 27:26 tunc dimisit illis Barabban Iesum autem flagellatum tradidit eis ut crucifigeretur 27:27 tunc milites praesidis suscipientes Iesum in praetorio congregaverunt ad eum universam cohortem 27:28 et exuentes eum clamydem coccineam circumdederunt ei 27:29 et plectentes coronam de spinis posuerunt super caput eius et harundinem in dextera eius et genu flexo ante eum inludebant dicentes have rex Iudaeorum 27:30 et expuentes in eum acceperunt harundinem et percutiebant caput eius 27:31 et postquam inluserunt ei exuerunt eum clamydem et induerunt eum vestimentis eius et duxerunt eum ut crucifigerent 27:32 exeuntes autem invenerunt hominem cyreneum nomine Simonem hunc angariaverunt ut tolleret crucem eius 27:33 et venerunt in locum qui dicitur Golgotha quod est Calvariae Locus
Texte grec, Matthieu 27 26 Τότε ἀπέλυσεν αὐτοῖς τὸν Βαραββᾶν: τὸν δὲ Ἰησοῦν φραγελλώσας παρέδωκεν ἵνα σταυρωθῇ. Alors Pilate leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. 2627(Π) Τότε οἱ στρατιῶται τοῦ ἡγεμόνος, παραλαβόντες τὸν Ἰησοῦν εἰς τὸ πραιτώριον, συνήγαγον ἐπ’ αὐτὸν ὅλην τὴν σπεῖραν: Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire, et ils assemblèrent autour de lui toute la cohorte. 2728καὶ ἐκδύσαντες αὐτόν, περιέθηκαν (N περιέθηκαν αὐτῷ χλαμύδα κοκκίνην → χλαμύδα κοκκίνην περιέθηκαν αὐτῷ) αὐτῷ χλαμύδα κοκκίνην. Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d'un manteau écarlate. 2829Καὶ πλέξαντες στέφανον ἐξ ἀκανθῶν, ἐπέθηκαν ἐπὶ τὴν (N τὴν κεφαλὴν → τῆς κεφαλῆς) κεφαλὴν αὐτοῦ, καὶ κάλαμον ἐπὶ (N ἐπὶ τὴν δεξιὰν → ἐν τῇ δεξιᾷ) τὴν δεξιὰν αὐτοῦ: καὶ γονυπετήσαντες ἔμπροσθεν αὐτοῦ ἐνέπαιζον (N ἐνέπαιζον → ἐνέπαιξαν) αὐτῷ, λέγοντες, Χαῖρε, ὁ (N ὁ βασιλεὺς → βασιλεῦ) βασιλεὺς τῶν Ἰουδαίων: Ils tressèrent une couronne d'épines, qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite ; puis, s'agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant : Salut, roi des Juifs ! 2930καὶ ἐμπτύσαντες εἰς αὐτόν, ἔλαβον τὸν κάλαμον, καὶ ἔτυπτον εἰς τὴν κεφαλὴν αὐτοῦ. Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. 3031Καὶ ὅτε ἐνέπαιξαν αὐτῷ, ἐξέδυσαν αὐτὸν τὴν χλαμύδα, καὶ ἐνέδυσαν αὐτὸν τὰ ἱμάτια αὐτοῦ, καὶ ἀπήγαγον αὐτὸν εἰς τὸ σταυρῶσαι. Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier. 3132(Π) Ἐξερχόμενοι δὲ εὗρον ἄνθρωπον Κυρηναῖον, ὀνόματι Σίμωνα: τοῦτον ἠγγάρευσαν ἵνα ἄρῃ τὸν σταυρὸν αὐτοῦ. Lorsqu'ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, appelé Simon, et ils le forcèrent à porter la croix de Jésus. 3233Καὶ ἐλθόντες εἰς τόπον λεγόμενον Γολγοθᾶ, ὅ ἐστιν λεγόμενος (N λεγόμενος Κρανίου Τόπος → Κρανίου Τόπος λεγόμενος) Κρανίου Τόπος, Arrivés au lieu nommé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne.
Atelier d’écriture • Observation : • Faire remarquer le gigantisme du tableau, notre position en contreplongée, et le point de vue différent qu’on peut en avoir si on l’observe depuis la fenêtre ou le petit balcon du haut (on observe le Christ comme un des badauds perchés). On peut aussi remarquer notre position improbable sur le parvis désert devant le Christ : le spectateur est comme le caméraman des péplums autour de qui se construit l’action. • Prédominance des couleurs sombres. • D’où vient la profondeur et la force de cette scène ? Se servir des diapositives suivantes pour faire trouver les lignes de construction, les sources de lumière, les regards des personnages qui convergent tous vers le Christ sauf ceux de Judas, la Vierge, Marie-Madeleine et les soldats (faire tracer). • Ce qui donne l’impression que la foule est monumentale : l’opposition avec les endroits vides du tableau (le parvis, le ciel, l’escalier), les personnages qui sortent des lignes de construction, ceux qui débordent au-dessus des éléments d’architecture du haut de l’escalier, ceux dont on ne voit qu’une partie (un bras, une jambe …) • Dessiner quelques détails qu’on aime (le pied nu, la ceinture orange au premier plan à gauche, …) • Retrouver les éléments du texte biblique étudié en classe dans le tableau : qu’est-ce qui intéresse surtout le peintre ? • Ecriture préparatoire sur place et valises de mots : • Le vocabulaire des émotions. Suivant le niveau de la classe, faire trouver des adjectifs ou faire choisir parmi la liste suivante ceux qui expriment le mieux les expressions du visage des personnages de la foule : étonné, fier, amoureux, envieux, tendu, honteux, heureux, oppressé, fasciné, méprisant, fatigué, terrifié, avide, horrifié, stupéfait, triste, affligé, effondré, inquiet, suppliant, consterné, miséricordieux, curieux, ravi, furieux, admiratif, … • Chercher quelques antonymes pour qualifier le visage et l’attitude du Christ. • Conjuguer les verbes suivants à l’imparfait pour décrire les actions des personnages : regarder, toucher, rire, descendre, empêcher, crier, suffoquer, écarquiller, pousser, retenir, enjamber, brandir, être couché, se pencher, s’approcher, observer, tendre, porter, tourner la tête, s’agenouiller, supporter, se tourner, s’appuyer, se lever, escalader, gésir, tomber, s’asseoir, laisser, attendre, glisser, supplier, se hausser, … • Trouver des expressions bibliques représentées dans le tableau (cf. diapositive suivante). • Ecriture finale en classe : • Choisir un des soldats qui raconte la scène le lendemain à un camarade de cohorte : il utilise l’imparfait de description, le vocabulaire des émotions et quelques expressions bibliques. • On pourra commencer par : Je t’assure …, ou C’était très étrange …
Expressions bibliques utilisables • Porter sa croix (Calvaire). • Pleurer comme une Madeleine (effondrement de Marie-Madeleine lors de la crucifixion). • Être un vrai Judas (baiser de Judas pour livrer Jésus aux Romains). • Quel Capharnaüm ! (ville à grande activité commerciale où Jésus commença son ministère, qui évoque le désordre et la confusion). • Un tohu-bohu (mot hébreu pour évoquer le chaos avant la Création).
Lignes de construction pour faire du Christ une figure centrale au sein de la foule grouillante.
Convergence des regards rouges (la foule) et divergence des regards noirs (Judas, la Vierge, Marie-Madeleine, les soldats).
Compétences du socle commun à mobiliser Palier 3 Compétence 1 La maîtrise de la langue française. • L i r e Repérer les informations dans un texte à partir des éléments explicites et des éléments implicites nécessaires. Manifester, par des moyens divers, sa compréhension de textes variés. • É c r i r e Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de consignes données. Palier 3 Compétence 5 La culture humaniste. • A v o i r d e s c o n n a i s s a n c e s e t d e s r e p è r e s Relevant de la culture littéraire : oeuvres littéraires du patrimoine. Relevant de la culture artistique : oeuvres picturales, musicales, scéniques, architecturales ou cinématographiques du patrimoine. • S i t u e r d a n s l e t e m p s, l ’ e s p a c e , l e s c i v i l i s a t i o n s Établir des liens entre les oeuvres (littéraires, artistiques) pour mieux les comprendre. Palier 3 Compétence 7 L’autonomie et l’initiative. • F a i r e p r e u v e d ’ i n i t i a t i v e Manifester curiosité, créativité, motivation à travers des activités conduites ou reconnues par l’établissement.
Pour aller plus loin … Bien avant Gustave Doré, des œuvres de la Renaissance présentées au Musée des Beaux-Arts de Strasbourg évoquent la même scène du Nouveau Testament ou des moments proches de celle-ci : on peut envisager un parcours inter-musées (MAMCS et Musée des Beaux-Arts) pour comparer le choix du passage biblique, le traitement du visage du Christ, voire les oppositions entre les expressions de douleur et de sérénité. Bassano, Christ aux outrages. Le Tintoret, Descente de croix. Crespi, Le Christ tombé sous la croix. Peterzano, Déposition de croix. Lotto, Evanouissement de la Vierge.
Dossier réalisé par Justine GRENIERProfesseur de lettres chargé de mission au service éducatif des Musées de Strasbourg.