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Handicap et sport

Handicap et sport. Claude Hamonet, Médecin-rééducateur, diplômé de Médecine et de biologie appliquée à l’activité physique et au sport, Docteur en Anthropologie sociale. Consultant à l’Hôtel-Dieu de Paris. 1- Le handicap en 2012

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Presentation Transcript


  1. Handicap et sport Claude Hamonet, Médecin-rééducateur, diplômé de Médecine et de biologie appliquée à l’activité physique et au sport, Docteur en Anthropologie sociale. Consultant à l’Hôtel-Dieu de Paris

  2. 1- Le handicap en 2012 • 2- la rééducation par l’activité physique. Le sport , une thérapeutique ? • 3- La réadaptation par le sport dont le sport adapté.

  3. Rappel de la problématique du handicap • 1-C'est la lésion corporelle pathologique qui rend les personnes handicapées. • 2-C’est la société et le cadre de vie qui créent les situations de handicap.

  4. Une perspective « positive » pour les personnes qui vivent des situations de handicap Abandonner l'idée préconçue de la déficience comme seule caractéristique de la personne … pour en venir à la nécessité d'éliminer les barrières, de réviser les normes sociales, politiques et culturelles, ainsi qu'à la promotion d'un environnement accessible et accueillant. (Déclaration de Madrid mai 2002)

  5. Pour une définition du handicap sansréférence à la déficience-infirmité • Constitue un handicap (ou une situation de handicap) le fait, pour une personne, de se trouver, de façon durable, limitée dans ses activités personnelles ou restreinte dans sa participation à la vie sociale du fait de la confrontation interactive entre ses fonctions physiques, sensorielles, mentales et psychiques lorsqu’une ou plusieurs sont altérées et, d’autre part, les contraintes physiques et sociales de son cadre de vie.

  6. LE HANDICAP MODIFICATIONS DU CORPS LIMITATIONS FONCTIONNELLES SUBJECTIVITÉ OBSTACLES DANS LES SITUATIONS DE LA VIE

  7. Les situations de handicap à Saint-Cyr sur le Rhône : étude de Pierre Minaire

  8. Microsituations à Saint-cyr sur le Rhône.

  9. Pour une éthique urbaine : accès à une salle de sport à Saint Mandé

  10. Pour une éthique du sport pour tous : match de Basket avec handisport à SaintMandé, 2002

  11. Fatigue et déconditionnement à l’effort prévenir et traiter par la rééducation et le sport

  12. « La plus sûre façon de tuer un Homme c’est de l’empêcher de travailler, c’est de le payer à ne rien faire »Félix Leclerc, poète de « la Belle province »

  13. Mal - adaptation à l’effort Physique et situations de handicap • La fatigue est une cause fréquente de consultation et de mal-être au travail. • Tous les fatigués ne se ressemblent pas : il faut distinguer la fatigue physique et la lassitude qui est comportementale. • Dans les deux cas le handicap est identique : une difficulté à faire face, en quantité ou en durée, aux besoins d’une dépense énergétique accrue dans une situation donnée.

  14. Des préjugés et dogmes qui nous coûtent cher sur le plan de la santé au travail Le dogme du reposdans certaines affections, notamment cardiaques ou rhumatismales, a longtemps prévalu et reste encore prégnant dans l'esprit de bien des médecins et aussi des malades sur des bases plutôt culturelles que scientifiques. Selon Halar et Bell, c'est à un chirurgien anglais : J. Hilton, (1882) que l'on doit la promotion du repos au lit en tant qu'approche thérapeutique de base dans le traitement des maladies humaines. Il faut dire que le fameux "gardez le lit" a eu du succès et a la vie dure. Il a même pris l’allure d’une sorte de «thérapeutique» avec la notion de convalescence, confondant, fatigabilité et adap-tation à l’effort, repos et réadaptation.

  15. Et pourtant les anglais ne sont pas tous comme çà • Un autre Anglais publiait en 1740 "Gymnastique médicale ou à chacun son propre médecin. Traitement, par le mouvement, de la tuberculose, l'hydropisie, l'hypochondrie". • En 1947, Sir Ludwig Guttmann créait et inaugurait, à Stoke-Mandeville près de Londres, les premiers jeux olympiques pour personnes handicapées

  16. Les dos, les cœurs et l’effort, les freins médicaux iatrogènes Interdits de tennis. • N. 43 ans, professeur de mathématiques a une passion : le tennis. Après deux pontages et un réentraînement «poussé» dans le service, il reprend son travail à un «poste» adapté (décision de la commission médicale) : téléenseignement à domicile. Ses temps de loisir lui permettent de reprendre avec succès son sport favori et de se «classer» . • Il n'y a pas si longtemps,une de mes amies, rhumatolo-gue, était accusée de "faute grave", publiquement, lors d'un «staff» hospitalier, par son patron, parce qu'elle proposait à son patient lombalgique de faire du tennis.

  17. De la peur de l’effort au déconditionnement social et à l’exclusion La plupart des médecins aujourd'hui redoutent de conseiller une rééducation à l'effort chez un «cardiaque» ou un «dosalgique» et sont restrictifs (obligation de précaution ?) dans leurs prescriptions et conseils, même par rapport à l'activité quotidienne. Ou bien, ils donnent des conseils d'activité modérée dont on sait qu'elle est inefficace pour redonner à la personne désadaptée une fonction de tolérance à l'effort compatible avec une bonne qualité de vie. Le résultat est néfaste et se solde par des arrêts de travail prolongés avec exclusion, parfois définitive du milieu du travail et par un « déconditionnement social ».

  18. Naissance de la rééducation moderne à l’effort • Le réentraînement (ou mieux la rééducation à l'effort) fait partie, depuis longtemps, des programmes de rééducation des paraplégiques et des accidentés du travail (SNCF, Renault). • L'utilisation d'un programme particulier de rééducation par l'effort est une donnée assez nouvelle qui a été induite principalement par l'introduction de la lutte contre la désadaptation à l'effort dans le traitement des coronaropathies par les médecins -rééducateurs : Goepfert & Pierquin (Nancy), Chignon & Hamonet (Créteil) et les cardiologues : Broustet (Bordeaux). • Ceci est à l'origine, depuis une trentaine d'années, de travaux et d'expériences cliniques qui permettent, aujourd'hui, de dégager une méthodologie simple et efficace, largement diffusée dans de multiples indications.

  19. Selon le coût énergétique : Il est possible pour chacune de nos activités de fixer leur coût énergétique en tenant compte de la con-sommation d'oxygène (Le VO 2 Max) au repos. L'expression en est le MET (Metabolic Equivalent) ou quantité d'oxygène par unité de poids au repos (3,5 ml d'O2 par kilogramme de poids et par minute). La comparaison de la valeur de repos avec la valeur à l'effort permet d'évaluer l'activité par le coefficient de multiplication (doublement, triplement ou plus).

  20. Le jogging (8km à l'heure) est évalué à 7 MET, • La bicyclette (20 km à l'heure) à 7- 8,5 MET, • Repasser à 3 MET, • Tondre le gazon à 4-6 MET, • Monter lentement un escalier à 5-6 MET. On peut ainsi mesurer la puissance énergéti-que de nos activités quotidiennes, de loisirs et de travail. C'est là un instrument précieux pour l'adaptation et la réadaptation.

  21. Tables de conversion des actes courants de la vie en MET, J.C. Chignon et F. Jan : • *Moins de trois MET : manger, se laver, s'habiller, faire la cuisine, laver la vaisselle (sans machine), • *Trois à quatre MET : repasser, balayer, faire un lit, avoir un rapport sexuel, • *Trois à cinq MET : faire les courses, passer l'aspirateur, faire du jardinage (sarcler, biner) • *Cinq à six MET : Peindre un plafond, monter lentement un escalier, tailler des haies, porter 15 à 20 kilos.

  22. Selon le type d'effort et le mode de sollicitation des chaînes biologiques énergétiques: • Exercices "de vitesse", d'intensité maximale et de durée très brève (moins de10 secondes), • Exercices "de résistance", d'intensité submaximale, de durée comprise entre 10 secondes et 2 minutes, • Exercices "d'endurance", d'intensité plus modérée, supérieure à 3 minutes, et pouvant se prolonger plusieurs heures. • En rééducation, ce sont le deuxième et le troisième type d'exercices qui sont les plus utilisés. Les efforts brefs et intensifs ayant un effet défatigant rapide par leur action sur l'ensemble des masses musculaires, les efforts moins intenses et plus prolongés ayant plutôt un effet vasculaire périphérique.

  23. Bases physiologiques ILes différentes formes d'exercices et d'activités • Selon la topographie : • -Exercices "locaux" sollicitant un seul groupe musculaire (se soulever sur la pointe des pieds", "tirer des bras en arrière") • -Exercices "régionaux" sollicitant plusieurs groupes musculaires (la marche, le vélo, le tapis roulant, par exemple). • -Exercices "généralisés" mettant en jeu la quasi-totalité des groupes musculaires (course, natation). • ll faut savoir que chacun de ces exercices a des effets métaboliques sur l’ensemble du système endocrinien, cardio-vasculaire et musculaire. Ils sont d’autant plus importants que les masses musculaires mises en jeu sont volumineuses. Le vélo, à cet égard, est particulièrement intéressant.

  24. La réalisation de la rééducation à l'effort et par l'effort,aspects pratiques I • Toute séance d'entraînement à l'effort doit être précédée d'une phase d'échauffement • L’effort doit être suffisamment intense et être longtemps et souvent répété mais en laissant des temps de repos suffisants entre deux séances. Ce temps est nécessaire pour permettre une reconstitution physiologique et tissulaire et éviter la «phase réfractaire» pendant laquelle les tissus ne se remanient pas, si un nouvel effort survient. En pratique, un jour de repos entre deux séances est souhaitable.

  25. La réalisation de la rééducation à l'effort et par l'effort,aspects pratiques • Dans tous les cas, le meilleur instrument de contrôle est le patient lui-même. Ce sont ses propres sensations d'intolérance à l'effort qu'il faut éduquer. • La plus importante est l'essoufflement : ne plus pouvoir parler durant l'effort est un excellent signe d'anoxie. La pratique en groupe est de ce point de vue très utile car, à l'occasion des échanges verbaux entre les participants, on remarque très vite celui qui a atteint sa limite de tolérance à l'effort. • D'autres sensations sont utiles et significatives : la lassitude, l'oppression respiratoire, la gêne musculaire plus ou moins diffuse. • Ce sont ces mêmes sensations qui permettront, ulté-rieurement au patient de s'adapter aux activités quo-tidiennes et de contrôler son autorééducation.

  26. La réalisation de la rééducation à l'effort et par l'effort,aspects pratiques • Les prises de la pression artérielle et du pouls sont des paramètres faciles à mesurer (y compris en autocontrôle) et nécessaires. • La mesure du pouls doit être "instantanée" avec des pulsemètres. Son temps de retour aux chiffres de base normale après l'effort est une indication très utile de tolérance ou d'intolérance. Le fait d'utiliser des bêta-bloquants modifie, bien entendu, cette donnée.

  27. Indications • Les coronaropathies. • Les insuffisants respiratoires • Les affections rhumatologiques • Les personnes avec un syndrome neurologique(hémiplégie, paraplégie, cérébrolésés) • La pathologie vasculaire. Les artéritiques et les hypertendus; • Les personnes âgées ou viellissantes

  28. Indications *Le mal de dos...Non seulement, il ne faut plus interdire aux personnes souffrant du dos les activités physiques. Il faut, au contraire, les encourager comme cela se fait dans les écoles du dos et les programmes de réentraînements intensifs à l'effort tels que ceux des "back-centers" américains qui, peu à peu ont fait école en France sous le nom de « restauration fonctionnelle du rachis» (prédominance lésionnelle oblige). *Il n'y a pas de "désadaptation énergétique" à proprement parler dans ce cas, contrairement à ce que l'on pouvait imaginer, mais un "déconditionnement à l'effort"(Boulay & Hamonet)

  29. L’Homme dans l’espace la prévention la récupération Le programme de réentrainement à l’effort sur cycle tel qu’il est validé associant efforts fractionnés et efforts plus prolongés est indiqué. Les efforts d’intensité moyenne seront associés d’emblée (effet vasodilatateur recherché) L’utilisation de combinaisons de contention sera prolongé notamment lors de l’effort. Les techniques usuelles de rééducation proprioceptive sont à appliquer;

  30. Olympisme et handicaps • Stoke-Mandeville (G.B., 1947) : création des premiers jeux olympiques avec des personnes en situation de handicap (Sir Ludwig Gutman). • Alger 1976 : création des premiers jeux olympiques algériens dans les rues d’ALGER. • Chenevier 1981 : réalisation des premiers jeux sportifs de Chenevier

  31. Les activités Céci-foot Basket en fauteuil Tir à l’arc, Courses et athlétisme en fauteuil Tir aux armes ETC

  32. Pour une éthique du partage et de la participation : ARZAL (croisière de Pen Bron)

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