Données fondamentales à la base de mesures préventives

2. Données fondamentalesà la basede mesures préventives Dr B. Degeilh, Laboratoire de Parasitologie et zoologie Faculté de Médecine, Rennes

3. 1ère maladie vectorielle de l’hémisphère nord • Contamination par piqûre d’une tique infectée par Borrelia burgdorferi sensu lato • Vecteurs principaux : tiques du genre Ixodes appartenant au complexe Ixodes ricinus • Zone néarctique • I. scapularis (= « I. dammini ») • I. pacificus • Zone paléarctique • I. ricinus : Europe tempérée • I. persulcatus : Europe de l’est et Asie

4. Cycle d’Ixodesricinus • Hématophage • Tique à cycle • triphasique (3 stases : larve, nymphe, adulte) • trixène (3 hôtes différents) • télotrope (gamme d’hôtes variés) • Durée du cycle selon • Climat, habitat, hôtes

5. Quête de l’hôte • Tique exophile • Pour toutes les stases • Attitude caractéristique • 1ère paire de pattes écartée • Organe de Haller (CO2) • Support variable • Hauteur de quête variable • Très large gamme d’hôtes

6. Facteurs influençant le cycle • La température • Tique des pays tempérés • Température > 35°C tue I. ricinus • L’hygrométrie • Facteur le + important • Hygrométrie relative > 75% • La végétation • Les hôtes

7. Influence de la végétation • Sur une durée de vie moyenne de 3 ans la tique ne passera que 3 semaines sur un hôte • Tique essentiellement sylvicole en Europe continentale

8. Habitat ouvert • En Grande Bretagne • I. ricinus présent dans les pâturages collinéens et dans les landes • En Bretagne • Présence dans les landes intérieures • Absence dans les landes littorales • Dans les prairies de l’ouest entourées de haies vives ou en lisière de bois • Densité beaucoup plus faible

9. Répartition géographique • Distribution limitée par les températures extrêmes de survie • Répartition très vaste • 65° et 39° de latitude nord • Quelques îlots en Afrique du Nord

10. Activité saisonnière • Pays d’Europe tempérée • Classique activité bimodale : • Premier pic au printemps • 2ème à la fin de l’été et début de l’automne • Non généralisable • En « zone limite » d’habitat • Finlande une saison juin-juillet • Maghreb activité hivernale • En milieu ouvert activité de quelques semaines

11. Présence en France • Cartographie des populations d’Ixodesricinus • Large distribution • Absent • > 1500 m • Régions méditerranéennes • Zone littorale la + occidentale

12. Densité d’Ixodesricinus • Très variable selon les régions de France • Pics de densité des nymphes/100m2 • En Bretagne 429/100m2 • St Michel en grève : 26/100m2 • Forêt de Rennes : 238/100m2 • Bois de Soeuvres :429/100m2 • Dans la région Centre 243/100m2 • Dans la Meuse 217/100m2 • En Alsace 487/100m2(mai 2005) • Munster : 398/100m2 • Guebwiller :487/100m2

13. Importance médico-vétérinaire • La piqûre • Action traumatique • Action chimique • Micro-hématome • Oedème • Action toxique • Toxine neurotoxique • Action spoliatrice • Action inoculatrice • Bactéries • Virus • parasites hypostome qui s’ancre dans l’épiderme

14. L’agent pathogène :Borrelia burgdorferi sensu lato • Ordre : Spirochétales • Famille:Spirochaetaceae • Genre : Borrelia • Espèces : 12 espèces Bactéries spiralées, mobiles extracellulaires

15. Répartition des espèces de Borrelia burgdorferi sensu lato I.ricinus B. burgdorferi s.s. B. garinii B. afzelii B. lusitaniae B. valaisiana B. spielmanii I. persulcatus B. garinii B. afzelii (B. sinica) Borrelia burgdorferi s.s. I. pacificus (I ovatus : B. japonica) (I. turdus : B. turdae) (I. tanuki : B. tanuki) I.scapularis I. dentatus I. spinipalpis (B. andersonii) (B. bissettii)

16. Relation Ixodes/Borrelia • Infestation de la tique • Repas sanguin sur un vertébré contaminé • Transmission transstadiale • Transmission transovarienne • Localisation des spirochètes • Tube digestif chez la tique à jeun • Transmission de la bactérie à un hôte • Transmission par la salive lors du repas Femelle gorgée

17. Relation Ixodes/Borreliamécanisme detransmission • 1ère étape – acquisition de l’agent pathogène • 2ème étape • X des spirochètes dans l’intestin • Mue : diminution du nombre des spirochètes • 3ème étape : maturation • Nouvel hôte • Modification de l’expression des protéines membranaires Osp A Osp C • 4ème étape : passage dans les glandes salivaires (2 à 3 jours) • Délai de transmission : 48 heures en fait variable selon les espèces

18. Hôtes compétents • Hôtes capables d’entretenir le cycle dans la nature • Les micromammifères • Europe : Apodemus sylvaticus (mulot sylvestre), A.flavicollis (mulot à collier), Clethrionomys glareolus (campagnol roussâtre) • Amérique du nord : Peromyscus leucopus • L’écureuil gris (Sciurius carolensis) et l’écureuil roux (S. vulgaris) • Le hérisson (Erinaceus europaeus) • Les lagomorphes • Les oiseaux

19. Taux d’infestation des tiques • Adultes • 15% en Bretagne • 19% dans la Meuse • 22% en Haute-Vienne • 30% dans le Puy-de-Dôme • Nymphes • 5% en Bretagne (1,6 – 18,5%) • 8% dans la Meuse • 20% dans le Puy-de-Dôme • > 20% en Alsace

20. Relation homme/vecteur • Petite taille (nymphe ++) • Piqûre non douloureuse • inaperçue • Délai de fixation • < 24h : pas de risque • 24h : B. afzelii • 48h : B. burgdorferi s.s. Larve Nymphe fixée

21. Risque pour l’hommede contracter la maladie • Activité humaine • Saison • Maximum au printemps et début de l’été • Abondance du vecteur • Variable selon les forêts • Rare dans les forêts littorales • Taux d’infestation du vecteur • Variable selon les régions • Très élevé dans l’est de la France