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Le changement climatique (DESS 212 et DEA 111). La dimension environnementale : Le cas d’école du changement climatique Année 2004/2005 Christian de Perthuis. Le changement climatique : Plan.
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Le changement climatique (DESS 212 et DEA 111) La dimension environnementale : Le cas d’école du changement climatique Année 2004/2005 Christian de Perthuis Dauphine – 2004-2005
Le changement climatique : Plan 1.Changement climatique : diagnostics et principe de précaution 2. Le protocole de Kyoto 3. Le marché européen des permis d’émission 4. Les initiatives conduites aux Etats-Unis 5. Les implications pour les entreprises Dauphine – 2004-2005
Le changement climatique 1. Changement climatique et principe de précaution • Une typologie des pollutions atmosphériques • Principaux éléments du diagnostic du GIEC • Graphiques du GIEC • L’application du principe de précaution Dauphine – 2004-2005
Typologie des pollutions atmosphériques Moyens de lutte et résultats Conséquences Causes identifiées Echelle géographique Infections respiratoires : >1,5 Mons de décès/an d’après PNUE dans PVD Rejets des combustions domestiques (CO, particules, NOX..) Aménagements habitats, éducation. Domestique Réduction des émissions par renforcement des normes dans les villes OCDE, pas dans PVD. Dégradation atmosphériques extérieures, infections respiratoires Concentration de CO, NOX,, particules et ozone dans les villes Local Durcissement des normes, permis d’émission aux USA, réduction des rejets en Europe et aux USA, pas en Asie. Accroissement des concentrations de SO2 dans l’atmosphère Pluies acides, destruction des forêts, Régional • Planétaire • couche d’ozone • gaz à effet de serre Protocole international de Montréal (1987), quasi disparition des émissions. Convention cadre UN (1992) Protocole de Kyoto (1997) Destruction de la couche d’ozone Accroissement de l’effet de serre, changements climatiques Émissions de CFC (aérosols, réfrigérateurs, …) Emissions de GES (CO2, méthane, …) Dauphine – 2004-2005
Les six principaux GES concernés par Kyoto Facteurs de réduction Poids dans le total (2000) Origine des émissions Type de gaz : Combustion d’énergie fossile ; déforestation tropicale ; procédés indusriels (ciment, …) . CO2 (= 1 CO2) Economies d’énergie, énergies renouvelables, nucléaire, puits de carbone Pays dév. : 80 % France : 73 % Agriculture, gestion des déchets, activités gazières Méthane (CH4) (= 21 CO2) Récupération du méthane (décharges, lisiers, …) Pays dév. : 9 % France : 11 % Agriculture, industrie chimique et combustion Agriculture raisonnée, façons culturales Oxyde nitreux (N2O) (=310 CO2) Pays dév. : 7 % France : 14 % Trois gaz fluorés : SF6, PFC et HFC Émissions industrielles spécifiques (aluminium, magnésium, semi-conducteurs Climatisation, aérosol Changements de procédés industriels, réduction de la climatisation Pays dév. : 4 % France : 2 % Dauphine – 2004-2005
Les changements climatiques : principaux constats 1 - Principaux constats de l’IPCC : • Réchauffement de l’ordre de 0,6°C de 1970 à 2000 ; • Accroissement de la teneur en GES du fait des émissions anthropiques : • CO2 (principalement combustion) : plus de 70 % ; • Méthane et N2O : 15 à 20 % ; • Trois Gaz fluorés : le reste. • Scénarios prospectifs (d’ici 2100) : • Très grandes incertitudes sur les enchaînements (flux / Stocks) de long terme : principe de précaution. • Hausses des températures : 1,4 à 5,8°C • Hausse du niveau de la mer : 9 à 88 Cm • Effets très différenciés suivant les régions : le plus lourd tribut : dans les PVD et les régions arides. • 2 – Responsabilités « partagées mais différenciées : • Pays industrialisés : 70 % des émis. • Pays en transition : vif déclin du fait du recul économique • PVD : Forte progression des émis., notamment en Asie. • 3 – Réactions de la collectivité : • 1979-1992 : diagnostic et études (Conférences mondiales, IPCC) ; • 1992 : Convention cadre (UNFCCC) de l’ONU contre le changement climatique • 1997 : Protocole de Kyoto Dauphine – 2004-2005
Les indices du réchauffement climatique Fluctuations des températures dans l’hémisphère Nord Source : OCDE Dauphine – 2004-2005
L’inégale répartition des responsabilité Source : International Energy Outlook, 2004 Dauphine – 2004-2005
Emissions de CO2 : les dynamiques régionales (1) Source : International Energy Outlook, 2004 Dauphine – 2004-2005
Emissions de CO2 : les dynamiques régionales (2) Emissions de CO2 en 2025 (Scénario au «fil de l’eau») Emissions de CO2 en 1990 Source : International Energy Outlook, 2004 Dauphine – 2004-2005
Le contenu carbone des différentes économies Source : International Energy Outlook, 2004 Dauphine – 2004-2005
Le principe de précaution (1) « Principe d’action qui incite, face à des dommages potentiels graves et dans un contexte d’incertitude scientifique, à prévenir les dangers sans attendre d’avoir levé l’incertitude » D.Bourg & JP Maréchal Gravité présumé du risque Incertitudescientifique • Quatre erreurs fréquentes d’interprétation : • Confusion entre précaution et prévention • Précaution et exigence du risque zéro • Idée d’inversion de la charge de la preuve • Assimilation de Précaution et Inaction Dauphine – 2004-2005
Le principe de précaution (2) Dauphine – 2004-2005
Principe de précaution et droit international • Protocole de Montréal relatif à la protection de la couche d’ozone (UN 1987) • Troisième conférence sur la mer du Nord (UN 1990) • Convention cadre contre le changement climatique (UN 1992) • Traité sur l’Union Européenne (Maastricht, 1992) • Protocole de Stockholm sur les POP (UN 2001) « Il incombe aux Parties de prendre des mesures de précaution pour prévoir, prévenir ou atténuer les causes des changements climatiques et en atténuer les effets néfastes. Quand il y a risque de perturbations graves ou irréversibles, l’absence de certitude scientifique absolue ne doit pas servir de prétexte pour différer l’adoption de telle mesure, étant entendu que les politiques et mesures qu’appellent les changements climatiques requièrent un bon rapport coût-efficacité, …. » Dauphine – 2004-2005
Le changement climatique 2. Le protocole de Kyoto • Les instruments de lutte contre les pollutions • L’architecture d’ensemble du projet • Les mécanismes de flexibilité • La mise en œuvre du protocole et les perspectives Dauphine – 2004-2005
La panoplie des instruments de lutte contre les pollutions Dauphine – 2004-2005
Architecture d’ensemble du protocole de Kyoto Points de repère sur le Protocole • Protocole d’application de la convention cadre de 1992 portant sur la période s’achevant en 2012 ; • Protocole aux implications différentes : • Engagements contraignants de réduction des émissions pour les pays de l’annexe B : -5,2 % entre 1990 et 2008/12 ; • Pas d’engagement pour les autres (pays en développement) • Conditions d’entrée en vigueur : • Ratification par au moins 55 pays ; • Parmi les pays de l’annexe 1, les signataires doivent représenter au moins 55 % des émissions. • 2005 : début de la négociation pour incorporer les PVD dans le dispositif de l’après 2012 • 2008-2012 : période d’engagement couverte par le Protocole, des échanges de permis et de l’application conjointe Trois mécanismes de flexibilité • Echanges de permis d’émission : • Commerce possible de quotas entre pays de l’annexe B (article 17) • Objectifs : réduire les coûts de réduction • Deux mécanismes projets (Echange de crédits) : • Mécanisme d’application conjointe : Projets entre pays de l’annexe B (article 6) • Mécanisme de développement propre : Projets avec des pays en développement(article 12, concernant les projets hors annexe B) Dauphine – 2004-2005
Les engagements de réduction des GES Emissions de gaz à effets de serre (pays de l’annexe B) (CO2) Source : Worldwatch Institute Dauphine – 2004-2005
Les objectifs de Kyoto en graphiques Températures et concentration de GES (Monde) Emissions de GES dans l’OCDE Scénario « fil de l’eau » Scénario Kyoto Source : OCDE Dauphine – 2004-2005
Les mécanismes de flexibilité de Kyoto : l’échange de permis (1) • Principe (article 17) - permettre l’échange de permis (AAU) entre parties de l’annexe B : • Une partie vendeuse qui réduit ses émissions effectives en dessous de son quota (AA) ; • Une partie acheteuse qui émet au-delà de son quota ; • Avantage attendu : réduire le coût global de la lutte en privilégiant les projets à plus faible coût marginal. • Fonctionnement prévu du marché : • Période 2008-2012 avec « bancabilité » possible sur la période suivante. Eligibilité : existence d’un inventaire déposé à l’UNFCCC, d’un quota (AA) approuvé et d’un registre permettant d’assurer l’observance ; • Règles contraignantes : restitution de 1,3 AAU par unité manquante par rapport à l’objectif Kyoto. • Profondeur du marché (d’après les déclarations à l’UNFCC) : • Montant total des AAUs : 17 339 Mons TeqCO2 (11 180 Hors US et Australie), Demande potentielle (MTeqCO2) : Offre potentielle (MTeqCO2) : US & Australie : 2500 Russie & Ukraine : 550 à 1000 UE-15 : 440 Autres Europe Est : 107 Japon & Canada : 365 Dauphine – 2004-2005
Les mécanismes de flexibilité de Kyoto : le mécanisme de développement propre (2) • Principe (article 14) : générer des crédits en investissant dans les PVD • Règle de l’additionnalité : à démontrer au cas par cas auprès du CDM-Board qui émet les crédits (CERs). Principaux secteurs : rationalisation énergétique, renouvelables, biogaz des décharges, industrie chimique, … • Investisseurs dans l’annexe B et disposent de crédits qui s’ajoutent à leurs AAs (Principaux investisseurs en 2003/2004 : Industriels japonais, Fonds BM et gouvernement hollandais). Période : possbilité d’investir à partir de 2002, bancabilité partielle après 2012 • Profondeur du marché (2010) : de l’ordre de 180 Mons de T CO2 dont 120 vers UE-15 ; prix observés (2004) : de 6 à 8 $/T ; prix anticipés vers 2010 : de 10 à 12 $/T Exemple d’une opération type Évaluation du projet par rapport à une situation sans MDP de 500 000t/an Bénéficiaire d’une technique propre Lancement du MDP France Vietnam La France récupère les crédits (500 000t/an) économisés par rapport à la situation de référence Dauphine – 2004-2005
Repères chronologiques (1) • 1893 : Premières hypothèses sur le lien entre les émissions anthropique de CO2 et le réchauffement (Svante Arrhenius, prix Nobel de chimie) • 1979 : Première conférence mondiale sur le climat (UN) • 1988 : Création du réseau mondial d’experts scientifiques (GIEC) sous l’égide de l’ONU • 1992 : Signature de la Convention cadre sur le changement climatique (UN), entrée en vigueur en mars 1994 • 1997 : Signature du Protocole de Kyoto, principal texte d’application de la Convention cadre sur le changement climatique • 2001 : Retrait des Etats-Unis de Kyoto • 2001 : Accords de Marrakech sur les mécanismes projets de Kyoto • 2004 : Annonce de la ratification du protocole de Kyoto par la Russie Dauphine – 2004-2005
Les enjeux de l’après Kyoto • Le retrait américain pose un dilemme très basique : • Si ratification de la Russie, entrée en vigueur du Protocole, mais avec deux difficultés : • Risque de déséquilibre offre / demande et de baisse du prix des permis ; • La zone Kyoto ne fait que 42 % du PIB mondial (contre 62 % avec USA), et risque de subir des désavantages compétitifs. • Si non ratification par la Russie, le protocole n’entre pas en vigueur ce qui va faire coexister une zone Europe avec un dispositif contraignant et le marché des permis et d’autres zones avec des mécanismes différents. • Dans tous les cas, il faudra bien faire face à la montée des émissions : • La position des Etats-Unis, trois axes principaux : • Une incitation très forte à la R & D sur les énergies alternatives (Hydrogène + énergies renouvelables) ; • Une promotion « fédérale » des approches volontaires et un trading du carbone ouvert sur le marché de Chicago ; • Des pressions croissantes en provenance d’acteurs domestiques : les Etats pour la pression réglementaire et la galaxie des acteurs de la mouvance écologique. • Le plus probable pour les entreprises est que dans tous les scénarios, les émissions de GES, encore « gratuites » aujourd’hui, auront un coût demain. La question est de savoir si ce coût sera harmonisé dans un cadre multilatéral ou pas. Dauphine – 2004-2005
Le changement climatique 3. Le marché européen des permis • Les émissions européennes de GES • L’architecture d’ensemble • La mise en place du marché : registre et allocation des quotas • Mise en œuvre et perspectives Dauphine – 2004-2005
Les sources d’émission de GES dans l’UE Emissions de GES par secteur en 2000 (UE-15) Source : Commission (COM (2002) 702 Final) Dauphine – 2004-2005
Evolutions par pays : Avance de RFA et UK (changements dans la production d’électricité) ; Dérapages : Espagne, Irlande, Grèce. Evolutions par secteur : Mécanismes et outils adaptés pour les émissions concentrées (industrie lourde, production d’énergie) : entre 40 et 50 % des émissions suivant les pays (46 % dans l’UE) ; Difficultés récurrentes et poursuite de la progression des émissions dans : transports, bâtiments tertiaires et résidentiels Elargissement des outils Pas d’accès aux mécanismes de flexibilité pour les PME et les acteurs locaux Rôle majeur des collectivités locales dans l’organisation spatiale des villes Diffuser et populariser ladémarche des « bilans carbone ». La mise en œuvre en Europe (1) : schéma d’ensemble Le marché des permis d’émission Résultats attendus et limites • Fonctionnement prévu dans l’UE : • Directive : octobre 2003 • Mise en place des registres et allocation des quotas • Démarrage en 2005 • Phase de lancement 2005/2007 • Couverture visée : • 46 % des émissions de CO2 (UE.15) • Un peu plus de 10 000 installations éligibles • Juin 2006 : Evaluation à mi-pacours • Deuxième phase de fonctionnement : 2008-2012 Dauphine – 2004-2005
La mise en œuvre en Europe (2) : la phase de mise en route • Période préparatoire (juillet 2003-décembre 2005) : • Juillet 2003 : adoption de la directive par la Commission • Octobre 2003 : publication de la directive au JO après validation par le Parlement • Mars 2004 : notification à la Commission des plans nationaux des quotas (possibilité de mise aux enchères • Juillet 2004 : mise en place des registres nationaux • 1° janvier 2005 : ouverture du marché des permis d’émission • Période test du marché UE (2005-2007) • Champs sectoriel : production d’énergie + sidérurgie + Ciment, Verre, Céramiques industrielles + papier/carton • GES concernés : uniquement le carbone • Pénalités pour dépassement : 40 € / tonne • Pas de possibilité immédiate d’intégrer des crédits au titre du CDM ou de la JI. Dauphine – 2004-2005
Marché européen du CO2 : allocations 2005/2007 • Le poids de l’Allemagne • Quotas par pays • Le poids de l’énergie • Quotas par secteur Dauphine – 2004-2005
La mise en œuvre en Europe (3) : l’étape 2008/2012 • La directive européenne prévoit un élargissement du rôle du marché permettant d’intégrer toutes les dimensions du protocole de Kyoto dans l’hypothèse de son adoption : • Champ couvert : double élargissement possible, vers d’autres industries et d’autres GES • Allocation des quotas : accroissement possible des quotas mis aux enchères (10 % du total) • Pénalités : passage prévu à 100 € / tonne • Mécanismes de Kyoto : • Possibilité d’échanger des permis avec des autres membres de la zone Kyoto • Possibilité de racheter des permis par les deux mécanismes projet de l’(Application conjointe et du Développement propre (d’après AEE, 20 MT de CO2 par an pourraient être récupérés, soit 6 % de l’effort total requis) • Fongibilité prévue entre les actifs carbone européens (EU-Allowances) et les permis Kyoto (AAUs). Dauphine – 2004-2005
Repères chronologiques (2) • Octobre 2003 : Directive européenne instituant le système communautaire d’échanges de quotas d’émission de gaz à effet de serre • Décembre 2003 : annonce du lancement du Chicago Climate Exchange (CCX) • Avril 2004 : accord politique sur la linking directive qui prévoit l’utilisation des mécanismes projets hérités de Kyoto dans le cadre du marché européen • 2005-2007 : Première période de fonctionnement du marché européen sur une base expérimentale et restreinte • Mi-2006 : Examen à mi-parcours du fonctionnement du marché européen • 2008-2012 : Deuxième période de fonctionnement du marché européen = première période d’observance des engagements de Kyoto Dauphine – 2004-2005
Le changement climatique 4. les initiatives conduites aux Etats-Unis • Les implications internes du retrait de Kyoto • Le Chicago Climate Exchange (CCX) • La Regional Greenhouse Gas Initiative (RGGI) • Les perspectives Dauphine – 2004-2005
Les implications internes du retrait de Kyoto • Relance de la recherche publique sur les technologies propres • Filière pile à hydrogène pour les sources mobiles • Production d’hydrogène à partir de solaire • Captation du CO2 pour un usage propre de l’énergie fossile • Objectifs fédéraux en terme de lutte contre les émissions exprimés par unité de PIB • Relance des initiatives décentralisées • réglementaires (Ex : normes californienne sur le CO2/véhicule ; engagement des Etats de Ny ou du Ma pour réduire les émissions sur leur territoire) • Volontaires (Ex : engagements de réduction des membres fondateurs du CCX) • Coalitions d’acteurs publics et privés (Ex : RGGI) Dauphine – 2004-2005
What is Chicago Climate Exchange (CCX®)? • An unprecedented demonstration that a cross-section of North American private and public entities can design and implement a voluntary, legally binding market-based GHG emissions reduction program • A self-regulatory exchange based on the Chicago Accord, a set of principles agreed upon by 28 North American greenhouse gas emitting companies • CCX® will administer a voluntary, binding pilot greenhouse gas emission reduction and trading program for emission sources, carbon sinks and offset projects in North America and Brazil Dauphine – 2004-2005
Salient Features of CCX® • Geographic coverage: • U.S., Canada and Mexico emission sources and offset projects • Offset Mitigation projects in Brazil • Pilot market time period: Reduction commitments for 2003 through 2006 • Emission baseline: Average of annual emissions during 1998 through 2001(adjusted for acquisitions and dispositions) • Banking of surplus instruments: • Full banking during 2004, 2005, 2006 • Banking limited during 2003 Dauphine – 2004-2005
Standardized Reduction Timetable • 2003: Reduce emissions to 1% below 1998-2001 levels • 2004-2006: target falls additional 1% per year (from 1998-2001) Dauphine – 2004-2005
CCX®Founding and Charter Members • Automotive Chemicals • Ford Motor Company DuPont • Aerospace and Equipment Environmental Services • Rolls Royce Waste Management, Inc. • Electric Power Generation Pharmaceuticals • AEP Baxter Healthcare Corporation • Manitoba Hydro • Electronics Semiconductors • Motorola, Inc. STMicrolelectronics • Forest Products Companies Municipalities • International Paper City of Chicago • MeadWestvaco Corp. • Temple-Inland Inc. Non-Governmental Organization • Stora Enso North America World Resources Institute • Information Technology Legal Services • IBM Foley & Lardner • Open Finance Dauphine – 2004-2005
La Regional Greenhouse Gas Initiative • Périmètre couvert • Initiative lancée en avril 2003 par le gouverneur de New York • 9 Etats du Nord-Est des Etats-Unis dont New York, New Jersey, Massachussets ; • 4 Etats observateurs : Pensylvannie, Maryland, Oregon et Californie. • Ces 13 Etats représentent 15 % des émissions des USA, plus de 3 % des émissions mondiales (à peu près autant que l’Allemagne) • Projet de marché régional des permis • Harmoniser les objectifs de réduction des émissions de GES par Etat et créer des outils communs : registres, protocoles harmonisés pour les projets, marchés de permis • Lancer d’ici avril 2005 un marché cap and trade : • Producteurs d’électricité des Etats • CO2 uniquement • Construire dans un second temps des mécanismes projets : • Projets à l’intérieur de la région RGGI et portant sur d’autres installations ou d’autres gaz • Projets dans des Etats extérieurs à la RGGI (y-compris production d’électricité) • Difficultés : différend avec l’EPA (agence US pour l’environnement) devant les tribunaux Dauphine – 2004-2005
Le changement climatique 5. Implications pour les entreprises • Modélisation de l’entreprise sous quotas • Implications pour l’ensemble des entreprises • Exemples de stratégies d’entreprises européennes • La stratégie de la Caisse des dépôts Dauphine – 2004-2005
L’entreprise sous quota : cas N°1 Entreprise acheteuse de permis sur la marché Prix D Coût marginal de dépollution Prix du permis D A B C Quantités émises Quota Quantité optimale émise Source : d’après O Godard, (2002) Dauphine – 2004-2005
L’entreprise sous quota : cas N°2 Entreprise vendeuse de permis sur la marché Prix D Prix du permis Coût marginal de dépollution B A C Quantités émises Quota Quantité émise Source : d’après O Godard, (2002) Dauphine – 2004-2005
Implications pour l’ensemble des entreprises • Les émissions de GES, élément incontournable du reporting : • La mise en place du marché a entraîné une formalisation des méthodes et une professionnalisation des outils ; • Le bilan carbone : outil de mesure, mais aussi de management et de réduction des coûts. • Les marchés de permis d’émission offrent des opportunités nouvelles à l’ensemble des entreprises : • Achats et ventes de CO2 ouverts à l’ensemble des acteurs : possibilité de construire des stratégies « carbon neutral » ; • Les mécanismes projets reposent sur des approches volontaires ; • De nouveaux métiers apparaissent : conseil, audit, courtage, investissement, gestionnaire. Dauphine – 2004-2005
Exemples de stratégies d’entreprises européennes Tests : Réduire les émissions de GES en anticipant les normes réglementaires (Lafarge) Mettre en place un système de permis en interne (Shell) Se positionner sur les marchés déjà en fonctionnement (Dalkia, ST Microelectronics, Lafarge) Investir dans des projets pour gagner une expertise (séquestration de CO2) qui permettra d’acquérir des crédits d’émission (Shell, ST Microelectronics, Lafarge) Anticiper le Protocole de KYOTO : • Recherche de réductions et de partenariats • Marchés de permis d’émission (International emission trading) : échange de crédits entre pays de l’annexe B. • Mécanisme de mise en oeuvre conjointe (Joint implementation): un pays (ou personnes morales) de l’annexe B reçoit des crédits contre un projet de réduction des GES. • Mécanisme de développement propre (Clean Development mechanism) : projets hors annexe B. Dauphine – 2004-2005
Dalkia : producteur des services énergétiques Leader européen des services énergétiques (gestion et transformation d’électricité sur site) Né en 2000 de la fusion des activités services énergétiques de Veolia Environnement (66%) et EDF (34%) 4,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires consolidé 578 millions d’euros d’EBITDA consolidé 40 100 collaborateurs dans 32 pays 2 500 sites industriels, 4 000 établissements pour le sport, la culture et les loisirs, 9 000 établissements d’enseignement et de recherche , 320 établissements de santé (250 000 lits), 4,6 millions de logements collectifs Stratégie environnementale au sein d’une stratégie de développement durable classique www.dalkia.com Dauphine – 2004-2005
Dalkia : test sur le marché britannique 1 2 3 4 Avril 2002 : premières enchères sur le marché des permis d’émission de GES (Emission Trading Scheme, ETS). Fonctionnement : 2002-2006 Subventions de 346M d’euros 34 entreprises sélectionnées Objectif : réduction du niveau annuel d’émissions de 4 millions de tonnes en 5 ans Si engagements à réduire les émissions ou développement de technologies vertes Exonérations de CCL + Attribution de « certificats verts » valorisables Kyoto UK : Réduction de 12,5% des émissions de GES (1990- 2010) réduction des émissions de CO2 de 20% Avril 2001 :Taxe sur énergies fossiles : Climate Change Levy (CCL) Dalkia : réduction cumulée de 100 000 tonnes de CO2 d’ici à 2006 sur le territoire du Royaume Uni (37% de réduction par rapport au niveau de référence (moyenne des émissions 1998-2000) associe au projet 4 hôpitaux et 134 bâtiments tertiaires clients Partage de la prime versée pour chaque tonne de CO2 économisée www.dalkia.com Dauphine – 2004-2005
Shell : quand les « majors » s’engagent « Shell émet chaque année 1 milliards de dollars de CO2 par an » (PWC, 21/02/2001, Rencontres Internationales Prospectives du Sénat) 145 pays 115000 employés Bénéfice net : 9.2 milliards de dollars Réduction des émissions de GES = Un objectif stratégique. Engagements : 1990 - 2002, émettre toujours 10% de moins de GES qu’en 1990. En 2010, émissions inférieures de 5% de celles de 1990. Moyens : • Développer de nouvelles technologies • Supprimer les gaspillages de gaz durant la production • Rechercher une meilleure efficacité énergétique dans la production www.shell.com Dauphine – 2004-2005