La colonisation au XIXe siècle

1. La colonisation au XIXe siècle

2. Au XIXe siècle, la colonisation n’est pas une nouveauté. Elle a été commencée au XVIe siècle avec la découverte des Amériques. Traite des Noirs et commerce colonial du XVIe au XIXe siècle

3. Trois siècles plus tard, les Européens s’embarquent vers des territoires de plus en plus lointains, dont beaucoup leur sont encore inconnus. Comme les explorateurs maîtrisent de mieux en mieux la navigation maritime, les conquêtes sont très nombreuses. Chaque pays européen veut conquérir de plus en plus de terres nouvelles (appelées des « colonies ») pour augmenter sa puissance. L ’exploration de nouvelles contrées Savorgnan de Brazza, au centre, est un explorateur européen parti à la découverte du Congo. Les hommes qui l'accompagnent sont des porteurs.

4. Les empires coloniaux au début du XXe siècle L’empire colonial français s’étend surtout en Afrique et en Asie. Hatier – collection Magellan – cycle 3

5. La conquête des territoires Elle se fait souvent par la force. La prise de Cotonou (au Bénin) - 1890

6. Combat entre Zoulous et Anglais. Aquarelle de F. de Haenen, BNF, Paris.

7. Partage et appropriation des territoires entre les européens Délimitation des frontières franco – allemandes au Congo. «Le Petit Journal», novembre 1913 Au premier plan, des africains taillent une voie dans la végétation luxuriante.Au deuxième plan, des gouverneurs européens délimitent le tracé de la frontière entre leurs territoires colonisés respectifs à l ’aide d ’une carte.

8. Les européens qui migrent dans les colonies sont appelés « colons ». Les populations locales, nommées « indigènes », sont soumises aux lois des colons. On exploite les richesses de ces territoires et les populations locales sont soumises à des conditions de vie et de travail difficiles (travail forcé, impôts). • Les colons découvrent des nouveaux produits (sucre, cacao, café, coton, caoutchouc). Ils les font cultiver dans les colonies en utilisant la main d’œuvre des populations locales.

9. Ils les rapportent ensuite en Europe. L’importation des produits tropicaux et leur publicité en Europe

10. Le développement des voies de communication Pour faciliter le transport des marchandises, les colons exploitent les populations locales pour développer un réseau de routes et de voies de chemin de fer. Construction d’une voie ferrée en Côte d’Ivoire, Afrique Occidentale Française, 1907

11. Les colons pensent apporter avec eux la civilisation et le progrès. Ils répandent leur langue, leur religion, leur médecine et leur manière de vivre. L’évangélisation L’instruction Les soins médicaux

12. Les européens justifient la colonisation par des arguments humanitaires. Pourtant les colonisés ne sont pas toujours considérés comme des êtres humains. En France, Jules Ferry défend la colonisation en prétextant la supériorité des européens, d'autres comme Georges Clemenceau ne sont pas d'accord. Dans les écoles, on apprend que la race blanche est supérieur à la race noire, ce qui arrange bien les colonisateurs. Depuis, la science a démontré qu'il n'existe pas de races différentes chez les hommes. « J’y regarde à deux fois avant de me retourner vers un homme et vers une civilisation et de prononcer : homme ou civilisation inférieure […] ! » « Il y a pour les races supérieures […] le devoir de civiliser les races inférieures » Georges Clemenceau, président français de 1917 à 1920 (à la fin de la Première Guerre mondiale) opposant à la colonisation Jules Ferry, à l’origine des lois scolaires en 1880, défenseur de la colonisation

13. En 1914, quand la Première Guerre mondiale éclate, le fait que de nombreux pays européens aient des colonies dans le monde propage le conflit à tous les continents.

15. Dès octobre 1914, l’Etat Major des Armées décide d’accroître le recrutement des troupes africaines. En Gironde, dans le bassin d’Arcachon, le camp du Courneau accueille 16 000 tirailleurs sénégalais d’avril 1916 à juillet 1917 pour qu’il s’entrainent. Le camp du Courneau à La Teste de Buch Entre 1914 et 1918, plus de 275 000 soldats originaires des colonies ont servi dans l'Armée française : - 181 512 tirailleurs dits « sénégalais » mais venant en réalité de toute l'Afrique occidentale et équatoriale française, appelés « la Force noire » ;          -41 355 Malgaches ;- 2 434 Somalis ;  - 48 922 Indochinois ; - 1 067 Canaques et Polynésiens. A la fin de la guerre en novembre 1918, leurs pertes totales s'élèvent à 40 000 morts et disparus.