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Chapitre 5. Le modèle IS-LM à prix fixes 2. IS-LM et les fluctuations économiques. 5.1. Les effets de la politique budgétaire sur l’équilibre de court terme.
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Chapitre 5. Le modèle IS-LM à prix fixes 2. IS-LM et les fluctuations économiques S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
5.1. Les effets de la politique budgétaire sur l’équilibre de court terme • Si G – T augmente, l’Etat injecte des revenus supplémentaires dans l’économie, on dit qu’il s’agit d’une politique budgétaire expansionniste • Hausse de G : la demande de B&S augmente • Baisse de T : le pouvoir d’achat des ménages augmente • Si G – T diminue, le revenu national baisse, on dit qu’il s’agit d’une politique budgétaire restrictive • Baisse de G : la demande de B&S baisse • Hausse de T : le pouvoir d’achat des ménages baisse S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Supposons que le gouvernement décide de réduire de déficit public (G - T) en augmentant les impôts (T), avec G constant • 3 étapes pour répondre à cette question : • Se demander si le changement concerne le marché des B&S ou celui de la monnaie, autrement dit s’il y a déplacement de IS et/ou de LM • Caractériser les effets de ces déplacements sur l’équilibre • Expliquer les mécanismes économiques sous-jacents aux fluctuations NB : il faudra aussi distinguer les déplacements de courbe et les déplacements le long d’une courbe S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Déplacement de la courbe IS • T apparaît dans l’équation de IS, donc impôts affectent marché des B&S • Pour un taux d’intérêt donné, l’augmentation de T baisse le revenu disponible, ce qui réduit la consommation, et par le biais du multiplicateur réduit le revenu national : IS se déplace vers la gauche (cf chap 4) • On reproduit la courbe LM, qui ne se déplace pas NB : le déplacement d’une courbe résulte de variations qui affectent les variables exogènes impliquées dans la relation S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Détermination de l’équilibre • Suite au déplacement de IS, le nouvel équilibre s’établit en A’ : • Le revenu national augmente de Y à Y’ • Le taux d’intérêt baisse de i à i’ • Autrement dit, la courbe IS s’est déplacée le long de LM, de A vers A’ S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
i LM A i B A’ i’ IS pour T IS pour T’ Y YB Y’ Y • Mécanismes sous-jacents : impact de la politique budgétaire restrictive • L’augmentation des impôts entraîne une baisse du revenu national (de Y à YB) : de A à B • Ceci conduit à une baisse du taux d’intérêt (de B à A’) S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Ceci compense, mais en partie seulement, la baisse de revenu ( passe de YB à Y’) : à la fois baisse des ventes de B&S, donc de l’investissement, ET baisse de i donc hausse de l’investissement • Donc l’effet sur l’investissement est indéterminé : on ne sait pas quel mouvement hausse ou baisse) va dominer l’autre S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
5.2. les effets de la politique monétaire sur l’équilibre de court terme • Si la banque centrale augmente la masse monétaire M, on parle de politique monétaire expansionniste • Si la banque centrale diminue la masse monétaire M, on parle de politique monétaire restrictive • Supposons que la banque centrale fait de la politique monétaire expansionniste : à travers une politique d’open market, elle augmente la masse monétaire • Le niveau général des prix étant donné (P), les encaisses réelles (M/P) augmentent S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Les encaisse réelles interviennent dans l’équation de la courbe LM, c’est le marché de la monnaie qui est affecté • Pour un niveau donné de Rv, on obtient une baisse du taux d’intérêt (cf chap 4) • La courbe LM se déplace donc vers la droite • IS ne bouge pas • L’équilibre se déplace donc de A en A’, le revenu passe de Y à Y’, et le taux d’intérêt de i à i’. S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
i LM pour M/P LM’ pour M’/P > M/P A i A’ i’ IS Y Y Y’ • L’augmentation de la masse monétaire conduit donc à une baisse du taux d’intérêt • Celle-ci augmente l’investissement et, à travers l’effet multiplicateur, cela entraîne un accroissement de la demande et du revenu : LM se déplace le long de la courbe IS S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Contrairement à la politique budgétaire, ici on connaît l’impact de cette politique monétaire sur les composantes de la demande : • À niveau d’impôt inchangé, l’augmentation de Rv va entraîner une augmentation de consommation • Et le taux i ayant baissé, l’investissement va augmenter Autrement dit, une politique monétaire expansionniste est plus favorable à l’investissement qu’une politique budgétaire expansionniste S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
5.3. La politique mixte : allier politique budgétaire et politique monétaire • Il est possible de combiner les 2 politiques • Soit cela provient de désaccords ou de tensions entre le gouvernement (chargé de la politique budgétaire) et la banque centrale (chargée de la politique monétaire • Soit il s’agit, volontairement, de compenser les effets négatifs d’une politique budgétaire restrictive par une politique monétaire expansionniste (cf cas US) S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Politique budgétaire restrictive : hausse de T • Conduit à une baisse de Y, quel que soit i • donc baisse de Md, de i et baisse de Y : • IS se déplace vers la gauche : on passe de Y à YB • Politique monétaire expansionniste : hausse de M • Conduit à une baisse de i quel que soit Y • Finalement, baisse supplémentaire de i permettant de revenir au niveau initial Y • LM se déplace vers la droite S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
LM pour M/P LM pour M’/P > M/P) i A i B i’ A’ IS pour T IS pour T’ Y YB Y • Impact d’une politique mixte S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
i iA Y YB YA 5.4. Analyse dynamique de la politique mixte • Dynamique : préciser le processus d’ajustement qui mène à l’équilibre • Hausse des impôts => IS se déplace vers la gauche : pour un taux d’intérêt donné (iA), le revenu baisse de YA à YB. • Question : cette baisse est-elle instantanée ? • NON : il faut du temps pour • La baisse de consommation des ménages • La baisse de production des entreprises iA YB YA S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Si choix d’une politique monétaire restrictive : baisse de la masse monétaire, déplacement de LM vers le haut/gauche : • Pour un niveau donné de YA, le taux d’intérêt augmente de iA à iB. • Question : le taux d’intérêt augmente-t-il rapidement ? • OUI, marché de la monnaie = l’un des plus efficients, les taux d’i s’ajustent très rapidement aux changements d’offre ou de demande. i iB iA Y YA S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Variations de revenu demandent du temps • Variations de taux d’i sont instantanées • Mais la hausse de taux d’i va modifier le revenu au bout d’un certain temps : • Baisse de l’investissement • Baisse de la demande • Donc baisse du revenu L’économie va donc se déplacer le long de LM’. Au final, la hausse de taux d’i est plus faible qu’initialement La baisse de Rv a réduit la demande de mn, donc pression à la baisse du taux d’i • Variations de revenu demandent du temps • Variations de taux d’i sont instantanées • Mais la hausse de taux d’i va modifier le revenu au bout d’un certain temps : • Baisse de l’investissement • Baisse de la demande • Donc baisse du revenu L’économie va donc se déplacer le long de LM’. Au final, la hausse de taux d’i est plus faible qu’initialement • Variations de revenu demandent du temps • Variations de taux d’i sont instantanées • Mais la hausse de taux d’i va modifier le revenu au bout d’un certain temps : • Baisse de l’investissement • Baisse de la demande • Donc baisse du revenu L’économie va donc se déplacer le long de LM’. Au final, la hausse de taux d’i est plus faible qu’initialement LM i Y • Variations de revenu demandent du temps • Variations de taux d’i sont instantanées • Mais la hausse de taux d’i va modifier le revenu au bout d’un certain temps : • Baisse de l’investissement • Baisse de la demande • Donc baisse du revenu L’économie va donc se déplacer le long de LM’. Au final, la hausse de taux d’i est plus faible qu’initialement LM’ IS i A’ i’ A ‘’ i’’ A i Y Y’’ Y S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI
Conclusion • Nous avons vu l’impact des politiques budgétaire et monétaire sur le modèle IS-LM • Des perturbations exogènes, ou « chocs », peuvent aussi avoir un impact : • Chocs touchant IS : modifications exogènes de la demande de B&S – par exemple, confiance des agents, qui baissent investissement ou consommation • Chocs touchant LM : modifications exogènes de la demande de monnaie – par exemple, restrictions de l’usage des cartes bancaires, d’où augmentation de la préférence pour la liquidité… S. Ferrand-Nagel/U-Paris XI