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Financement : Contrat Plan Etat Région 2007-2013

Financement : Contrat Plan Etat Région 2007-2013. Les « incasables », un dilemme institutionnel Des premiers résultats aux premières préconisations Centre d’Etude et de Recherche sur les risques et les vulnérabilité & Aide Sociale à l’Enfance du Calvados.

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Financement : Contrat Plan Etat Région 2007-2013

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  1. Financement : Contrat Plan Etat Région 2007-2013 Les « incasables », un dilemme institutionnel Des premiers résultats aux premières préconisations Centre d’Etude et de Recherche sur les risques et les vulnérabilité & Aide Sociale à l’Enfance du Calvados

  2. Equipe de rechercheG Desquesnes (Doctorante - sociologie) D Drieu (MCU-HDR – psychologie)A Golse (MCU - sociologie)M Plagès (psychologue)Pr N Proia-Lelouey (psychologie) Chloé Vincent (étudiante en psychologie)

  3. Problématique de la recherche Travail rétrospectif du parcours de jeunes « incasables » (jeunes en situation de rupture familiale, scolaire et institutionnelle qu’on retrouve fréquemment en errance sociale à l’âge adulte) Reconstruction de trajectoires de jeunes par dossier dans le cadre de l’ASE Enquête rétrospective par le CERReV auprès des institutions et des professionnels concernés sous forme d’entretiens semi-directifs. Barreyre & coll. (2008) rapport ONED sur les « incasables »

  4. Représentations des « incasables » ouce qu’en disent les professionnels enfants qui « marquent » les professionnels des institutions : « Y a des enfants qu’on n’oublie pas ! » S un sentiment d’impuissance unanimement partagé S voire d’échec pour certains le regret de « ne pas avoir su et/ou pu aider le jeune ». Source de souffrance pour les professionnels enfants qui présentent des « troubles du comportement », des fugues, des absences qui « gênent » le travail éducatif Enfant dangereux pour lui-même et pour les autres Enfant qui met en souffrance l’équipe et le groupe de jeunes L’institution s’avère, souvent, non-aidante face à ces jeunes (inadéquation, incohérence)

  5. Représentations des « incasables »(suite) les interactions familiales sont en général « troublées » Troubles des interactions précoces avec la mère « Absence » du père S des mères «carentes», elles-mêmes immatures et/ou en souffrance « de l’impossibilité à travailler avec elles » Elles ne sont pas « opposantes » mais ne sont pas « coopérantes » Ce qui rend difficile l’adhésion du jeune à la mesure éducative Loyauté ? Culpabilité ? Défaut de contenance ? Des pères absents : père inconnu, père disparu, père « carent » Le père dans la société contemporaine : père sous-sollicité, mère sur-responsabilisée ? (Castelain-Meunier 2004)

  6. Représentations des prises en charge institutionnelles Cinq aspects essentiels dans les discours Des relations familiales perçues comme « cause » des troubles Une succession de « ratés » dans les prise en charge Proximité entre lieux d’accueils des jeunes et leur domicile (la notion de rupture avec l’environnement est de fait mise à mal) Multiplicité d’intervenants avec un flou dans les rôles des uns et des autres Des tentatives de mise en place de « suivis psy » qui échouent Le manque de supervision

  7. Une succession de « ratés » dans les prise en chargeLes exemples sont nombreux… Ils renvoient en grande majorité à la question de la cohérence de la prise en charge ou plutôt des incohérences de celle-ci. • Proximité entre lieux d’accueils des jeunes et leur domicile (la notion de • rupture avec l’environnement est de fait mise à mal) • Multiplicité d’intervenants avec un flou dans les rôles des uns et des autres • Ces deux aspects sont aussi liés à la question de la cohérence • Comment maintenir cette cohérence garante de la contenance du jeune ? • Cohérence dans l’espace, le temps, les personnes, les institutions • Comment en particulier maintenir la cohérence inter-institutionnelle (chacune dans son rôle) entre justice, éducation et soin ?

  8. Une recherche sur les représentations des professionnels des trois secteurs : sanitaire, éducatif et judiciaire Ce qui permettrait l’émergence des représentations que chaque professionnel se forge de l’autre et d’appréhender leur influence sur les pratiques professionnelles. Une action-recherche auprès des professionnels à partir de ce travail sur les représentations Ce qui permettrait d’œuvrer à une meilleure compréhension de chacune des logiques institutionnelles, base d’une meilleure coopération garante de la cohérence auprès du jeune.

  9. Des tentatives de mise en place de « suivis » psy qui échouent • Constat fréquent, lié au manque d’adhésion de la famille et du jeune à l’idée du suivi psy • Comment travailler avec des jeunes en souffrance psychologiques qui sont en deçà d’une prise en charge psy classique ? • A l’instar du sujet psychotique, le sujet en souffrance éducative a besoin dans un premier temps d’une prise en charge institutionnelle, en l’occurrence d’une contenance voire d’une contention éducative. • L’équipe éducative doit alors « survivre » aux attaques (Winnicott) • mais elle ne peut y arriver seule • Le manque de supervision, de lieux d’analyse des pratiques • Point crucial selon nous : l’équipe éducative ne pourra contenir et survivre que si elle est aidée en étant elle-même contenue et soutenue face aux attaques des jeunes • D’une clinique directe auprès du jeune en échec • à l’idée d’une clinique indirecte auprès de l’équipe

  10. Mais encore… • Les professionnels évoquent aussi la nécessité • D’œuvrer à la construction d’un réseau d’acteurs locaux, des placements plus précoces (Berger 2004) • De mettre en place un travail de proximité • De proposer des lieux de prise en charge différents pour le jeune et pour sa famille

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