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XV°-XVI° siècle – Renaissance italienne. RAPHAËL. Présentation de l’artiste et choix d’un autoportrait de l’artiste. Présentation de l’œuvre choisie. Le Mariage de la Vierge , 1504. Le mouvement artistique. La Renaissance italienne. Présentation du mouvement artistique.
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XV°-XVI° siècle – Renaissance italienne RAPHAËL Présentation de l’artiste et choix d’un autoportrait de l’artiste Présentation de l’œuvre choisie • Le Mariage de la Vierge, 1504
Le mouvement artistique La Renaissance italienne Présentation du mouvement artistique Rompre avec le gothique médiéval pour faire renaître la beauté de l’art antique La Renaissance est un mouvement artistique né en Italie à la fin du XIV° siècle et qui s’est répandu dans toute l’Europe aux XV° et XVI° siècles, en liaison avec l’essor de l’humanisme. Elle commence à la fin du XIV° siècle à Florence, où des sculpteurs (Lorenzo Ghiberti, Donatello), des architectes (Filippo Brunelleschi) et des peintres (Masaccio) choisissent de rompre avec le gothique international pour créer un art nouveau. Rechercher le beau dans l’homme et dans la nature La Renaissance s’appuie sur une conception positive de l’homme. C’est l’homme qui est pris comme un exemple de perfection à partir duquel les artistes devaient travailler. Les canons de la beauté deviennent de plus en plus précis, car la reproduction de la réalité était un principe de base que résuma Giorgio Vasari : « L’imitation de la nature permet à un artiste de devenir d’autant plus parfait qu’il s’approche plus d’elle » . La maîtrise des techniques de peinture est de plus en plus stricte et exigeante et les peintres les plus talentueux commencent à être considéré comme des artistes voire des génies et non plus de simples artisans. On accorde aux corps humains une attention particulière car la découverte de statues antiques ou de vieux ouvrages du monde romain venus du monde arabo-musulman accordent une place importante à l’anatomie des corps. L’Antiquité gréco-romaine : un modèle à imiter et à surpasser La redécouverte de la sculpture ou de l’architecture gréco-romaine est un des fondements de la Renaissance. La présence de bâtiments imposant envahit les cités mais aussi les tableaux car on accorde en peinture une importance au paysage. Les artistes de la Renaissance s’inspire des principes de l’architecte romain Vitruve mais en peinture, ils sont surtout formés par leur maîtres qu’ils cherchent dans un premier temps à imiter puis à surpasser. La Renaissance ne veut donc pas seulement être un mouvement artistique visant à imiter l’Antiquité mais elle veut aussi surpasser l’héritage antique. Situation du mouvement artistique dans le temps et l’espace Présentation des grands principes du mouvement artistique Présentation des sources d’inspiration du mouvement artistique
Présentation du parcours initiatique du peintre L’artiste Raphaël (1483-1520) Un jeune peintre formé par les plus grands peintres de la Renaissance RaffaelloSanzio, que l’on connaît davantage sous le Raphaël (Raffaello) a vraisemblablement appris les bases de son art auprès de son père Giovanni Santi, et à 15 ans, Raphaël exécute déjà son autoportrait puis se forme à Pérouse au contact du maître le plus célèbre de ce temps Pietro Vannucci, plus connu sous le nom de Pérugin. Il s'imprègne de sa manière, de ses codes de lecture des corps, des attitudes de ses modèles. Son premier chef-d'œuvre daté est Le mariage de la Vierge (1504). En découvrant les œuvres de Michel-Ange et de Léonard de Vinci, il part ensuite étudier à Florence de 1504 à 1508 dans le but d'assimiler les techniques de Léonard de Vinci (le sfumato), de Michel-Ange, de Fra Bartolomeo, mais aussi de Bernardino di Betto. Un peintre qui met son talent au service des puissants et de l’Eglise Raphaël vit de sa peinture et du soutien des mécènes qui lui passent des commandes. Les grandes familles qui dirigent les cités et les communes riches et puissantes grâce au commerce réalisé en Méditerranée. Ses premières œuvres sont commandées par de riches familles qui veulent faire des dons dans les églises et montrer ainsi leur pouvoir tout en s’attirant le soutien du clergé. Par la suite, les plus grandes familles des plus puissantes villes italiennes entretiennent l’artiste pour qu’en échange il décore les palais ou les édifices religieux. Au moment où Raphaël peint, la peinture manifeste et célèbre donc la piété et la croyance religieuse par le dessin mais elle est aussi utilisée comme un instrument de prestige par les mécènes qui commandent et donnent les œuvres à l’Eglise. Le christianisme , présent depuis l’Antiquité en Italie, s’est développé au Moyen Âge et s’est profondément imprégné dans la culture populaire au temps de la Renaissance. Parmi les mécènes de Raphaël, on compte des banquiers comme les Chigi, des papes comme Jules II. Un talent précoce et un génie reconnu de son vivant Raphaël parvient à réaliser une synthèse de l'art de ses maîtres mais il crée aussi des thèmes personnels et originaux ainsi qu’une une mythologie propre à travers la femme madone, figure récurrente de ses modèles, dont le plus parfait exemple est La Belle jardinière (1507). La peinture de Raphaël accorde une grande important au trait du dessin et aux couleurs et leur répartition. Il assimile parfaitement les techniques de ses maîtres et parvient à réaliser une synthèse entre la précision du dessin de Vinci et le travail des couleurs de Michel-Ange ou de Fra Bartolomeo. On peut dire qu’il est perméable aux influences nouvelles de la Renaissance mais il parvient en plus à toutes les mélanger dans sa peinture pour réaliser ce qu’on appelle une synthèse. Il invente une peinture personnelle en reprenant des techniques de ces prédécesseurs. Les contemporains de Raphaël ont été sensibles à cette capacité de synthèse. Reconnu de son vivant pour son génie, Raphaël voyage en Italie du Nord, puis s'installe à Rome en 1509. Il est introduit par Bramante à la cour du pape Jules II pour décorer les chambres du Vatican. Il réalise également des retables d'autel, des madones (La Vierge à la chaise, 1514) et des portraits (Balthasar Castiglione, 1514-1515). En 1514, Raphaël succède à Bramante au poste d'architecte de la basilique Saint-Pierre qui va devenir pour ces siècles le plus grand bâtiment religieux de la Chrétienté, il dessine alors les plans de nombreux édifices à Rome et à Florence. L’artiste dans son réseau ; la fonction de l’œuvre Originalité et apports de l’artiste à l’histoire de l’art
L’œuvre Le Mariage de la Vierge - 1504 La localisation de l’œuvre et son parcours dans l’histoire • Le Mariage de la Vierge, de Raphaël Sanzio est une huile sur bois, 174 x 121 cm, datant de 1504. L’œuvre est conservée à la Pinacothèque de Milan en Italie. Pendant les guerres napoléoniennes, elle a été considérée comme une prise de guerre et est sortie de l’église où elle avait été exposée pendant des siècles. Ce tableau a été peint par Raphaël à l’âge de vingt ans, pour se mesurer à son maître, Le Pérugin. Le tableau est une commande de la famille Albizzini pour la chapelle San Giuseppe de l'Église San Francesco de Città di Castello dans la province de Pérouse. • On peut supposer que ce tableau a été commandé par la famille puis exposé dans l’église pour montrer la piété de la famille Albizzini mais peut-être a-t-il aussi une fonction votive, c’est-à-dire faite pour s’acquitter d’un vœu ou pour montrer sa dévotion, c’est-à-dire la sincérité de sa croyance et la fidélité à l’Eglise et à Dieu dont la famille espère une protection durable. • Il représente un thème cher à ces commanditaires et très courant à l’époque : celui du mariage de la Vierge. La pratique du mariage est encouragée par l’Eglise catholique qui en fait un des sept sacrements. La fonction de l’œuvre Le message principal
L’analyse Décomposition et analyse de l’œuvre 0 0 • Ce tableau est composé autour d’un axe symétrique qui passe par l’anneau qu’échangent les époux. Les personnages occupent la moitié inférieure du tableau, au premier plan. Ils sont placés en demi-cercle autour des mariés, invitant le spectateur à entrer dans l’espace du tableau. Les femmes sont à gauche, les hommes à droite. L’un d’entre eux, prétendant éconduit, casse une baguette en signe de renoncement. Dans la partie supérieure se trouve un tempietto, c’est-à-dire une église de la Renaissance, bâtiment religieux qui hérite des fonctions religieuse du Temple de Salomon contenant l’arche d’Alliance. Dans la partie inférieure est représentée une scène de mariage avec remise des alliances entre les époux. La symétrie est ici essentielle, elle permet de montrer que le mariage se fait sous la bénédiction de l’Eglise symbolisée par le temple écrasant et monumental. • Le tableau est rigoureusement construit selon les règles de la perspective linéaire. Toutes les lignes de fuites convergent vers un même point situé à l’entrée du temple. Les yeux du prêtre et des mariés convergent vers l’alliance. Le tableau est composé selon des principes mathématiques et géométriques car à la Renaissance, on redécouvre les sciences de l’Antiquité et ses grands mathématiciens qui étaient aussi philosophes. Les peintres de la Renaissance sont eux-mêmes des hommes de savoir universel comme Léonard de Vinci, mathématicien, peintre, inventeur… • Les personnages, au second plan, donnent l’échelle de l’édifice. Le temple est inspiré du Tempietto de San Pietro, qui vient d’être construit à Rome sur le modèle des temples antiques. L’œuvre est composée à une époque où les croyants sont animés par une frénésie de constructions religieuses mais celles-ci ne sont plus les cathédrales gothiques du Moyen Âge mais des édifices reprenant les techniques de construction gréco-romaines et des éléments nouveaux propres à la Renaissance. C’est au moment où Raphaël produit son œuvre que Jules II qui sera le futur mécène de Raphaël décide la construction de la future Saint-Pierre de Rome. 0 0 La construction graphique et symbolique du tableau
L’ œuvre dans son époque et dans son mouvement artistique Œuvres croisées Donato Bramante Tempietto di San Pietro Le Pérugin Le Mariage de la Vierge Léonard de Vinci « L’Homme de Vitruve » Les œuvres croisées : présentation d’œuvres caractéristiques du mouvement artistique et de l’époque
Œuvres croisées LE PERUGIN, Le Mariage de la Vierge En croisant ces deux œuvres, on peut mettre en évidence les relations étroites qui existent entre le maître Le Pérugin et son disciple Raphaël. On constate que Raphaël imite mais surpasse aussi en technique et en raffinement son maître pourtant très renommé. On peut aussi mettre en évidence l’importance accordée à l’architecture pendant la Renaissance avec la redécouverte des écrits de l’architecte romain de l’Antiquité Vitruve et l’apparition de la perspective et l’intérêt pour le paysage (du mot italien paesagio, « ce que le regard embrasse ». Les œuvres croisées : bref commentaire justifiant le choix de l’œuvre qui est croisée avec le tableau étudié
Œuvres croisées BRAMANTE,Tempietto di San Pietro En croisant ces deux œuvres, on peut mettre en évidence le fait que la Renaissance est une révolution artistique totale qui touche aussi bien l’architecture, la peinture que d’autres domaines comme la domestication de la nature et les arts des jardins. On constate l’importance accordée au paysage dans ce tableau de Raphaël comme dans beaucoup d’autres. L’inspiration est puisée dans la réalité ou dans un monde imaginaire. Ici, le tableau de Raphaël s’est inspiré du tempietto de Bramante, architecte à l’origine de la construction de la future Saint-Pierre de Rome. On constate aussi que ces temples reprennent des éléments de l’Antiquité qui avaient totalement disparu de l’art médiéval roman ou gothique : colonnades, coupole, chapiteaux doriques, ioniques ou corinthiens sont des héritages de l’architecture antique gréco-romaine.
Œuvres croisées VINCI, L’Homme de Vitruve En croisant ces deux œuvres, on peut mettre en évidence le fait que la Renaissance accorde une place centrale à l’Homme, considéré comme beau car créature de Dieu donc créature parfaite. Ce dessin de Léonard de Vinci que l’on appelle « l’homme de Vitruve » montre l’importance des mathématiques et de la géométrie dans la construction des tableaux de la Renaissance. La Renaissance accorde une importance particulière à la peinture du corps nu ou vêtu qui est athlétique et musclé. Il y a une rupture avec la vision du corps au Moyen Âge souvent vu comme misérable et meurtri dans la chair à l’image du Christ souffrant. La Renaissance a une vision positive et optimiste de l’Homme.
La postérité La postérité de Raphaël et de la Renaissance Raphaël, a longtemps été considéré comme le plus grand peintre qui ait jamais existé, et on le tient toujours pour l'artiste en qui la peinture aurait trouvé son expression achevée. Ce mythe de Raphaël apparaît du vivant de l'artiste, et sa mort précoce, mettant fin brutalement à une activité marquée par la précocité, lui donne une singulière ampleur. Son art fait de mesure, de grâce et d'harmonie a profondément influencé la peinture occidentale jusqu'au XIX° siècle. Casanova disait qu'« aucun peintre n'a surpassé Raphaël dans la beauté des figures. » Delacroix affirmait que le simple nom de Raphaël « rappelle à l'esprit tout ce qu'il y a de plus élevé dans la peinture ». De même, Ingres vouait un véritable culte à Raphaël, tant dans son style dominé par un graphisme proche du maître de la Renaissance que d'hommages récurrents à son œuvre. La Renaissance a connu, entre 1480 et 1525, un âge d’or, illustré par trois figures exceptionnelles : Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange. La décennie 1520 marque la fin de l’élan novateur de la Renaissance en Italie mais ses principes pénètrent dans l’ensemble de l’Europe au XVI° siècle et son très présents dans l’architecture française. La postérité de l’artiste et son apport à l’histoire de l’art
La postérité et les héritiers DELACROIX « Le nom de Raphaël rappelle à l'esprit tout ce qu'il y a de plus élevé dans la peinture, et cette impression, qui commence par être un préjugé, est confirmée par l'examen chez tous ceux qui ont le sentiment des arts. La sublimité de son talent, jointe aux circonstances particulières dans lesquelles il a vécu, et à cette réunion presque unique des avantages que donnent la nature et la fortune, l'ont mis sur un trône où personne ne l'a remplacé, et que l'admiration des siècles n'a fait qu'élever davantage. C'est une espèce de culte que le respect de la postérité pour ce grand homme, et il est peut-être le seul, parmi les artistes de toutes les époques, je n'en excepte pas les poètes, qui soit comme le représentant ou le dieu lui-même de son art. Son caractère plein de douceur et d'élévation, ses inclinations nobles, qui le firent rechercher par tout ce que son époque avait d'hommes éminents, jusqu'à la beauté de sa figure et à sa passion pour les femmes, ajoutent dans l'imagination à l'attrait de ses ouvrages; ensuite sa mort prématurée, sujet de regrets éternels et qui fut un malheur public au milieu de l'époque brillante où fleurirent tous les beaux génies de l'Italie. » La postérité : présentation de jugements d’autres grands artistes postérieurs
La postérité et les héritiers INGRES Cette œuvre manifeste la grande admiration d'Ingres pour Raphaël. Quand il peint la première version du tableau (1813 perdue), Ingres est à Florence après avoir séjourné pendant plusieurs années à Rome où il a pu étudier les œuvres de Raphaël. Pour représenter Raphaël, il synthétise plusieurs portraits ou autoportraits du peintre Raphaël. Le thème de Raphaël et la Fornarina illustre un sujet cher aux artistes : celui des rapports du peintre avec son modèle. Raphaël constituait pour Ingres son maître à peindre et à penser. Raphaël et la Fornarina Raphaël, assis, enlace la Fornarina, un bras appuyé contre le chevalet où est esquissé le portrait de sa maîtresse. Il tient un pinceau et regarde son œuvre. La jeune femme au buste dénudé, assise sur ses genoux, tourne son regard vers le spectateur. La scène se passe dans l'atelier du peintre et l'on distingue à l'arrière plan l'imposante Transfiguration du Vatican ainsi qu'une silhouette sombre qui est sans doute celle de son assistant, Giulio Romano. Les deux figures centrales forment un jeu de courbes qui tranche sur un fond de lignes géométriques et de formes triangulaires. Ingres utilise la couleur : des verts, des marrons et un rouge éclatant réparti dans plusieurs endroits sur la toile qui contraste avec le vêtement noir du peintre. Ces couleurs renvoient à celles de la Transfiguration située à l’arrière plan. Alors qu'il prône le primat du dessin - "le dessin est la probité de l'art" dit-il -, il se révèle ici excellent coloriste.
Sources et ressources ARTICLES ET OUVRAGES • ENCYCLOPEDIA UNIVERSALIS, Articles « Raphaël », « Renaissance » • Activité pédagogique : http://www3.ac-clermont.fr/pedago/histgeo/tice2007/outils/didapage/mariagevierge/ VIDEOS • http://www.bbc.co.uk/news/entertainment-arts-11551699 • http://www.youtube.com/watch?v=Ybpa1pUne64 Présentation des sources utilisées prof.fournier2@hotmail.fr laurent.fournier@rcassin.oslo.no