LE BRUIT EN ENTREPRISE

1. LE BRUIT EN ENTREPRISE Santé au Travail enPays de Fougères 7 Janvier 2011

2. Sommaire 1) Présentation générale 2) L’audition 3) Les effets du bruits auditifs et extra auditifs 4) La réglementation 5) Les mesures de bruit 6) La prévention: rôle de l’employeur 7) La prévention: rôle du médecin du travail 8) La réparation 9) Le coût de la non prévention 10) Conclusion

3. 1) Présentation générale Définition du son: Un son est une vibration capable de se propager en milieux gazeux, liquide ou solide. Exemple de vitesses de propagation: • dans l’air : 340 m/s • dans l’eau : 1425 m/s • dans l’acier : 5000 m/s Définition du bruit: Un bruit est un son qui provoque une sensation acoustique désagréable ou gênante.

4. 1 machine 90 dB(A) 2 machines 90 + 3 = 93 dB(A) 3 machines 90 + 5 = 95 dB(A) 4 machines 90 + 6 = 96 dB(A) 5 machines 90 + 7 = 97 dB(A) 6 machines 90 + 8 = 98 dB(A) 10 machines 90 + 10 = 100 dB(A) 1) Présentation générale Quand le niveau sonore double d’intensité, il augmente de 3dB! Ex: 90dB + 90dB = 93dB

5. 2) L’audition

6. 2) L’audition

7. 3) Les effets du bruits auditifs et extra auditifs • On parle de bruit nocif • Reconnue maladie professionnelle depuis 1963 • Nous ne sommes pas tous égaux devant le bruit • 4 entités: • Trauma sonore aigu • Le blast ( = onde de souffle) • Les surdités professionnelles • Les barotraumatismes • En France: 1,2 millions de salariés exposés à > 85dB(A) [enquête SUMMER 2003]

8. 3) Les effets du bruits auditifs et extra auditifs 27 juin 2008 05 décembre 2008

9. 3) Les effets du bruits auditifs et extra auditifs Dans le milieu professionnel, la nocivité du bruit sur l'audition : • Apparaît pour une exposition sonore quotidienne de 80 dB(A), 8 h / jour et 5 jours/semaine • Plus importante avec les bruits aigus (soufflette) et ou impulsifs (chocs) • Existe dès les premières années d'exposition • Est majorée par l'exposition à des agents ototoxiques (solvants) • certains : le plomb, le styrène, le toluène et le trichloroéthylène. • possibles: l’éthylbenzène, le n-hexane et le xylène. • Dépend aussi de la vulnérabilité cochléaire, dont une partie est constitutionnelle, et qui présente une grande variabilité interindividuelle

10. 3) Les effets du bruits auditifs et extra auditifs La perte auditive moyenne, permettant la reconnaissance d'une surdité professionnelle (tableau 42) doit répondre à deux conditions : • elle doit être calculée par la moyenne des déficits sur les fréquences 0,5, 1, 2 et 4 kHz • elle doit être d'au moins 35 dB sur la meilleure oreille.

11. 3) Les effets du bruits auditifs et extra auditifs Les effets extra auditifs • perturbe la communication verbale • exerce un effet de masque sur les signaux sonores d'alerte (fréquences aigues sont les plus masquées, les fréquences graves les plus masquantes) • Même à de faibles intensités, le bruit peut être responsable de troubles de l'attention augmentant le risque d'accidents du travail • baisse des performances ( tâches cognitives). • Le bruit peut être source de fatigue, de stress, de troubles du sommeil, de perturbations hormonales • De troubles cardiovasculaires, au premier rang desquels l‘ hypertension , • De troubles digestifs.

12. 4) La réglementation

13. 4) La réglementation

14. 5) Les mesures de bruit: sonométrie

15. 5) Les mesures de bruit: dosimétrie

16. 6) La prévention: rôle de l’employeur Protection technique collective: • Réduction à la source • Isoler la source sonore (encoffrement) • Écran acoustique (réduit la propagation du son) • Traitement acoustique des locaux (matériaux absorbants) • Acoustique prévisionnelle (avant modifications) • Limiter le temps d’exposition

17. 6) La prévention: rôle de l’employeur Protection technique individuelle: • Une oreille bien protégée n’est pas fatiguée après 8 h de travail • La protection permet une réduction de niveau sonore > à 20dB. • Elle n’empêche pas la communication entre salariés ou l’écoute d’une machine avec un peu d’habitude • Le salarié choisira la protection qui lui convient le mieux: • Les plus optimisés sont les bouchons moulés (coût ≈100€/salarié) • Casques si travail salissant • L’EPI se porte dès le début de l’exposition et pendant toute sa durée • Si l’EPI est un bouchon : • prendre le temps de l’ajuster (mains propres) • comprimer le bouchon entre les doigts le plus possible • tirer l’oreille vers le haut et externe tout en plaçant le bouchon • le laisser reprendre sa forme

18. 6) La prévention: rôle de l’employeur

19. 7) La prévention: rôle du médecin du travail Moyen d’action du médecin du travail devant une dégradation auditive: • Convaincre le chef d’entreprise à prendre des mesures pour réduire le bruit (meilleure solution ,difficile à mettre en place: temps,moyens), • Information du salarié sur les risques de surdité définitive liée à l’exposition au bruit, • Convaincre le salarié de porter les EPI afin d’éviter la chute auditive, • Retirer le salarié de l’ambiance sonore: problème de l’aptitude au poste…

20. 8) La réparation Appareillage Intra Contour

21. 9) Le coût de la non prévention • Pour l’entreprise: • Le coût direct d’une MP42: environ 100 000€ • Le coût indirect: 2 à 3 fois le coût direct • Pour le Salarié: • Être sourd c’est être coupé du monde • Pris d’un appareil auditif • 440€ (basique CMU) • 1700€ (numérique)

22. 10) Conclusion • La prévention collective (technique ou organisationnelle) doit être privilégiée. • La protection individuelle (PICB) se révèle souvent indispensable. • Il est important de sensibiliser les salariés des risques du bruit sur la santé (affichages et informations). • Prise de conscience de l’handicap social que pose les atteintes auditives.