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Atelier sur la Prévention du Choléra et des Maladie diarrhéiques en Afrique de l'Ouest et du Centre. EXPERIENCE DE POINTE-NOIRE (CONGO-Brazzaville). DAKAR, Sénégal du 14 au 16 Mai 2008). Dr Joseph MOUTOU Directeur Départemental de la Santé de Pointe-Noire. PLAN. Données démographiques
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Atelier sur la Prévention du Choléra et des Maladie diarrhéiques en Afrique de l'Ouest et du Centre EXPERIENCE DE POINTE-NOIRE (CONGO-Brazzaville) DAKAR, Sénégal du 14 au 16 Mai 2008) Dr Joseph MOUTOU Directeur Départemental de la Santé de Pointe-Noire
PLAN • Données démographiques • Historique de l’épidémie • Résultats de la surveillance épidémiologique • Actions de riposte * Points forts * Points limites * Contraintes * Prévention/Besoins
I - Données géographiques 1.Congo • Superficie : 342 000 Km2 • Population : 3 200 000 habitants (données du RGHP 2002) • Climat : Tropical humide 2.Pointe-Noire • Superficie : 400 km2 • Population : 884 846 habitants • Climat : Tropical • Caractéristiques générales : • Zones marécageuses. • Mauvaise gestion des eaux usées, tas d’immondices et péril fécal. • Faible couverture en eau potable: taux moyen brut de desserte de la SNDE inférieur à 40%.
II - Historique de l’épidémie • Novembre 1997 – Mars 1998 : 1ère épidémie de choléra dans le Département du Kouilou (chef lieu Pointe-Noire) dû à l’affluence de la population fuyant la guerre, avec 3534 cas notifiés dont 119 décès. • Novembre 2006 : Notification de 11 cas de diarrhées aiguës avec 2 décès à Loandjili (Pointe-Noire). • Décembre 2006 : 129 cas de diarrhées aiguës sans décès, absence de germes spécifiques sur les échantillons de selles.
II - Historique de l’épidémie (suite) • 03 Janvier 2007: 40 nouveaux cas en moyenne par jour avec 3 à 5 décès journaliers. • 16 janvier 2007 : Analyse de la qualité de l’eau de la Société Nationale de Distribution d’Eau et des puits: 2 robinets + 10 puits (eau polluée). • 19 janvier 2007 : Isolement du vibrio fluvalis (taux de positivité de 80%). • 26 Janvier 2007 : Déclaration officielle de l’épidémie de choléra à Pointe-Noire.
III – Résultats de la surveillance épidémiologique • Nombre des cas : 6552 • Nombre de décès : 62 • Période de flambée : Janvier – Février 2007 • Facteurs favorisants : Forte pluviométrie, mauvaise hygiène fécale, contamination des points d’eau.
IV – Actions de riposte - Points forts • Elaboration d’un plan de riposte de la flambée des diarrhées et de l’opération de riposte dénommée *Opération coup de poing choléra* pour une période de 3 mois. • Appui technique, matériel et financier des partenaires (UNICEF, OMS, MSF), du Gouvernement et des autorités locales de la ville de Pointe Noire. • Coordination des activités, sensibilisation,chloration de l’eau,prise en charge des cas de surveillance épidémiologique, désinfection des domiciles et des sites abritant les malades et traitement des dépotoirs des marchés. • Cartographie de l’épidémie.
IV – Actions de riposte - Points forts • Implication considérable du gouvernement,de la force publique (Police, Gendarmerie , Armée), les directions départementales de la santé et de l’enseignement primaire et secondaire, les médias et les écoles, la Croix rouge Congolaise etc... • Décret du conseil des Ministres interdisant la vente de l’eau à la criée dans les sachets et des camions citernes. • Lutte contre la vente à la criée de l’eau non potable en sachet par la force publique. • Chloration de 16.158 puits de la ville de Pointe Noire avec de l’eau de javel. • Formation des ménages à la chloration de l’eau des bidons (jerricans) avec de l’eau de javel. • Dotation d’un demi litre d’eau de javel par parcelle.
IV– Actions de riposte - Points limites • Coût très élevé de la production et diffusion des supports audiovisuels. • Faible implication des communautés dans le système de surveillance. • Mauvaise gestion des échantillons médicaux par le personnel hospitalier. Difficulté de mobilité des équipes cadres des districts sanitaires sur le terrain. • Absence d’activités de salubrité publique et d’assainissement de la ville par la mairie.
IV – Actions de riposte- Contraintes • pluviométrie. • Mauvaise gestion des eaux usées, du péril fécal et des déchets solides. • Faible couverture sanitaire (23 CSI sur 54 aires de santé) • Mauvaise desserte en eau potable. • Difficulté d’accès sur l’axe fluvial et d’autres quartiers des zones marécageuses.
IV – Actions de ripostePrévention/Besoins • Formation d’un réseau de pairs éducateurs dans les communautés. • Continuation / intensification de la campagne médiatique sur l’hygiène corporelle et l’assainissement du milieu. • Formation des Médecins-chefs et Majors des Services hospitaliers, ainsi que les laborantins sur les techniques de gestion des échantillons médicaux. • Mise en place d’un réseau de surveillance épidémiologique active incluant les communautés • Renforcement du système de surveillance dans les districts sanitaires /communautés. • Promotion de l’utilisation des latrines et leur désinfection.
IV – Actions de ripostePrévention/Besoins (suite) • Amélioration de l’accès à l’eau et aux latrines. • Promotion de l’hygiène et assainissement autour des points d’eau et latrines. • Promotion du lavage des mains au savon. • Promotion de la bonne gestion des ordures ménagères dans les marchés et autres lieux publics, curage des caniveaux. • Acquisition des moyens roulants (véhicules/ motos), hors bord adaptés aux districts sanitaires. • Constitution d’un stock d’intrants tels que : SRO, ciprofloxacine, tétracycline, solution de Ringer, sérum glucosé et salé isotonique) ainsi que l’eau de javel,etc..