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La hiérarchie féodale dans l’Occident chrétien :

La hiérarchie féodale dans l’Occident chrétien :. A travers un document d'archive locale, la charte de Jean de Crevant , les élèves étudient les notions de seigneurie et féodalité au Moyen Age.

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La hiérarchie féodale dans l’Occident chrétien :

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Presentation Transcript


  1. La hiérarchie féodale dans l’Occident chrétien : A travers un document d'archive locale, la charte de Jean de Crevant, les élèves étudient les notions de seigneurie et féodalité au Moyen Age. Ce diaporama offre une correction utilisable en classe (niveau cinquième ou seconde) en complément du dossier élève téléchargeable ici:http://www.cyberindre.org/jahia/webdav/site/cyberindre/shared/pdf/archives/Service_educatif/Moyen_Age_outil.pdfDiaporama téléchargé sur le site internet des Archives départementales de l ’Indre et retouché par F. Vargues et J.P. Rzegoczan, membres du GPRC.

  2. La Charte de Jean de Crevant (1315) Charte en parchemin conservée aux Archives départementales de l’Indre, sous la cote 17J30

  3. 1/ Présentation : • Ce document est une charte : c’est undocument officiel permettant à son auteur de faire valoir ses droits. • Elle est écrite en français, ce qui reste rare au Moyen Age. La plupart des documents étant rédigés en latin. • L’auteur, « Johan de Crevant, damoiseau, seigneur du Gué » , porte le titre de « damoiseau », il n’est donc pas encore chevalier. • Au début du XIVème siècle, Louis X est à la tête d’un royaume de France prospère. Le Berry est dominé par deux puissants seigneurs : Guillaume de Chauvigny et Pierre de Brosse (cité ici). • Cette charte est un « aveu et dénombrement »,elle décrit le fief que Jean de Crevant reçoit de Pierre de Brosse.

  4. Les « garennes » sont des terres réservées sur lesquelles le seigneur exerce un droit de chasse (ou de pêche). 2/Le fief et le seigneur a/ Explications : « trente trois familles d’hommes de serve condition  » désigne des familles non libres qui doivent des redevances particulières, attachées à leur condition servile (droit de formariage par exemple). « trois muids et deux setiers de céréales, à la mesure de Crevant » sont des mesures de quantité de céréales dont l’unité est fixée par le seigneur sur ses terres. L’égalité des mesures ne sera mise en place qu’après la Révolution française. « douze sous de cens » : le cens est un impôt en argent dû par chaque paysan au seigneur, c’est un « loyer » pour la terre qu’il exploite.

  5. 2/ Le fief et le seigneur b/ « Moi, Jean de Crevant, damoiseau, seigneur du Gué, fais savoir à tous ceux qui verront ces présentes lettres, que je tiens et reconnais tenir en foi et hommage du noble homme, Monseigneur Pierre de Brosse, chevalier seigneur de Sainte Sévère, les choses qui suivent : Premièrement, le manoir du Gué et ses dépendances, à savoir le bois, les garennes et les bosquets de ce lieu, Et aussi les prés et les terres de ce lieu, excepté ceux pour lesquels je paie redevance, Et aussi trois étangs et un moulin dépendant du même lieu, Et aussi mon verger de Crevant et le bois de la Forêt, Et aussi, sur les paroisses de Crevant, de Chassignoles, de Saint Martin de Pouligny, de Sazeray et de la Cellette, trente trois familles d’hommes de serve condition, Et aussi, dans les mêmes paroisses, trois muids et deux setiers de céréales de redevance, à la mesure de Crevant, à savoir vingt et un setiers de seigle et le reste d’avoine ; Et aussi, dans ces paroisses, douze sous de cens Et aussi vingt coqs et autant de poules de redevance Et aussi cette partie que j’ai dans la justice de la région de Crevant. Enfin, cher Seigneur, si je tenais de votre foi plus que je ne m’en suis avisé à ce jour, je vous demande et prie qu’il vous plaise de me prévenir et je ferai mon devoir en plus des choses dites ci dessus (…) En témoignage de cela, moi, Jean de Crevant, j’ai mis sur ces lettres mon propre sceau. Fait le lundi après Pâques, l’an de grâce mille trois cent quinze » Description du fief

  6. 2/ Le fief et le seigneurc/« Moi, Jean de Crevant, damoiseau, seigneur du Gué, fais savoir à tous ceux qui verront ces présentes lettres, que je tiens et reconnais tenir en foi et hommage du noble homme, Monseigneur Pierre de Brosse, chevalier seigneur de Sainte Sévère, les choses qui suivent : Premièrement, le manoir du Gué et ses dépendances, à savoir le bois, les garennes et les bosquets de ce lieu, Et aussi les prés et les terres de ce lieu, excepté ceux pour lesquels je paie redevance, Et aussi trois étangs et un moulin dépendant du même lieu, Et aussi mon verger de Crevant et le bois de la Forêt, Et aussi, sur les paroisses de Crevant, de Chassignoles, de Saint Martin de Pouligny, de Sazeray et de la Cellette, trente trois familles d’hommes de serve condition, Et aussi, dans les mêmes paroisses, trois muids et deux setiers de céréales de redevance, à la mesure de Crevant, à savoir vingt et un setiers de seigle et le reste d’avoine ; Et aussi, dans ces paroisses, douze sous de cens Et aussi vingt coqs et autant de poules de redevance Et aussi cette partie que j’ai dans la justice de la région de Crevant. Enfin, cher Seigneur, si je tenais de votre foi plus que je ne m’en suis avisé à ce jour, je vous demande et prie qu’il vous plaise de me prévenir et je ferai mon devoir en plus des choses dites ci dessus (…) En témoignage de cela, moi, Jean de Crevant, j’ai mis sur ces lettres mon propre sceau. Fait le lundi après Pâques, l’an de grâce mille trois cent quinze »

  7. 2/ Le fief et le seigneur d/ Les caractéristiques du fief et du seigneur : • Le fief est un ensemble de biens (terres, bois…) et de droits détenus par un seigneur. • Le seigneur est donc un propriétaire foncier qui perçoit des redevances et qui dispose de terres réservées. • Mais le seigneur détient aussi des droits appelés droits de ban : il rend la justice, perçoit des taxes sur les moulins qu’il entretient, fixe les unités de mesures… • Les seigneurs les plus puissants peuvent frapper monnaie, comme alors les seigneurs de Châteauroux, ou lever une armée.

  8. 3/ L’organisation féodale « Moi, Jean de Crevant, damoiseau, seigneur du Gué, fais savoir à tous ceux qui verront ces présentes lettres, que je tiens et reconnais tenir en foi et hommage du noble homme, Monseigneur Pierre de Brosse, chevalier seigneur de Sainte Sévère, les choses qui suivent : Premièrement, le manoir du Gué et ses dépendances, à savoir le bois, les garennes et les bosquets de ce lieu, Et aussi les prés et les terres de ce lieu, excepté ceux pour lesquels je paie redevance, Et aussi trois étangs et un moulin dépendant du même lieu, Et aussi mon verger de Crevant et le bois de la Forêt, Et aussi, sur les paroisses de Crevant, de Chassignoles, de Saint Martin de Pouligny, de Sazeray et de la Cellette, trente trois familles d’hommes de serve condition, Et aussi, dans les mêmes paroisses, trois muids et deux setiers de céréales de redevance, à la mesure de Crevant, à savoir vingt et un setiers de seigle et le reste d’avoine ; Et aussi, dans ces paroisses, douze sous de cens Et aussi vingt coqs et autant de poules de redevance Et aussi cette partie que j’ai dans la justice de la région de Crevant. Enfin, cher Seigneur, si je tenais de votre foi plus que je ne m’en suis avisé à ce jour, je vous demande et prie qu’il vous plaise de me prévenir et je ferai mon devoir en plus des choses dites ci dessus (…) En témoignage de cela, moi, Jean de Crevant, j’ai mis sur ces lettres mon propre sceau. Fait le lundi après Pâques, l’an de grâce mille trois cent quinze » Liens de fidélité Liens de fidélité

  9. 3/ L’organisation féodale b/ Les relations entre les deux hommes : • Jean de Crevant reçoit un fief : il devient vassal d’un seigneur plus puissant, Pierre de Brosse, le suzerain. • Jean de Crevant assure qu’il fera son « devoir » : il doit en effet soutenir son suzerain en cas de besoin ( départ en Croisade, armement du fils chevalier, mariage de la fille ou demande de rançon). • Pierre de Brosse, le suzerain, doit protéger et subvenir aux besoins de son vassal, en lui fournissant un fief. • c/ Le système féodal : C’est un ensemble de liens de fidélité et d’obligations tissés entre des seigneurs plus ou moins puissants. (Ces relations d’homme à homme remplacent alors l’autorité perdue des rois sur leurs sujets depuis l’époque carolingienne). Ces liens de fidélité se nouent au moment de la remise du fief par le suzerain au vassal en échange de services.

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