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DESS « Qualité des services énergétiques » 02-03. Quelles énergies pour demain: La place des énergies renouvelables. Bernard CHABOT Expert Senior. ADEME 500 route des lucioles - 06560 Valbonne - France E-mail: bernard.chabot@ademe.fr. Energie et développement durable : les enjeux.
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DESS « Qualité des services énergétiques » 02-03 Quelles énergies pour demain: La place des énergies renouvelables Bernard CHABOT Expert Senior • ADEME • 500 route des lucioles - 06560 Valbonne - France • E-mail: bernard.chabot@ademe.fr
Energie et développement durable : les enjeux • Préserver des ressources fossiles pour des usages futurs plus intelligents (ex: carbochimie…) • Réduire les risques géopolitiques d’accès aux réserves d’énergies fossiles à faible coût • Réduire les émissions de gaz à effet de serre / polluants • Réduire la production de déchets radioactifs, le risque de prolifération et d’accidents majeurs • Participer à la réduction des déséquilibres Nord/Sud: • Réduction consommations unitaires au Nord (tep/PIB, hab) • Accès aux sources modernes d’énergie au Sud • Utilisation efficace et propre des ressources énergétiques fossiles • Développement des ressources locales renouvelables • Accès aux services énergétiques modernes (ERD, péri-urbain)
Le besoin d’une croissance des services énergétiques • L’accés aux services énergétiques modernes est trop limité
La nécessaire réduction des inégalités mondiales • Une “autre croissance économique forte et soutenable” est nécessaire pour réduire les inégalités de développement • La meilleure répartition et la productivité des services énergétiques devra jouer un rôle clef dans le développement économique et social des pays en développement
La démarche complète de maîtrise de l'énergie • Une démarche gagnante en trois étapes • Sobriété énergétique • Priorité aux services énergétiques indispensables • Pas de moyens publics pour les services superflus, limitation des incitations à leur consommation effrénée • Efficacité énergétique • Choix appareils et procédés efficaces • Diffusion accélérée • Recours aux SEP compatibles avec le développ. durable • Ressources inépuisables: ER versus fossiles et minières • Pas d'émissions de Gaz à effet de serre: ER versus fossiles • Applicables en PED, pas d'utilisation duale, pas de déchets à longue durée de vie, pas de risques majeurs: ER versus nucléaire • Applicable dans tous les secteurs économiques, en PI et PED, à tous niveaux: citoyen, CL&T, Etats, Org Int.
Monde 1973 (a) 1996 (a) 2020 (a) 2100 val.2100 / val.1996 CO2 (Gt/an) 16,2 22,6 37,8 5,7 (c) 0.25 = 1/4 BTEP (Gtep/an) 6,19 9,45 15,00 19 (b) 2 PNB (GUS$90 PPP) 15 000 30 941 0 247 500 (c) 8 N : population (milliard) 3,6 5,624 6,8 11,25 (b) 2 CO2/BTEP (t/tep) 2,62 2,394 2,52 0,30 0.124 = 1 / 8 BTEP/PIB (kep/k$90 PPP) 0,41 0,305 0,23 0,08 0.25 = 1/4 PNB/N ($90 PPP/habitant) 4 170 5 500 9 560 22 000 4 La décarbonisation du secteur énergétique • Identité de KAYA appliquée sur le L&TLT: • après sobriété et efficacité énergétique, nécessité de diviser au moins d ’un facteur 8 le contenu carbone de l ’énergie primaire en 3 générations (renouvelables, nucléaire)
Les technologies “zéro émissions de CO2”: et le gagnant est… • XXeme siècle: et le gagnant fut “les renouvelables" • XXIeme siècle : un bien meilleur départ pour les ER ! • Est le gagnant sera ??? • Ce qui est certain: le refrain “les énergies renouvelables ne sont et ne seront pas à la hauteur du problème" est basé sur un manque évident de connaissances et d’objectivité
Les ER: une palette d’applications • Par sources: solaire direct, cycles carbone, eau, vent, géothermie, marées • Par services finaux: • Chaleur: basse, moyenne et haute température • Electricité : production centralisée et/ou décentralisée, cogénération • Biocarburants, biogaz (biomatériaux) • Par secteurs économiques: industrie, habitat/tertiaire, transports, agriculture • Par types d’acteurs: • Particuliers, familles • Collectivités locales et territoriales • Producteurs, compagnies d’électricité, ESCOs • Décideurs et consommateurs locaux, nationaux, européens, internationaux • Par types d’activités: commerce et industrie, innovation, R&D
La place des ER dans les BTEP mondiaux • Conso énergies pr. commerciales : 7,58 Gtep (Enerdata 96) • 89% par énergies fossiles: • 40 % pétrole • 27 % charbon • 22 % gaz naturel • Non fossiles: • 1er: Hydroélectricité : 2500 TWh/an = 215 Mtep • 2eme: Nucléaire : 2300 TWh/an = 506 Mtep (Pb injusticeéquivalences !) • 3eme : Autres SER: biomasse, géothermie, solaire,éolien • Consommations non commerciales: • Biomasse: 750 à 1500 Mtep ! • Pose problèmes environnementaux et pb crise du bois de feu • Evolutions SER: • Accroissement rapide Mtep sources modernes SER, mais % lent • Réduction conso sauvage biomasse souhaitable • % global stable sur C et MT
L ’électricité par ER dans le monde (d ’après statistiques OBSERVER, 2000)
Perspectives ER dans l ’UE15: le « Livre blanc » • Objectif 2010: passage de 6 à 12 % des BTEP
Perspectives électricité par ER dans l ’UE15 • 2010: 22% (versus 12% en 95) • Hydro: saturée • Biomasse: • Mobilisation? • Délais ? • Eolien: • 40 GW • EWEA:passage de 40 à 60 GW • PV: 500 MW(enjeu industriel)
La contribution des ER en France • Biomasse: 10.4 Mtep dont: • Bois et déchets de bois : 9,2 Mtep/an • Composants de carburants 0,261 Mtep/an • Biogaz: 0,06 Mtep/an • Géothermie: 0,116 Mtep (160 000 equiv. logements). • Sol. Thermique: 400 000 m2 (environ 17 ktep ?) • Hydroélectricité: 66.58 TWh/an dont 10% PHE (dont 4 à 5 TWh/an producteurs autonomes sur 7 PHE) • Eolien: 147 MW fin 2001 • PV: environ 10 MW (dont 0,5 MW reliés au réseau)
Le développement de la cogénération en France • Hist. MWe/an 91-98: Source : Expertgaz Cogénération; • Parc fin 1999: 3.2 GWe • Potentiel mobilisable France: > 10 Gwe (ADEME/CEREN/ERDYN 96, hors petit tert. & resid.) • Prévoir la place de la cogen à partir de biomasse !
Une décision fondamentale: la directive eSER • 22.1 % de la conso d'élec UE15 en 2010 doit provenir de SER (au lieu de 14 % en 1997) • Objectifs nationaux: indicatifs, à confirmer par EM avant 10/2002 • France: 15% => 21% • Chaque EM peut choisir sa politique pour atteindre son objectif national • En 10/2004 si objectif 22 % non en vue la CE peut rendre les objectifs nationaux "obligatoires sous la forme appropriée"
La directive ER de l ’UE • Adoptée en septembre 2001 (objectifs non contraignants) • Objectif UE: passer de 15 à 22% de la consommation d’électricité en UE15 (y compris grande hydroélec.) d’ici 2010 • Si UE constate dérive, possibilité objectifs + contraignants • Dans les 4 ans UE peut recommander polit. les plus efficaces • Etat des réflexions ADEME en 9/2001:
Les points clés de l'application de la directive ER • Rapport national sur objectifs indicatifs à 10 ans (A3.2) • A publier avant 26/10/2002 (+1 an), puis en 2007 (+ 5 ans) • Doit "prendre en compte" les valeurs indicatives (F: 21 % de la consommation d'électricité en 2010) • Doit décrire les mesures adoptées ou envisagées pour obtenir ces objectifs • Implique pour la France: • Mise en conformité et adoption de la PPI • Planification par filières et applications • Début planification territoriale • Finaliser tous arrêtés tarifaires (PV, cogénération biomasse, géothermie)
Les points clés de l'application de la directive (2) • Rapport sur la réalisation des objectifs nationaux et sur l'adéquation des mesures prises (A3.3): • A publier avant 26/10/2003 (+2 ans), puis tous les 2 ans (2005, 2007, 2009) • Doit intégrer système de correction des variations des données climatiques • Doit démontrer la fiabilité et la précision du système de certification d'origine des kWh ex ER • Certification de l'origine des kWh ex ER (A 5.1) • Publication rapport national avant 26/10/2003 (+2 ans) • Indépendant des éventuels systèmes de valorisation ("ventes de certificats verts")
Les points clés de l'application de la directive (3) • Rapport national sur l'évaluation des procédures et de l'accès au réseau (A6.2 et A7.7) • A publier avant 26/10/2003 (+ 2 ans) • Implication ADEME: • Animation et conseil pour simplification et accélération des procédures d'autorisation des projets • Concertation avec RTE/EDF/Professionnels pour procédures d'accès au réseau et répartition des surcoûts (extensions) et procédures d'appel et d'arbitrage • Initiatives et participation pour proposition d'un cadre législatif adapté ("Loi ER", cf "EEG" en Allemagne)
Les points clés de l'application de la directive (4) • Promotion du système français : régulation intelligente par les prix ("advanced tariffs systems") versus régulation par quantités en vue prise en compte CE dans: • Rapport au PE + CE avant 10/2004 sur validité des objectifs nationaux et réalisations et propositions "d'objectifs obligatoires" • Rapport avant 10/2004 sur les mesures nationales et leur efficacité/coût et proposition de cadre communautaire unifié pour le soutien à eSER (période transitoire mini de 7 ans => 2012/13) • Premier rapport de synthèse de la CE au 31/12/2005 sur objectifs, réalisation, mesures et propositions d'amélioration
Les acteurs locaux et les ER • Energies décentralisées sur les territoires • Au niveau des gisements • Dans les processus de décisions • Au niveau des utilisateurs • Rôles des collectivités locales et territoriales: • Consommateur d’énergies renouvelables: • Achats physiques: électricité, chaleur, biocarburants… • (Achats de certificats verts) • Promoteurs auprès des consommateurs et usagers: • Conseils, expertise • Exemplarité • Réglementation et incitations: ex. de Barcelone, subventions CESI en Savoie • Aménageur/planification: ex adaptation PLU pour zones éoliennes, biomasse… • Producteurs / investisseurs • Investissement directs ou via SEMs • Pour consommation propre ou revente (ex: tarifs éoliens)
Implication des acteurs locaux: ex. de l’éolien • Filière en très fort développement • Nécessité de réussite pour tenir objectifs de la directive • Passe nécessairement par: • Planification territoriale (< 12 MW: cantons, régions, national (>12MW : appels d’offres CRE, notamment pour l’offshore) • Adhésion des acteurs locaux: • Pour éviter syndrome « NIMBY » • Pour réussite enquêtes publiques, permis de construire • Implication des acteurs locaux (investisseurs) : • Maîtrise du foncier (agriculteurs, collectivités locales) • Valorisation épargne locale (coopératives) • Retombées économiques et création d’emplois
Energie éolienne et environnement • Externalités très réduites (ExtErne : < 1,5 cFk/Wh) • Dette énergétique parcs remboursée en qq mois (< 6) • Pas d'émission de gaz à effet de serre, de SOx, et Nox • Pas d'émissions et de déchets radioactifs • Calcul préliminaire: 10 MW, 20 GWh/an sur 20 ans évitent • 16 m3 de déchets (prin. courte durée de vie : 300 ans, 40 ml/MWh) • 1,2 t de déchets de haute activité (n10E3 à n10E6 ans, 3g/MWhe) • Démantèlement aisé: • Coût inférieur ou égal à revente matériaux • Remise en gazon ou cultures en quelques mois • Des impacts locaux maîtrisables, limités, réversibles • Impact visuel, sonore, faune, flore, eau, sols • ==> Règles de l'art, recommandations, normes
Impacts sur l'environnement local • Impact visuel: • Choix machines ("beauté fonctionnelle" et design) • Simulation pour meilleures insertions (visibilité, alignements, couleur, N rotation: 12 à 20 t/mn si d > 60 m) • Zonage: zones à privilégier et à éviter (niveau : cantons) • Impact sonore: • Réduction du bruit à la source (0 bruits méca, réduc vortex) • Distances de sécurité, logiciels de calcul, normes • Image de cas vécus: "Le bruit d'un voilier" • Impact avifaune: espèces locales, migrateurs • Disposition, zones d'évitement, hauteur libre sous pales • Etudes: mortalité négligeable, sauf erreurs grossières • Impact flore, eau, sol: • "Chantier propre" + infrastructures limitées (voies d'accès réduites, fondations enterrées, transfos dans tours, lignes enterrées…
Impacts sur l'environnement socio-économique • Eviter les "projets parachutés": • information, négociation, participation, partage bénéfices • Promouvoir la participation locale • Dk: 80 % éolien à terre (2,3 GW) par coops & agriculteurs • Co-investissement : ex G: 6 machines sur 35 en co-propriété de 300 familles sur les 2 km2 du parc de 52 Mwe • Eolien = 2eme revenu (ou premier à l'Ha!) des agriculteurs • Retombées pour CL: ex. Taxe Profess. en France • Retombées en emplois: • 16 000 au DK, 35 000 en G (pour 6 GW) • Retombées indirectes: ex 200 MF/an d'achat Vestas en F… • France après 20 ans de retard sur DK et 10 ans sur G: mini 10 000 à 15 000 emplois pour 10 GW d'ici 2010.
La France: quelle place pour les acteurs locaux ? • Retard volontaire dans les années 90 • Faible visibilité et crédibilité de l’éolien • A part SEM Dunkerque, tarifs trop bas pour investisseurs locaux • Décisions tarifaires 2001: • « Tarifs intelligents » permettant : • Possibilité éolien sur « 3/4 des régions » • Développement sites > 6,5 m/s à 50 m • Visibilité (contrats de 15 ans) et rentabilité • Créent un cadre favorable à l’implication des acteurs locaux (agriculteurs, coopératives, collectivités locales) • Mais pb d’information, de compétences et de structuration de l’offre • … Et avance des investisseurs privés spécialisés (quasi totalité des 13 GW de demandes)
Scénario TLT par analogie éolien / hydro • Hydro: • de 2500 à 7500 TWh/an • Cumul: 542 PWh (1015 Wh) • Eolien S1: • 2 500 TWh/an en 2050 • 7 500 TWh/an en 2100 • Cumul: 296 PWh • Eolien S2: • 2 500 TWh en 2037 • >hydro (6000 TWh) en 2060 • Cumul: 542 PWh • Hydro + S1: 144 Gtep (35% éolien), 137 GtC évitées • Hydro + S2: 186 Gtep (50% éolien), 177 GtC évités
Comparaisons avec les autres scénarios • Court terme (2010) • Bon accord : S1 & BTMmt 1999 (BTM Consult : market trend) • Bon accord: S2 & 1999 BTMia (international agreement) & 1999 “Wind Force 10” (EWEA, fed, Greenpeace, basé sur un objectif de 10% d'élec. monde 2020 par énergie éolienne) • 2020-2035: S1 & S2 : • Plus pessimistes (ou plus réalistes ?) • Avantage S1 et S2: pas de "niveau de saturation" après 2030 (usage répartition de Weibull au lieu de Gauss pour dP/an)
« Nous sommes tous des acteurs locaux » : toits PV • Préfiguration symbioses: • Producteurs/consommateurs • Sobriété, efficacité, recours aux ER • ER/Bâtiments • Rendu possible par progrès: • Techniques • Economiques: • Sophia Antipolis, maison Philips TRT 1978: > 100% coût villa 06 ! • 2002, Mr tout le monde : << 20 % avant subventions • Mentalités: • Accès au réseau permis aux particuliers pour la vente du kWh • Acceptation diffusion technologie encore non compétitive pour motifs environnement, demande sociale, high tech
Les toits Photovoltaïques: émergence et persp. • Source: B. CHABOT, "Le développement de l'électricité photovoltaïque: des sites isolés vers la connexion aux réseaux", Universalia 2000,
Mix "Tarifs / subventions" : ex. toits PV • Allemagne: tarif de 3,3 F/kWh pour tranche 300 MW ("100 000 toits") d'ici 2004 • France: attente arrêté tarifaire (1 F/kWh métropole, 2 F/kWh en Corse et DOM ??) è nécessité de subventions à l'investissement (ici cas des particuliers acceptant un TRI réel de 0,5 %)
Conclusions • Le développement des ER est indispensable pour aller vers un développement durable • Il doit se faire dans une démarche complète de maîtrise de l’énergie • Sobriété • Efficacité • Recours aux ER • La mobilisation des acteurs locaux est souhaitable et possible et souhaitable, voire indispensable • Des politiques très volontaristes restent nécessaires et indispensables à la fois pour obtenir les objectifs et prendre date pour profiter des retombées industrielles et économiques du développement mondial des ER. Nord Sud