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La crise alimentaire: une situation d’urgence. Contribution au CPPR CFED, 23 mai 2008.
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La crise alimentaire: une situation d’urgence Contribution au CPPR CFED, 23 mai 2008
La crise en action«Il est urgent que les gouvernements interviennent…cette crise pourrait pousser plus profondément dans la misère 100 millions d'individus vivant dans les pays pauvres» Robert Zoellick, 13 avril 2008 • pour la BM:33 pays pourraient connaître des troubles politiques et des désordres sociaux en raison de la forte hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques. • Pour la FAO: 37 pays africains pour la plupart seront affectés de ces troubles politiques.
Rappel des causes de la crise au niveau mondial • Le facteur climatique: sécheresse chez les gros producteurs • Demande croissante (Chine+Inde) • La hausse des prix du pétrole • La crise financière • Les bio-carburants (les subventions)
Vulnérabilité aux chocs exogènes • la hausse des prix du blé a atteint sur le marché international 181% en trois ans et celle des prix alimentaires 83% sur la même période. Une hausse encore aggravée par la crise financière, le blé (+120% en un an) ou le riz (+75% en deux mois) devenant des valeurs refuges pour les marchés.
Vulnérabilité aux chocs exogènes • Dans les pays les plus pauvres, le budget alimentaire constitue déjà les 3/4 du budget total d’un ménage (contre 15% dans les pays développés). • Pour Jean Ziegler, le rapporteur spécial des Nations unies pour le droit à l'alimentation, l’origine de cette crise c’est "Quand on lance, aux Etats-Unis, grâce à 6 milliards de subventions, une politique de biocarburant qui draine 138 millions de tonnes de maïs hors du marché alimentaire, on jette les bases …."
Les mesures d’intervention Devant une situation qui perdure, les pays se sont livrés en ordre dispersé à des mesures de type: • Suppression ou allègement des droits de douane à l’importation frappant les denrées de base; • Barrière à l’exportation de certaines denrées comme le riz et le blé!! • Subvention aux agriculteurs!! • Le renforcement des stocks alimentaires
Tentatives de reponse 1/2 La Banque mondiale prévoit de : • doubler son portefeuille agricole en Afrique en les portant à 800 millions de dollars ; et • proposer aux fonds souverains de consacrer 30 milliards de dollars (soit 1% de leur actif) aux investissements en Afrique.
Tentatives de reponse2/2 • Le PAM :avait réclamé 756 millions de dollars à la communauté internationale avant le 1er mai pour prendre en charge le renchérissement du cout des opérations, il en a déjà reçu plus de la moitié mais « ce n’est pas assez » car pour les besoins l’évaluation est en cours. • Les USA: 745 $million de don - Modalités d’accès restent à definir. • L’UE et le Japon:inquiètude de cette crise • Allemagne: 1.5 M d’euro pour la Mauritanie à travers le PAM. • France: 0.5 M d’euro pour RIM en guise de debut d’action.
La Mauritanie face à la crise alimentaire 1/2 • Quelques caractéristiques de la Crise alimentaire en Mauritanie: 1- Insuffisance du stok alimentaire en blé (8000 tonnes, moins d’un mois d’importation) ; 2-Difficulté d’approvisionnement du marché intérieur (une Sonimex en difficulté, des importateurs de plus en plus averses au risque, un accès au financement selectif et souvent couteux) ; 3- Prévalence de la malnutrition (Cf . Diagramme à la diapo suivante)
La Mauritanie face à la crise alimentaire 2/2 Données sur la malnutrition
Un secteur agricole au potentiel élevé, mais peu valorisé • Profil du secteur: • Le potentiel brut • Agriculture: • env. 502 000 hectares de terres cultivables, dont : • 220 000 ha pour l’agriculture pluviale (44% du potentiel); • 140 000 ha pour l’agriculture de décrue ou « walo » et derrière barrages (28%) ; • 130.000 ha de terres irrigables (27%) • 5 000 – 10 000 ha ( ?)de cultures oasiennes • Elevage: • Env. : 8 millions de tetes de betail ; • Systéme de production très extensif
Faible contribution du secteur agricole à l’économie nationale et a la croissance • Profil du secteur (suite) : • Contribution au PIB: • Dans les 1970s: ~30 % ; • En 2000 : 20% ; • Actuellement : moins de 15% • L’Elevage contribue pour plus de 75% au PIB agricole Problèmes majeurs du secteur: • Faible performance de l’agriculture • Valorisation limitée de l’élevage et des sous-produits • Déficit de production chronique (Une production locale couvrant seulement 24% de la demande nationale)
Quelques raisons principales de la déficience du secteur agricole • Politiques et stratégies agricoles ont peu évolué ces deux dernières décennies : Absence d’une vision à moyen et à long termes) ; • Ressources publiques allouées au secteur insuffisantes et Inefficacité des dépenses publiques du secteur ; • Faiblesse des investissements dans le désenclavement, l’électrification rurale et des aménagements hydro-agricoles mal conçus et défectueux ont retardé l’agriculture irriguée ; • Recherche agricole inefficiente et peu opérationnelle
Quelques raisons principales de la déficience du secteur agricole • Peu d’investissements productifs dans l’Elevage ; • Faible mécanisation et précarité des conditions des agriculteurs ; • Difficulté structurelle d’approvisionnement intrants agricoles (semences, urée; aliments de bétail) et petits matériels ; • Sécheresses récurrentes et attaques fréquentes de ravageurs (criquets, oiseaux, sésamie,…) ;
La Mauritanie en action contre la crise alimentaire Programme Spécial d’Intervention (PSI) 1- Mesures d’urgence: • Approvisionnement et maitrise des prix: • Aide alimentaire et filets de sécurité 2- Mesures structurelles: • Renforcement de la Campagne agricole • Renforcement du Pouvoir d’achat • Hydraulique villageoise et Pastorale
Programme Spécial d’Intervention (PSI) 1- Mesures d’urgence: 1.1-Approvisionnement et maitrise des prix: • mobilisation de $50 Millions pour tous les importateurs intéressés afin d’acquérir des stocks importants des produits les plus sensibles; • Facilité de caisse, à hauteur de 3,4 Milliards UM, accordée à la Sonimex pour l’aider à la régulation du marché et à l’approvisionnement des zones enclavées et moins concurrentielles. • Détaxation du Riz et plafonnement à leur niveau au 31 mars 2008 des droits et taxes frappant le blé, le sucre et les huiles alimentaires quelqu’en soit la hausse des prix à l’importation qui interviendra par la suite.
Programme Spécial d’Intervention (PSI) • Introduction ou augmentation des subventions comme suit: - Pain : 1,2 Milliard - Gaz : 3,5 Milliard - Electricité: 1,5 Milliard - Eau: 0,42 Milliards - Fonctionnaires: 3,5 Milliards
Programme Spécial d’Intervention (PSI) 1- Mesures d’urgence: 1.2- Aide alimentaire et filets de sécurité • L’augmentation du stock national de sécurité alimentaire en blé par 17.000 tonnes pour couvrir 3 mois d’importation ; • Distribution gratuite des vivres et redynamisation du programme VCT: cette opération cible 460.000 habitants pour un cout de 2,3 milliards ; et • Ventes des denrées et aliments des bétails à des prix stabilisés à travers les SAVS pour un cout de 3,5 milliards
Programme Spécial d’Intervention (PSI) 2- Mesures structurelles: 2.1- Campagne agricole: • mise en valeur de 30.000 ha irrigués (dont 5000 ha en contresaison) et de 239.500.ha de terres cultivables toutes autres catégories confondues ; • l’Etat accordera sa garantie pour environ 6 milliards UM (3,8 crédit de campagne et 2,2 crédit de moyen terme en aménagement et équipements agricoles)
Programme Spécial d’Intervention (PSI) 2.2 Amélioration du pouvoir d’achat: - Formation et Insertion de 4000 jeunes - Mise en place d’AGR (diplomés, Femmes et Ménages démunis) - Soutien aux GIE et micro et petites entreprises - Création de 150 SAVS en plus des 350 animés par le PAM, avec une dotation de 8 tonnes. 2.3 Hydraulique Villageoise: création de points d’Eau en milieu villageois et sur le parcours de l’élevage pour un cout de 923 millions.
Risques potentiels Surdimensionnement : • Surestimation du cout financier: effet d’éviction • pressions sur les finances publiques • des décaissements sans lien évident avec l’objectif, • tentation de l’argent facile. Suivi et controle • Faiblesse du dispositif de de l’exécution du PSI (transparence, satisfaction). • Détournement de l’intervention de ses objectifs tracés debouchant ainsi, sur des situations où des personnes nanties exploitent la misère des personnes démunies.
Risques potentiels • Déviation des financements mobilisés à travers la BCM et les partenaires (prets bonifiés) pour acquerir des produits sans rapport avec la crise alimentaire ; Communication: • Absence ou faiblesse de communication sur la mise en oeuvre du PSI ; • Manque d’implication des parties prenantes (PTFs, groupements professionnels et associatifs au niveau national, régional et local) ; Dette extérieure: • Prets non concessionnels Mobilisation • Insuffisance de la mobilisation mondiale pour atténuer les effets de cette crise.