340 likes | 548 Views
Dorian Gray d’Oscar Wilde Les réécritures, du texte à la représentation, le texte de théâtre. Une sensibilisation Quelques photos, images et questions pour se donner des éléments de réponses à deux questions :
E N D
Dorian Gray d’Oscar Wilde Les réécritures, du texte à la représentation, le texte de théâtre Une sensibilisation Quelques photos, images et questions pour se donner des éléments de réponses à deux questions : 1 – comment se monte un spectacle de théâtre et qui intervient dans le processus de création qui partant d’un texte s’achève en représentation. Il s’agit d’un exemple, et il faut se défier de généraliser sur une démarche singulière. Garder en vue que « le » théâtre au singulier est une idée pure, et qu’il n’existe que « des » réalisations théâtrales. 2 - s’interroger sur la spécificité d’un texte écrit pour le théâtre, en comparant aux contraintes spécifiques qui le distinguent du discours cinématographique et à celui de la bande dessinée. Dorian Gray et son portrait a été monté en 2004 par le Théâtre de la Jacquerie, et créé à la Comédie de Picardie à Amiens. Merci à Jean Philippe Buzaud pour ses photos.
Le mot de dramaturge a au moins deux sens. Lesquels ? Quelles différences entre « une italienne » et ce « travail à la table ? » Qu’est-ce qu’une lecture-spectacle ? Lecture du texte « travail à la table » Le texte est écrit, (toujours ?) il comprend des didascalies ( toujours ?) les comédiens savent lire ( toujours ? ! ) Alors pourquoi le metteur en scène lit-il le texte avec eux, au lieu de passer directement aux répétitions sur le plateau ? N’est-ce pas une perte de temps ? Qu’en déduisez-vous sur le rôle du metteur en scène ? Qui assiste au travail à la table ? Uniquement les comédiens ? Une réponse de Jean Vilar
Qu’est-ce qu’une « générale »? Peut-on répéter sans toute la « distribution » ? Toutes les répétitions sont-elle des filages ? Et les filages des répétitions ? Qu’est-ce qu’une couturière ? Une répétition « cousue » est-elle synonyme de « filage » ? Peut-on évaluer le temps d’un spectacle en filage ? Connaissez-vous la différence entre « filer à l’italienne », à « l’allemande », à « l’anglaise » ? Qu’est-ce qu’une « première » ? Un filage public ? Qu’est-ce qu’une « répétion-raccord » ou un « raccord » ? Un filage « work in progress ? » Quelle différence entre une salle de répétition et le plateau ? Une fois la première passée, le metteur en scène a-t-il fini d’intervenir sur le spectacle ? Pourquoi faut-il faire des raccords en « tournée » ? Ou en « reprise » ?
Perruques avant qu'elles ne soient travaillées. Pourquoi des perruques ? Perruque obligatoire pour jouer les classiques ? Peu-on jouer le tragique en perruque ? A votre avis qu’est-ce que travailler la perruque et pourquoi ?
Décor brut (les loges du dispositif scénique de Dorian Gray ) avant habillage. Quels sont les corps de métiers qui sont intervenus à ce stade ? A votre avis en quoi consistera l’habillage ? Qu’est ce que le stuc ? Le staff ? Le strass ? Quels corps de métier ? Décor mobile balcon en stuc
Travail au plateau : observez bien ces photos. Que fait exactement le metteur en scène ? Où se trouve-il ?
Assistante Mise en scène – Régie son. A votre avis avec qui travaille l’assistante de régie son ? Quel homme de théâtre se disait « régisseur » alors qu’il était metteur en scène ? Pourquoi fait-on désormais la différence ? Qu’est-ce qu’un régisseur plateau ? A quels moments du montage du spectacle intervient-il ?
Recherches attitudes Pourquoi une étape de recherche sur les attitudes ? Est-ce une nécessité absolue dans toutes les formes de théâtre ? Faut-il passer par cette recherche pour rencontrer le personnage ? Connaissez-vous des formes de théâtre où les attitudes sont des codes fondamentaux du spectacle ? Essayez de trouver des nuances entre mouvement, geste, attitude ?
Ici, il s’agit d’un échauffement un peu spécial… essayez de deviner qui dirige l’échauffement et pourquoi ces attitudes sont spéciales ? Une réponse ? 18 – Échauffement. Pourquoi l’échauffement fait-il partie des répétitions et du travail du comédien ? Quelle différence entre échauffement, gymnastique, travail de mise en disponibilité, de décontraction ? Qu’est-ce que le comédien « échauffe » dans un échauffement ?
Recherche de la hauteur, du volume du corps et de l'amplitude du mouvement de la marionnette
Quand les marionnettes sont présentées pour la première fois, il s’agit d’une véritable confrontation, qui ne va pas sans émotion. Bien que ce soient des objets, leurs regards seront sans cesse portés sur les comédiens pour le public. Et il faut jouer avec cette présence étrange.
Une marionnette n’est pas manipulable à merci. Au moment de sa conception puis de sa fabrication, elle reçoit un caractère et une « âme » (animation = l’action d’une âme) qui lui donne un registre de gestes, de démarches, de jeux qui la singularisent
Ajustement regard de la marionnette, jeu lointain et proche : repérez les conventions de posture qui donnent du regard à la marionnette. Le problème de la réception théâtrale : comment jouer pour le 20ème rang ? Il est payant lui aussi et a le droit de voir…comment ferait-on au cinéma ? Qu’en conclure sur la différence du jeu face à la caméra et du jeu du comédien de théâtre ? Ce qui apparaît en « gros » dans le jeu avec la marionnette peut-il se transposer au jeu du comédien en général. L’échange de regard entre personnages en scène est-il une position particulière de l’œil dans l’orbite ? Où se prépare le regard et comment ?
Pour que la tension du jeu puisse naître entre le comédien et la marionnette, les regards, attitudes déplacements, doivent être d’une précision redoutable.
Le metteur en scène a choisi de représenter la faune des « pauvres » des bas quartiers de Londres par des marionnettes plutôt que des personnages incarnés par des comédiens. Ici un des « pauvres » demande une cigarette et un peu d’argent à Dorian. (La répétition est technique) A votre avis qu’est-ce qui peut justifier ce mélange de deux genres spectaculaires ? Quelles autres solutions possibles mais non retenues pour traiter théâtralement les déambulations nocturnes de Dorian dans les faubourgs populaires ?
Les perruques, mais aussi les costumes, parfois rembourrés, qui vont modifier le jeu du comédien ses déplacements, sa présence et sa démarche. Dans ce type de « personnage de composition » on en vient parfois à la limite ou on ne joue pas le personnage avec un costume, mais on « joue le costume », comme on dit « jouer le masque » et non porter un masque pour jouer.
Ceux qui font jouer les marionnettes jouent aussi parfois « en découverte », mais c’est la marionnette qui joue et les visages s’effacent
Albert Lewin en 1945 donne une adaptation du roman qui est un des classiques du cinéma. Le film est fidèle au roman, à son mystère, à son étrangeté, à son esthétique « décadente » et lui emprunte un grand nombre de répliques. Un ajout cependant : une jeune Gladys, amoureuse de Dorian Gray et son soupirant David. Ils forment le couple de la happy end du film qui, dans l’esthétique hollywodienne, se substitue au dénouement tragique du roman. Sont gommés par contre la misogynie et l’homosexualité latente. Albert Lewin, le portrait de Dorian Gray, 1945, Un film de Avec George Sanders, Hurd Hatfield, Donna Reed, Angel Lansbury, Peter Lawford, Lowell Gilmore Ces affiches vous semblent-elles représentatives du récit qui se développe dans le Roman de Wilde ?
Plan cinématographique et image de scène. Décrivez très précisément ces images, type du cadrage, profondeur de champ, position de la caméra. Peut-on fabriquer de telles images au théâtre ? Peut-on dire que le cadrage du plan cinématographique est l’équivalent du cadre de scène dans un théâtre à l’italienne (dispositif frontal / 4ème mur ?)
Le film est en noir et blanc, un parti-pris courageux de Lewin ( le technicolor était en plein triomphe…) Le portrait, que Dorian a caché dans le secret de son grenier. La seule séquence en couleur du film c’est son apparition dans la scène du meurtre : effet de surprise qui amplifie l’horreur de la figure qui elle a vieilli et porte la marque du vice. Un tel effet est-il possible dans une adaptation théâtrale ? Verriez-vous des solutions techniques qu’un créateur lumière pourrait utiliser ?
Stanislas Gros, Le Portrait de Dorian Gray, d'Oscar Wilde[Ex-Libris, éd. Delcourt, 06/2008] « j'avais très envie de jouer avec l'art de l'époque, en faire une sorte d'hommage à l'esprit fin de siècle. J'ai pu y glisser des références à Beardsley, à l'Art Nouveau, la peinture préraphaélite… J'ai eu assez vite l'idée de placer le portait en bas à droite de chaque page de droite, pour que son vieillissement ponctue le récit : il fonctionne comme une sorte de chute qui conclut chaque double-page. Et comme il se retrouve en bas à droite on peut aussi en faire un flip book, le voir vieillir ou rajeunir en faisant défiler les pages. Aubrey Beardsley 1872-1898 est un illustrateur Art nouveau. Dandy comme Wilde auquel il est très lié, il illustre la traduction anglaise (1894) de Salomé, Drame en un acte, que Wilde a publié en français en 1893
« Un bon mot ça ne se dessine pas » « … le vrai problème de narration que pose le roman, c'est qu'il n'y a quasiment aucune action : la majorité de l'histoire est simplement suggérée par des dialogues, où Wilde tourne autour du pot, raconte sans raconter, dit les choses sans les dire, en cherchant avant tout à placer ses bons mots. En revanche une BD dont les personnages qui ne feraient rien d'autre que discuter en racontant sans raconter pendant 62 pages ne serait ni séduisante ni agréable à lire, donc j'ai tâché de raconter en images ce qui n'est que suggéré par les dialogues, bref, inventer de nouvelles scènes, imaginer ce que Wilde évite de dire, notamment les mauvaises actions commises par Dorian. »
Harry sur le ton des mondanités superficielles, légères, sans conflit, énonce un aphorisme assez plat de son « nouvel hédonisme ». Au théâtre quels sont les moyens dont dispose l’acteur pour dramatiser la platitude et lui donner une présence intéressante. (Pensez à Ionesco et son jeu sur les clichés…) Ces moyens ne sont pas à la disposition du dessinateur. Quels autres procédés utilise-t-il pour « dramatiser son discours » ? Introduire un rythme, une variété, soutenir un intérêt ?
Le discours de la BD peut utiliser des conventions typographiques pour indiquer la hauteur, la force, le rythme de la voix. Il a ses codes d’intensification. (Empâtement, grosseur des caractères, pictogrammes, changements de forme des phylactères etc.) Stanislas Gros n’en utilise aucun. Ici il y a un conflit. Quel est le destinataire du discours dans la première vignette ? dans les trois dernières ? Quelles sont les marques de la tension dramatique ? Un acteur peut-il user des mêmes marqueurs de tension ? Distinguez : jeu face caméra ou sur les planches. Quel effet disponible aussi bien au dessinateur qu’au cinéaste, échappe à l’acteur ?
La BD peut utiliser ce mode narratif du champ contre-champ utilisé dans le découpage cinématographique. Techniquement est-ce possible de procéder ainsi au théâtre ? Trouvez au moins deux solutions possibles, l’une en travaillant sur l’espace d’un plateau fixe et d’un public assis sera un dispositif de scénographie. L’autre supposera un autre espace de représentation que l’espace frontal.
Qu’il s’agisse de roman, de bande dessinée ou de théâtre, l’objet peut tenir un grand rôle dans l’économie de la narration. Le problème est que si l’objet peut être décrit ou dessiné, au théâtre, il est sur scène. Deux solutions pour lui donner une valeur de signe fort ( ayant portée symbolique). Soit un travail de décorateur scénographe : sur dimensionnement ( Cf. Rhinocéros Ionesco etc.) soit on s’en sert comme appui pour un jeu de comédien ( Cf. Beckett ) Si le metteur en scène choisissait de donner une présence symbolique à la pipe de l’interlocuteur de Harry, imaginez quel jeu il pourrait suggérer au comédien.
Observons cette vignette : Qui parle à qui dans ces quatre phylactères qui sont quatre répliques ? On peut parler d’une structure dialogique ( d’un dialogue pour ne pas jargonner) mais l’image est-elle une illustration de ce dialogue ou renvoie-t-elle à un évènement antérieur au dialogue ? Au théâtre certains dialogues peuvent-ils avoir la même fonction qu’un récit dans un monologue ? Peut-on cependant soutenir que dans ce dialogue il y a plus qu’une narration ? Entre Harry et Dorian qui prend le pouvoir ?
Un des procédés du théâtre, souvent utilisé dans les scènes d’exposition est le récit portant sur le personnage absent de scène. Créer l’attente et faire de son entrée future, une confirmation ou une surprise… théâtrale. (Pensez au Tartuffe, personnage central qui n’entre que très tard sur scène) Ici le dessin figure ce qui est dit dans les phylactères. Comment l’auteur de théâtre s’y prend pour que le spectateur « se » figure ce qui est proposé dans le texte ? Les spectateurs d’époques différentes n’ont pas le même « imaginaire ». Y a-t-il des figures de rhétorique chez les classiques qui ont perdu de leur force ? Songez au discours amoureux. Comment s’y prendre au théâtre pour faire passer ces figures en leur conservant leur pouvoir d’évocation ? Entre rhétorique théâtrale ( les image dans le texte) et images dessinée ou peintes, quelles sont celles qui vieillissent le mieux ? A votre avis pourquoi ?
A votre avis sur quel registre faudrait-il jouer cette transposition du roman en image ? Vers quels codes de jeu, et quels genres dramatiques s’oriente-t-on ? En examinant bien les gestes peut-on dire que certains sont des « clichés » ? Entre ce qui se dit et ce qui se joue, cohérence ou discordance ? Pensez aux expressions familières « faire des manières » ou « se la jouer » Ce jeu « théâtral » est-il propre à certains caractères ou certaines classes sociales ? Peut-on faire un parrallèle avec un mouvement culturel du 17ème qui donna lieu à de belle parodies chez Molière ? Cette suite de 7 vignettes décrit une belle phrase de gestes. Est-ce que vous pourriez la reproduire dans le jeu ? Dans quelles parties du corps le non verbal vient-t-il renforcer le verbal ? Et pour quelle raison évidente ?
Du texte à la représentation Les grandes poétiques La mise en scène La Représentation Aristote Le metteur en scène Brecht Le dramaturge Personnage Acteur Artaud Le scénographe décorateur scène Les genres La création lumière salle Les auteurs du TEXTE dramatique [poètes au 17ème ] les praticiens Spectateur Le régisseur plateau Les techniciens La production
Théâtre de la Jacquerie : Dorian Gray et son portrait [Une adaptation 2004 d'un roman d'Oscar Wilde 1890, réécritures] Mémo : les mots pour dire la représentation contemporaine : l'essentiel en une page et un schéma Le texte complet de l’adaptation donné aux comédiens : Adaptation Dorian Gray Théâtre de la Jacquerie : 29 pages sous word Ceci est un essai qui ne demande qu’à être « transformé », toute suggestion, compléments d’informations, sont les bienvenus… Contact : maltern25@gmail.com