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Génétique, environnement et développement. Michèle Venet Université de Sherbrooke. Le développement. Le développement résulte des multiples interactions qui ont lieu entre l ’ enfant et son environnement (Bronfenbrenner, 2006; Sameroff, 2009). Enfant Environnement
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Génétique, environnement et développement Michèle Venet Université de Sherbrooke
Le développement • Le développement résulte des multiples interactions qui ont lieu entre l’enfant et son environnement (Bronfenbrenner, 2006; Sameroff, 2009). • Enfant Environnement • Développement
Deux hypothèses concurrentes quant aux interactions entre les gènes et l’environnement : • l’hypothèse de la vulnérabilité • 2) l’hypothèse de la plasticité
Point commun Les difficultés d’ordre psychique et comportemental résultent d’interactions complexes entre l’enfant et son environnement.
L’hypothèse de la vulnérabilité • La conjoncture gènes-porteurs – environnement défavorable crée un risque accru de difficultés. • Toutefois, un environnement favorable peut diminuer ce risque. • Et réciproquement …
Si une image vaut mille mots … Gène Environnement Défavorable Favorable DRD4 DRD4 – Al 7-rép.
Pourquoi une deuxième hypothèse? 1) Théorie de l’évolution : Pourquoi donc l’allèle-7 répétition du gène DRD4 est-il encore présent dans le bagage génétique des êtres humains? 2)Aucun effet observable de ce gène sur l’attachement désorganisé : D’où la pertinence de s’intéresser aux interactions gène-environnement.
L’hypothèse de la plasticité Les “mauvais” gènes peuvent effectivement entraîner des dysfonctions dans des contextes défavorables. MAIS Ils permettraient aussi de réagir de façon plus adaptée dans des conditions favorables.
L’hypothèse de la plasticité Les “mauvais” gènes peuvent être une source : de difficultés (en contexte défavorable); ou de franche réussite (en contexte favorable). Pourquoi? Ils seraient une source de plasticité, qui permettrait aux personnes qui en sont porteuses de s’adapter plus facilement à leur environnement.
Une analogie La plupart des enfants seraient comparables à des pissenlits. Quelques uns, par contre, seraient comme les orchidées. (Dobbs, 2009)
Les pissenlits et les orchidées Gène Environnement Défavorable Favorable DRD4 DRD4 – Al 7-rép.
L’hypothèse de la plasticité Donc, même les gènes ont les qualités de leurs défauts …. Le gène à risque, très dangereux dans des conditions défavorables, devient protecteur dans des conditions favorables.
La différence entre les deux hypothèses • En fait, les deux hypothèses ne diffèrent que sur un seul point: l’effet d’un environnement favorable sur les enfants porteurs du gène qui les rend vulnérables. • Vulnérabilité : l’enfant peut profiter des effets d’un milieu favorable. • Plasticité : l’enfant peut profiter davantage que les autres d’un milieu favorable.
Des résultats à l’appui de l’hypothèse de la plasticité Échantillon Groupe expérimental : 120 enfants agressifs ( 3 ans) et leur mère. Groupe témoin : environ le même nombre d’enfants. Intervention (1 an) Utilisation de vidéos visant à augmenter la sensibilité maternelle et les pratiques parentales positives. Mesures 1) Test d’ADN : présence ou non de l’allèle 7- répétition du gène DRD4 2) CBCL (Achenbach, 1992) : comportements agressifs
Des résultats à l’appui de l’hypothèse de la plasticité Résultats 1) 1/3 de l’échantillon est porteur de l’allèle-7 répétition DRD4 (test ADN). 2) Réduction de 16 % des scores d’agressivité (CBCL) dans le groupe expérimental. • Réduction de 27 % des scores d’agressivité (CBCL) chez les enfants porteurs du gène « sensible ». (Bakermans-Kranenburg et al., 2008)
En conclusion • Contrairement à ce qui est souvent véhiculé dans le milieu scolaire, les gènes ne déterminent pas le sort des personnes. • L’environnement influe de façon considérable sur le développement des enfants. • Les interventions adéquates et bien ciblées auprès des populations vulnérables sont éminemment pertinentes et nécessaires. • Les enfants les plus à risque ne sont pas condamnés, bien au contraire.
En conclusion • Ces différents constats constituent d’excellentes nouvelles pour les parents et pour toutes les personnes qui oeuvrent auprès des enfants. • Mais les interventions doivent être adéquates: il ne faut pas intervenir pour intervenir, mais bien pour obtenir des résultats positifs. • Si la théorie de la plasticité est plus amplement appuyée dans les années à venir, elle devrait avoir une incidence sur la façon dont on considère les enfants qui présentent des comportements agressifs dans le milieu scolaire.
Références Bakermans-Kranenburg, M.J., Van IJzendoorn, M.H., Pijlman, F.T.A., Mesman, J., & Juffer, F. (2008). Differential susceptibility to intervention: Dopamine D4 Receptor Polymorphism (DRD4 VNTR) moderates effects on toddlers’ externalizing behavior in a randomized control trial. Developmental Psychology, 44, 293-300. Dobbs, D. (2009). The science of success. The Atlantic, 12, 1-14. Document téléaccessible à l’adresse : <http://www.theatlantic.com/print/2009/12/the-science-of-success/7761/˃. Consulté au mois de septembre 2011.