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EN ZIGZAGANT DANS LA FORÊT DES BERTRANGES. Diaporama de Jacky Questel. Forêt des Bertranges – Nièvre (58).
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EN ZIGZAGANT DANS LA FORÊT DES BERTRANGES Diaporama de Jacky Questel
C'est une belle journée d'août. Après les chaleurs caniculaires des jours précédents, il semble faire meilleur. Cependant, nous redou-tons une offensive en règle du soleil, et décidons de nous mettre à l'om-bre, dans la forêt des Bertranges. La Nièvre, avec un hectare de forêt par habitant, est le premier produc-teur de chêne de France, dont les plus beaux spécimens proviennent de la grande forêt des Bertranges. Offert dès 1121 au prieuré de La Charité-sur-Loire, ce massif forestier devait être agrandi à plusieurs re-prises avant de devenir forêt doma-niale à la Révolution.
Cet ensemble boisé totalise au-jourd’hui près de 10000 hectares plantés principalement de chênes. Il a été le siège d’une activité éco-nomique intense où se côtoyaient bûcherons, ferriers et fabricants de charbon de bois. Aujourd’hui, la filière bois occupe toujours une place importante dans le secteur industriel nivernais. Peuplées de nombreux cervidés et traversées par des sentiers de grandes et pe-tites randonnées, les Bertranges offrent aux promeneurs de nom-breux circuits ombragés qui se pratiquent à pied, à bicyclette ou à cheval. Nous, nous nous contenterons d'un circuit en voiture, dans les environs immédiats ou la forêt même…
À la sortie de Guérigny, à Bizy, nous saluons la Nièvre, douce et paresseuse…
À Bizy toujours, une petite chapelle, blottie au fond d'une clairière.
Le château de Frasnay : Proche de la forêt des Bertranges, ce petit château a été édifié sur les substructures d'une ancienne maison forte qui protégeait une communauté reli-gieuse. C'est dans ce cadre que naquit Imbert de La Platière, futur maréchal de Bourdil-lon, héros des campagnes d'Italie au XVIème siècle.
Sous-bois de la forêt de Boiseux. Remarquez comme cette forêt est bien entretenue ! C'est ainsi à peu près partout, sur plusieurs hectares, des sous-bois au sol propre et dégagé.
Sur le bord de ces routes forestières, immenses fougères et fleurs d'été…
Partout, des bois bien empilés témoignent de l'activité incessante de ce lieu.
L'église de Saint Aubin-les-Forges. Malgré le nom du village, le sol n’offre plus aujourd’hui une seule carrière exploitée ; mais il a fourni autrefois du minerai de fer qui est bien loin d’être épuisé, de l’argile réfractaire et du sablon. Dans toute la région, beaucoup de noms de villages ou lieudits font mémoire de cette activité des forges. La forêt de Bertranges est aujourd'hui deuxième forêt produc-trice de chênes en France, après la forêt de Tronçais, et elle a très tôt été un lieu de production de fer. Des accumulations importantes de scories sur le pourtour de la forêt permettent d'identifier les emplacements des forges qui datent de l’époque gallo-romaine et posent les jalons de la riche histoire des forges du Nivernais
À la sortie de Saint Aubin, un lavoir. Un grand effort est fait dans toute la France pour la préservation des lavoirs, témoins d'un passé encore récent…
L'étang de la Pinauderie, très fréquenté par les pêcheurs, les familles en promenade dominicale…
Partout, aux alentours de la forêt, de paisibles troupeaux. Ces vaches se reposent au soleil, pourtant ardent…
Originaire de Saône-et-Loire, en Bourgogne, de Charolles précisément, la vache charolaise, à la robe et aux cornes blanches, est réputée pour ses qualités maternelles. Cette race bovine est également fort appréciée pour sa viande de qualité, finement persillée, à la fois tendre et savoureuse. Dans la Nièvre, terre d'élevage charolais, un marché au cadran de bovins, de re-nommée internationale, a lieu tous les mardi matin à Moulins-Engilbert.
Nous roulons maintenant, depuis peut-être plusieurs kilomètres, sur une route offrant à notre curiosité des haies soigneusement entretenues : où allons-nous aboutir ???
Un château, à l'entrée impressionnante, que l'on devine à peine derrière le por-tail ; trois porches successifs mènent à la cour. Mais nous ne pouvons rien voir.
C'est compter sans la ténacité d'Yvonne, qui, cherchant par de petits chemins, réussit cette photo du château lui-même, caché dans la verdure…
Beaumont-La-Ferrière et son fin clocher. Il y a aussi un château dans les environs, mais, cette fois-ci, bien que nous ayons trouvé une entrée impressionnante gardée par deux tours, vous n'aurez comme photo qu'un petit aperçu de l'une des tours, sur la diapo suivante. Le Château du Chêne doit sa nouvelle appellation au vieux Chêne de 450 ans situé sur le parc de 5 hectares. Appelé "Château de la Cave" depuis le Moyen Age, son appellation d’origine provient du nom de la Seigneurie de La Cave située sur la commune de Beaumont-Sardolles dans la Nièvre. Il a appartenu alors à différents sei-gneurs puis par alliances et héritages est devenu la propriété de la famille Meun de la Ferté en 1721.
Plusieurs fois, nous avons vu des maisons avec un petit dessin en tuiles vernis-sées sur le toit. Je ne vous offre pas la plus représentative, mais cela vous donne une idée.
Regardez bien : une cabane se cache là ! Rendez-vous de chasse, abri de braconniers, refuge de bûcherons ? Je ne sais pas…
Une petite halte ? Il y a tout ce qu'il faut, ici, pour improviser un banc… Mais il y a aussi parfois une table de pique-nique.
Et, dans cette clairière, sur ce poteau indicateur, il est difficile de compter toutes les flèches indiquant les différentes directions, dans la forêt ou à l'extérieur. Plus de vingt flèches !!!
Ce panneau, guère lisible et je m'en excuse, donne au randonneur des explications sur la forêt traversée.
Je n'ai pas su le pourquoi de cette amusante dénomination…
Aux abords de Pèteloup – et j'ignore l'origine de ce nom ! – ce chalet de vacances. Solitude et ressourcement garantis. Car l'énergie que l'on ressent parmi tous ces chênes est vraiment un ressourcement !
L'église de Champvoux, du Xème siècle, soigneu-sement fermée. Le vandalisme, hélas, fruit de la bêtise humaine, sévit partout…
Belle rencontre de chevaux au pré et des cavaliers dans les allées. Et, quand pas-saient les cavaliers, les chevaux du pré saluaient et appelaient leurs congénères. Sans doute était-ce des copains d’étable !
Au lieudit Tigran, sur la commune de Chaulgnes, cette adorable chapelle, dite "chapelle de tigran". Son nom évoque Tigrane, le roi Arsacide d'Arménie de 95 à 94 avant J. C. Les propriétaires font acquisition du do-maine en 1965 et transforment la chapelle attenante en lui donnant, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, un aspect conforme aux édifices religieux arméniens. Une plaque de marbre, fixée au mur, commémore le 50ème anniversaire du génocide arménien perpétré par le gou-verment turc en 1915n dans les provinces arméniennes occupées par la Turquie Un système de roue et de poulies est visible dans le clocher, mais je ne sais pas à quoi il sert…
Nous avons longtemps roulé sur un chemin caillouteux, presque un sentier, à la recherche de cette Source de Vaux. Et nous y sommes parvenues et nous avons trouvé bien autre chose.
Au milieu de la clairière, près de la source qui chantonne, cet arbre im-mense, dont la photo a saisi la moi-tier de la hauteur. Et la taille des promeneurs qui l'admirent vous en donnent une idée. Mais surtout nous avons retrouvé notre passé de Françaises, car ce lieu était un maquis, le Maquis Bernard… Un panneau se trouve sur place pour permettre aux promeneurs de se souvenir… Je vous en livre copie sur la diapo suivante. Et maintenant, tout est si paisible, avec cette fraîcheur et ce bruit d'eau, la force émanant des chênes et la gentillesse des promeneurs…
LE MAQUIS BERNARD Dès les premiers jours de juin (1944) l'Etat-Major de la Nièvre donne l'or-dre aux maquis de se rapprocher de Nevers. Le 6 juin, jour du débarquement allié de Normandie, Roland Champenier, commandant les maquis FTP du département, implante un maquis dans la forêt de la Bertranges, au nord de Chaulgnes ; c'est le "Maquis de Chaulgnes", qui s'installe aux Fontaines de Vaux. A cette date, le maquis ne se compose de que 14 hommes. Il est commandé par Bernard Fremion, alias "Gergud". Le maquis prend alors le nom de Maquis Bernard. Ce maquis prend bientôt de l'extention, car il a une grande activité. Tout le mois de juin, il se déplace beaucoup : - Chaillot, commune de Poisseux, Villemaigre près de Murlin, Les Raples près de Soury, puis retour aux Fontaines de Vaux le 7 juillet. Après la bataille de Crux la Ville, le 15 août, le maquis est fort de 300 hommes et organisé en 3 compagnies de la manière suivante : - Cher de maquis : Bernard Frenion - 1ère compagnie : "Roger", commandée par Arnaud Thiphaine Adjoint Lhospied - 2ème Compagnie : "Balthasar", commandée par Marcel Henri, adjoint Etienne Betin.
- 3ème Compagnie : "Duprillot", commandée par Pierre Tachon, adjoint Chéri Un grand nombre de maquisards vient de la région de Fourchambault, Vau-zelles, Guérigny. L'ordre d'opération imparti à la Nièvre prévoit les opérations suivantes : 1 – paralyser lrd mouvements stratégiques et entrainer l'excercice du com-mandement ennemi. 2 – Empêcher la destruction des ouvrages d'art et des installations vitales de l'économie nationale. 3 – créer des zones d'insécurité sur les arrières de l'ennemi. Il y a deux catégories de missions : 1° - Effectuer et entretenir les coupures sur les voies ferrées et neutraliser les liaisons électriques allemandes. 2° - Prendre le contrôle du pays de façon à rendre la zone infranchissable pour l'ennemi. Ces trois compagnies libèreront Fourchambault, Vauzelles, et participeront à la libération de Nevers le 13 septembre 1944.
Nous repartons le cœur empli d'admiration et de respect, en traversant Chaulgnes. Cette France que nous admirons tant a coûté si cher à défendre… Alors, respectons-la toujours…
Photos : Yvonne Commentaires : Jacky Musique : Gluck, le Ballet des Ombres Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/