650 likes | 951 Views
Les infections à cytomégalovirus MC Mazeron. octobre 2006. FAMILLE DES HERPESVIRIDAE. SOUS FAMILLE Espèce Alpha-herpesvirinae Herpès simplex type 1 HHV1 Herpès simplex type 2 HHV2 Varicelle-zona HHV3 Beta-herpesvirinae Cytomégalovirus HHV5 Herpès virus humain 6 HHV6
E N D
Les infections à cytomégalovirus MC Mazeron octobre 2006
FAMILLE DES HERPESVIRIDAE SOUS FAMILLE Espèce Alpha-herpesvirinae Herpès simplex type 1 HHV1 Herpès simplex type 2 HHV2 Varicelle-zona HHV3 Beta-herpesvirinae CytomégalovirusHHV5 Herpès virus humain 6 HHV6 Herpès virus humain 7 HHV7 Gamma-herpesvirinae Epstein-Barr HHV4 Herpès virus humain 8 HHV8
Cytomégalovirus Epidémiologie Réservoir : strictement humain Virus ubiquitaire Séroprévalence élevée dépend des : conditions socio-économiques 100% dans régions du tiers-monde où l ’infection est acquise très tôt dans la vie 50% en France habitudes sexuelles (MST)
Glycoprotéines d ’enveloppe Enveloppe phospholipidique Tégument Capside icosaédrique Protéines de la nucléocapside (Polyamines) ADN linéaire double brin 230Kpb 150-200nm
UL54 UL97 Génome du cytomégalovirus. Localisation des gènes UL97 et UL54. UL US TRL: Répétition terminale longue, IRL : Répétition interne longue IRS : Répétition terminale courte, IRL : Répétition interne courte UL : Région unique longue, US : Région unique courte, région a 230 kb, 200 cadres de lecture ouverts
EPIDEMIOLOGIE DES SOUCHES DE CMV Profils de restriction Rsa IdeUL10-13 A 1 2 3 4 5 M
ANALYSE D'UNE SEQUENCE DE UL55 Hinf I Rsa I 239 202 97 67 63 36 1 2 3 4 T D A M 1 2 3 4 T D A Chou and Dennison, JID, 1991
9 8 1 gM pp65 pp71 3 5 7 gB, gH Golgi 2 6 4 noyau IE E L cytoplasme
EA : ADN pol, UL44, Hélicase, DNAse gpUL55 etc… LA : struct IEA : UL122-123 UL36-38 US3 EA IEA LA UL54 ADN CMV ADN répliqué Cycle de réplication
Cytomégalovirus Voies de transmission • Multiples par contact direct • Voie sexuelle (sperme et sécrétions cervico-vaginales infectés), respiratoire, contact avec excrétions virales (urines de nouveau-nés, salive...) • Greffe d ’organe ou de moelle (cellules souches hématopoïétiques) • Transfusion sanguine : PSL non déleucocytés (actuellement, les PSL sont systématiquement filtrés) • Mère au fœtus ou au nouveau-né
INFECTION A CMV Primo- Virémie Organes cibles infectionréplication Virus Greffon urine larmes sperme... RéinfectionLatence Immunodépression Stimulation allogénique Réactivation
Physiopathologie de l’infection à CMV • Modifications du métabolisme cellulaire • Tropisme • Dissémination hématogène • Latence et réactivation • Transplantation • Athérosclérose
Interaction de l’infection virale avec le métabolisme cellulaire • Expression des molécules d’adhésion et de re-circulation • Production des cytokines • Régulation de facteurs de transcription • Apoptose et cycle cellulaire
Tropisme cellulaire In vivo : très large chez l ’homme => cellules endothéliales => cellules épithéliales => cellules fibroblastiques => monocytes-macrophages In vitro : Cycle de réplication complet =>Cellules d ’origine humaine uniquement Fibroblastes embryonnaires +++ Autres types cellulaires Cycle de réplication abortif =>Certains types cellulaires d ’origine humaine ou animale
Tropisme cellulaire Récepteurs exprimés sur un grand nombre de cellules Cellules cibles in vivo monocytes/macrophages (latence,dissémination virale) endothéliales (dissémination virale) souches myélomonocytaires, stromales de MO (inhibition de la formation de colonies=> effet sur l’hématopoïèse) musculaires lisses (ulcérations TD, athérosclérose?) trophoblastiques (transmission materno-fœtale) épithéliales, fibroblastiques (poumon) glandulaires, gliales, neurones Réplication virale état de différenciation cellulaire
Dissémination hématogène Bentz et al, J Virol 2006
INFECTION A CMV : SITES DE LATENCE • Types cellulaires • Monocytes du sang circulant (0,01% des monocytes chez un individu naturellement infecté) • => différenciation en macrophage => réplication • Progéniteurs de la moelle osseuse CD34+ (monocytes CD33 CD14); (granulocytes CD33 CD15); (cellules dentritiques CD33 CD 15 CD1a) • (Khaiboullina et al, BJH, 2004,126:410) • réservoirs de virus • persistance de l’infection • Cellules endothéliales?(Reeves et al, J Gen Virol, 2004,85:3337) • Cellules épithéliales et fibroblastes…? • Tissus • Nombreux : poumon, colon, rein, cerveau, foie …..
Comment s ’établit et se maintient l ’état de latence ? Echappement à la réponse immunitaire Mécanismes moléculaires de maintien du génome viral dans les cellules
ECHAPPEMENT A LA REPONSE IMMUNITAIRE HUMORALE n Diffusion par passage de cellule à cellule fusion cellulaire entre cellule infectée et cellule non infectée : connections cellulaires induites par l’infection virale (Digel et al, J Clin Virol, 2006, 37:10) n Liaison du virion à la bêta-2-microglobuline protection vis-à-vis des anticorps neutralisants? système alternatif d ’infection?
ECHAPPEMENT A LA REPONSE IMMUNITAIRE CELLULAIRE Régulation négative de l'expression des molécules MHC de classe I et II à la surface des cellules infectées => Résistance à la lyse par les lymphocytes cytotoxiques CD8+ (classe I) => Obstacle à la présentation des épitopes viraux aux cellules T helper (classe II) Immunosuppression transitoire par diminution de l ’activité des LCD4+ et augmentation des LCD8+ Expression restreinte dans les cellules non permissives Inhibition de la présentation des antigènes très précoces Séquestration des CC chimiokines (RANTES, MCP-1)
MAINTIEN DE LA LATENCE 1. Forme du génome: Absence d ’intégration de l ’ADN viral dans le chromosome Forme circulaire, épisomale démontrée dans les monocytes CD14+ du sang circulant de sujets en bonne santé (Bolovan-Fritts CA, Blood 1999, 93:394) les cellules NT2 en culture (Meier, J Virol, 2001,75:1581)
MAINTIEN DE LA LATENCE 2. ARN transcrits et protéines produites in vivo et in vitro : sens et antisens (région IE) dans les progéniteurs CD33+ in vitro : nombreux gènes exprimés dans les cellules CD34+ (résultat global) mais « pattern » différent de celui observé dans les cellules permissives ou lors d’une infection abortive Goodrun et al, PNAS, 2002, 99:16255 in vitro : récepteur de CC et CX3C chimiokinesUS28 dans les cellules THP-1 (lignée monocytaire)
MAINTIEN DE LA LATENCE 3. Déacétylation des histones in vitro : dans les cellules NT2 modification de l ’ADN viral (désacétylation des histones) différenciation => acétylation du MIEP et réactivation (transcription à partir du promoteur activateur très précoce majeur)
MAINTIEN DE LA LATENCE 4. Inhibition de la différenciation cellulaire Inhibition de la différenciation des monocytes en macrophages (interaction du virus avec les monocytes) Gredmark, J Virol, 2004, 78, 10378 Gredmark, J Immunol, 2004, 173,4897
REACTIVATION CHEZ LE SUJET IMMUNOCOMPETENT Episodes de réactivation prouvés par Mise en évidence d ’une excrétion virale intermittente dans l ’ urine, le sperme, les sécrétions cervicales Mise en évidence de virémie : exceptionnelle Oscillation du titre des anticorps Exemple: CMV détecté par culture et /ou PCR dans le sperme de 5 /175 donneurs (étude CECOS en France)
REACTIVATION ET IMMUNODEPRESSION Episodes de réactivation au cours du sida chez les receveurs d ’allogreffe au cours d ’hémopathies malignes au cours de traitements immunosuppresseurs : corticothérapie par ex (MICI) Echec de l ’hôte à éliminer les cellules infectées productrices de virus infectieux
REACTIVATION ET DIFFERENCIATION CELLULAIRE Modèles in vitro : cellules de tératocarcinome embryonnaire (NT2) différenciation induite par l ’acide rétinoïque en phénotype neuronal => expression des IE In vivo : différenciation Monocytes Macrophages
STIMULATION ALLOGENIQUE Transfusion de produits sanguins labiles contenant des leucocytes Réactivation du virus endogène (phénomène démontré dans un système expérimental chez la souris) Réactivation du virus du donneur Allogreffe de moelle ou d ’organe Réactivation du virus endogène (receveursd ’allogreffe de moelle) Réactivation du virus du donneur (receveurs de greffe de foie ou de rein) Rôle de l ’allostimulation dans un modèle murin (Hummel, J Virol, 2001, 75, 4814)
CMV ET TRANSFUSION Infection AllostimulationMONOCYTE latente Réactivation Différenciation active MACROPHAGE (CD1a, CD83), (CD14, CD64)
CMV et transplantation Greffe de moelle et pneumopathie interstitielle Processus immunopathologique ? Effet cytopathique direct ? Greffe d’organe et rejet Rejet favorisé Surexpression des protéines d’adhésion Cytokines inflammatoires Infection favorisée Immunosupression augmentée Stimulation allogénique
CMV et athérosclérose Types cellulaires potentiellement impliqués cellules endothéliales, musculaires lisses, macrophages, polynucléaires Inflammation Inhibition de l’apoptose des cellules musculaires lisses Mobilité des cellules musculaires lisses
Infection par le cytomégalovirus Conséquences cliniques Dépendent étroitement de l ’état immunitaire de l ’hôte Immunité normale : infection bénigne Immunodépression cellulaire (allogreffe, sida) : risque de maladies sévères à l ’occasion de la PI ou d ’une infection secondaire => diagnostic précoce => traitement spécifique Infection du fœtus et du nouveau-né après transmission in utero : risque d ’atteintes sévères et de séquelles neuro-sensorielles surtout si PI de la mère
Primo-infection par le cytomégalovirus Inapparente dans 90% des cas Inaperçue Symptomatologie banale et bénigne, pseudogrippale, non diagnostiquée Forme classique Syndrome mononucléosique Formes compliquées Formes sévères
CMV Syndrome mononucléosique Fréquents Rares Symptômes Fièvre Dysphagie Myalgies Diarrhée Arthralgies Malaise Céphalées Toux Examen clinique Splénomégalie (30%) Rash Hépatomégalie Erythème pharyngé Adénopathies (25%)
Syndrome mononucléosique Complications Poumon Pneumopathie interstitielle Peau Eruption maculo papuleuse Foie Hépatite Système nerveux Syndrome de Guillain-Barré Méningoencéphalite Cœur Myocardite, péricardite Tube digestif Ulcérations Sang Anémie hémolytique Thrombopénie Œil Rétinite, uvéite, conjonctivite
Syndrome mononucléosique Formes sévères Cas exceptionnels 40 cas décrits dont 3 chez les femmes enceintes Evolution souvent mortelle Association de localisations hépatique, pulmonaire, encéphalitique =>Diagnostic rapide => Traitement spécifique
Infection à CMV Pouvoir immunosuppresseur du virus de la réponse proliférative vis-à-vis d’Ag viraux ou bactériens, L CD8 + => inversion du rapport CD4+/CD8+ de l ’activité NK Anticorps Ac antinucléaires Facteur rhumatoïde Stimulation allogénique de la synthèse d’Ac dirigés contre d’autres antigènes
CMV Syndrome mononucléosique Biologie Hématologie Syndrome mononucléosique Délai d’apparition : souvent après 2 semaines d’évolution du syndrome clinique Lymphocytose entre 55 à 86% Lymphocytes atypiques : 12 à 55% des lymphocytes totaux Thrombopénie Biochimie Cytolyse hépatique (Elévation des transaminases)
Infection du receveur d ’allogreffe Modes d ’infection PI (transmission par le greffon) Réinfection (chez 86% des R de greffe de rein séro+) Réactivation (R de greffe de moelle séro+) => Etape clé : REACTIVATION de la souche du D ou du R Incidence : variable selon la greffe Délai de survenue de 1 à 4 mois après greffe en l ’absence de trt préventif Symptomatologie : PI : 2/3 des cas Réinfection : 40% des cas Réactivation : <20% des cas
Conséquences de l ’infection à CMV en transplantation d ’organe Stimulation allogénique Infection active Immunodépression Maladie à CMV signes généraux localisation Immunodépression Lymphomes EBV induits Inf opportunistes Dysfonction du greffon => rejet aigu => athérosclérose rejet => bronchiolite oblitérante chronique
Conséquences de l ’infection à CMV au cours du sida Stade avancé d ’immunodépression => <50-100 L CD4+/mm3 Localisations préférentielles œil => rétinite => cécité TD => ulcérations (colon +++, œsophage…) SNC neuropathies périphériques Myélites Encéphalites
Transmission mère-enfant • Transmission in utero • Très fréquente (1% des nouveau-nés infectés) • A l ’occasion d ’une infection active (PI ou IS) • Risque d ’infection sévère après PI maternelle en cours de grossesse (risque si ré-infection ? à considérer) • Transmission périnatale • Très fréquente (sources multiples de virus) • Evolution habituellement favorable
Avt grossesse AC- AC+ Grossesse PI IS 35 à 50% <5% Infection fœtale Nouveau-né Symptomatique Asymptomatique 10% 30% 60% 5 à 15% 85 à 95% Dvpt Décès Séquelles Dvpt Normal Normal
Diagnostic de l ’infection à CMV Sérologie Anticorps de type IgG et IgM Avidité des anticorps de type IgG Diagnostic direct Recherche de la dissémination sanguine recherche d’une localisation viscérale
Méthodes de diagnostic direct • Effet cytopathique in vivo • exemple : cellules à inclusion, cellules endothéliales • Culture sur fibroblastes embryonnaires humains • « classique » => Isolement (ECP) • rapide • Mise en évidence des antigènes intracellulaires • leucocytes du sang périphérique : antigénémie pp65 • excrétion virale (LBA), tissus (immunocytochimie) • Détection des acides nucléiques viraux ADN et ARN
Isolement du virus effet cytopathique sur cellules MRC-5 (état frais) Coloration au Giemsa Inclusions cytoplasmiques et nucléaires
Culture rapide • Inoculation à des FEH • Centrifugation de l’inoculum sur les cellules => adsorption • Incubation 24 à 48 h • Fixation et coloration • Révélation en immunopéroxydase ou immunofluorescence des IEA • Avantages • Rapidité, quantification relative, sensibilité • Inconvénient • pas de souche isolée
Détection d’antigène • Antigénémie pp65 • 2x105 leucocytes en spot (cytocentrification) • IF révélant ag nucléaire pp65 • Avantages : rapidité, simplicité, sensibilité, quantification • Inconvénient : manipulation longue, lecture, délai entre prélèvement et manipulation < 3 h • Antigènes de cellules diverses • LBA, apposition sur lame de tissus… • IF révélant IEA ou LA • Avantages : rapidité, simplicité • Inconvénient : sensibilité faible