120 likes | 241 Views
Service public régional de formation professionnelle : développement de pratiques de formation individualisées. Modalités de formation diversifiées. MENSIA Conseil 10 place de la Madeleine, 75008 PARIS Tel: 01 42 44 14 50 / Fax: 01 42 44 14 51. 11 février 2010. Composition du groupe.
E N D
Service public régional de formation professionnelle : développement de pratiques de formation individualisées Modalités de formation diversifiées MENSIA Conseil 10 place de la Madeleine, 75008 PARIS Tel: 01 42 44 14 50 / Fax: 01 42 44 14 51 11 février 2010
Composition du groupe • Sabine TOMASZEWSKI, ACIF • Isabelle GUYONNEAU, CFPPA Melle • Danielle GHIO, CMA 17 • François MORIN, GRETA 17 • Agnieszka LITWINOWICZ, CMA 86 • Christian SUREAUD, CMA 86 La réunion s’est tenue à l’ACIF à Poitiers Ce document a été élaboré sur la base des supports présentés en réunion et des comptes-rendus des séances, réalisés par les organismes de formation
Eléments de contexte • Dans le cadre du SPRFP, l’ACIF (Association consulaire et interprofessionnelle de la formation) construit des formations menant à l’obtention d’une certification ou d’un titre professionnel sur le mode de l’alternance, ce qui inclut une période en entreprise. • L’ACIF considère que la période en entreprise constitue une ressource formative en soi : • Elle doit s’intégrer intimement avec la formation délivrée au centre et non pas se juxtaposer à elle, • Elle nécessite de la part du stagiaire une prise de conscience de cette dimension. • L’ACIF se positionne comme garant de la qualité de la formation délivrée et du nombre d’heures proposées lors des périodes en entreprises en vue de l’obtention de la certification ou du titre. • Le processus de mise en œuvre et de suivi des périodes en entreprise s’articule autour de quatre étapes : • Un travail préliminaire • Une contractualisation • Un suivi • Un retour sur la période passée en entreprise
Le processus de mise en œuvre et de suivi des périodes en entreprise (1/2) • Une période en entreprise fait l’objet d’un travail préliminaire : • Elle est ainsi affirmée par l’ACIF comme ressource formative dès la réunion d’information collective et le premier entretien avec le stagiaire • Elle est préparé par le stagiaire à l’aide d’outils lui permettant de mener une réflexion sur la façon dont il envisage cette période afin, in fine, d’effectuer un ciblage et de contacter les entreprises retenues • Elle est accompagnée par l’ACIF qui appuie le stagiaire dans cette démarche : appui à la réflexion, préparation des entretiens… • La contractualisation : • Le stagiaire explicite au formateur son entretien avec l’entreprise • Le formateur contacte l’entreprise : reformulation des attentes et des besoins, positionnement comme référent de la période de formation en entreprise, vérification de la présence d’un tuteur • Le stagiaire négocie la convention avec l’entreprise, et la fait signer par les deux parties • La convention constitue une contractualisation formelle entre l’organisme de formation, l’entreprise et le stagiaire de la période formative à venir • L’organisme de formation fournit à l’entreprise la feuille d’émargement destinée à valider la présence effective du stagiaire
Le processus de mise en œuvre et de suivi des périodes en entreprise (1/2) • Le suivi : • Dans les trois premiers jours de la période en entreprise, le formateur contacte le stagiaire pour effectuer un premier point • A mi-parcours, le formateur contacte le tuteur par téléphone (si besoin un rendez-vous physique peut être organisé) et prend date pour l’entretien de bilan • A la fin de la période un bilan tripartite réunissant stagiaire, tuteur, formateur est organisé • Le retour sur la période en entreprise : • Le formateur fait le point sur les acquis et les compétences développées et les éventuelles questions suscitées par la période en entreprise • Le formateur programme de nouvelles activités génératrices de compétences en fonction des besoins et du référentiel de certification
Les outils • Le guide de préparation est remis au stagiaire pour l’aider à préparer sa période en entreprise : • Il permet de définir le poste recherché et de cibler l’entreprise, • Il est construit de façon à ce que le stagiaire « se mette à la place » de l’entreprise et interroge ce que l’entreprise pourrait attendre de lui, en termes de compétences, de qualités, de comportement… • Le document de suivi et d’évaluation des activités (dans le cas du titre professionnel) décline l’ensemble des activités réalisées par le stagiaire : • Les entreprises accueillant des stagiaires doivent être en capacité de mettre en œuvre plusieurs des activités déclinées, • Il permet à l’entreprise d’identifier au début du stage les activités sur lesquelles elle peut faire progresser le stagiaire, • Il constitue un support de progression permettant de faire le lien : • Entre les différentes entreprises intervenant comme ressources formatives, • Entre l’entreprise et l’organisme de formation afin d’évaluer la progression du stagiaire. • Il permet d’enrichir le DSPP, support officiel à présenter au jury pour l’obtention du titre qui constitue un document de synthèse de la pratique professionnelle du stagiaire.
Les acteurs • Le stagiaire est considéré par l’ACIF comme acteur de sa démarche vis-à-vis de l’entreprise. Il effectue les recherches d’entreprises, contacte les entreprises par ses propres moyens et fait signer la convention à l’organisme de formation et à l’entreprise. Il a un devoir de présence dans l’entreprise au cours de sa formation. • Le formateur est le référent de l’entreprise et du stagiaire lors des périodes de formation en entreprise. • L’accompagnateur peut appuyer le stagiaire dans sa recherche et au besoin lui apporter un soutien dans sa recherche et dans la préparation des entretiens. • Le tuteur au sein de l’entreprise constitue le référent du stagiaire lors des périodes de formation en entreprise et le point de contact avec l’organisme de formation.
Cas pratique • Agé de 23 ans, L.A est titulaire d’un Bac scientifique et possède une expérience de 3 mois dans les métiers de la logistique, il est actuellement en formation sur le Titre professionnel d’Agent magasinier dans le cadre du SPRF (Niveau V). • Son plan de formation : • Au total 567 heures en centre et 280 heures en entreprise • Alternant 5 semaines en Centre et 4 semaines en entreprise (3 périodes en centre, 2 périodes en entreprise) • Un rythme hebdomadaire de 35 heures par semaine • Lors du premier module en centre, LA s’était montré très assidu : il a recherché et négocié son stage de lui-même et parmi les différentes possibilités qui lui étaient offertes a insisté pour effectuer son stage au sein de l’une d’elles. • Au bout de la deuxième semaine, des signes de démotivation apparaissent qui se traduisent très vite par des retards, des absences, des arrêts maladie... Les échanges avec le stagiaire et l’entreprise indiquent que : • L.A. dit que son stage « l’ennuie ». • L’entreprise explique quant à elle qu’elle ne prévoit par de travail pour L.A. craignant qu’il soit absent.
Le contrat • A l’occasion de ces périodes en entreprise, certains stagiaires décrochent alors qu’ils étaient assidus et impliqués en centre : comment faire pour que le lieu de stage fasse partie intégrante de la formation et soit considéré comme tel par le stagiaire ?
Propositions du groupe/Pistes de réflexion (1/2) • Mieux accompagner le stagiaire dans le ciblage des entreprises en intégrant la dimension « culture de l’entreprise ». Un accompagnement plus important durant la phase de « détermination de l’entreprise d’accueil » pourrait atténuer le risque d’abandon au cours de la période en entreprise. • Faire de la période en entreprise une période de formation : Suggestions : • Éviter l’emploi du terme « stage » afin que les périodes en entreprises soient identifiées comme des périodes formatives au même titre que les autres. • Former les tuteurs : la méthode TWI propose des fiches construites par le tuteur pour faire de l’acte de travail un acte formatif. La CMA 17 a ainsi formé plus de 45 tuteurs pour apprendre à « découper » l’activité de travail en activités de formation en s’appuyant sur la méthode TWI. • Optimiser l’usage des outils de suivi et d’accompagnement : • Mutualiser les outils existants et travailler à l’alimentation et à l’efficience des outils plutôt que de se centrer sur la seule conception, • Etre prudent dans l’utilisation des outils de suivi qui sont consommateurs de temps pour l’entreprise et qui peuvent être « bloquants» (les entreprises sollicitées n’ont pas forcément une culture de l’écrit, en ce sens, l’outil peut être un frein). • Redonner une place à l’expérimentation : • L’expérience exposée a été positive : la confrontation avec le réel a permis de faire avancer le stagiaire dans la construction d’un projet en adéquation avec ses aspirations.
Propositions du groupe/Pistes de réflexion (2/2) • Valoriser la fonction de tuteur en entreprise : • S’interroger sur les moyens du tuteur pour accompagner le stagiaire, notamment en termes de temps dévolu à cette activité, • Co-construire le parcours entre organisme de formation et entreprise • Responsabiliser les entreprises dans l’acte formatif en leur donnant un rôle d’évaluation du module dispensé. • Exploiter « autrement » la période de formation en entreprise : • Les formateurs exploitent-ils suffisamment et à bon escient ce que le stagiaire retire de sa période en entreprise : comment les formateurs se saisissent-ils de ce sujet ? • Le cas présenté pose la question de l’attitude de l’organisme de formation vis-à-vis du stagiaire : • Dans le cas présent, l’organisme de formation considérant que le stagiaire n’honorait pas son contrat lui a donné un avertissement en rappelant que la période en entreprise était une modalité pédagogique à part entière, • Dans d’autres cas, les organismes de formation peuvent aller plus loin : • Pour toute personne absente à une formation, le prescripteur est prévenu, • Un courrier est envoyé au stagiaire précisant qu’en cas d’absence renouvelée (et non justifiée), un 2ème courrier suivra avec une exclusion, • Sans réponse, un second courrier est envoyé au stagiaire avec la Région et le prescripteur en copie, actant la démission du stagiaire, • Face à des problématiques spécifiques l’ACIF a pu proposer un accompagnement des bénéficiaires par une psychologue clinicienne.
Point de débat • Certains organismes de formation indiquent être vigilants sur les entreprises au sein desquelles le stagiaire effectue ses stages et veillent notamment à l’adéquation des capacités, professionnelles, cognitives mais aussi personnelles avec l’entreprise. • Cette position pose la question de la déformation du monde du travail : dans le cas présent, on adapte le milieu aux contraintes/besoins du stagiaire. • D’autres organismes de formation indiquent ne pas vouloir adapter les modalités des stages aux contraintes personnelles car il est important de prendre en compte la réalité du monde du travail. • Illustration : une femme seule avec enfants à charge ne pouvant travailler le soir. Si on aménage ses heures de stages, qu’en sera-t-il le jour où elle devra effectivement intégrer le monde du travail avec les contraintes liées à l’emploi ?