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TRAVAIL DE CORRECTION. Commentaire partiel donné en DM Du Bellay, « J’aime la liberté… » Les Regrets.
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TRAVAIL DE CORRECTION Commentaire partiel donné en DM Du Bellay, « J’aime la liberté… » Les Regrets
J'aime la liberté, et languis en service,Je n'aime point la cour, et me faut courtiser,Je n'aime la feintise, et me faut déguiser,J'aime simplicité, et n'apprends que malice :Je n'adore les biens, et sers à l'avarice,Je n'aime les honneurs, et me les faut priser,Je veux garder ma foi, et me la faut briser,Je cherche la vertu, et ne trouve que vice :Je cherche le repos, et trouver ne le puis,J'embrasse le plaisir, et n'éprouve qu'ennuis,Je n'aime à discourir, en raison je me fonde :J'ai le corps maladif, et me faut voyager,Je suis né pour la Muse, on me fait ménager,Ne suis-je pas, (Morel) le plus chétif du monde ?
Plan de cours • Conseils méthodologiques • L’analyse du poème • La rédaction d’un commentaire (introduction, transition, conclusion) • La construction d’un paragraphe • Aide à la rédaction • Des incorrections à bannir • L’insertion des citations • Quelques conventions rédactionnelles
Plan de cours • Conseils méthodologiques • L’analyse du poème • Les Regrets, œuvre palimpseste • Un sonnet régulier mais une construction surprenante par sa symétrie répétitive et sa syntaxe • Une expression personnelle autant qu’une critique de la société courtisane italienne • Une plainte autant qu’un effort de consolation : le pouvoir cathartique de l’écriture
Plan de cours • Conseils méthodologiques • L’analyse du poème 1. Des éléments formels à relever : a) L’enchâssement des propositions de strophes en strophes qui fait du second tercet une conclusion et une clé d’interprétation b) Les reprises (symétries, anaphores, reprises lexicales, antithèses, chiasmes ) qui contribuent à donner un rythme monotone c) La prépondérance de la P1 et l’emploi du présent à valeur d’habitude d) Les champs lexicaux qui développent une progression thématique dans un crescendo dramatique e) Les échos sonores (allitérations, assonances, combinaison des rimes) qui accentuent le rythme litanique
Plan de cours • Conseils méthodologiques • L’analyse du poème 2. Des axes à privilégier I°) L’expression d’une plainte personnelle 1°) Une présence obsessionnelle 2°) Un chant plaintif 3°) Un crescendo II°) L’affirmation d’un idéal de vie 1°) Un isolement douloureux 2°) Un idéal de simplicité 3°) Des valeurs défendues III°) Le refuge de l’écriture 1°) Le choix d’un destinataire 2°) L’écriture apaisante 3°) La fonction de la poésie
Plan de cours • Conseils méthodologiques • La rédaction d’un commentaire (introduction, transition, conclusion) • 1. Des morceaux attendus • 2. Une mise en page convenue • 3. Un équilibre à respecter
Une introduction à améliorer…(Yannis) Exprimant les thèmes lyriques les plus traditionnels, comme l’amour, la mort ou encore la fuite du temps, le sonnet fait son apparition en France au XVIème siècle et est immortalisé par de nombreux poètes. Joachim Du Bellay, poète français du XVIème siècle, s’incluant donc dans la Pléiade, est considéré comme un des précurseurs du sonnet. Extrait du recueil Les Regrets, le poème « J’aime la liberté », écrit en alexandrins, décrit l’auteur à travers un jeu d’oppositions fortement marquées. Afin d’étudier la manière dont le poète élabore ces oppositions, nous analyserons tout d’abord la composition recherchée du sonnet. Puis nous nous interrogerons sur la position du poète à travers ce sonnet. Et enfin nous étudierons la manière dont le poète s’oppose à la Cour.
Exprimant les thèmes lyriques les plus traditionnels, comme l’amour, la mort ou encore la fuite du temps, le sonnet fait son apparition en France au XVIème siècle et est immortalisé par de nombreux poètes. Joachim Du Bellay, poète français du XVIème siècle, s’incluant donc dans la Pléiade, est considéré comme un des précurseurs du sonnet. Extrait du recueil Les Regrets, le poème « J’aime la liberté », écrit en alexandrins, décrit l’auteur à travers un jeu d’oppositions fortement marquées. Afin d’étudier la manière dont le poète élabore ces oppositions, nous analyserons tout d’abord la composition recherchée du sonnet. Puis nous nous interrogerons sur la position du poète à travers ce sonnet. Et enfin nous étudierons la manière dont le poète s’oppose à la Cour.
Au XVIème siècle, la Renaissance française découvre l’Italie et ses inventions poétiques. Les poètes regroupés autour de Ronsard et Du Bellay, dans la Pléiade, s’essaient avec bonheur au sonnet et aiment à jouer avec les multiples possibilités d’oppositions. Pendant son séjour italien, Du Bellay en composant Les Regrets s’adonne ainsi aux ressources d’écriture permises par cette nouvelle forme fixe, comme en témoigne par exemple le poème dont l’incipit est « J’aime la liberté ». Ce poème devient un espace d’oppositions dont la répétition presque monotone met en jeu le rôle de la poésie. En effet, tout en construisant ces vers autour d’un système d’antithèses rythmées, le poète parvient ainsi à mettre en scène un antagonisme profond entre l’idéal de vie qu’il défend et celui qu’il subit à la cour vaticane. Le sonnet devient alors pour Du Bellay le moyen privilégié d’expérimenter le pouvoir de l’écriture pour affirmer sa fonction.
Une transition à améliorer… (Nicolas) Tous ces procédés illustrent donc bien l’idée de l’opposition entre le poète et sa société : mais le poète cherche aussi à se faire accepter, il construit donc une argumentation.
Une transition à améliorer… (Nicolas) Tous ces procédés illustrent donc bien l’idée de l’opposition entre le poète et sa société : mais le poète cherche aussi à se faire accepter, il construit donc une argumentation.
En jouant ainsi avec les figures d’opposition, Du Bellay parvient à construire un véritable antagonisme qui le met face à une société dont il désapprouve les mœurs. Mais c’est parce que le poète parvient à donner à cette plainte la force d’une argumentation que le lecteur en vient lui à partager sa douleur.
Une conclusion à améliorer…(Philippe) Dans cet admirable sonnet, espoir et déception ne cessent d’alterner et contribuent à marquer l’antithèse entre les croyances et les espérances de Du Bellay et la mesquinerie et les déconvenues qu’il subit. Comme dans les autres poèmes des Regrets, Du Bellay a abandonné sa poésie savante et nous livre le journal de sa vie intérieure avec un lyrisme très personnel. Ses déceptions lui fournissent l’inspiration de poèmes plus intimes. Dans le dernier vers, il va jusqu’à s’adresser à son ami Morel. A cette époque de sa vie, il a la nostalgie de sa patrie, se sent oublié à Rome tandis que Ronsard grandit en gloire à la cour d’Henri II.
Une conclusion à améliorer…(Philippe) Dans cet admirable sonnet, espoir et déception ne cessent d’alterner et contribuent à marquer l’antithèse entre les croyances et les espérances de Du Bellay et la mesquinerie et les déconvenues qu’il subit. Comme dans les autres poèmes des Regrets, Du Bellay a abandonné sa poésie savante et nous livre le journal de sa vie intérieure avec un lyrisme très personnel. Ses déceptions lui fournissent l’inspiration de poèmes plus intimes. Dans le dernier vers, il va jusqu’à s’adresser à son ami Morel. A cette époque de sa vie, il a la nostalgie de sa patrie, se sent oublié à Rome tandis que Ronsard grandit en gloire à la cour d’Henri II.
Ce poème, à la fois simple et précisément construit, peut nous toucher encore aujourd’hui car il exprime des accents largement personnels. Du Bellay tire d’une expérience intime malheureuse la matière même de son écriture et chante dans une partition travaillée le fossé entre espoirs et désillusions. Ce sonnet, au-delà même du récit d’une aventure décevante, exprime aussi tout le paradoxe d’un Du Bellay humaniste. Si l’Italie, forte du prestige que lui confère l’Antiquité pour un homme de la Renaissance attire le poète, la vie que l’on y mène déçoit l’homme attaché à des valeurs simples et honnêtes. Ce « malheureux voyage » dont Du Bellay chante avec amertume les écueils reste pourtant pour le lecteur d’aujourd’hui le récit d’une aventure poignante.
Je me ferai savant en la philosophie,En la mathématique et médecine aussi :Je me ferai légiste, et d'un plus haut souciApprendrai les secrets de la théologie :Du luth et du pinceau j'ébatterai ma vie,De l'escrime et du bal. Je discourais ainsi,Et me vantais en moi d'apprendre tout ceci,Quand je changeai la France au séjour d'Italie.O beaux discours humains ! Je suis venu si loin,Pour m'enrichir d'ennui, de vieillesse et de soin,Et perdre en voyageant le meilleur de mon âge.Ainsi le marinier souvent pour tout trésorRapporte des harengs en lieu de lingots d'or,Ayant fait, comme moi, un malheureux voyage.
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,Et puis est retourné, plein d'usage et raison,Vivre entre ses parents le reste de son âge !Quand reverrai-je, hélas, de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saisonReverrai-je le clos de ma pauvre maison,Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,Que des palais Romains le front audacieux,Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine :Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,Et plus que l'air marin la doulceur angevine.
Un paragraphe à améliorer…( salomé) Ensuite, grâce à ce poème, on a accès à une description de l’auteur qui nous livre, à travers une énumération de choix et d’envies, ce qu’il vit réellement. L’auteur emploie le pronom personnel « je » qui le désigne. Les verbes conjugués toujours à la première personne du singulier nous indiquent ses goûts et ses préférences. Cependant on sent qu’il est obligé de contraindre ses envies aux devoirs qui lui sont imposés : « Je n'aime la feintise, et me faut déguiser, » (Contrainte importante) « J'ai le corps maladif, et me faut voyager, » Cela amène à un effet d’insatisfaction et de regrets, « J'embrasse le plaisir, et n'éprouve qu'ennuis, » Le dernier vers est une question, un envoi qui rappelle que l’auteur écrit pour être lu de tous mais renforce l’idée d’introspection et de remise en cause de l’auteur lui-même.
Un paragraphe à améliorer…( salomé) Ensuite, grâce à ce poème, on a accès à une description de l’auteur qui nous livre, à travers une énumération de choix et d’envies, ce qu’il vit réellement. L’auteur emploie le pronom personnel « je » qui le désigne. Les verbes conjugués toujours à la première personne du singulier nous indiquent ses goûts et ses préférences. Cependant on sent qu’il est obligé de contraindre ses envies aux devoirs qui lui sont imposés : « Je n'aime la feintise, et me faut déguiser, » (Contrainte importante) « J'ai le corps maladif, et me faut voyager, » Cela amène à un effet d’insatisfaction et de regrets, « J'embrasse le plaisir, et n'éprouve qu'ennuis, » Le dernier vers est une question, un envoi qui rappelle que l’auteur écrit pour être lu de tous mais renforce l’idée d’introspection et de remise en cause de l’auteur lui-même.
Une série de maladresses : • 1. Il faut que l’idée du paragraphe soit clairement annoncée et présentée dans un ordre argumentatif : Dans ce poème, Du Bellay se livre donc à une véritable introspection. Tout en narrant la vie qu’il mène à la cour vaticane, il exprime ce qu’il aime et ce qu’il rejette. Le sonnet est construit sur une progression qui donne à voir un portrait intime de plus en plus précis.
2. Il faut que le paragraphe soit structuré autour d’une idée et veiller à ne développer que cette idée précise. • 3. L’idée doit être justifiée et analysée par la présentation explicite de procédés qui tendent à ce développement. • L’emploi de la P1 • La récurrence du présent de l’indicatif à valeur d’habitude • La construction antithétique (lexique et syntaxe) des vers • Le champ lexical des sentiments ↔ un portrait intime et précis
Plan de cours • Aide à la rédaction • Des incorrections à bannir • L’insertion des citations • Quelques conventions rédactionnelles
Plan de cours • Aide à la rédaction • Des incorrections à bannir • L’usage de la ponctuation et des parenthèses • L’emploi des majuscules • L’emploi des pronoms • Les interrogatives indirectes • L’emploi du participe présent
Aide à la rédaction • L’insertion des citations 1. Le respect de l’écriture des vers Exemple : Du Bellay emploie des termes forts, comme dans ce vers, Je n'adore les biens, et sers à l'avarice, pour exprimer combien les déconvenues subies l’atteignent. 2. L’emploi des guillemets Exemple : Le poète développe un portrait intime en se livrant à un véritable travail d’introspection : « Je cherche la vertu » ou encore « Je cherche le repos ». 3. L’usage de termes pivots Exemple : Le poète multiplie l’emploi de la première personne, « je », ce qui rend l’auteur plus proche.
Plan de cours • Aide à la rédaction • Quelques conventions rédactionnelles • 1. Souligner les titres de recueils et écrire entre guillemets les titres de poèmes • 2. Bannir toute familiarité d’expression • 3. Privilégier l’emploi du pronom « nous » • 4. Respecter la mise en page • 5. Rédiger en toutes lettres et éviter les expressions propres à la rédaction des dictionnaires.
Pour en finir… • Un lexique personnel à compléter… • 1. Une métaphore • 2. Une antithèse • 3. Un chiasme • 4. Une hyperbole • 5. Un alexandrin • 6. Un quatrain, un tercet, un sonnet • 7. Un vers • 8. Un champ lexical • 9. Un recueil • 10. Du Bellay, la Renaissance, La Pléiade, Ronsard