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HISTORIQUE É TAT DES LIEUX – CONSTATS 3. SUGGESTIONS. 1. HISTORIQUE. Expérimentation
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HISTORIQUE • ÉTAT DES LIEUX – CONSTATS • 3. SUGGESTIONS
1. HISTORIQUE Expérimentation Convention signée le 13 décembre 2000 entre le ministère de Éducation Nationale et l’IUMM qui concerne 4 spécialités : Équipements et Installations Électriques, Maintenance des Systèmes Mécaniques Automatisés, Réalisations d’Ouvrages Chaudronnés et des Structures Métalliques, Productique Mécanique option Usinage. Expérimentation : septembre 2001 à juin 2008 (5 promotions). IUMM veut rendre attractifs ses CFAI en proposant un bac de durée 3 ans et un métier.
IUMM fait valoir l’inexistence d’emplois niveau V dans son champ professionnel, et l’EN pense augmenter les effectifs dans les LP. Bac Pro 3 ans destiné aux élèves issus directement de 3ième : 2 voies possibles, l’apprentissage (nécessité de trouver une entreprise) et la voie scolaire dans un LP. Objectifs visés par la formation fixés par les référentiels de certification des baccalauréats professionnels concernés. Aucune préparation spécifique prévue pour les diplômes niveau V : les élèves se présentent en candidat libre.
2. ÉTAT DES LIEUX - CONSTATS • Accompagnement et bilan : réunions d’un groupe national de suivi (pour valider les outils d’accompagnement) et celles à l’intention des enseignants de LP et des formateurs de CFAI engagés dans expérimentation n’ont jamais eu lieu. • Tendance à la généralisation de l’expérimentation ; aujourd’hui d’autres spécialités STI sont concernées : • Pilotage des Systèmes de Production Automatisés (PSPA). • Étude et Définition de Produits Industriels (EDPI).
Micro-informatique et Réseaux Installation et Maintenance (MRIM). • Technicien Outilleur (TO). • Technicien Modeleur. • Mise en Oeuvre des Matériaux (MOM). • Aménagement finition. • Plasturgie. • Maintenance automobile. • Microtechniques .
• Développement parfois anarchique : • De nombreuses académies ont largement débordé le cadre de l’expérimentation en ouvrant des Bac Pro 3 ans dans beaucoup d’autres secteurs que ceux de la troisième CPC (qui sont seuls concernés par le cadre dérogatoire de l’accord entre l’Éducation Nationale et l’UIMM), par exemple dans le tertiaire. • Substitutions de structures sur lesquelles il sera probablement impossible de revenir (création de Bac Pro 3 ans en remplacement de BEP).
Au motif d’économies immédiates apparentes (gain des moyens d’enseignement de 25%), ces dernières pratiques sont de loin les plus pénalisantes. En effet, elles négligent les publics relevant d’un parcours « ordinaire » en quatre ans (BEP + Bac Pro), qui sont pourtant les plus nombreux et qui sont ainsi obligés d’aller chercher ailleurs leur formation.
• Critères retenus pour la création Bac Pro 3 ans : • Amélioration du taux d’attractivité dans un champ professionnel donné, en espérant le « sauvetage » d’une filière par substitution d’un BEP en sous-effectifs. • Contournement de la carte des formations : par exemple le Bac Pro en 2 ans après un BEP n’est pas prévu dans un établissement car il existe déjà dans le bassin. • • Recrutement de jeunes issus directement de 3ième n’est pas respecté, en particulier dans les CFAI qui accueillent tout type de publics.
• Formes très diverses de recrutement : étude du dossier scolaire, entretien individualisé, lettre de motivation, …., tests psychotechniques, cabinets privés, … • Pour les établissements ayant les 2 parcours BEP + Bac Pro 2 ans et Bac Pro 3 ans : tous les élèves sont recrutés pour un accès en BEP, puis orientés ou non en Bac Pro 3 ans après une période d’essai plus ou moins longue et des tests en particulier dans les matières de l’enseignement général.
• Organisations pédagogiques retenues : • 1ère année consacrée au programme du BEP, 2ième et 3ième années à celui du Bac Pro. • Programme du BEP jusqu’à la fin du 1er trimestre de 2ième année puis programme du Bac Pro ensuite. • Programme du BEP totalement ignoré (Micro-informatique Réseaux Installation et Maintenance, Maintenance de l’AudioVisuel ELECtronique, Maintenance des Appareils et Équipements Ménagers et de Collectivités, Étude et Définition de Produits Industriels) ; cela peut être très réducteur.
• Des réussites notables lorsque les conditions sont réunies : • La plus grande motivation des élèves et des apprentis (taux d’absentéisme nettement plus faible et un investissement de travail plus important que pour ceux qui suivent un parcours en 4 ans) et l’implication quelquefois remarquable des équipes pédagogiques méritent d’être soulignées. • De nombreux élèves, qui suivent une formation en Bac Pro 3 ans, envisagent une poursuite d’études en BTS. Il est encore trop tôt pour vérifier le résultat de cette orientation.
• Élèves en difficulté : • Dans les LP ou CFAI qui présentent les 2 parcours pour le Bac Pro, le retour des élèves vers la terminale BEP est préconisé. • Redoublement possible avec prolongation de contrat pour les apprentis.
• Certifications diverses : • Une situation d’évaluation en 2ième année, les deux autres en 3ième année. • Modalités de certification prévues pour le Bac Pro correspondant. • BEP préparés en 1ère année avec un CCF alors que le BEP ne peut être passé qu’en candidat libre (à condition d’avoir 18 ans).
• Résultats : • Environ 70 % en moyenne, mais il est difficile à l’heure actuelle de tirer des conclusions pertinentes. • Réussites observées, plus importantes notamment lorsque les deux formes de parcours sont proposées aux élèves dans le même établissement ou le même bassin de formation (BEP + Bac Pro 2 ans et Bac Pro 3 ans). • • Certains CIO semblent avoir du mal à positionner cette formation.
3. SUGGESTIONS Les conditions de mise en œuvre de cette expérimentation (cadrage national, commissions de suivi, …) n’ayant pas été respectées, il semble indispensable de mettre en place les commissions de suivi prévues pour le pilotage national de cette expérimentation (nationale et académique) et d’établir un cadrage national définissant les conditions d’ouverture et d’organisation pédagogique et de suivi.
1. Préciser rapidement la place des modalités de préparation au baccalauréat professionnel en regard des parcours réglementaires, afin d’éviter la confusion au niveau de l’orientation des jeunes par un manque de lisibilité entre l’orientation vers la filière technologique et vers la filière professionnelle. 2. Donner des indications nationales sur les critères d’orientation des élèves de troisième dans ce dispositif dérogatoire. La sélection des candidats, apprentis compris, dès lors qu’elle s’effectue en fin de troisième ne devrait-elle pas être validée au niveau académique (inspection académique) comme l’orientation vers les autres formations ?
3. Définir si le Bac Pro 3 ans doit concerner tout ou partie des filières professionnelles. En effet, certaines qualifications de niveau IV n’imposent-elles pas un cursus en 4 ans lorsque le savoir-faire est important : hôtellerie, bâtiment, par exemple ? 4. Ne créer un Bac Pro 3ans que s’il s’inscrit dans une stratégie proposant la diversification des parcours au niveau du lycée ou du bassin de formation : BEP + Bac Pro 2 ans et Bac Pro 3 ans ; l’adaptation des parcours pourra s’effectuer plus facilement dès lors que le cursus 4 ans existe dans le bassin ou dans le lycée.
5. Ne pas créer de Bac Pro 3 ans en substitution d’une filière BEP + Bac Pro 2ans qui ne recrute pas. 6. Promouvoir le Bac Pro 3 ans pour des élèves issus directement de 3ième, sinon pourquoi ne pas envisager un Bac Pro en 1 an ? 7. Créer un Bac Pro 3 ans ne doit pas occulter l’existence des baccalauréats technologiques vivier naturel des STS.
8. Effectuer un cadrage précis sur les réorientations en cours de parcours et sur les possibilités proposées et offertes aux élèves et apprentis en difficulté (création d’un Bac Pro 3 ans si des solutions sont prévues pour les élèves en difficulté). 9. Associer formellement les corps d’inspection à l’organisation pédagogique des enseignements (PPCP ?), et à la définition des programmes (la mise en place d’un programme de formation impose une très grande réflexion sur l’organisation des enseignements généraux et professionnels et le développement des contenus associés et sur un cadrage précis des stages en entreprise).
10. Définir clairement les modalités d’évaluation du Bac Pro 3 ans (CCF en 2ième et 3ième année par exemple). 11. Engager les établissements à porter une attention particulière à l’insertion et à la demande de poursuite d’études en STS après ce parcours de formation, certains BTS étant difficilement accessibles à ces élèves ou apprentis. 12. Veiller que l’admission de droit en STS pour les titulaires d’une mention B ou TB ne pénalisent pas les bacheliers technologiques.
11. Rappeler que la grande majorité des élèves ou apprentis n’a pas les possibilités de suivre un parcours en 3 ans et qu’il y a lieu de ne pas oublier ce type de public en fermant trop rapidement des divisions de BEP.